REVUE DE PRESSE DU LUNDI 31 MAI 2010

31 mai 2010

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 31 MAI 2010







La Côte d'Ivoire est
une poudrière susceptible de prendre feu





L'Intelligent d'Abidjan -

Les membres du
Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies (Onu) ont voté le jeudi
27 mai 2010 à l'unanimité la résolution 1924 prorogeant jusqu'au 30 juin 2010 le
mandat de l'Onuci en Côte d'Ivoire. Le secrétaire général de cette Institution
Ban-Ki Moon s'est dit, au cours des séances, déçu de l'impasse dans laquelle se
trouve le processus électoral ivoirien. Ci-dessous l'intégralité de la
résolution sur la Côte d'Ivoire




(...)
RAPPORT DU
SECRETAIRE GENERAL SUR L'OPERATION DES NATIONS UNIES EN COTE D'IVOIRE (ONUCI)

Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, rend compte, dans ce rapport, des
principaux événements survenus dans le pays depuis son précédent rapport du 7
janvier 2010 et présente les options, recommandations et critères que le Conseil
de sécurité lui avait demandés. Il recommande de maintenir à leur niveau actuel
les effectifs des composantes militaire et de police de l'Opération des Nations
Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) jusqu'à la fin de 2010, afin de permettre au pays
de couvrir le dernier kilomètre de la course aux élections avec le plein appui
des Nations Unies. Il est clair, écrit M. Ban, que le pays demeure une poudrière
susceptible de prendre feu à tout moment si les causes profondes du conflit ne
sont pas traitées. Le bien-être de la population continue à se dégrader en
raison de l'aggravation de la pauvreté, du manque criant d'emplois et des
difficultés d'accès aux services sociaux de base, ce qui pourrait provoquer des
troubles civils. (...)




 





Sakassou- Un comité de paix est installé par l'ONUCI




Le Jour plus  -

Un comité de paix chargé de régler les conflits qui surviennent
au sein du Lycée Moderne de Sakassou, à 200 km au nord d'Abidjan, a été créé
jeudi, 27 mai, au terme d'un atelier de suivi organisé par l'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). L'atelier, qui survenait après un
conflit entre des élèves et leurs enseignants, visait à aider les participants à
être des acteurs de la cohésion sociale, selon Kei Tagawa, de la section
Affaires civiles de l'ONUCI. « Cette activité est la suite logique de la
Caravane scolaire du 24 mars dernier. Les remous qui ont eu cours ces dernières
semaines au sein du lycée et les nombreuses demandes de réhabilitation
d'infrastructures de la part de l'administration ont amené l'ONUCI à initier ces
formations », a-t-il précisé.




La
nouvelle instance de résolution des différends est composée de représentants de
l'administration, des enseignants, des élèves et des parents d'élèves. Sa
création a été saluée par le Secrétaire général de préfecture de Sakassou,
Djezou Konan, qui a souligné que le lycée ne doit plus être le théâtre
d'affrontements entre maitres et élèves. « Ce comité de paix devra jouer
pleinement son rôle afin d'apporter la cohésion sociale entre tous les acteurs
du système éducatif à Sakassou», a-t-il souligné. (...)




 




Laurent Gbagbo sur
Rfi, hier : "Ce qui reste à faire avant les élections"




Le Nouveau Réveil

 - Le chef de l`Etat ivoirien Laurent Gbagbo était l`invité de Rfi, hier
matin. Le président Laurent Gbagbo a livré son sentiment sur les assemblées
générales de la Bad que la Côte d`Ivoire a accueillies et sur la crise que vit
le pays depuis 2002. Il a encore une fois accusé le président Chirac et le
premier ministre De Vellepin d`avoir tenté de renverser son régime. Ci-dessous,
l`intégralité de son intervention. (...)




RFI : M. le
président, quand vous posez la question "que voulez-vous que je fasse", on
pourrait peut-être répondre les élections par exemple.




Laurent Gbagbo
 :
Oui, l`élection se fera par les Ivoiriens pour les Ivoiriens quand les Ivoiriens
seront prêts. Moi, je suis toujours étonné quand des gens viennent et ils
m`interrogent comme si eux, ils sont plus soucieux des élections ivoiriennes que
nous. Ça me fait rire. (...)




RFI : Vous en tant
qu`homme politique, en tant que président de la République, quel chronogramme
souhaiteriez-vous pour ces élections?




Laurent Gbagbo
 :
Il n`y a pas ce que je souhaite. Il y a ce qui doit se faire. Et ce qui doit se
faire est en train de se faire. On ne sortira pas de l`année 2010 sans faire les
élections. Qu`est ce qui reste à faire ? Pour le moment, le Premier ministre a
commencé depuis le 27 mai à contrôler la liste provisoire. Il faut la contrôler.
Il y a eu des cas de réclamations simples, il y a des cas de réclamation plus
compliqués qui vont devant les tribunaux. Ensuite, il faut faire la
réunification du pays en plaçant notamment des postes de douane sur toute la
frontière, en donnant le pouvoir de gestion dans les départements aux préfets,
etc...Ce sont ces deux choses qui sont les principales choses qui restent à faire.
Nous sommes en train de les faire.




RFI
 :
M. le président, vous dites qu`il faut contrôler la
liste électorale. Est-ce que tout le monde est bien d`accord aussi bien dans
l`opposition que dans la majorité présidentielle sur la manière de contrôler
cette liste ?




Laurent Gbagbo
 :
Ça, je n`en sais rien. Le Premier ministre recueille les avis à droite et à
gauche pour définir une manière. Il peut avoir une manière consensuelle
d`établir la liste électorale. C`est cette manière que le Premier ministre est
en train de chercher. Va-t-on trouver ce consensus ? Je n`en sais rien parce que
ce n`est pas mon travail. C`est le travail du Premier ministre. Quand il l`aura
trouvé, il le dira.




RFI : M. le
président, il y a la question de la liste électorale, il y a la question de la
réunification. Qui dit réunification dit aussi réunification de l`armée. Le
désarmement, où en êtes-vous ? Parce qu`il semble que là aussi les choses
n`avancent pas
.




Laurent Gbagbo
 :
Madame, vous me posez la question, je ne suis pas en charge de la question. Bon,
ça m`intéresse. J`ai fait ma part. j`ai signé le décret pour intégrer dans
l`armée nationale, ceux qui étaient sortis avant 2000. Je les ai déjà intégrés.
Je leur ai même fait un rappel de solde et je les ai alignés sur leurs frères
d`armes. Ça, ça relève de moi et je l`ai fait. Et j`avance dans la réunification
de l`armée. J`attends que le travail soit fait sur le terrain pour passer à une
autre étape. Ça veut dire ? L`autre étape, c`est la réintégration réelle et
l`affectation dans les unités existantes de ceux qui n`y sont pas encore.
J`attends qu`on me fasse des propositions. Et le premier ministre travaille à
ça. (...)




 





Encadré - Ce que
Gbagbo reproche à la France





L'Intelligent d'Abidjan -

Laurent Gbagbo n'en veut pas
à Sarkozy mais Sarkozy subit son mécontentement. Ainsi donc, le chef de l'Etat
refuse de se rendre à l'invitation du chef de l'Etat français. Alors que le
président français a choisi dès son arrivée de positiver et de faire table rase
sur le passé, Laurent Gbagbo estime qu'il faut discuter et solder le contentieux
lié à la gestion de la crise ivoirienne par Jacques Chirac et Dominique de
Villepin. Mais au fond de quoi s'agit-il et que reproche le numéro un ivoirien à
la France, à Chirac et à Villepin ? Laurent Gbagbo reproche à la France d'avoir
refusé de reconnaître que la rébellion était une attaque contre l'intégrité
territoriale de la Côte d'Ivoire, et d'avoir pour cette raison, refusé
d'appliquer les accords de défense pour aider un régime démocratiquement élu.
Pour cette raison, Laurent Gbagbo a toujours été convaincu que la main des
services français est derrière le coup de la rébellion contre son régime qui
aurait été emporté n'eût été la résistance populaire et patriotique venue au
secours des revers enregistrés sur le plan militaire. (...)




 




Rififi au PDCI-RDA:
Des militants réclament la tête de Bédié et exigent un nouveau congrès.





L'Inter




 Il
y a encore du bruit au PDCI-RDA. Alors que l'on s'achemine allègrement vers les
élections attendues, depuis une demi-décennie, des militants du parti
sexagénaire viennent de lancer un débat qui risque de faire encore mouche au
sein de cette formation politique, dans les jours et semaines à venir. Avec
arguments à l'appui, ces militants, de la diaspora, ne veulent plus du président
Henri Konan Bédié à la tête de leur parti. Individuellement, ils ont produit des
déclarations dont copie nous est parvenue, pour développer leurs idées et
inviter leurs camarades à les suivre. Se présentant comme militants du Pdci
résidant à Los Angeles, en Californie, Aimé Bonsense dénonce l'âge avancé du
président Bédié pour se maintenir à la tête du PDCI-RDA et conduire ce parti à
la victoire aux élections prochaines. « Depuis la mort du père fondateur Félix
Houphouët-Boigny, notre Parti est divisé par la faute de ses dirigeants qui
refusent le changement. Sommes-nous en train de pratiquer cette vieille
tradition Akan qui dit qu'il ne faut jamais changer le chef de son vivant ? Si
tel est le cas, nous voulons humblement attirer l'attention des dirigeants de
notre Parti sur le fait que le monde a évolué. D'ailleurs pourquoi
insistons-nous tant à maintenir le président Bédié à la tête du PDCI RDA ? Que
peut-il encore nous prouver à 76 ans ? (...) Alors l'heure est venue pour lui de
prendre une retraite bien méritée car il est grand temps qu'un plus jeune prenne
la direction de notre parti si nous voulons gagner les prochaines élections
présidentielles. (...) ».