REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 31 MAI 2008

31 mai 2008

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 31 MAI 2008



Côte d'Ivoire: enquête sur une affaire de viol commis par des casques bleus
AFP
- L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a annoncé vendredi qu'une enquête interne a été ouverte sur un supposé viol commis, par des Casques bleus sur une Ivoirienne de 12 ans, une affaire révélée récemment par l'ONG britannique Save The Children."Le 27 mai 2008, la (radio britannique) BBC a diffusé une information sur la base d'un rapport de Save the Children indiquant qu'il y a environ un an, une jeune fille de 12 ans a été violée par 10 Casques bleus", a expliqué lors d'une conférence de presse le responsable de l'Onuci, Y. J. Choi. "Dès que nous avons pris connaissance du rapport, l'Onuci a immédiatement saisi le Bureau des services de contrôle interne, le bras armé des Nations unies en matière d'enquête, pour qu'il se penche sérieusement sur cette affaire grave", a expliqué M. Choi."Dès que l'enquête sera terminée, les Nations unies en rendront publics les résultats", a promis le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, expliquant que l'Onuci prenait "cette affaire très au sérieux". Il n'a pas précisé la nationalité des militaires, ni le lieu où se serait déroulé le viol. Le chef de l'Onuci a émis le regret que l'ONG Britannique n'ait pas donné l'information plus tôt, d'autant plus que le bataillon concerné est reparti dans son pays d'origine dans le cadre des rotations régulières des troupes de l'ONU. Ce cas de viol a été cité par Save the Children Royaume-Uni lors de la présentation sur la BBC de son dernier rapport qui dénonce les abus sexuels sur des enfants commis par des personnels d'ONG ou des Nations unies lors de leurs missions. Le rapport, qui s'appuie sur des témoignages de centaines d'enfants, en Côte d'Ivoire, au Soudan et en Haïti, appelle à un renforcement de la lutte contre ces abus. "L'Onuci est prête à redoubler d'effort dans son travail de sensibilisation en vue de former toutes ses composantes à la politique de tolérance zéro des Nations unies en la matière", a indiqué M. Choi. L'Onuci a recensé, après enquête, une moyenne annuelle de "huit cas avérés" de mauvaises conduites ou d'abus sexuels commis par ses personnels, a-t-il révélé. Ces délits ont à chaque fois entraîné des sanctions de l'ONU, comme l'interdiction de participer à une mission de paix, voire des poursuites pénales dans le pays d'origine des personnes concernées, a expliqué M. Choi. Déployée depuis 2004, l'Onuci comprend 8.000 Casques bleus sur le territoire ivoirien et un millier de personnels civils, en majorité à Abidjan.


SORTIE DE CRISE EN COTE D'IVOIRE: DES CHEMINS DE TRAVERSE AU PIED DU MUR APRES LE LIMOGEAGE DE ZACHARIA KONE
Sanfinna du 26 mai au 01 juin 2008 (Burkina Faso)
– « Elle n'avait pas si tort que cela, Simone Gbagbo, de sortir de sa chrysalide pour mettre en garde contre les dangers qui menaçaient le processus de pacification en raison des atermoiements à désarmer. Il est tombé sur elle de sacrées flèches, pas seulement à partir de la Côte d'Ivoire mais du Burkina Faso et d'ailleurs. Voilà cependant que, sans avoir pris son temps, le temps lui donne raison avec ce giclement spectaculaire de Koné Zackaria parce qu'il aura refusé d'assister à la cérémonie officielle marquant le début du regroupement de ses éléments, bref montré sa défiance par rapport au désarmement. Les divergences entre éléments des Forces Nouvelles, sur ce point jusqu'alors plus ou moins protégées, ont donc fini par éclater au grand jour. Zackaria Koné, comme cela ressort de l'interview qu'il a depuis les évènements, accordée au journal « Soir Info », crache le morceau sur l'Accord de Ouagadougou qui ne fait pas l'affaire de tous ceux qui, comme lui, n'apprécient pas le rôle actuellement dévolu au premier Ministre : « Soro nous a trompés » (...) »

L'amnistie menacée
Le Pays 30/05/2008 (Burkina Faso)
–« La Côte d'Ivoire demeurera longtemps sous les feux de la rampe non pas seulement à cause de l'élection présidentielle qu'elle connaîtra en principe le 30 novembre prochain, mais parce qu'elle est dans l'œil de la Justice internationale. Cela s'est confirmé par le dernier séjour à Abidjan, du haut-commissaire adjoint des Nations unies aux droits de l'homme, qui demande aux autorités ivoiriennes d'accepter enfin la visite de la Cour pénale internationale. Déjà reportée à deux reprises, cette visite qui est loin d'être une rencontre d'amitié, devrait permettre aux limiers de la CPI d'approfondir les indices et bouts de preuve sérieux sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Côte d'Ivoire.(...) »

Guy-André Kieffer, bête noire de GbagboLibération (France) – « Il aura fallu attendre plus de quatre ans pour qu'une chaîne de télévision prenne à bras le corps un fait divers qui ressemble à s'y méprendre à une affaire d'Etat. Mais l'enquête de Bernard Nicolas sur l'enlèvement du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en Côte-d'Ivoire, en avril 2004, ne se contente pas d'être une synthèse claire et dense sur cette affaire. Elle apporte de nouveaux éléments qui pourraient intéresser la justice française (l'instruction a été confiée au juge Patrick Ramaël).Le 16 avril 2004, Kieffer, un ancien du quotidien la Tribune, spécialiste des matières premières, est enlevé à la mi-journée, en plein centre d'Abidjan, par des hommes armés. Depuis ce jour, il est introuvable. Installé sur place depuis plusieurs années, Kieffer y multipliait les scoops dans la presse locale sur les malversations présumées des caciques du régime de Laurent Gbagbo, principalement dans la filière du cacao, dont la Côte-d'Ivoire est le premier producteur mondial(...) »