Revue de presse internationale du 30 septembre 2010

30 sep 2010

Revue de presse internationale du 30 septembre 2010







La
Côte d'Ivoire n'a "jamais été aussi proche des élections", selon un haut
responsable onusien, Xinhua, 30 septembre 2010-

 (...) "Nous n'avons jamais été aussi proches des élections", a déclaré M. Moussa
relevant les "avancées majeures" enregistrées dans le processus électoral devant
la presse à la clôture mercredi à Dakar de la 19e réunion des chefs de mission
de paix en Afrique de l'Ouest. Selon un communiqué de l'Opération des Nations
unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), M. Moussa a mis en exergue la production d'une
liste électorale définitive consensuelle de 5,7 millions de personnes et sa
certification vendredi par le chef de l'ONUCI en vue de l'élection
présidentielle fixée au 31 octobre (...). Selon Abou Moussa, "l'ONUCI a mis en
oeuvre tous ses moyens logistiques, matériels, financiers et humains pour que le
scrutin présidentiel se passe dans les meilleures conditions". Mardi, le Conseil
de sécurité de l'Onu a décidé d'envoyer 500 troupes supplémentaires aux 6.000
casques bleus déjà présents sur le territoire ivoirien pour renforcer la
sécurité à l'occasion de l'élection présidentielle. "Cette décision est un bon
signe en ce qui concerne la tenue de l'élection", a commenté Abou Moussa qui
indique que la distribution du matériel électoral allait commencer à partir de
samedi en direction des 10.179 lieux de vote et 20.073 bureaux de vote sur
l'ensemble du territoire national. "L'ONUCI fera tout ce qui est en son pouvoir
pour que le scrutin ait lieu comme prévu", a-t-il assuré. Lors de la 19e
conférence des chefs de missions de paix en Afrique de l'Ouest, les participants
se sont félicités des développements positifs dans le processus électoral
ivoirien et ont encourage les protagonistes ivoiriens à maintenir la dynamique
actuelle en vue d'accélérer la sortie de crise. La conférence réunit les chefs
de mission de l'Onu en Côte d'Ivoire, au Liberia, en Guinée Bissau et en Sierra
Leone.




CÔTE
D'IVOIRE : L'ONUCI préfère prévenir..., Le Pays, 30 septembre 2010-

L'ONUCI,
qui vient de bénéficier du renfort de 500 hommes, semble y croire aussi. La
détermination dont font preuve les hommes politiques de ce pays semble
convaincre même les plus sceptiques. Les listes électorales, alors validées par
le président de la République, Laurent Gbagbo, viennent d'être certifiées par le
représentant spécial des Nations unies. Jusque-là, tout se passe sous de bons
auspices et il n'y a aucune raison de douter de la tenue, le 31 octobre, de la
présidentielle (...)La communauté internationale, souvent dépitée des multiples
atermoiements, est toujours demeurée au coeur de la crise. L'Opération des
Nations unies en Côte d'Ivoire ( ONUCI ), même si elle est visiblement décriée
par certains acteurs politiques ivoiriens, est l'une des preuves des efforts de
la communauté internationale, en autorisant, le mardi dernier, un nouveau
déploiement de cinq cents casques bleus supplémentaires avant le scrutin
présidentiel afin de parvenir à une "conclusion transparente, juste et pacifique
du processus électoral" en Côte d'Ivoire. Elle met ainsi en garde les dirigeants
ivoiriens contre un éventuel dérapage. Mais pourquoi de nouveaux renforts alors
que la semaine dernière, les hommes politiques se sont montrés rassurants lors
du dernier Cadre permanent de concertation (CPC) à Ouagadougou ? Y aurait-il des
signes prémonitoires d'une nouvelle déflagration ? Ou alors sont-ce de simples
mesures de précaution ? Autant de questions que l'on est en droit de se poser.
De toute façon, si chaque acteur politique de ce pays respecte ses engagements,
il n'y a point de raison de craindre un quelconque débordement. Toutefois, comme
les élections en Afrique donnent généralement lieu à des troubles, l'ONUCI se
veut méfiante d'autant que de récents rapports faisaient état d'un plausible
réarmement des deux camps adverses. Ne dit-on pas souvent qu'il vaut mieux
prévenir que guérir ? D'ordinaire, les périodes les plus redoutables sont celles
qui suivent la proclamation des résultats avec des escarmouches et souvent même
des accrochages meurtriers. Les précautions de la communauté internationale sont
donc légitimes dans la mesure où les risques de débordement ne sont pas à
exclure. Tout compte fait, la communauté internationale aura joué la partition
qui est la sienne. La balle est désormais dans le camp des hommes politiques
ivoiriens.




 




 




COTE D'IVOIRE:
On-hold aid projects set to resume, Irinnews, 29 September 2010-


The World Bank says it will give a record US$540 million over
three years to finance post-conflict recovery and development projects in Côte
d'Ivoire. Aid agencies hope the money will enable several on-hold projects to
resume after an almost five-year election impasse that has



set back

the country's development prospects. The UN Children's fund (UNICEF) says many
of its projects have been on hold until World Bank funding is confirmed;
including a project aimed at special needs children, according to communications
director Louis Vigneault-Dubois. What happens [now] depends on if we and the
Ministry of Education are able to get adequate funds," he told IRIN. Of the
total allocation, the World Bank announced it will channel $20 million to
provide health care for people living with HIV; $120 million for post-conflict
rebuilding; and $13 million to improve government transparency. The bank is
carefully targeting money to specific projects and aid partners, due to
"mistakes" made in the past, its Côte d'Ivoire director, Madani Tall, told
reporters in Abidjan. Altogether, donors committed $750 million to the country
between April 2008 and July 2010. Poverty in Côte d'Ivoire has risen steadily
over recent years: 39 percent of people lived on less than US$2 a day in 2002,
versus 49 percent in 2008, according to the World Bank. Tall said the World Bank
needed to continue to support what it called the "backbone" of West Africa.
Elections are due to be held on 31 October.




 




Au
trot de la précampagne présidentielle
,
Jeune Afrique, 29 septembre 2010-

La
date prévue pour
l'élection présidentielle ivoirienne (31 octobre) approchant à grand pas, c'est
le temps des derniers réglages pour les organisateurs. Quant aux états-majors
des partis politiques, ils sont sur le pied de guerre
.
« 
Gbagbo
accueilli en fanfare à Bondoukou », « Démonstration de force des soldats de
Bédié », « Le

31 octobre
, c'est un coup KO [en faveur d'ADO, NDLR] ! ». À un peu plus d'un
mois du premier tour de la présidentielle ivoirienne, les unes de la presse
quotidienne partisane ne font pas dans la mesure en relatant les faits et gestes
d
e leurs «
poulains » respectifs (...) Depuis

plusieurs semaines, les chevilles ouvrières du processus de sortie de crise
travaillent d'arrache-pied pour planifier les dernières tâches : distribution
des cartes d'électeurs et d'identité, formation des agents électoraux,
acheminement du matériel et sécurisation du scrutin. Dans l'objectif de tenir la
date du 31 octobre pour le premier tour.




Climat de paix




Dans les bars de jour - les assemblées tardives autour du thé -,
on devise sur les chances des uns et des autres, sur leurs promesses pour
l'avenir et sur les dangers du scrutin. Pour l'instant, la précampagne se
déroule dans un climat apaisé. Les candidats se rendent aussi bien dans leur
fief que sur des terres réputées plus hostiles. Le Premier ministre,

Guillaume Soro
souhaite préserver cet esprit et passer le message d'une «
élection fair play et sans violence ». Il s'y emploiera notamment à Bouaké, où
il réunira ses troupes le 29 septembre.




À l'issue de cette rencontre, les Forces nouvelles (FN) enverront
neuf délégations dans toute la région septentrionale pour annoncer la visite du
chef du gouvernement, à partir de la deuxième semaine d'octobre. Celle-ci verra
le lancement de la distribution des cartes d'identité et d'électeur, sésame
réclamé depuis les premières heures par les populations du Nord.




Pour Soro et ses hommes, l'équation est simple. Il faut
absolument réussir la toute dernière étape de la sortie de crise. Un scrutin
propre, transparent et reconnu par tous, ne manquerait pas de faire remonter au
plus haut la cote des FN. Ainsi, une fois la présidentielle passée, ils pourront
afficher enfin

leurs ambitions
et tenter de se faire une place sur l'échiquier politique
national.