Revue de presse internationale du 3 septembre 2010

3 sep 2010

Revue de presse internationale du 3 septembre 2010







Côte
d'Ivoire: la mission onusienne appelle à la finalisation de la liste électorale,
Xinhua, 2 septembre 2010-

L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a appelé jeudi à Abidjan
à la finalisation de la liste électorale définitive en vue du scrutin
présidentiel fixé au 31 octobre dans le pays. La liste électorale définitive
constitue "une étape clé" pour la tenue de l'élection présidentielle, a indiqué
le porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré, qui estime que "le processus
électoral entrait dans une semaine cruciale", selon un communiqué transmis à
l'agence Xinhua. Selon le texte, la mission suivra "avec attention" la fixation
des lieux et bureaux de vote ainsi que l'exploitation informatique des données
validées et rejetées du contentieux de l'inscription sur la liste électorale
provisoire. Au total près de 70 000 réclamations ont été enregistrées par la
Commission électorale indépendante (CEI) lors du contentieux électoral dont plus
de 30 000 demandes en radiation sur la liste électorale provisoire de 5,7
millions de personnes enrôlées. La CEI a dévoilé le 25 août le chronogramme du
processus électoral qui fixe "la finalisation du traitement" de la liste
électorale définitive et sa "validation" au plus tard le 2 septembre (...)




 





Analysis: No political mandate, no development in Côte d'Ivoire,
Irinnews,2 September 2010-



Continued election delays and political turmoil have for years
been used as excuses to justify poor governance and the lack of investment in
public services, say civil society groups and public sector workers.
Presidential elections are scheduled for 31 October, according to the latest
announcement, but this follows



six aborted elections

over the past five years. "The current political crisis is often used to justify
a lack of investment in public services," Traoré Drissa, an Abidjan-based human
rights lawyer and head of the Ivoirian Movement for Human Rights, told IRIN.
Many basic indicators are worsening across the country. The number of women
dying in pregnancy or childbirth rose from 459 per 100,000 in 2003 to 810 in
2009; while primary school enrolment amongst boys and girls in 2009 fell to 81
percent and 64 percent compared to 92 percent and 70 percent in 2003, according
to the UN. Both the government and opposition have vowed to restore state
infrastructure and services in their electoral campaigns but basic services are



increasingly out of reach

for ordinary citizens, teacher and regional government adviser Abdul Koné, and
medic Emmanuel Kouadio, told IRIN.


State hospitals


"
There
shouldn't need to be an election for a state hospital to be well-equipped,"
Kouadio, who has worked for 20 years at CHU Treichville Hospital in the
commercial capital, Abidjan, told IRIN. "There is always talk of funds,
rehabilitation and upgrades to the hospital being blocked because there are no
elections," he said (...)





 





Schools




 





Teacher Koné told IRIN at his school: "We are never given money
for books... How can you teach without books? There is always talk of how books
are distributed freely to schools, but they never arrive. Sometimes when a
handful of books do come, the director of the school sells them on the black
market. And that's because they are also on low salaries. "The entire system
needs to be overhauled. In the rebel zones it's even worse. With the
government's decentralization programme, we in the south are the lucky ones,"
Koné said, referring to delays in deploying local authorities to the north and
northwest (...)





 




 
Corruption
charges





Development is further hampered by graft among authorities and
Forces Nouvelles leaders, which has been rife since the political crisis erupted
eight years ago, said human rights lawyer Drissa. Like many countries in the
sub-region, poor governance, rather than lack of state income is the principal
problem, he said.





"If
there hadn't been a political crisis, funds from the rebel-held zones would have
entered state coffers, rather than enriching certain individuals," said Drissa.
"At the same time, there's been huge embezzlement of public funds. Despite the
crisis, if state funds had been better managed, they would have covered more of
the population's needs." (...)





A new deal?





 





Some public sector workers warned against seeing elections as a
magic bullet to resolve deep-rooted social ills. "Will things change if there
are elections? Personally, I don't think so," said Koné. "There's a lack of
imagination by the political class. As far as education is concerned, a
different solution has to be found. Otherwise this country is going to continue
trailing 40, 50 years behind its potential." But others say elections are still
a prerequisite for moving forward. "Will public funds actually be released,
assuming elections even take place? Well, we're just waiting for the elections
to actually happen because maybe at least the new president can propose a new
deal," Kouadio told IRIN. "Elections won't solve all our problems," said Drissa.
"But they will at least allow us to return to a normal political situation. The
country will be reunited, and the government will be able to start concentrating
on the population because at the moment everything is focused on the crisis.




 





Le Général-ambassadeur de France à Ouaga fait jaser Abidjan,
Fasozine, 1 septembre 2010-
C'est désormais le temps du
dégel entre Laurent Gbagbo et la France. Si Gbagbo n'a pas encore dit son
dernier mot, Sarkozy n'a pas encore, non plus, donné le signal fort qu'on attend
à Abidjan et pour cause. La récente nomination du général Emmanuel Beth -premier
commandant de la Licorne, la force française d'interposition de 2002 à 2003-
comme ambassadeur de France au Burkina est perçue en Côte d'Ivoire comme un pied
de nez à Gbagbo. Faut-il aller jusqu'à croire que la mission assignée au
diplomate aux épaulettes dorées serait d'influencer la situation
politico-militaire de la Côte d'Ivoire à partir de Ouagadougou? Une chose est
certaine, une sorte de peur, mêlée à une frilosité qui ne dit pas son nom, s'est
emparée d'Abidjan qui n'a pas manqué d'exprimer son courroux, par la voix de
«Notre Voie», le quotidien proche du pouvoir. A Abidjan, le Général Beth est
voué aux gémonies, accusé, entre autres, de la partition de la Côte d'Ivoire, du
bombardement de la flotte de l'armée de Gbagbo et d'avoir favorisé l'armement
des rebelles. Du Burkina voisin, sera-t-il tout autant dangereux pour les
intérêts de Gbagbo et ses partisans? De là semblent naître les craintes
d'Abidjan qui sait bien cacher son jeu. Parallèlement, très attaché qu'il est
aux symboles, c'est à l'école française, que son gouvernement vient de faire
renaître  des cendres de novembre 2004, que le président ivoirien est allé
renouveler son attachement à la France et aux Français de Côte d'Ivoire. Comme
on doit s'y attendre, le geste a été salué et applaudi à Paris. Jean-Marc Simon,
l'ambassadeur de France à Abidjan était aux anges. Et il a raison. La
coopération franco-ivoirienne revient de loin. Du reste, il semble que la
plupart des Français qui avaient subi la furia des «patriotes» du général de la
rue, Charles Blé Goudé, sont tous, ou presque tous, de retour sur les bords de
la lagune Ebrié. Eux ne font pas de l'organisation des élections -plusieurs fois
reléguées aux calendes ivoiriennes-, une condition essentielle pour regagner
leur «seconde patrie». C'est aussi la preuve qu'il y a une différence entre la
Côte d'Ivoire des affaires et la Côte d'Ivoire de la politique et de la
diplomatie. Mais si la première ne pose plus de problème à la France et aux
Français, il faut encore attendre de voir jusqu'où ira la décrispation annoncée.