Revue de presse internationale du 29 septembre 2010

29 sep 2010

Revue de presse internationale du 29 septembre 2010







Côte
d'Ivoire : l'ONU va déployer 500 casques bleus en plus avant les élections
présidentielles prévue le 31 octobre, Xinhua, 28 septembre 2010-


Les membres du Conseil de sécurité ont pris note mardi de la
certification, par le Représentant spécial de l'ONU pour la Côte-d'Ivoire, Choi
Young-Jin, de la liste électorale définitive pour le scrutin présidentiel prévu
le 31 octobre et ont décidé d'autoriser le déploiement de 500 troupes
supplémentaires avant cette élection. "La liste définitive de 5,7 millions
d'électeurs a été acceptée par les parties ivoiriennes le 6 septembre, puis a
été adoptée par décret présidentiel le 9 septembre 2010", a indiqué mardi le
Conseil de sécurité dans une déclaration à la presse, à l'issue de consultations
sur la Cote d'Ivoire (...). Le Conseil de sécurité a suivi la recommandation du
Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de déployer "500 hommes
supplémentaires dans le cadre de la Mission des Nations Unies en Côte-d'Ivoire
(ONUCI) pour une période limitée qui n'excédera pas six mois", afin de
contribuer à "l'organisation de la sécurité, avant, pendant et après le
processus électoral". Les Etats membres ont également salué les efforts menés
par le Facilitateur, le Président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré. Le 5 août
dernier, le gouvernement ivoirien a fixé la tenue de l'élection présidentielle
au 31 octobre prochain. Divisée en deux parties depuis 2002 à la suite d'une
guerre civile qui a opposé les forces gouvernementales aux rebelles du nord du
pays, la Côte d'Ivoire est censée organiser des élections nationales depuis
2005.




Présidentielle ivoirienne :
Opération de charme de Gbagbo à Bouna, L'Observateur Paalga, 29 septembre 2010-

 (...)

Le climat politique devenu assez serein, les bonzes des partis en lice n'ont pas
attendu pour battre campagne, à commencer par le candidat de la majorité
présidentielle, Laurent Koudou Gbagbo lui-même, qui, pour un début, a choisi le
lundi 27 septembre 2010 le département de Bouna, à 588 km d'Abidjan, à l'est de
la Côte d'Ivoire, pour annoncer officiellement sa candidature aux prochaines
joutes électorales (...)
Ce
déplacement en territoire ex-rebelle n'est pas dénué de sens. Bien au contraire,
il est un « symbole fort de la réunification », l'expression du retour de la
paix en terre d'Eburnie. Après Bouaké le lundi (encore un lundi) 30 juillet
2007, Gbagbo est allé au-delà, convaincu qu'« on ne renonce pas à ce qui nous
porte chance ». Il était donc dans de bonnes dispositions pour livrer un message
unificateur aux Ivoiriens, en général, et à ceux de Bouna, région « retardataire
et retardée » par la crise du 19 septembre 2002, en particulier. Morceaux
choisis : « J'ai diagnostiqué la région de Bouna comme la région la plus
délaissée de Côte d'Ivoire, la plus abandonnée. Avec la crise, Bouna a encore
reculé. Chers frères, ce n'est pas le temps de pleurer, ni de se lamenter, ni de
chercher les coupables. Il faut reconstruire le pays. Il faut reconstruire Bouna
(...). Je suis venu vous dire que la guerre est finie, allons aux élections et
reprenons ensemble notre marche vers le progrès (...). Je suis venu vous demander
votre suffrage, pour que nous reprenions le chemin de la victoire sur le
sous-développement... ». Ce que l'enfant terrible de Mama confesse, c'est qu'il
est présentement l'homme de la situation en Côte d'Ivoire. Pour cela, il veut
les voix de ses frères pour parachever la paix (...) Bouna, Laurent Gbagbo a
vraisemblablement fait de l'effet. Entouré du ministre des Mines et de
l'Energie, Augustin Kouadio Komoé ; du président du Front populaire ivoirien (FPI),
Pascal Affi N'Guessan ; des cadres du département, il a apparemment séduit. La
présence du roi de Bouna, Sa Majesté Djarakoroni II ; de deux des chefs de
l'ex-rébellion, Issaka Ouattara dit Wattao, et Morou Ouattara, a achevé
d'apporter du piquant au meeting. La question qu'on se pose est alors de savoir
si la présence des deux derniers cités se justifie par des raisons sécuritaires
ou tout simplement de bienséance. La réponse tardera peut-être à venir, mais le
message que cela suggère est que désormais, chacun pourrait aller et venir sans...
s'inquiéter. Cela suffira-t-il pour autant à apporter le suffrage qu'il faut à
l'actuel maître de la présidence ivoirienne ?

Le temps nous
le dira.