Revue de presse internationale du 24 décembre 2009

24 déc 2009

Revue de presse internationale du 24 décembre 2009







Côte
d'Ivoire : le compte à rebours commence, Jeune Afrique, 23 décembre 2009
-
La Commission électorale indépendante (CEI) assure que la phase du contentieux,
dans le processus d'identification du corps électoral, sera finie à temps.
C'est-à-dire dans quatre jours. Mais sur le terrain, les commissaires grondent.
« A ce rythme-là, on n'aura jamais fini », déplore Ibrahim*, assis derrière son
bureau de la Commission électorale locale du Plateau, le quartier administratif
d'Abidjan. Cet ancien pompiste a quitté son emploi en 2007 pour participer au
processus d'identification de la population. Mandaté par son parti politique -
comme tous les autres commissaires -, il pensait faire œuvre de patriotisme en
aidant son pays à organiser des élections « dignes de ce nom ». Et,
accessoirement, améliorer son train de vie. Mais aujourd'hui, il regrette. « Je
devais toucher au moins 50 000 F CFA par mois, plus des primes. Mais ça fait six
mois qu'on n'est pas payés. Tous les commissaires issus du secteur privé, comme
moi, ont perdu leur emploi. » (...)




Des milliers de cas
à régler en quelques jours




Les retards de paiement n'incitent pas les commissaires à traiter
rapidement les dossiers. Et pourtant, ils sont encore nombreux, ces cas
litigieux. Robert Beugre Mambe et Young Jin Choi, le représentant spécial du
Secrétaire général des Nations Unies en Côte d'Ivoire, se veulent confiants.
Selon eux, la phase dite de « contentieux », débutée le 26 novembre et prévue
pour durer un mois, est en bonne voie. « Le résultat est très encourageant », a
déclaré Choi le week-end dernier, tout en exhortant la commission à accélérer le
processus. La semaine dernière, affirme-t-on à la CEI, près de 250 000 dossiers
avaient été traités, sur un total de... 1 033 000 réclamations ! (...)




Depuis le 26 novembre et le début de la phase dite de «
contentieux », leur nom est affiché dans les bureaux locaux et ils peuvent
déposer une réclamation. « Pour chaque anomalie [une même personne enrôlée deux
fois ; deux personnes enrôlées sur la base d'un même document ; présence
simultanée sur les fichiers « Ivoirien » et « étranger »...], nous avons une
solution », précise Beugre Mambe. La fin de cette phase est fixée au 26
décembre. D'ici là, la CEI aura certainement proposé une

nouvelle date
pour l'élection présidentielle, qui devrait se tenir fin
février – début mars. A condition bien sûr, que les commissaires soient restés
au poste.




Un rythme « trop
lent »




Découragés par les arriérés, un grand nombre de commissaires sont
effectivement retournés à leur travail. A la commission locale du Plateau, le 15
décembre, ils n'étaient que quatre, « alors que nous sommes 22 normalement »,
indique Ibrahim. Dans ce contexte, « c'est trop lent, on ne tiendra jamais les
délais. » Le 15 décembre dans ce bureau du Plateau, 559 « contentieux » avaient
été traités depuis le 26 novembre. Il en restait près de 4 000...










Il y a
dix ans, le coup d'Etat de Noël faisait trembler la Côte d'Ivoire, Jeune
Afrique, 23 décembre 2009-


Le 24 décembre, le

coup d'Etat
était confirmé, après
deux jours d'incertitude et plongeait le pays dans une instabilité politique
dont, dix ans plus tard, il peine encore à se relever. Une poignée d'heures a
suffi à l'armée pour renverser le président ivoirien

Henri Konan Bédié
, qui pouvait
pourtant se vanter d'être aux commandes d'un des régimes les plus stables du
continent africain.  Ce jour-là, le 24 décembre 1999, le chef de l'Etat vient de
rentrer d'urgence en hélicoptère à Abidjan, depuis Daoukro, son village natal,
où il s'apprêtait à célébrer les fêtes de fin d'année parmi les siens. Depuis la
veille, son entourage le presse en vain de reprendre en main une situation
critique sur le point de dégénérer. Pendant qu'il tergiverse, des soldats mutins
sèment le trouble à Abidjan. Le général

Robert Gueï
prend  la tête du
mouvement, qui se mue rapidement en un véritable putsch militaire (....)