Revue de presse internationale du 20 août 2009

14 sep 2009

Revue de presse internationale du 20 août 2009







Don't fret over
election delay, UN tells Ivorians, Reuters, 11 September 2009-

The United
Nations said on Friday Ivory Coast should
not be fixated with holding elections on a particular date and there would not
be a problem if the Nov. 29 poll was delayed by days, weeks or even months.
Speculation is mounting over whether the world's top cocoa grower will meet the
latest poll deadline but Young-Jin Choi, the U.N.'s Special Envoy to the
country, said the focus should be on progress made, rather than obstacles
remaining. The polls, first due in 2005, have been
repeatedly postponed over disarmament and voter identification rows, delaying
efforts to end a crisis that began with a 2002-2003, leaving the country divided
and its economy in stagnation. "I think it is important to stress that we should
concentrate on how we are progressing rather than being fixated with a specific
date," Choi told Reuters in an interview (...) The stakes in

Ivory Coast
, where
many factions remain heavily armed and there is much to lose, are higher and
risk having broader implications for the region, analysts say (...) Choi, who
heads a 9,000-strong U.N. force in the West African country, said polls could
take place in "several months" but warned against fretting over further delays.
"Is it normal to be fixated with a date and become discouraged if there are
delays of days, weeks or months?" (...)The immediate obstacle faced by election
officials is drawing up a list of eligible voters from the 6.5 million people
who have been registered over the last year. Provisional lists were due out in
August but have now been delayed to Sept. 15.  Choi said the process was
difficult, crucial and the delay would have an impact on the election timetable.
However, processing was 90 percent complete and the delays were due to technical
and management issues, rather than political disagreements and the lack of
money, he said. Analysts say the credibility of

Ivory Coast
's poll
hangs on voter lists that are accepted by all sides, especially since much of
the
Ivory Coast

crisis has centred on questions of nationality and who is eligible to vote.

Disarmament, though, is another major obstacle (....)




La
liste provisoire des élections presque achevée en Côte d'Ivoire, Apanews, 12
septembre 2009-

Le premier ministre Guillaume Soro à rassuré samedi ses compatriotes que les
aménagements internes des structures techniques sur la liste provisoire, ne
peuvent pas influencer sur la tenue de l'élection présidentielle fixée au 29
novembre, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.




Les
défenseurs des accords ivoiriens du 4 mars 2007 attendent beaucoup de la visite
de Compaoré, Apanews, 13 septembre 2009-

Le président du mouvement de soutien aux Accords politiques de Ouagadougou,
Emile Kima, d'origine Burkinabè, et la communauté Burkinabé de Côte d'Ivoire
attendent beaucoup de la visite que le président Blaise Compaoré entreprend du
15 au 18 septembre en terre ivoirienne,

(...)




Gbagbo, directeur
de campagne, Jeune Afrique, 14 septembre 2009-

Le chef de l'État entrera officiellement dans la course électorale dans un mois,
à l'occasion d'un grand meeting de soutien à Abidjan. Mais il est déjà à la
manœuvre depuis des semaines et pilote sa stratégie depuis la présidence (...)Depuis
des semaines, Abidjan bruisse de rumeurs et de « scoops » sur l'équipe qui
entourera le candidat (...)Bien calé dans sa posture de chef d'État, Laurent
Gbagbo n'a aucun intérêt à mettre la charrue avant les bœufs. « Dès qu'il sera
candidat, il sera traité comme tel, notamment par ses adversaires. Ce n'est pas
bon pour la stabilité du pays.

Il faut que le pays
reste gouverné et que la période pendant laquelle nous n'aurons que des
candidats en campagne soit la plus courte possible », estime le président du FPI
(...) Le grand raout, qui marquera l'entrée en campagne, aura lieu début octobre.
Pas moins de 200000
personnes attendues pour un grand meeting de soutien au candidat Gbagbo, qui
réunira pour la première fois son parti, le FPI, une vingtaine d'autres
formations politiques ralliées à sa cause, une trentaine d'associations diverses,
ainsi qu'une centaine de mouvements de soutien venus de tout le pays. La grand-messe
se tiendra à Abidjan, dans un lieu qui reste à choisir. Selon Affi N'Guessan,
c'est à ce moment-là, et pas avant, que sera rendu public le nom du directeur de
campagne (...)Simone Gbagbo, présidente du groupe parlementaire FPI à l'Assemblée
nationale, Bohoun Bouabré et Aboudramane Sangaré, inspecteur général de l'État,
tous des pontes du parti, enchaînent les réunions nocturnes à la résidence de
Pascal Affi N'Guessan pour déterminer une stratégie de campagne (...) Un thème se
dégage, surfant sur la vague patriotique et nationaliste, autour de « Gbagbo, le
candidat des Ivoiriens » face aux candidats chouchous de la communauté
internationale.

Pas de slogan officiel encore, mais un cri de ralliement pour les
militants
:
« On gagne, ou on gagne. » Le problème du FPI reste cependant de chasser des
voix en dehors de son fief (...).Laurent Gbagbo débauche à tour de bras. Ne
disait-il pas en 2004 devant la presse internationale qu'il n'aurait pas autant
investi dans « l'achat des armes » s'il avait su que « l'achat des âmes » était
aussi facile
?
« Tout candidat est libre de prendre son staff où il veut », commente Ally
Coulibaly, porte-parole du président du RDR, qui conseille aux populations
:
« Prenez de l'argent si on vous en distribue. Profitez-en, mais gardez vos
convictions
! » (...)Pas
de meetings ni de tournées électorales pour Gbagbo, mais, sous couvert de
visites d'État ou voyages privés, il sillonne le pays. Il a ainsi entamé dans
l'Ouest un processus de réconciliation avec les parents de feu Robert Gueï,
ancien chef d'État, lâché par Gbagbo, et assassiné en 2002. Il a surtout
multiplié les voyages dans le Nord et courtise sans vergogne les chefs et
leaders d'opinion baoulés. « 
Au
Nord, on y va, mais mollo mollo. Ce n'est pas évident, il faut faire passer le
message en douceur auprès de nos parents. Finalement, ce n'est pas la région la
plus difficile à conquérir », assure Gervais Coulibaly. Affi N'Guessan approuve
cette analyse, estimant aussi que le Centre, en particulier la région des Akans,
est particulièrement compliqué.

« Ce sont des
électeurs très conservateurs, ils votent depuis un demi-siècle pour le PDCI »,
constate-il. Le prochain déplacement de Laurent Gbagbo devrait être, encore une
fois, le Nord. Selon le président du FPI, il s'agira d'une visite totalement
privée à Korhogo... ce qui n'empêchera pas le chef de l'État de rencontrer tout ce
que la région compte de personnalités influentes et de lobbyists (...)Alors que le
FPI table sur 60 % de votes pour Gbagbo dans le Grand Ouest, qui regroupe 21
départements, soit un tiers de l'électorat, il devra se battre pour dépasser les
40 % dans le Centre et dans le Nord, condition sine qua non à une victoire au
premier tour, que la direction du FPI croit toujours possible. La grande
bataille restera bien entendu Abidjan, avec 30 % de l'électorat, où les trois
grands partis devraient être au coude à coude.




Don de
la Côte d'Ivoire aux sinistrés
:
Plus que le montant, le symbole, Le Pays, 14 septembre 2009-
 
Mais en attendant, bonnes gens, l'on ne peut s'empêcher de faire une halte sur
la bouée de sauvetage venue des bords de la lagune Ebrié ; ce geste si fort et
si éloquent.

Nous entendons, en tout cas, déjà pousser des cris de putois, à
tort ou à raison. Une enveloppe de 500 millions de FCFA que le gouvernement
ivoirien a remise ce jeudi 10 septembre 2009 pour accomplir son devoir de
solidarité et nous rappeler, humblement, que malgré tout la Côte d'Ivoire et le
Burkina Faso demeurent deux pays frères et amis au-delà du bon voisinage qui
peine à être notre devise commune.

Les
esprits tordus y verront un retour de l'ascenseur, au regard de tant de sang et
de sueur burkinabè versés dans les plantations de café et de cacao depuis la
nuit des temps ; une gratitude renouvelée de Gbagbo et des siens à Blaise
Compaoré, qui joue le facilitateur dans l'entreprise éprouvante de
réconciliation des protagonistes de la crise ivoirienne ; ou encore une invite à
peine voilée du locataire du palais de Cocody, à son intime et illustre
homologue de Kosyam, à peser dans la balance, dans la perspective de la
présidentielle du 30 novembre prochain, plaise à Dieu. Quoi que l'on puisse en
dire ou en redire, reconnaissons unanimement que, pour avoir pris une telle
initiative, Gbagbo et les siens non pas chômé, brûlant la politesse à l'ancienne
puissance coloniale, la France, qui a toujours droit de vie et de mort sur nos
différents régimes, mais dont l'aumône à la solidarité représente 1/10 de l'aide
ivoirienne (...)