REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 1er MARS 2012

1 mar 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 1er MARS 2012







Côte
d'Ivoire : le chef de l'ONUCI s'entretient avec l'ambassadeur suisse




 





Romandie News -

Le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, Bert Koenders, a rencontré mercredi 29 février 2012, l'Ambassadeur de
Suisse en Côte d'Ivoire, David Vogelsanger. Le diplomate helvétique, s'exprimant
devant la presse, a décrit le Représentant Spécial du Secrétaire général des
Nations Unies comme un partenaire très important pour chaque Ambassadeur en côte
d'Ivoire. Il situe sa visite à M. Koenders dans la continuité des rapports de
travail étroits qu'il avait eu à entretenir avec son prédécesseur YJ. Choi. « M.
Koenders est arrivé avec un grand chalenge qui est celui des élections
législatives. On s'est vu sans avoir l'occasion de véritablement échanger et
approfondir nos vues sur la situation en Côte d'Ivoire. La Suisse est un petit
pays mais qui soutient fortement les efforts des Nations Unies et de la
communauté internationale en Côte d'Ivoire », a souligné l'ambassadeur.





Approfondissant ses propos, M. Vogelsanger a indiqué avoir fait avec son
interlocuteur le point sur les différents tours des élections législatives et
sur les problèmes observés en certains endroits. « Mais, nous avons surtout
parlé du soutien que la Suisse pourrait donner encore davantage aux efforts des
Nations Unies. Et nous avons aussi parlé de la situation sécuritaire, notamment
dans l'Ouest du pays ». A ce sujet, l'Ambassadeur Suisse a expliqué avoir
partagé avec M. Koenders son expérience sur la question à la suite de la mission
qu'il avait lui-même effectuée dans la région il y a un mois. Selon M.
Vogelsanger, d'autres sujets ont été abordés comme la justice, la lutte contre
l'impunité, la nécessité de l'équité, l'application de la justice internationale
etc.





 



Côte d'Ivoire: Facobly et Bonon – Les législatives partielles
invalidées dans les 2 circonscriptions


 


Xinhua

-

La
Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire s'est déclarée
mercredi dans l'impossibilité de proclamer les résultats des élections
législatives partielles de dimanche dans deux circonscriptions où le vote a été
entaché de violences et d'attaques meurtrières. Selon un communiqué de la CEI
transmis mercredi à Xinhua, le vote n'a pu être achevé dans les localités de
Facobly (ouest) et Bonon (centre-ouest). « A Facobly, des urnes ont disparu et
de nombreux bureaux de votes ont été saccagés, le recensement général des votes
puis la proclamation provisoire des résultats à la Commission électorale locale
n'a pu se faire, à Bonon, l'on a déploré des morts par balles », a expliqué la
CEI. « Le non accomplissement de ces formalités, gage de transparence du scrutin
et l'absence de procès verbaux de dépouillement des votes mettent la CEI dans
l'impossibilité de proclamer les résultats dans les deux circonscriptions
concernées », indique le communiqué. Les élections partielles ont été organisées
à la suite de l'annulation des votes du 11 décembre dernier dans 11
circonscriptions par le Conseil constitutionnel et la mort d'un candidat dans
une autre circonscription lors de la campagne électorale. La CEI a proclamé
mardi les résultats des élections législatives partielles dans 10
circonscriptions électorales. Selon le communiqué, « la CEI se propose de
demander au gouvernement l'ouverture d'une enquête à l'effet d'établir les
responsabilités » dans les violences de dimanche à Facobly et Bonon. L'Assemblée
nationale doit compter 255 députés. A l'issue de l'élection de décembre dernier,
le Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Alassane
Ouattara, a remporté la moitié des sièges avec 127 députés.





 



Côte
d'Ivoire: après Gbagbo, Soro et les comzones à la CPI ?



 



Jeune Afrique -


Mauvaise nouvelle pour les acteurs de l'ex-rébellion ivoirienne : les
investigations de la Cour pénale internationale (CPI) vont être étendues aux
crimes commis depuis le 19 septembre 2002. Pour la défense de Laurent Gbagbo,
c'est une victoire. Les investigations de la Cour pénale internationale (CPI) en
Côte d'Ivoire vont être étendues aux crimes commis depuis le 19 septembre 2002,
date de la tentative de renversement de l'ancien président ivoirien. « Nous
avons obligé le procureur Luis Moreno-Ocampo à changer la nature de son enquête,
se réjouit Me Emmanuel Altit, l'avocat de Gbagbo. Initialement, il considérait
que le refus allégué de mon client de reconnaître sa défaite électorale était
l'élément déclencheur des crimes commis entre novembre 2010 et avril 2011. Les
juges lui ont demandé de revenir aux sources de la crise ivoirienne, comme nous
l'avions demandé dans un mémorandum envoyé en octobre 2011. » Ce complément
d'enquête demandé par la CPI ne dédouane pas, loin de là, le camp Gbagbo. La
liste des présumés crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par les
Forces de défense et de sécurité (FDS) et les milices de l'ancien régime, dont
plusieurs exemples sont mentionnés dans la décision des juges du 22 février, est
assez longue : exécution de 120 personnes à Monoko-Zohi en novembre 2002, de 60
civils à Bangolo en mars 2003, de 105 autres à Abidjan en mars 2004. Les juges
évoquent en outre l'incitation à la haine par les médias d'État, l'existence
d'escadrons de la mort et la planification d'actions au plus haut niveau. Mais
ils souhaitent aussi que le procureur se penche sur les crimes du camp de
Guillaume Soro, l'actuel Premier ministre, qui dirigeait à l'époque les Forces
nouvelles (FN) et les commandants de zone (comzones) de l'ex-rébellion. Les
juges dénoncent notamment l'exécution de 131 personnes, dont 61 gendarmes, à
Bouaké, en octobre 2002. Dans les prochains mois, les équipes du procureur se
rendront sur le terrain.



Nouveau revers pour Ouattara



Pour le camp Gbagbo, ces investigations devraient permettre de faire la lumière
sur l'origine de la rébellion, son soutien financier et les puissances
étrangères qui l'auraient armée. Elles devraient aussi être l'occasion de
rouvrir le dossier des événements de novembre 2004, quand l'armée française
avait détruit la flotte aérienne ivoirienne (en représailles au bombardement du
camp militaire français de Bouaké) et ouvert le feu sur les Jeunes patriotes
(pro-Gbagbo) à Abidjan.



C'est donc un nouveau revers pour le camp Ouattara, déjà critiqué par les ONG et
la société civile au sujet de la Commission nationale d'enquête sur les
violences postélectorales, mise en place en juillet 2011. Le 23 février, Human
Rights Watch s'interrogeait sur le caractère partisan de ses membres et
dénonçait un travail « effectué de manière expéditive ». Les investigations
n'ont commencé qu'à la mi-janvier, et le rapport serait déjà en cours de
rédaction. La décision de la CPI « n'est pas une bonne nouvelle », reconnaît un
proche du pouvoir. Quand Ouattara a saisi la justice internationale durant le
conflit postélectoral, s'attendait-il à cela ?





 



Côte
d'Ivoire - Simone Gbagbo va-t-elle rejoindre son mari à la CPI?




 





SlateAfrique –

Selon son médecin personnel, le Dr Eugène Djédjé, Simone Gbagbo, femme de
l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, pourrait être transférée à la Cour
Pénale Internationale (CPI) aux Pays-Bas. Un mandat d'arrêt international de la
CPI contre Simone Gbagbo aurait été secrètement délivré, rapporte le quotidien
ivoirien L'Inter. Une source diplomatique affirmerait que «des mandats d'arrêt
internationaux auraient été servis depuis quelques jours aux autorités
ivoiriennes en vue du transfèrement de personnalités à La Haye, parmi lesquelles
se trouverait l'ex-Première Dame Simone Ehivet Gbagbo», précise Ivoire Business.
Il y aurait un certain ralentissement dans la mise en œuvre de ces nouveaux
mandats d'arrêt pour cause de prétendus remords de la part du gouvernement
ivoirien. «Les autorités sont conscientes que le dossier est d'une sensibilité
extrême. Il faut donc le gérer avec beaucoup de tact pour ne pas endommager
davantage la cohésion nationale et préserver les chances de succès du processus
de réconciliation nationale auquel le gouvernement est particulièrement attaché.
Mais je précise que sur le dossier, le gouvernement ivoirien ne s'est pas encore
prononcé de façon définitive» pouvait-on lire dans le quotidien ivoirien Le
Nouveau Réveil du 29 février. L'ex-Première Dame est toujours en détention à
Odienné, où elle est assignée à résidence depuis plus de 10 mois. Mais du côté
de ses avocats, les avis sont partagés, précise l'Inter. Selon l'un des conseils
juridiques de Simone Gbagbo, présent aux côtés de Laurent Gbagbo à Korhogo les
jours ayant précédé son départ à la CPI, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. L'un
des membres du collectif des avocats nationaux des pro-Gbagbo tenter de rassurer
les esprits: «Pour l'instant, il n'y a aucun indice aussi bien au niveau de la
CPI ni des autorités ivoiriennes qui montrent que Mme Gbagbo est sous le coup
d'un transfèrement à La Haye.» Mais il ne masque pas son inquiétude: «Je pense
qu'il y a quelque chose qui se trame contre Mme la Première Dame. Parce que
c'est quand même curieux que 10 mois après sa longue détention injustifiée, son
médecin particulier soit libéré incognito, sans avoir jamais été entendu par la
justice ivoirienne. Qu'est-ce que cette libération cache? Je n'ai pas d'élément
de réponse au moment où je vous parle, mais je crains qu'il n'y ait un coup
fourré qui se prépare.» Et du côté des pro-Gbagbo, la polémique enfle. «Pendant
qu'on y est, Michel Gbagbo, fils de Laurent Gbagbo pourra également être
transféré à la CPI, pour le simple fait d'être le fils du Président Gbagbo»,
pouvait-on lire dans Ivoire Business, le 23 février.