REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 17 SEPTEMBRE 2012
Côte d'Ivoire : Réconciliation, Banny et
l'Onuci butent sur les extrémistes politiques
Koaci.com
(15/09/2012) - La réconciliation méthode Banny offre peu de satisfactions
sur le terrain des résultats concrets, comme constaté depuis la mise en place de
la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) qu'il préside. C'est sans
nul doute ce qui a motivé le Représentant spécial du Secrétaire général des
Nations Unies (RSSG) pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders a le rencontrer, ce
vendredi matin pour tenter de comprendre le pourquoi de la non avancée sur ce
sujet par cette dynamique plus "technocratique politique" que socialement
efficace.
Une piste, en effet, au terme de cet
entretien, le numéro un de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI), faisant le point sur la rencontre devant la presse, a déclaré que M.
Banny et lui avaient discuté de l'urgence de renouer avec le dialogue politique
en Côte d'Ivoire. Pour les Nations Unies, le dialogue est capital pour mettre
fin à toute violence dans le pays» a déclaré M. Koenders. Selon le chef de la
mission onusienne, M. Banny et lui ont analysé les pistes pour parvenir à la
réussite de ce dialogue.
A vrai dire, la situation n'a guère évolué
notamment compte tenu des "extrémistes" qui alimentent le débat, FPI et RDR
confondus tels Amadou Soumahoro d'un côté et Laurent Akoun de l'autre, les
"sorties web" de Guilaume Soro ou audio de Blé Goudé, tous aussi véhéments que
contreproductif pour l'apaisement et l'évolution vers une normalisation. La
question de savoir si ces derniers évoqués pouvaient parfois "se taire" et ce
pour l'intérêt collectif d'une société en quête de paix et de développement est
posée par bons nombres d'observateurs. [...]
Réconciliation : « Si les aînés ne font rien, nous allons prendre nos
responsabilités »
Connectionivoirienne.net
(17/09/2012)
– Les audiences que le président de la Commission dialogue vérité et
réconciliation (CDVR) a accordées aux acteurs de la vie sociopolitique ont pris
fin, samedi dernier. Avec le passage des religions africaines révélées, de la
communauté libanaise, des églises méthodistes et protestantes évangéliques, des
associations islamiques ainsi que des rois et chefs traditionnels. Avant ces
différents groupes, Charles Konan Banny a reçu dans la nuit de vendredi à
samedi, les jeunes toutes tendances confondues. Au terme de cette rencontre
d'échanges, Karim Ouattara, conseiller spécial du président de la Cdvr chargé de
la jeunesse, a insinué que les jeunes vont prendre leurs responsabilités si les
aînés ne mènent pas le processus de réconciliation nationale à bon port. «Il n'y
a pas un meilleur signe de réconciliation que de regrouper tous ces jeunes dans
une même salle », a fait savoir Karim Ouattara avant d'interpeller la classe
politique : « Nous nous sommes contenus pour parler dans une même salle et il
n'y a pas eu le feu. Si nous l'avons réussi, c'est que nos aînés peuvent le
réussir également. C'est un message que nous envoyons à nos aînés. S'ils ne
prennent dès maintenant les honneurs de la réconciliation, nous allons le leur
voler », a conclu le collaborateur de Charles Konan Banny. Qui avait à ses côtés
entre autres, Blé Séppé, président par intérim du Cojep de Charles Blé Goudé, le
président de l'Alliance pour le changement et député, Alphonse Soro Tiornan, le
président de la Fédération nationale des unions de jeunesses communales de Côte
d'Ivoire (Fenujecci), N'Guessan Jérôme. L'Imam Diakité, au nom des organisations
islamiques a indiqué que la Côte d'Ivoire a besoin de paix et que tous doivent
se mettre ensemble pour donner cette paix. Les conditions pour la paix, c'est le
retour aux valeurs de la citoyenneté, à la résolution de la question de la
terre, l'acceptation des uns par les autres. « Il faut que les uns acceptent les
autres dans leur esprit et la pratique », a signifié le porte-parole de la
communauté islamique. Qui enseigne que la réconciliation fait partie de sa
religion. A leur tour de passage, les rois et chefs traditionnels ont, par la
voix de Nanan N'depo Didace, relevé qu'ils ont pris l'engagement d'aider la CDVR
dans sa mission et à faire en sorte que la Côte d'Ivoire devienne comme par le
passé. «Personne ne viendra d'ailleurs pour nous réconcilier. C'est nous même
qui devons faire le travail», a laissé entendre le garant de la tradition. Pour
lui, la réconciliation ne doit pas être que l'affaire de la CDVR, c'est chaque
Ivoirien qui doit s'impliquer pour sa réussite.
Côte d`Ivoire : la réconciliation nationale
marque le pas, déplore un leader pro-Ouattara
Xinhua
(17/09/2012)
- Le député à l'Assemblée nationale ivoirienne Alphonse Soro a indiqué dimanche
à Abengourou (est) que la réconciliation nationale marque le pas dans le pays.
M. Soro, leader de l'Alliance pour le changement (APC, organisation
pro-Ouattara) a fait le constat qu'il n'y a pas d'avancée dans le processus,
lors d'une tournée dans la région est du pays. "On n'avance pas dans la
réconciliation parce que certains jeunes continuent de se laisser manipuler par
des hommes politiques qui ont des projets de déstabilisation", a-t-il estimé.
Alphonse Soro a ainsi appelé les jeunes à aller à la paix et à la
réconciliation, "gage d'un développement durable". Le leader de l'APC a par
ailleurs exhorté les Ivoiriens exilés suite à la crise postélectorale à rentrer
au pays pour prendre leur part dans le processus de reconstruction du pays. La
Côte d'Ivoire tente de retrouver la normalité après le conflit postélectoral
aigu qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un
million de déplacés. La réconciliation nationale se présente comme l'un des
défis majeurs à relever par les autorités et la population.