REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 15 JUIN 2012

15 juin 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 15 JUIN 2012








Hommage à Abidjan aux sept Casques bleus nigériens tués en Côte d`Ivoire




 




Publié
le jeudi 14 juin 2012   |  AFP




 





ABIDJAN - L`ONU et la Côte d`Ivoire ont rendu jeudi à Abidjan un hommage
solennel aux sept Casques bleus nigériens tués le 8 juin lors d`une attaque dans
le Sud-Ouest ivoirien, région frontalière du Liberia en proie à un regain de
violences meurtrières.




 




Le
président ivoirien Alassane Ouattara, le chef des opérations de maintien de la
paix de l`ONU, Hervé Ladsous, le patron de l`Opération des Nations unies en Côte
d`Ivoire (Onuci) Bert Koenders et le ministre nigérien de l`Enseignement
supérieur Youba Diallo, très ému, ont participé à cette cérémonie au siège de
l`Onuci, où avaient été déposées les dépouilles de ces soldats.




 




"Nous
saurons ce qui s`est passé et nous comptons bien que les coupables seront
appréhendés et que justice leur sera rendue", a déclaré M. Ladsous.




 




"Le
gouvernement prendra toutes les mesures pour mettre un terme aux agissements des
auteurs et des instigateurs de ces attaques, que nous condamnons avec la plus
grande fermeté", a affirmé le président Ouattara.




 




M.
Koenders a appelé à "faire face aux ennemis de la paix" pour "la réalisation
d`une Côte d`Ivoire démocratique, unie, sécurisée et stable".




 




Les
corps des sept soldats de la paix sont arrivés plus tard sur une base militaire
de Niamey à bord d`un avion de l`armée du Niger, a indiqué à l`AFP un témoin.
Ils doivent être inhumés vendredi au grand cimetière de la capitale nigérienne,
selon les médias publics nigériens.




 




Sept
Casques bleus nigériens, dix civils et au moins un militaire ivoirien ont été
tués dans une attaque le 8 juin contre des villages au sud de la petite ville de
Taï, proche de la frontière libérienne. Il s`agit de l`attaque la plus grave
ayant visé l`Onuci depuis son arrivée en 2004 en Côte d`Ivoire.




 




Cette
zone est en proie depuis un an à des opérations meurtrières, attribuées dans un
rapport récent de l`ONG Human Rights Watch (HRW) à des forces fidèles à
l`ex-président Laurent Gbagbo basées au Liberia et recourant à des
enfants-soldats.




 




De nouvelles
attaques lundi et mardi contre des villages de la même région ont tué cinq
civils et fait quatre blessés, dont un soldat ivoirien, selon un bilan du Bureau
des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha).




 




Violences Côte
d`Ivoire: 41 Libériens sur le point d`être extradés




 




Publié le jeudi
14 juin 2012   |  AFP




 




MONROVIA, 14
juin 2012 (AFP) - Le gouvernement libérien a annoncé jeudi que quarante et un
Libériens, soupçonnés d`être impliqués dans les violences post-électorales en
Côte d`Ivoire en 2011, allaient être extradés vers ce pays.




 




Ces personnes
doivent être entendues le 21 juin lors d`une audition spéciale à Monrovia sur
leur rôle dans ces violences en Côte d`Ivoire, a indiqué le ministre libérien de
l`Information, Lewis Brown, lors d`une conférence de presse.




 




"Après leur
audition, les suspects seront mis dans un avion pour la Côte d`Ivoire où ils
seront jugés pour leur rôle dans la crise post-électorale dans ce pays", a-t-il
affirmé.




 




Des mercenaires
libériens ont été impliqués dans la crise post-électorale en ivoirienne
(décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts après le refus du
président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d`Alassane Ouattara
à la présidentielle de novembre 2010.




 




M. Gbagbo est
détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI) qui le soupçonne d`être
"co-auteur indirect" de crimes contre l`humanité pour son rôle pendant la crise.




 




Lewis Brown a
par ailleurs affirmé que dix personnes étaient recherchées après de récentes
attaques meurtrières à la frontière entre le Liberia et la Côte d`Ivoire.




 




Parmi elles,
figure Charles Ble Goudé, leader des "jeunes patriotes", une organisation
pro-Gbagbo, introuvable depuis la chute de l`ex-président le 11 avril 2011. Blé
Goudé était un personnage clé du régime du chef de l`Etat déchu.




 




"Nous avons
demandé à ces dix personnes de se rendre aux forces de sécurité", a dit le
ministre libérien de l`Information.




 




Au
moins dix-huit personnes, dont sept Casques bleus nigériens, ont été tuées le 8
juin dans le sud-ouest la Côte d`Ivoire par des hommes armés non identifiés.
Cette attaque a été attribuée par Abidjan à des éléments "venus du Liberia".




 




L`ONG
Human Rights Watch a affirmé que des milices pro-Gbagbo sont derrière ces
attaques et reproche à Monrovia de fermer les yeux sur leurs activités.




 




Le
gouvernement libérien a réfuté ces allégations et déclaré travailler avec
Abidjan pour trouver une solution au problème, alors que le gouvernement
ivoirien a affirmé avoir déjoué une tentative de putsch de partisans de M.
Gbagbo.




 




Au
moins quatre civils ont encore été tués par des éléments armés en début de
semaine dans la même région, a annoncé l`ONU mercredi.




 




La
présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a déclaré jeudi être "préoccupée"
par la situation après avoir été "impliquée" dans la décision du Conseil
national de sécurité libérien de fermer samedi la frontière entre lesdeux pays.




 




Paix
impossible en Côte d'Ivoire (Le Monde)




 





CONNECTIONIVOIRIENNE.NET




 




Sur
la bande vidéo dont le son crachote, cela ressemble à un hoquet de l'Histoire.
Des militaires sortis d'une autre époque annoncent la dissolution des
institutions et des partis politiques en Côte d'Ivoire, et la prise du pouvoir
par un Conseil pour la souveraineté nationale.
Une junte soutenant Laurent
Gbagbo en train de renverser le président Ouattara à Abidjan, tout en décrétant
la fermeture des frontières et la traque des « ennemis » ? Ce n'est pas une
fiction, mais ce n'est pas la réalité non plus.





Présenté à la télévision nationale dans la soirée du 12 juin, dans le cadre
d'une interview du ministre de l'intérieur, Hamed Bakayoko, ce « document »,
présenté comme une saisie des services de renseignement, serait la preuve de
l'existence d'un projet de coup de force par des militaires ivoiriens en exil
qui n'ont pas accepté la défaite de Laurent Gbagbo, d'abord dans les urnes en
novembre 2010, puis dans les rues lors de la bataille d'Abidjan, en avril-mai
2011.





Pourquoi un ministre de l'intérieur ressent-il le besoin de montrer à la
télévision que des hommes songeraient à prendre le pouvoir ? Selon Hamed
Bakayoko, il s'agissait de dire « la vérité » aux Ivoiriens et signaler le fait
que cette tentative a échoué. L'orateur de la bande vidéo aurait été « arrêté »,
on ignore où. La conspiration est supposée avoir été conçue au Ghana voisin.




La
Côte d'Ivoire est donc allée se coucher avec un peu de vérité, beaucoup
d'interrogations et quelques inquiétudes. Vendredi 8 juin, une attaque de
miliciens venus du Liberia voisin a provoqué la mort de sept casques bleus
nigériens dans l'ouest du pays, vers la forêt de Taï, et d'au moins une dizaine
d'habitants de la région. Même au plus fort de la crise et de la guerre civile,
jamais l'ONU n'avait enregistré d'aussi lourdes pertes dans le pays. Dans les
environs de Taï, l'affaire n'est pas terminée. La population continue de fuir,
et des opérations sont en cours pour tenter de juguler ce groupe de miliciens
dont on sait peu de chose.




A
quel moment un pays passé par la violence parvient-il à trouver l'apaisement ?
Plus d'un an après la bataille d'Abidjan, la crise et ses 3 000 morts semblent
s'éloigner tandis que le pays retrouve son statut de « locomotive » régionale
d'Afrique de l'Ouest.

Mais si les
antagonismes entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara s'atténuent, il reste des
extrémistes. Ceux-ci sont-ils en train d'essayer de passer à l'acte ? Selon des
sources concordantes, d'anciens militaires ivoiriens demeurés fidèles à Laurent
Gbagbo (emprisonné à La Haye en attendant de savoir s'il peut bénéficier d'une
mise en liberté conditionnelle) tenteraient, depuis plusieurs mois, d'organiser
au Liberia un embryon de mouvement armé avec la complicité de combattants
locaux, capables de lancer des attaques dans l'ouest ivoirien, pépinière de
miliciens pro-Gbagbo pendant de longues années.




A plus de 1
000 kilomètres de là, des cadres du régime Gbagbo en exil, notamment au Ghana,
joueraient le rôle de financiers et d'agitateurs. Parmi eux, on trouve des
militaires, des responsables politiques et des dignitaires religieux qui
multiplient des « prophéties », diffusées clandestinement en Côte d'Ivoire,
annonçant un prochain renversement du pouvoir. Plusieurs « camps d'entraînement
» ont été démantelés dans le pays. Ils étaient plutôt modestes. Mais il reste
des miliciens qui ont caché leurs armes lorsque l'ex-président a été arrêté, en
avril 2011. D'autres soldats de fortune pourraient s'associer à ce noyau pour
une nouvelle aventure promettant pillages et exactions.




Nous avions
retrouvé, il y a quelques mois, l'un de ces hommes. Appelons-le Moussa.
Commandant au sein des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), la nouvelle
armée nationale, c'était un vétéran du « commando invisible », la rébellion
anti-Gbagbo d'Abidjan pendant la crise, début 2011. Avec ses « protections »
mystiques et une bonne centaine d'hommes, il tenait une partie du quartier
d'Abobo (pro-Ouattara). Il avait réussi à détruire un blindé à coups de
roquettes RPG. Un triomphe, à l'époque.




Dans
l'après-guerre civile, nous le retrouvions à Abidjan, dans un poste de police à
peu prés dénué de tout, à commencer de ses occupants naturels. Les rares hommes
en uniforme de la police, soupçonnés d'être toujours fidèles à Laurent Gbagbo,
étaient relégués à l'extérieur du poste, assis sur petit bureau d'écolier planté
dans la cour. A l'intérieur, d'ex-rebelles FRCI étaient installés dans les
positions les plus commodes pour leurs activités du moment : fumer, manger, se
plaindre. Deux d'entre eux dormaient sur le comptoir de ce qui devait être, à
l'origine, le lieu pour enregistrer les dépositions.




Dans un bureau
à la porte gardée par un homme en dreadlocks et lunettes noires, le commandant
Moussa évoquait ses exploits dans le commando invisible. Puis, sans transition,
exprimait sa frustration de ne pas avoir été reconnu à sa juste valeur. Il
négligeait de préciser qu'au début de la crise, il n'était pas soldat, mais
mécanicien auto. Il s'occupait du contrôle technique à Abidjan... Pas exactement
une pépinière de futurs officiers supérieurs.




Ulcéré de
n'être pas fêté comme un héros, il avait « établi le contact » avec des insurgés
pro-Gbagbo. « Un de mes éléments était encore récemment au Ghana pour rencontrer
Abehi [un des officiers pro-Gbagbo en exil]. Un autre est parti pour parler aux
gens de Taï. » Pour preuve, il appelait sur l'un de ses téléphones portables un
de ses hommes sur place, qui certifiait que de nouvelles attaques seraient en
préparation.




 




Côte-d'Ivoire
Enlèvement de l'intérimaire de Charles Blé Goudé




 





CONNECTIONIVOIRIENNE.NET




 




Le Congrès
panafricain des jeunes et des patriotes (COJEP) informe l'opinion nationale et
internationale que le camarade Yavo Martial, président par intérim du COJEP, a
été enlevé le mercredi 13 mai 2012 par les hommes du commandant Koné Zakaria et
conduit vers une destination inconnue. Cet enlèvement est intervenu au moment où
le camarade Yavo entreprend une tournée de visites aux bases du COJEP dans le
cadre de son prochain congrès.Arbitrairement détenu au camp génie d'Adjamé, où
il vient d'être localisé, par les hommes de Koné Zakaria, le camarade Yavo
Martial, selon les informations en notre possession, est soumis à des actes de
torture depuis son enlèvement et serait en passe de succomber à ses blessures si
rien n'est fait au plus vite.Le COJEP, par la présente déclaration :




- dénonce ce
rapt digne d'un autre âge ;




- exige la
libération immédiate et sans condition du camarade Yavo Martial ;




- demande aux
autorités de notre pays de prendre toutes les dispositions afin que la dignité,
l'intégrité physique ainsi que les droits du camarade Yavo soient préservés ;




- prend
l'opinion nationale et internationale à témoin,




- interpelle
les autorités afin que soit mis en liberté le camarade Yavo Martial ;




- demande aux
militants, responsables et sympathisants du COJEP de rester sereins et
imperturbables.




La lutte
continue.Abidjan, le 14 Juin 2012Pour le COJEP- Le 1er vice président, Blé Sépé
Mark