Revue de presse internationale du 14 avril 2010

14 avr 2010

Revue de presse internationale du 14 avril 2010







Côte
d'Ivoire : la mission d'évaluation de l'Onu poursuit ses rencontres à Abidjan,
Xinhua, 13 avril 2010-

La mission d'évaluation des Nations unies en Côte d'Ivoire depuis dimanche
poursuit ses rencontres avec les principaux acteurs de la crise ivoirienne afin
de "mieux comprendre le processus de paix y compris le processus électoral",
indique un communiqué de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
(Onuci).Selon le communiqué transmis à l'agence Xinhua, le chef de la mission
d'évaluation des Nations unies, Raisedon Zenenga, a eu une séance de travail
mardi avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI) après sa
rencontre lundi avec le président ivoirien Laurent Gbagbo. "Nous croyons encore
aux élections et nous croyons qu'elles auront lieu", a affirmé devant la presse,
M. Zenenga, directeur de la Division Afrique au Département des Opérations de
maintien de la paix, au terme de la séance de travail avec le président de la
CEI, Youssouf Bakayoko, indique le communiqué. Selon le texte, le chef de la
mission d'évaluation des Nations unies a réitéré la volonté des Nations unies de
continuer à appuyer le processus électoral en Côte d'Ivoire. "Le président de la
CEI, de même que toutes les parties prenantes que nous avons rencontrées nous
ont assuré qu'elles travaillaient à cette fin", a-t-il dit. M. Zenenga a situé
le cadre général de sa visite qui a pour objectif de "collecter des informations
pour mieux comprendre les progrès réalisés dans le processus de paix y compris
le processus électoral". "Le président et les membres de la CEI nous ont
informés des progrès réalisés jusqu'à présent, ce qui reste à faire, et ce qu'
ils se proposent de faire pour aller de l'avant", a-t-il noté. La mission
d'évaluation multiplie les contacts avec les acteurs impliqués dans la recherche
de solution à la crise ivoirienne. Elle a également rencontré mardi, le Premier
ministre ivoirien, Guillaume Soro, ainsi que le ministre de l'Intérieur, Désiré
Tagro, et devrait, après des "visites sur le terrain" à l'intérieur du pays,
s'envoler à Ouagadougou pour rencontrer le facilitateur dans la crise
ivoirienne, le président burkinabé Blaise Compaoré (...)





Crise ivoirienne 
:

Affi N'Guessan a encore parlé, L'Observateur paalga, 14 avril
2010-



(...) L'homme n'est pas à sa première escarmouche et, c'est connu,
quand il ouvre la bouche, ce n'est pas du tout pour dire des aménités à ses
adversaires politiques. Loin s'en faut (...)  Le désarmement comme condition à
l'organisation des l'élection présidentielle, selon certains observateurs, est
une façon de retarder aussi longtemps que possible le processus électoral. Affi
N'Guessan n'est pas de cet avis. Pour lui, c'est bel et bien un préalable à une
élection juste, libre et transparente. Il n'est pas question d'organiser une
élection présidentielle tant que la réunification du pays n'est pas effective.
L'accord complémentaire de Ouagadougou précise que le désarmement, qui comprend
trois volets, doit avoir lieu deux mois avant l'élection et, martèle M. N'Guessan,
Guillaume Soro, qui a lui-même signé le document, devrait le savoir. Ne voulant
pas assumer la responsabilité qui lui incombe, il doit donc purement et
simplement rendre sa démission, a-t-il conclu. La question qu'on peut alors se
poser est de savoir si, grand « Faucon » du camp présidentiel, Affi N'Guessan ne
serait pas la voix cachée de Gbagbo lui-même, autrement dit, est-ce qu'il ne
clame pas tout haut ce que celui-ci pense tout bas. Ce qu'il confesse serait-il
prémonitoire de ce qui attend Guillaume Soro ? Ce dernier parviendra-t-il à s'en
sortir face à des « requins » de la carrure de N'Guessan, qui, d'ailleurs, est
son illustre prédécesseur à la Primature ? Pour l'heure, tout porte à croire que
l'élection n'est pas pour demain. Pour longtemps encore, le désarmement et le
fichier électoral seront des questions qui fâchent et qui divisent du côté de la
Côte d'Ivoire.



Les
jours de Soro à la primature sont comptés, Fasozine, 14 avril 2010-

Faites vos jeux, plus rien ne va
entre le président ivoirien et son premier ministre. Visiblement, Laurent Gbagbo
aidé de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), s'est engagé dans une
campagne d'éjection de Guillaume Soro. A lire entre les lignes des interviews
accordées par Gbagbo à France 24 et Affi Ngessan à RFI, tout porte à croire que
les jours de Soro sont comptés.  Du moins, les allusions à la fin de sa
primature sont si flagrantes que plus personne ne se trompe sur la stratégie du
clan présidentiel. Pire, l'ex-chef rebelle est même devant un choix cornélien:
«réunifier la Côte d'Ivoire ou démissionner de son poste de Premier ministre»,
lui a indiqué le président du FPI. Comme on peut le voir, la palabre autour des
listes pour une présidentielle reléguée aux calendes... ivoiriennes s'est déplacée
vers celle de l'unification du pays. Tous les obstacles sont bons pour ne plus
parler de l'élection présidentielle qui était considérée comme la dernière ligne
droite de sortie de crise. Laurent Gbagbo et son clan ne veulent pas de ces
élections et ils ont tous les moyens pour retarder l'échéance. Mais l'éjection
de Guillaume Soro sera-t-elle la solution? Rien n'est moins sûr, et il y a de
quoi perdre son latin dans la recherche de solution à une crise ivoirienne qui a
habitué tant à de perpétuelles voltefaces pour ne jamais aller à l'essentiel.
Avec le clash annoncé entre Gbagbo et Soro, c'est l'espoir de la paix des braves
entre les deux hommes qui s'évapore, et peut-être la paix qui s'éloigne
davantage de la terre de Félix Houphouët Boigny, l'homme de paix. On se serait
accroché aux fameux accords de Ouagadougou pour rien. Quel gâchis!