Revue de presse internationale du 13 octobre 2010

13 oct 2010

Revue de presse internationale du 13 octobre 2010








Présidentielle ivoirienne: des diplomates formés à l'observation internationale
des élections, Xinhua, 13 octobre 2010-

Un séminaire de deux jours s'est ouvert mardi à Abidjan sur l'observation
internationale des élections à l'intention du corps diplomatique accrédité en
Côte d'Ivoire et des observateurs internationaux, à l'initiative de l'Opération
des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). "Ce séminaire est un moment
d'échanges entre la CEI, l'ONUCI et les missions d'observation au cours duquel
sont exposées toutes les questions, qu'elles soient d'ordre juridique, matériel
ou logistique", a indiqué le président de la Commission électorale indépendante
(CEI), Youssouf Bakayoko, à l'ouverture des travaux. Il a estimé que les
observateurs nationaux et internationaux sont des "sentinelles" importantes pour
l'intégrité et la transparence du scrutin non sans rappeler que les missions
d'observation devaient s'exercer sans entrave. Le représentant spécial du
secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Choi Young-jin, a
souhaité une concertation sur le déploiement géographique des observateurs afin
d'assurer un meilleur suivi du scrutin présidentiel prévu le 31 octobre. M. Choi
a encouragé toutes les parties à envoyer des missions d'observation pour
renforcer la crédibilité du scrutin tant attendu en Côte d'Ivoire depuis 2005.
Il a fait le point des avancées du processus électoral étape par étape en
mettant en exergue les tâches déjà accomplies ou en cours d'exécution par
l'ONUCI en appui à la CEI. "Toutes les cartes (d'identité nationale et
d'électeur) ont été transportées à l'intérieur du pays ainsi que le matériel
lourd notamment les urnes et les isoloirs", a-t-il fait remarquer. La liste
électorale pour l'élection en Côte d'Ivoire compte 5,7 millions de votants
répartis dans 20.073 bureaux de vote dans 10. 179 lieux de vote. Le doyen du
corps diplomatique, le nonce apostolique Mgr Ambroise Madtha, a encouragé toutes
les parties ivoiriennes à aller aux élections crédibles avec "optimisme et
espérance". Il a appelé les observateurs à jouer pleinement leur rôle, à
respecter les règles en vigueur dans le pays et à rester neutre sur toute la
période allant de la campagne électorale au climat post-electoral en passant par
le scrutin proprement dit et la proclamation des résultats. Le séminaire va
permettre aux membres du corps diplomatique et aux observateurs internationaux,
au cours des différents travaux, de faire une mise à jour du processus électoral
dans son ensemble et d'échanger sur le plan de déploiement des missions et sur
plusieurs autres aspects de l'observation électorale.




Côte
d'Ivoire / Le chef de l'ONUCI reçoit le délégué du CICR, African Press
Organization, 12 octobre 2010-


Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies
pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi, a échangé mardi 12 octobre 2010, en fin de
matinée, avec la délégation régionale du Comité international de la croix –Rouge
sur la situation humanitaire et politique de la Côte d'Ivoire. A la fin de
l'entretien, le Chef adjoint de la délégation, Philippe Beauverd a dit avoir
annoncé au Représentant spécial que la Croix rouge ivoirienne et le comité
international allaient ensemble déployer des volontaires dans tous les grands
centres urbains de la Côte d'Ivoire, pour apporter les premiers soins à ceux qui
en ont besoin le jour du scrutin présidentiel.





Présidentielle ivoirienne: validation d'un plan de sécurisation de l'élection,
Xinhua, 12 octobre 2010-

Un plan de sécurisation de l'élection présidentielle fixée au 31 octobre en Côte
d'Ivoire a été présenté mardi au Premier ministre Guillaume Soro puis validé par
les commandants des quatre armées présentes sur le sol ivoirien."Le Premier
ministre a pris connaissance de ce plan et après les quatre généraux se sont
retirés pour signer le document", a déclaré le chef d'état-major de l'armée
ivoirienne, le général Philippe Mangou sans d'autres détails sur le plan de
sécurisation. Le document a été paraphé par les généraux Philippe Mangou (Forces
armées nationales de Côte d'Ivoire), Soumaïla Bakayoko (Forces armées de Forces
nouvelles), Abdul Hafiz (Force de l'ONUCI) et Jean-Pierre Palasset (Force
française Licorne). Le général Philippe Mangou s'est dit "confiant" malgré
quelques "problèmes logistiques" relatifs à l'hébergement, à la restauration,
aux moyens de locomotion et de communication pour les éléments chargés de la
sécurisation des élections. La sécurisation des élections est assurée par le
Centre de commandement intégré (CCI), état-major mixte des deux forces ex
belligérantes. Il est censé compter 8.000 hommes dont 4.000 ex-combattants
rebelles et 4.000 soldats de l'arme régulière ivoirienne. Le candidat du Parti
démocratique de Côte d'(Ivoire (PDCI, opposition), Henri Konan Bédié, a dénoncé
récemment la faiblesse de l'effectif eu égard aux 20.073 bureaux de vote et
10.179 lieux de vote répartis sur l'ensemble du territoire ivoirien.




Reuters, 13
October 2010-

An international arms embargo against Ivory Coast has been temporarily eased to
allow the West African state to import anti-riot gear for its Oct. 31 elections,
the country's army chief of staff told Reuters.




The United
Nations imposed an embargo on the world's top cocoa grower in 2004 forbidding
the import of weapons including tear gas grenades after the government broke a
peace accord meant to end a civil war. The elections are the country's best
chance to reunite the government-held south and the rebel-held north, and are
key to reviving investment in what was once the region's star economy. But
tensions related to citizenship that underpinned the 2002-03 civil war could
re-emerge over the course of the vote. "We called for the embargo to be eased,
and with the recent visit of (French President Sarkozy's chief of staff Claude
Gueant) we have been able to obtain this easing," army chief of staff General
Philippe Mangou said in an interview with Reuters on Sunday. "We are doing what
is required to be well-equipped and we believe we will have the material needed
very soon to secure the elections," he said. Mangou said security preparations
for the vote were in place, with 4,000 government troops and 4,000 former rebel
soldiers from the north joining to keep the peace. "We have taken all measures
to ensure the elections are peaceful and we have a plan of action in place," he
said.




 





Présidentielle ivoirienne: les candidats à la pêche aux voix avant l'heure
(SYNTHESE), Xinhua, 12 octobre 2010-

Les candidats à l'élection présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire se sont
déjà lancés dans la pêche aux voix des électeurs en attendant l'ouverture
officielle de la campagne électorale jeudi. L'heure est à la mobilisation dans
les différents états-majors et les 14 candidats multiplient les actions
d'envergure pour conquérir les voix des électeurs. Comme s'ils s'étaient passé
le mot, les trois "grands" candidats, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et Henri
Konan Bédié ont investi l'intérieur du pays et attendent de terminer leur
campagne par des meetings "géants". dans la capitale économique Abidjan.




Selon des chiffres
officiels, sur la liste électorale de 5.725. 720 électeurs dont près de 30% sont
enregistrés à Abidjan, environ 1,3 million sont repartis dans la moitié nord du
pays (ex-rebelle) et 4,4 millions dans le sud (ex-loyaliste) (...). Les candidats
issus de "petits partis" ou indépendants n'entendent pas se laisser compter à
défaut de sortir la grande artillerie comme les trois précédents. Entre meetings
et conférences de presse, ils sillonnent les quartiers d'Abidjan (...)





Présidentielles ivoiriennes 
:
Le candidat Gbagbo, comme Mahomet ou le Messie ?,
L'Observateur paalga, 13 octobre 2010-

Notre revue de l'actualité de la semaine écoulée nous mène en Côte d'Ivoire et
au Sénégal, pour nous poser deux interrogations iconoclastes. La première : Et
si Gbagbo perdait le scrutin du 31 octobre ? La seconde : Pourquoi l'opposition
sénégalaise n'appellerait-elle pas à une candidature de Karim Wade pour la
présidentielle de 2012 ? La comparaison est du patron du FPI, le parti
présidentiel, Pascal Affi N'Guessan, himself, qui invitait les habitants de
Madinari à accepter le candidat Laurent Gbagbo à l'instar de la foi qu'ils
portent au Coran et au Prophète. Excusez du peu (...). Mais si, malgré tout,
Laurent Gbabgo et son FPI devaient perdre la présidentielle ? Pour optimistes
que soient les uns et les autres, il faut, en toute objectivité, oser poser
l'éventualité comme mathématiquement possible, puisque pouvant réellement
survenir. Que se passerait-il pour Gbagbo, qu'arriverait-il à une Côte d'Ivoire
déchirée, de longues années durant et dont on espère que justement cette
élection lui permettrait de renaître de ses cendres ? L'homme peut-il faire
montre du fair-play nécessaire pour céder les rênes du pouvoir à l'un des autres
candidats qu'il raille à longueur de meetings et dont il pense qu'ils
« roulent » tous les deux pour des forces « extérieures » ? L'interrogation
n'est pas vraiment saugrenue. Bien au contraire, elle mérite qu'on se la pose,
dès maintenant, et ce, d'autant que Gbagbo, de tous les candidats à la
présidentielle, n'aura pas été celui qui manifestait le plus d'empressement à
aller à la consultation populaire. Par peur de perdre, précisent ses
détracteurs, il aura créé et fait créer tout ce qui pouvait retarder la tenue de
cette présidentielle dont tout le monde aura fini par remarquer que maintes fois
elle aura été annoncée et autant de fois reportée. A présent qu'elle semble
pouvoir avoir lieu, il faut croire que Gbagbo, pour la remporter, doit avoir
assuré ses arrières. Et si malgré tout, il devait la perdre, connaissant l'homme
retors et fin calculateur, on peut aisément imaginer qu'il ne descendra pas les
marches du palais, arborant le sourire béat de l'homme épanoui. Sans compter que
ses supporters les plus ultras (sous la férule sans doute du désormais célèbre
Blé Goudé) ne voudront pas s'en laisser conter. En 2000, c'est la déferlante des
partisans de l'actuel président qui avait envahi la capitale ivoirienne et
permis à l'actuel président de s'emparer des rênes du pouvoir. Sauront-ils
entendre raison, en cas de défaite de leur candidat ? Rien de moins sûr. Et ce
n'est pas jouer les Cassandre que de le supposer dès à présent. La raison
commande que lorsqu'on se rend à un scrutin, on envisage le meilleur et le pire
pour soi. Gbagbo et les siens pensent au meilleur, la chose est de bonne guerre.
Il leur reste à présent à envisager le pire, ne serait-ce que pour faire preuve
de fair-play. Cela peut aider à envisager des mesures conservatoires. Au cas où.





Présidentielle ivoirienne : Le tout ne suffit pas d'y croire, Fasozine, 13
octobre 2010-

Le mois d'octobre se révèle finalement comme celui qui marquera la fin de la
très longue attente des Ivoiriens pour choisir leur président. Alors qu'on
avance vers la date –désormais consensuelle- du 31 octobre, aucun nuage ne vient
assombrir le ciel, et «l'Eléphant d'Afrique» peut enfin rêver de sortir de
l'interminable crise dans laquelle elle s'est embourbée depuis le 19 septembre
2002. C'est du moins ce qu'il faut espérer pour ce pays qui recèle d'énormes
potentialités naturelles, économiques et humaines (...). C'est heureux de voir,
chaque jour un peu plus, que chacun des protagonistes de la crise a mis un peu
d'eau dans son vin, et que cette fois-ci sera la bonne. Aussi bien dans le camp
du président sortant, Laurent Gbagbo, que dans celui de ses deux challengers,
Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié, tout porte à croire qu'on a
enterré la hache de guerre pour s'engager dans une campagne électorale apaisée
et fair-play. A deux semaines de la date du scrutin et à quelques jours de
l'ouverture des joutes verbales, le climat sociopolitique semble assez serein.
Et la communauté internationale n'en demandait pas mieux. Mais le tout n'est pas
d'avoir une veille d'élection calme et sereine. Il faut aider la Côte d'Ivoire
et l'ensemble des Ivoiriens à conserver ce climat jusqu'au bout du processus. Et
au-delà. Car, le moins que l'on puisse dire, c'est que cette fois-ci, tout le
monde croit que la présidentielle du 31 octobre aura bel et bien lieu.




CLAUDE GUEANT EN COTE
D'IVOIRE

UNE VISITE QUI MARQUE LE DEBUT



D'UNE RELATION NORMALISEE, San Finna, du 11 au 17
octobre 2010-

L
e
Secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a effectué les 2 et 3 octobre
derniers, un séjour en terre ivoirienne (...). Manifestement, le président Sarkozy
tente de rétablir avec la Côte d'Ivoire une relation qui fait table rase du
passé. Claude Gueant : 
« Je
suis venu en Côte d'Ivoire à la demande du Président Sarkozy parce qu'une page
de l'histoire de ce pays est en train de se tourner, qu'une ère nouvelle
s'annonce à laquelle chacun aspire, les Ivoiriens en premier chef et tous les
amis de la Côte d'Ivoire et par conséquent, la France. »(...)

Cette redéfinition de la relation franco
ivoirienne est à mettre incontestablement au crédit du président ivoirien
Laurent Gbagbo. Il a su porter les élections du 31 octobre prochain à un haut
niveau de crédibilité, en faisant notamment en sorte que toutes les conditions
d'une élection véritablement transparente soient réunies. Pour cela, il lui a
fallu résister à toutes les pressions, et imposer  le calendrier de la Côte
d'Ivoire à celui d'une  communauté internationale qui n'en pouvait plus
d'impatience. Il a fait en sorte que la Côte d'Ivoire se donne le temps qu'il
faut (le temps étant l'autre nom de Dieu tel qu'il aime lui-même à le dire) pour
construire un fichier électoral consensuel dont la qualité pourrait désormais
inscrire le processus démocratique ivoirien au rang des références sur le
continent.