Revue de presse internationale du 12 novembre 2010

12 nov 2010

Revue de presse internationale du 12 novembre 2010







Le patron de l'ONUCI
consulte les acteurs ivoiriens pour un deuxième tour apaisé, 12 novembre 2010-

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, Yun Jin Choi, a entamé une série de rencontres avec les différents
acteurs impliqués dans le processus électoral en Côte d'Ivoire vue d'un deuxième
tour apaisé, indique un communiqué de la mission onusienne (...)




Côte d'Ivoire :
Des candidats indépendants malheureux à la présidentielle ivoirienne réclament
leur indemnisation, Apanews, 12 novembre 2010-

Des candidats malheureux à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre ont exigé
jeudi de la commission électorale indépendante (CEI), le versement d'un montant
de 200 000 000 FCFA, en guise d'indemnisation (..)




Henri Konan Bédié : les raisons d'une défaite, Jeune Afrique, 12
novembre 2010- Héritier de Félix Houphouët-Boigny, président en 1993 avant
d'être renversé en 1999, Henri Konan Bédié a échoué dans sa reconquête du
pouvoir. En cause : l'usure du PDCI et une mauvaise campagne (...) Certes, HKB a
réussi quelques bons meetings, mais il a négligé l'essentiel : les
quatre-vingt-dix minutes qui lui étaient réservées à la télévision nationale. Le
27 octobre, il a boycotté l'émission sous prétexte que la Radio Télévision
ivoirienne (RTI) avait refusé de diffuser intégralement l'un de ses spots.
Résultat : des millions d'Ivoiriens n'ont jamais connu son programme. Surtout,
ils n'ont jamais vu le vrai Bédié, celui qui est capable, comme Gbagbo et
Ouattara, de « tenir » sur un plateau télé pendant plus d'une heure et de
répondre du tac au tac aux questions des journalistes. Avant le scrutin,
l'ex-président n'a offert qu'une image, celle de l'orateur qui lit de longs
discours à la tribune de ses meetings...




Vieille garde trop
présente




Problème de casting ? Pas seulement. Le message lui-même était
décalé. Sur ses affiches, le candidat avait ce slogan : « Notre expérience au
service de la Côte d'Ivoire. » Réaction d'un jeune militant du PDCI au QG du
parti, dans le quartier Cocody : « L'expérience, le bilan, tout ça, c'est bien.
Mais moi, quand Bédié a été chassé du pouvoir, j'avais 10 ans, et je ne me
souviens pas de ce qu'il a fait. » Plus dur encore, ce commentaire d'un quadra
croisé au même QG : « Qu'est-ce que tu veux ! On est dans un pays où la moitié
de la population a moins de 30 ans. Comment veux-tu gagner avec un candidat de
76 ans qui s'entoure de gens de plus de 60 ans et qui les envoie faire campagne
avec des cacahuètes ? »




Que va devenir HKB 
?
« C'est mon
dernier combat
 », a-t-il lancé à

Jeune Afrique
,
en parlant
de cette élection présidentielle. « J'espère qu'il va tenir
parole et qu'il va se retirer dans l'honneur », lâche un de ses fidèles. Sa
succession
 ?
Quelques noms commencent à circuler : l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny,
le secrétaire général du parti Alphonse Djédjé Mady, etc. « Encore des
sexagénaires... », persifle un jeune cadre du PDCI. Avant d'ajouter : « Au
prochain congrès, l'an prochain, il faudra rajeunir le parti. Lors du précédent,
Bédié a gagné parce qu'il avait l'argent. Mais aujourd'hui,
il est battu
. Cette fois-ci, il ne faudra pas élire nécessairement le plus
riche d'entre nous. »




Alliance des
Houphouétistes en Côte d'Ivoire: Des insomnies pour Gbagbo, Le Pays, 12 novembre
2010-


(...)


Inquiet sans doute de l'union sacrée au sein des leaders du RHDP,
le camp présidentiel use de tous les stratagèmes pour diviser les Houphouétistes
afin de conquérir le cœur de certains militants du Parti démocratique de la Côte
d'Ivoire (PDCI). En témoignent les empoignades verbales et les escarmouches qui
font de la varappe. S'employant à réveiller les vieux démons, en exhumant à
dessein certains faits douloureux du passé, le camp présidentiel parle outre
mesure d'une "alliance contre-nature" entre Bédié et Ouattara. Il s'arc-boute
volontiers sur les vieilles querelles de clocher qui ont longtemps opposé ces
deux mastodontes du sérail. Gbagbo et les siens sont, sans doute, actuellement
dos au mur si fait qu'ils s'ingénient à diviser les militants du parti
historique, le PDCI (...). Les Houphouétistes qui, d'ores et déjà, ont fait montre
de solidarité, vont certainement s'employer à déjouer toutes les machinations du
camp d'en face, d'autant qu'ils donnent l'impression de s'être bien préparés
pour la bataille du second tour. L'autre défi, à terme, pour les héritiers
d'Houphouët, c'est de donner un autre élan à la nouvelle configuration de leur
regroupement, en érigeant le RHDP en un parti politique. En tout cas, en
confiant la direction collégiale de la campagne à Me Jeannot Ahousson Kouadio du
PDCI et Mamadou Gon Coulibaly du RDR, les responsables des deux partis affichent
une ferme volonté de demeurer unis. Reste maintenant à savoir si leurs militants
leur emboîteront le pas dans la mesure où le camp présidentiel n'a de cesse de
leur assener des coups de boutoir. Ce qui est de bonne guerre. Mais le ton de
certains leaders du FPI comme Affi N'Guessan, en agitant l'épouvantail du
"candidat étranger ou de l'étranger", fait cependant redouter un regain de
tensions ethniques. En poussant aussi loin le bouchon dans l'exacerbation de
l'origine ethnique, le camp Gbagbo donne l'impression d'avoir des insomnies face
à l'alliance des Houphouétistes.




Côte d'ivoire : Une
campagne sur des chapeaux de roues, Fasozine, 10 novembre 2010-


Va-t-on à nouveau réveiller le volcan de l'«ivoirité» qui ne
sommeille que d'un seul œil sur les bords de la lagune Ebrié? C'est la véritable
inquiétude qui taraude les observateurs de la scène politique ivoirienne, en
cette veille de la campagne électorale du second tour de la présidentielle, qui
s'étendra du samedi 20 au vendredi 26 novembre 2010. Mais les deux candidats en
lice, en l'occurrence Laurent Gbagbo, de la majorité présidentielle et Alassane
Dramane Ouattara, des partis de l'opposition battant pavillon RHDP
(Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix), n'ont pas
attendu la date indiquée par la Commission électorale indépendante (CEI) pour
entrer en campagne. Et de quelle manière! Les piques les plus acérées, trempées
dans du vitriol sont lancées sans ménagement, de part et d'autre. C'est
peut-être de bonne guerre, surtout que les deux compétiteurs en présence sont de
véritables poids lourds de la scène politique ivoirienne. Toutefois, et aucun
Ivoirien qui aime son pays ne dira le contraire, il faut éviter de réveiller les
démons de l'ivoirité qui ont enfoncé la Côte d'Ivoire dans les affres de la
guerre pour en consacrer la partition de fait. Pendant près d'une décennie, les
Ivoiriens ont en effet souffert de cette crise aiguë, dont ils espèrent enfin
sortir au lendemain de cette élection présidentielle chèrement acquise.

Il importe donc de bannir certains concepts -tel celui d'«étranger»- du
répertoire de la campagne électorale, tant les dérives sont vite arrivées. Dans
des meetings où la fièvre monte toujours à son paroxysme, et malgré la bonne foi
supposée de celui qui les emploie, nul ne sait quelle compréhension peut avoir
une foule de ces mots, qu'il importe de manier avec beaucoup de délicatesse et à
consommer avec modération!




Crise diplomatique entre le Sénégal et la Côte d'Ivoire : Le
forum des rois et chefs traditionnels d'Afrique veut tenter une médiation, Wal
Fadjri, 12 novembre 2010-

(...)
Le forum des rois, chefs traditionnels et religieux d'Afrique se dit
préoccupé par la crise Sénégalo-ivoirienne.

Un malentendu qui, selon ses
animateurs, ne devrait nullement faire table rase des 'liens séculaires' entre
les deux pays. Son président, le Grand Serigne de Dakar, El Hadj Massamba Diop
Koki, trouve qu'il est urgent que les bonnes volontés s'activent afin de renouer
les relations diplomatiques entre ces deux pays. Il dirige la section
sénégalaise du forum des rois, chefs traditionnels et religieux d'Afrique,
initié par le colonel Mouammar Kadhafi. 'Nous allons initier une démarche visant
la paix entre les deux pays. C'est pourquoi, nous comptons rencontrer aussi bien
le président Abdoulaye Wade que son homologue ivoirien, Laurent Gbagbo',
déclare-t-il. Ce qui ne l'empêche pas de déplorer le fait, selon lui, que depuis
l'éclatement de la crise, aucun chef religieux ou traditionnel ne s'est levé
pour tenter une quelconque médiation. Une approche dont la finalité première
consiste à 'renouer les liens diplomatiques entre le Sénégal et la Côte
d'Ivoire'.

Toutefois, les initiateurs du forum n'excluent pas d'aller vers
l'Eglise pour l'impliquer dans le processus de médiation. Mais auparavant, le
forum des rois, chefs traditionnels et religieux d'Afrique recommande aux imams
d'intégrer cette donne dans leur message hebdomadaire de la prière du vendredi.
Une manière de pousser les guides des différentes mosquées du pays à faire de
cette crise leur thème central. Cela, par des messages de paix, d'apaisement,
soutenus par des prières. Les notables de ce forum fondent leur démarche sur le
fait que le Sénégal et la Côte d'Ivoire constituent les deux locomotives des
pays de l'espace ouest africain. Et 's'il y a confusion entre ces pays, il est
évident que rien ne va'. A cela s'ajoute le fait que les représentants des
régions se chargeront de véhiculer, à leur tour, ce message réconciliateur. El
Hadj Massamba Diop Koki et ses camarades vont rencontrer, les jours prochains,
le président Abdoulaye Wade pour lui informer de leur initiative. Une audience à
la suite de laquelle, ils comptent se rendre à Abidjan pour 'parler à Laurent
Gbagbo'.