REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 09 OCTOBRE 2012

9 oct 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 09 OCTOBRE 2012








Côte d'Ivoire : un haut chef militaire sous-Gbagbo nie les faits de "crimes"
portés contre lui




 





Xinhua.net

(09/10/2012) - Un pilier du système sécuritaire sous Laurent Gbagbo, le
général Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la Garde républicaine, nie en bloc
les faits de " crimes" portés contre lui lors de sa comparution lundi devant le
Tribunal militaire d'Abidjan. "Je n'ai donné l'ordre à personne de tuer, ce sont
des mensonges tout ce que les gens racontent", a déclaré le général Dogbo Blé
niant en bloc les accusations portées contre lui.




Le
général Dogbo Blé, un officier et trois sous-officiers sont poursuivis par le
Tribunal pour l'enlèvement et l'assassinat d'un militaire à la retraite, le
colonel-major Dosso Adama, lors de la crise post-électorale de 2010 et 2011. A
la barre, le général Dogbo Blé a insisté sur sa mission qui consistait à
"assurer la sécurité du président Laurent Gbagbo et des Institutions de la
République". "Je suis fier d'avoir servi à ce poste, je n'ai pas trahi, j'ai
fait mon travail", a-t-il dit.




Au
deuxième jour du procès ouvert le 2 octobre, l'un des prévenus, le sergent
sergent-chef Jean-Noël Lagaud qui a avoué avoir tué le colonel-major Dosso Adama
a affirmé que l'ordre lui avait été donné par le commandant Yagba Kipré,
directeur de cabinet du général Brunot Dogbo Blé. Jeudi à la barre, le
commandant Yagba Kipré a nié toute responsabilité affirmant n'avoir eu aucun
contact avec son supérieur le jour de l'assassinat du colonel-major à la
retraite. Dosso Adama a été enlevé et assassiné le 12 mars 2011. Il revenait du
Golf hôtel, où était bloqué Alassane Ouattara et bon nombre de ses partisans,
lorsqu'il a été enlevé et conduit hors d'Abidjan pour être assassiné. L'affaire
du colonel-major Dosso Moussa est le premier procès pour les "crimes" qui ont
été commis pendant la crise post- électorale. [...].




 




 




Un
ex-homme fort de Gbagbo se défend au premier procès de la crise ivoirienne




 





AFP 

(08/10/2012)

- Un ex-homme fort du régime de l`ancien président ivoirien Laurent
Gbagbo, le général Brunot Dogbo Blé, a nié lundi toute responsabilité dans
l`assassinat d`un officier à la retraite lors du premier grand procès de la
crise post-électorale de 2010-2011. C`est "un montage honteux", a lancé l`ancien
chef de la Garde républicaine, affirmant devant le tribunal militaire à Abidjan
n`avoir "pas donné d`ordre à qui que ce soit" pour tuer le colonel-major Adama
Dosso en mars 2011.




Le
général Dogbo Blé, un autre officier et trois sous-officiers de sa garde
rapprochée, en tenue civile, comparaissent depuis le 2 octobre pour enlèvement,
séquestration, assassinat, ou complicité d`enlèvement et d`assassinat du
colonel-major Dosso. Deux autres inculpés sont en fuite.




Le
sergent Jean Noël Lago Léo a de nouveau avoué avoir tué la victime et assuré que
l`ordre lui avait été donné, au nom du chef de la Garde républicaine, par le
directeur de cabinet du général Dogbo Blé, également poursuivi. Le général Dogbo
Blé, qui fut l`un des piliers du système sécuritaire de M. Gbagbo, a défendu son
"travail" durant la crise de 2010-2011, explique avoir défendu le régime et ne
pas avoir "trahi", et s`est dit "en paix" avec lui-même "et avec Dieu". Il a
dénoncé les conditions de détention - insalubrité, promiscuité - qu`il a subies
à Korhogo (nord) avec une trentaine d`autres prisonniers depuis son arrestation
en avril 2011. "Nous avons subi des maltraitances (...) là-bas on inflige des
traitements inhumains et dégradants", a-t-il accusé.





L`ex-secrétaire du général Dogbo Blé a été le premier témoin entendu, sur au
moins une dizaine qui sont attendus. Les audiences doivent se poursuivre dans
les prochains jours.




 




 




Assassinat du
colonel major Adama Dosso, un témoin blanchi le général Bruno Dogbo Blé




 




Koaci.com

(08/10/2012) - Le général Bruno Dogbo Blé était à la barre au quatrième
jour du procès des assassins du colonel major Adama Dosso. Le général a nié
n'avoir pas donné d'ordre aux éléments de sa garde rapprochée, notamment le
sergent chef Lago Léo Jean-Noël d'assassiner le colonel major Adama Dosso. Il a
été suivi dans ses explications par les premiers témoins qui a comparu ce jour à
la barre, son secrétaire le sergent, Kalou Bi. Qui du général Bruno Dogbo Blé et
de ses quatre coaccusés qui comparaissent devant le tribunal militaire qui s'est
délocalisé à la cour d'appel d'Abidjan dit la vérité.  En tout cas la vérité
sera certainement sue au terme de ce procès historique qui risque de mettre plus
temps que prévue alors que le principal meurtrier, Lago Léo Jean-Noel a reconnu
avoir froidement abattu le 12 mars 2011, le colonel major. En dépit des propos
du général niant en bloc les faits à lui reprocher, Lago Léo Jean-Noël a toute
fois accablé son supérieur hiérarchique au cours d'une confrontation voulu par
le tribunal et les avocats de la défense. "Je confirme et je signe que j'ai eu
un contact physique avec le Général Bruno Dogbo Blé dans son bureau avec le
sergent chef Lobé Lobé, après la mission," a ajouté Lago Léo. "Lago affirme des
choses qui sont fausses," a rétorqué le général. Il a été soutenu par son
directeur de cabiné, Kipré Yagba précisant qu'il n'a jamais reçu d'instruction
du général Bruno Dogbo Blé.  A la question de savoir si les éléments de sa garde
rapprochée avaient des raisons de lui en vouloir. "Je ne sais pas," a répondu le
général à la question du président du tribunal Maturin Kanga. Cependant il a
fait la précision suivante. " Tous ceux qui ont travaillé avec moi son en prison
ou en exile. Sauf mon chef de sécurité qui est en liberté, ce que je ne comprend
pas d'ailleurs."  Le général Bruno Dogbo Blé regrettant certainement que son
chef de sécurité soit à ce jour en liberté, a affirmé qu'il avait fait une
passation de service avec l'ONUCI quelques heures après l'arrestation du
président Laurent Gbagbo pour ne pas que la présidence ne soit l'objet de
pillage de la part des vandales. Comme pour confirmer les propos du général, au
moment de son audition, le témoin le sergent Kalou Bi a également réitéré à la
barre qu'il n'était pas informé d'un quelconque ordre de son patron qui
demandait aux quatre sergents de prendre le colonel major au blocus du Golf. Ce
dernier a également précisé que le général n'est pas entré chez lui le jour des
faits comme voulait faire croire le tueur du Colonel major, Adama Dosso, Lago
Léo."Le général n'est pas rentré chez lui," a-t-il insisté en se perdant souvent
dans ses explications. Il a fallu par moment que le tribunal le ramène à
l'ordre. "Ne chercher pas à vous piéger," a déclaré le président du Tribunal au
sergent Kalou Bi.




 




 




Côte d`Ivoire :
réouverture de toutes les frontières avec le Ghana




 




Xinhua.net

(08/10/12) - Le gouvernement ivoirien a décidé dimanche de la réouverture
de toutes ses frontières avec le Ghana fermées à la suite d`attaques contre les
positions des forces de défense et de sécurité ivoiriennes dans le sud-est du
pays frontalier avec le Ghana. "Le président de la République a décidé à compter
de lundi 8 octobre à 07h00 du matin (locale et GMT) que les frontières
terrestres et maritimes soient rouvertes", a déclaré le ministre chargé de la
Défense, Paul Koffi Koffi. Les frontières ivoiriennes avec le Ghana avaient été
fermées le 21 septembre à la suite d`attaques armées de groupes armés non
identifiés qui ont fait au moins un blessé au sein de l`armée ivoirienne sur ses
positions à l`est frontalier avec le Ghana et pus de cinq morts parmi les
assaillants. Plusieurs milliers d`Ivoiriens partisans de l`ex président ivoirien
Laurent Gbagbo sont exilés au Ghana depuis la crise post- électorale de 2010 et
2011. Selon le gouvernement ivoirien, les assaillants venus le 21 septembre du
Ghana se sont repliés dans le pays après leur forfait. Le 24 septembre, la Côte
d`Ivoire a annoncé la réouverture de ses frontières aériennes avec le Ghana. Les
chefs d`Etat des deux pays sont restés en "contact permanent" et "depuis ce
jour, les deux pays frères ont renforcé leur sécurité au long des deux
frontières en vue d`empêcher toutes les incursions", a assuré Paul Koffi Koffi.




 




 




Côte d'Ivoire /
Ghana: Vers le « same fight » ?




 




Le Pays (Burkina
Faso)

(09/10/2012) - Les autorités ivoiriennes ont-elles obtenu satisfaction
dans leur bras de fer avec le Ghana ? En tout cas, la réouverture de la
frontière entre les deux pays montre que quelque chose s'est passé. Au nombre
des acquis, le ministre de la Défense ivoirien annonce que « les deux pays
frères ont renforcé leur dispositif de sécurité le long de la frontière commune
en vue d'empêcher toute incursion ».  Il ajoute aussi que les deux chefs d'Etat
« sont restés en contact permanent ». En d'autres mots, la Côte d'Ivoire se
satisfait de la crise diplomatique qu'elle a elle-même créée, pour faire prendre
conscience au Ghana de son rôle dans les attaques des pro-Gbagbo. Elle a donc eu
une oreille attentive de la part des Ghanéens. Cela s'est traduit aussi par
l'extradition, récemment, d'Ivoiriens piégés par la police ghanéenne pour
tentative d'achats d'armes. Faut-il pour autant conclure que tout va pour le
mieux dans le meilleur des mondes entre les deux pays ? Ce n'est pas sûr. Il
faudra d'autres signaux pour briser le mur de glace. En prenant la décision de
la fermeture de ses frontières, Alassane Ouattara a traduit son ras-le-bol face
à la passivité du Ghana dans les pratiques séditieuses de certains pro-Gbagbo.
Une mesure extrême certes, mais qui a eu le don de placer cette affaire des
réfugiés ivoiriens au cœur de l'actualité politique ghanéenne. Par ailleurs, le
dessein inavoué pour la Côte d'Ivoire, était, sans doute, de mettre Accra face à
ses responsabilités, sinon face à ses propres populations. Ces dernières sont en
effet les premières victimes de la fermeture de la frontière et n'auraient pas
manqué, à long terme, de demander des comptes à leurs dirigeants.  Surtout,
elles se demanderaient s'il vaut la peine d'héberger des exilés au risque de
compromettre la coopération entre deux pays frères. Face à ces risques, les
Ghanéens ne pouvaient que donner des gages de bonne volonté, afin de desserrer
l'étau à la fois sociale, politique et sécuritaire. Un autre test attend
toutefois le Ghana, à savoir l'affaire Katinan Koné. Le 11 octobre prochain
verra en effet une nouvelle comparution de l'ex-porte-parole de Gbagbo, réclamé
à cor et à cri par Abidjan. On attend de voir si le mandat d'arrêt international
lancé par la Côte d'Ivoire sera suivi d'effet ou pas. En tout cas, de son
exécution ou non dépendra en grande partie le retour de la confiance entre les
deux pays voisins. Il est donc évident que malgré les sourires de circonstance,
la Côte d'Ivoire attend un acte fort comme l'extradition de Katinan Koné, pour
sceller un nouveau pacte avec son voisin. De son côté, le gouvernement ivoirien
doit travailler à rassurer les lobbys ghanéens soutenant la cause des
pro-Gbagbo. Ils sont très puissants, parfois très fanatisés et n'en démordront
pas, tant que la pression ne baissera pas sur leurs protégés. A Alassane
Ouattara donc de savoir mettre de temps en temps la pédale douce.




 




 




Côte d'Ivoire : Des pirates volent un tanker dans le port
d'Abidjan




 




Koaci.com

(08/10/2012) - KOACI.COM apprend d'une source militaire qu'un
navire de la compagnie Grace Management ancré dans le port d'Abidjan a
subitement levé l'ancre dans la nuit du vendredi a samedi, les armateurs dans
l'incapacité d'établir la liaison ont donné l'alerte ce lundi matin. C'est le
premier acte de piraterie en Cote d'Ivoire.C'est une première dans le port
d'Abidjan, le tanker «Orfeas » transportant 32.000 tonnes de combustible a
soudainement disparu du son point d'ancrage dans la nuit du vendredi 05 au
samedi 06 octobre dernier. Les armateurs de Grecs expliquent que le bâtiment a
quitté son ancrage "sans ordre ni explication", et selon sa dernière position
connue, semblait se diriger vers Lagos, au Nigeria.  La compagnie, Grace
Management, a précisé dans un communiqué transmis à KOACI.COM avoir averti
toutes les autorités compétentes, "et demandé le concours des pays voisins et
d'autres parties tierces" pour localiser le navire, qui pourrait être sous le
contrôle de pirates.  C'est la première fois qu'un navire « disparaît » dans les
eaux Ivoiriennes, la plupart des forfaits relèves à ce jour concernaient des
petits vols de carburants ou de marchandises commises par les populations
autochtones vivant sur l'ile Bouley à quelques mètres du port. Les actes de
pirateries connaissent néanmoins une recrudescence dans le golfe de guinée avec
32 attaques au large du Bénin, du Nigeria et du Togo entre janvier et juin
contre 25 en 2011. A cet effet, mi septembre le "HSV2 swift" de la marine
Américaine, un navire anti pirate est arrivé au Togo pour aider les autorités
Locales à lutter contre la piraterie qui prend de l'ampleur dans la zone.




 




 




La
Côte d'Ivoire est devenue désormais fréquentable (expert)




 





Xinhua.net

(09/10/2012) - Le vice-président du comité d'organisation de la
Commission africaine des droits de l'homme (CADH) André Kamaté a indiqué lundi à
Abidjan que la Côte d'Ivoire se présente désormais comme un pays fréquentable.
M. Kamaté qui intervenait lors d'un entretien avec des médias en prélude à la
tenue du conclave des experts africains en matière de droits de l'homme a relevé
les efforts faits par le pays en matière de promotion et de protection des
droits de l'homme. "Un Etat qui ne respecte pas les droits de l'homme est un
état voyou, un Etat infréquentable", a-t-il expliqué, notant que "la Côte
d'Ivoire est en marche pour redorer son blason".




Pour
l'expert, le président Ouattara s'est engagé à lutter contre l'impunité et à
tout mettre en œuvre pour que les droits de l'homme deviennent une réalité dans
le pays. "Par le passé, il y a eu de graves violations des droits de l'homme. Le
président Ouattara a ainsi donné des instructions pour la mise en place d'une
commission d'enquête sur les violences post- électorales afin que soient
poursuivis et sanctionnés les auteurs des violations des droits de l'homme", a
souligné André Kamaté. Pour celui-ci, des indices montrent qu'il y a aujourd'hui
une amélioration de la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire.




La
capitale ivoirienne Yamoussoukro abritera mardi la 52ème session de la
Commission africaine des droits de l'homme. Les autorités du pays se sont dites
fières d'abriter cet important événement auquel plus de 500 participants venus
de 54 Etats sont attendus.