REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 05 OCTOBRE 2012

5 oct 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 05 OCTOBRE 2012








Côte d`Ivoire : visite d`un haut responsable onusien chargé des questions de
sécurité et de l`Etat de droit




 





Xinhua.net
(04/10/2012)
- Le sous-secrétaire général à l'Etat de droit et aux institutions chargées de
la sécurité au département des opérations de maintien de la paix à l'Onu,
DmitryTitov, effectue depuis mercredi une visite de travail de cinq jours à
Abidjan pour faire le point sur les questions de l'Etat de droit et de la
réforme du secteur de sécurité, a annoncé jeudi l'Opération des Nations unies en
Côte d'Ivoire (Onuci). "M. Titov vient faire le point sur les questions qui
relèvent de l'Etat de droit et des grands chantiers sécuritaires en cours tels
que la réforme du secteur de sécurité et du programme national du désarmement,
démobilisation et réinsertion (DDR) », a annoncé la porte-parole de l'Onuci,
Sylvie van den Wildenberg, lors d'une conférence de presse.




Au
cours de son séjour, M. TItov aura des rencontres avec les autorités et
institutions ivoiriennes ainsi qu'avec l'Onuci, les agences du Système des
Nations unies et d'autres partenaires.




M.
Titov devrait également se rendre sur le terrain, samedi, et visiter plusieurs
projets d'appui de l'Onuci au renforcement des institutions de l'Etat de droit
en Côte d'Ivoire. La question du désarmement des ex-combattants, de leur
démobilisation et de leur réinsertion ainsi que la réalisation d'un Etat de
droit en Côte d'Ivoire constitue un enjeu majeur pour le pays après la crise
post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts en 2010 et 2011.





L'Onuci appuie la planification et l'élaboration des concepts d'opération et de
plans d'actions pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex
combattants. Elle a également apporté un appui logistique pour la mise en place
de trois sites de regroupement dans le nord du pays et la mise en place de
quatre points de collecte d'armes dans l'ouest, sans compter un partenariat
lancé avec le Pnud pour un programme de 1 000 micro-projets pour la réinsertion
des combattants démobilisés et des jeunes à risque




 




 





Procès de militaires pro-GBABO: Jusqu'où iront les aveux ?




 




Le
Pays
(05/10/2012)
-  Abidjan vit au rythme du procès des militaires accusés d'avoir, sous l'ancien
régime, assassiné des personnalités politiques. Après le rejet des exceptions de
nullité soulevées par la défense des inculpés, le juge entend au fond les
principaux acteurs de l'assassinat du colonel Adama Dosso, ancien pilote de feu
Félix Houphouët Boigny, réputé proche de ADO. C'est d'ailleurs ce qui lui a valu
son enlèvement et son exécution. La Justice ivoirienne, instruisant le dossier
de l'assassinat, a réussi à inculper de présumés responsables du forfait. Un des
inculpés, le sergent chef Lago Léo Jean-Noël, est passé aux aveux devant le juge
mercredi dernier. Il a raconté les circonstances et donné des noms.




Parmi
ceux-ci, les donneurs d'ordre : le Général Bruno Dogbo Blé et le commandant
KipréYagba. Le premier est aux arrêts depuis la chute du président Gbagbo. Il
est considéré comme un pion essentiel dans le dispositif sécuritaire mis en
place sous l'ancien régime. C'est lui l'attraction de ce premier procès.
Reconnaîtra-t-il sa responsabilité dans les faits qui lui sont reprochés ? S'il
le fait, comme l'a annoncé son avocat, ce sera un grand pas dans l'avènement de
la vérité sur les différents meurtres et assassinats perpétrés lors de la crise
ayant précédé la chute de Laurent Gbagbo.




Ne
dit-on pas que « faute avouée, faute à moitié pardonnée » ? C'est une étape
importante dans l'apaisement des cœurs des familles qui pourront ainsi faire le
deuil complet de leurs proches. Ce serait également un grand pas vers la
réconciliation nationale dont les promoteurs ont fait de la vérité un élément
incontournable. (...) Si du côté des militaires en procès, les langues se délient
vraiment, certaines personnalités politiques pourront venir répondre de leur
responsabilité, soit morale, soit en tant que commanditaires dans des crimes de
sang. Il faut seulement espérer que ces personnalités, dès qu'elles en auront
l'occasion, feront également leur mea culpa. Le blocage actuel réside dans le
refus des pontes de l'ancien régime de reconnaitre leur défaite et surtout
d'assumer certains de leurs actes, pour donner une nouvelle chance à la Côte
d'Ivoire.




 




 





Côte d'Ivoire : Rebondissement : un prévenu nie son implication dans
l'assassinat du colonel major Dosso !




 





koaci.com
(04/10/2012)
- Le commandant KipréYagba nie toute implication dans l'assassinat du colonel
major Dosso Adama. Il a affirmé ce jeudi à la cour qu'il n'avait donné aucun
ordre à l'équipage qui a enlevé le colonel major au blocus du Golf et l'a
exécuté par la suite.




Durant
tout le temps qu'il a passé à la barre, l'officier supérieur de l'armée a
enfourché la même trompette. "Je ne reconnais pas les faits qui me son reproché.
Mes devanciers ont une volonté manifeste de me nuire," a déclaré KipréYagba
mettant ainsi en doute les propos du sergent chef Lago Léo Jean Noël qui
l'accuse de lui avoir donné l'ordre pour aller chercher le colonel Dosso au
blocus du Golf. Il reconnait cependant que le colonel major Dosso Adama devait
être conduit à la brigade de recherche, une fois que l'équipage allait le
prendre. "Ce sont des mensonges que Lago Léo raconte. Je ne comprends pas
l'acharnement de ce dernier contre moi. S'il a pris des initiatives qu'il les
assume," a-t-il insisté. Vue les déclarations du commandant, le Tribunal l'a
confronté avec Lago Léo Jean Noël qui avait avoué la veille avoir tiré sur le
colonel major Dosso. "Ne cherchez pas à tricher avec le Tribunal. Dites la
vérité," a indiqué le sergent chef Lago Léo Jean Noël à l'endroit de son
commandant. "Je n'ai jamais donné l'ordre à qui que ce soit" a-t-il ajouté.
Effectivement, le commandant KipréYagba a voulu à un moment donner, tourner le
président du Tribunal en bourrique, qui l'a aussitôt ramené à l'ordre. En
s'appuyant sur les déclarations faites par ce dernier dans l'ordonnance de
renvoi, le président du Tribunal Maturin Kanga a demandé au prévenu de ne pas
renier ses propos. "Parfois votre mémoire vous joue des mauvais tours," a
indiqué le président du Tribunal au prévenu.




En
attendant la comparution du Général Bruno Dogbo Blé, à l'exception du commandant
KipréYagba les autres prévenus qui sont passés à la barre ont affirmé à la cour
qu'ils avaient reçu l'ordre de lui pour exécuter le colonel major Dosso. "Je
n'ai pas le sentiment que l'ordre était venu du général. Lago Léo ment," a
précisé le commandant voulant blanchir le Général Dogbo Blé. A la fin du procès,
l'avocat du commandant a noté que son client a toujours été, selon les propos
exprimés; "constant" dans ses déclarations, contrairement à ce que le Tribunal
sous entend, affirmant au passage que le stress eut pu le déstabiliser.




 




 





Liberia: 21 prisonniers s`évadent d`une prison proche de la Côte d`Ivoire




 




AFP(04/10/2012)
-

Au moins 21 prisonniers se sont évadés mercredi de la prison de Zwedru, ville de
l`est du Liberia proche de la frontière avec la Côte d`Ivoire, une région mal
contrôlée où circulent de nombreux hommes armés, a appris jeudi l`AFP de source
policière. "Vingt et un prisonniers se sont évadés de la prison centrale de
Zwedru hier (mercredi) et des éléments de la police nationale du Liberia ont été
envoyés en renfort", a déclaré George Bardue, porte-parole de la police
libérienne. "Nous avons demandé à la population locale de nous rapporter tout
déplacement suspect de personnes dans la zone", a-t-il ajouté, en affirmant que
"les prisonniers ne portaient pas d`armes" au moment de leur évasion au sujet de
laquelle une enquête de police a été ouverte.




Il n`a
pas précisé quelle était la nationalité des prisonniers en fuite dont le nombre
a été estimé à une soixantaine par des médias libériens. Le gouvernement
libérien avait annoncé mi-septembre la réouverture partielle des frontières avec
la Côte d`Ivoire, fermées le 9 juin après une attaque dans le Sud-Ouest ivoirien
ayant fait au moins 18 morts, dont sept Casques bleus nigériens.




Cette
région frontalière de forêt dense difficile à contrôler abrite de nombreux
hommes armés accusés d`avoir lancé récemment depuis le territoire du Liberia des
attaques dans l`ouest de la Côte d`Ivoire et d`y être revenus se cacher.
Considérant l`instabilité de la Côte d`Ivoire comme une menace pour les deux
pays, le Conseil de sécurité de l`ONU leur avait demandé le 17 septembre une
meilleure collaboration dans la surveillance de leur frontière commune, afin que
les rebelles ne la traversent pas pour trouver refuge dans le pays voisin.




Le
gouvernement ivoirien a réclamé l`extradition de six civils ivoiriens arrêtés au
Liberia après l`attaque le 13 août d`un poste de l`armée ivoirienne dans la
localité de Pekambly, près de la frontière. Après avoir été détenus dans des
prisons de l`est du Liberia, dont celle de Zwedru, ils ont été transférés à
Monrovia début septembre. [...]




 




 





IvoryCoast: Detainees charge torture by military





Source: AP Online Regional - Africa Date: October 04, 2012




 





Un.newsedge-web.com / AssociatedPress
(October
04, 2012)

- SAN PEDRO, IvoryCoast -- The soldierslined up the detainees in a row on the
grass in the middle of the night and beat themwith sticks. Other times,
soldiersstruck the prisonerswithbelts and rifles so hard the weltslasted for
weeks. Cedric Bao, a 33-year-old whowasheld for twoweeks in August on suspicion
of hidingweapons, saidsoldiersalsoattachedwires to detainees and
administeredelectricalshocks as theywrithed on the ground. "Whenthathappened,
the wireswouldproduce a lot of noise, and the lights wouldflicker, and
itwouldsmelllikeburning. Wecouldhear the people shouting," Bao said. "I
wasalwayspraying to God not to bebroughtdownstairs."





IvoryCoast'smilitary has launched a widespreadcampaign of arrests and
detentions, charge former detainees and humanrights groups. Scores of
Ivorianslike Bao are beingrounded up on allegations of involvement in
recentattacks on the military or of otherwiseattempting to undermine state
security. Sinceearly August, IvoryCoast'smilitary has been targeted in
nineattacks by shadowygunmenthat have sparkedfears of renewed violence in this
West African nation, the world'slargestcocoaproducer. President Alassane
Ouattara'sgovernment has blamed the attacks on allies of former PresidentLaurent
Gbagbo, whoserefusal to concededefeat in the November 2010 electionsparked six
months of violence thatclaimedat least 3,000 lives.




The
country's U.N. mission said in mid-August that 100 arrests of thosesuspected of
the attackshad been documented. A U.N. official, whois not authorized to speak
for the mission, saidthisweekthatthatnumberhad more thandoubled. While torture
allegations have been documentedat multiple militaryfacilities, the U.N.
officialssaidthatsome of the worst came fromdetaineesat the San Pedro camp,
includingcredible reports of electricalshocks.




Few
detainees in the city hadspoken up about theirexperiencesat the camp because of
threatstheyreceivedbeforebeingreleased, said Serges Dagbo, San Pedro
representative for the IvorianHumanRightsLeague. But in recent interviews with
The AssociatedPress, four former detaineesdescribedharsh conditions marked by
crampedquarters, minimal food and the frequent use of violence to extract
confessions. [...]




 




 




Le
franc CFA, instrument de coopération ou de domination: le débat est relancé




 




RFI
online
(05/10/2012)
- Ce vendredi 5 octobre 2012, 15 pays de la zone franc se réunissent à Paris
pour célébrer 40 ans de coopération monétaire avec la France. Le président
ivoirien Alassane Ouattara inaugure un colloque consacré au quarantième
anniversaire de la Convention de coopération monétaire signé entre la France et
les pays d'Afrique centrale, puis d'Afrique de l'Ouest. Cet accord n'a pas bougé
d'un iota depuis 40 ans, même si les liens monétaires entre ces pays africains
et l'ancienne puissance coloniale sont souvent contestés.




Le
franc CFA aura bientôt 70 ans mais les accords de coopération monétaire qu'on
célèbre aujourd'hui sont beaucoup plus récents. Ils datent, seulement si l'on
ose dire, pour les premiers, de 1972. C'est en novembre de cette année-là qu'est
signée la convention entre les Etats de l'Afrique centrale et la France. Un an
plus tard, Paris signe avec les États de l'Union monétaire ouest-africaine. La
Mauritanie décide de faire cavalier seul. Au total, la zone franc regroupe
aujourd'hui 15 pays puisqu'à ces pays africains, il faut ajouter les Comores.




Deux
règles centrales régissent cette union monétaire. D'abord la stabilité du taux
de change entre le CFA et le franc, puis l'euro, de l'autre. Ensuite, la
garantie par la Banque de France de la convertibilité illimitée du franc CFA.
Cela permet aux pays concernés de payer leurs achats à l'international en euro.
En échange, ils doivent déposer sur les comptes du Trésor français la moitié de
leurs réserves de change.Ce dispositif a permis d'assurer la stabilité monétaire
de la zone franc mais certains critiques, assez nombreux, considèrent que la
force du franc CFA nuit à la compétitivité des exportations, en particulier
agricoles, de ces pays africains. [...]