Revue de presse internationale du 02 septembre 2010

2 sep 2010

Revue de presse internationale du 02 septembre 2010







Côte
d'Ivoire : le Japon fait don de matériels pour l'élection présidentielle,
Xinhua, 2 septembre 2010-

La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire a réceptionné
mercredi à Abidjan un don du Japon composé de matériels pour l'élection
présidentielle fixée au 31 octobre. Le don composé de 25 000 urnes entièrement
transparentes, 800 000 scellés, 60 000 isoloirs, 50 000 kits de bureaux de vote
et 50 000 tubes d'encre indélébile d'une valeur globale de 3,7 milliards de FCFA
a été symboliquement remis par l'ambassadeur du Japon en Côte d'Ivoire, Okamura
Yoshifumi, au président de la CEI, Yousouf Bakayoko (...). "Les politiques sont en
train d'honorer avec responsabilité leurs engagements", a poursuivi M. Yoshifumi
qui relève l'achèvement prochain de la liste électorale définitive et
l'encasernement des ex-combattants rebelles. Le président de la CEI, Youssouf
Bakayoko, a insisté sur "la détermination" de son institution, organiser les
élections à la date indiquée. "La CEI veut souligner tout son attachement à
faire en sorte que le 31 octobre 2010 les Ivoiriens puissent voter et nous nous
employons pour que le 31 octobre 2010 soit une réalité", a-t-il déclaré.




Côte
d'Ivoire : la pression monte pour la tenue rapide de l'élection, Panapress, 1
septembre 2010-

Des candidats à la présidentielle ivoirienne ont créé le Front pour les
élections rapides en Côte d'Ivoire (FER- CI), pour faire respecter la date du 30
octobre prochain pour la tenue du scrutin (...)





Reconstruire la digue sur la base d'élections transparentes, l'Observateur
paalga, 2 septembre 2010-
 
Les relations entre le pays d'Houphouët-Boigny et l'ancienne métropole, la
France, étaient tendues depuis la tentative de coup d'Etat contre le président
Laurent Gbagbo, le 19 septembre 2002, qui s'est mué en rébellion dans le nord du
pays. Après avoir contrôlé plus de 60% du territoire ivoirien, les hommes de
Guillaume Soro avançaient sans grande difficulté vers Abidjan avant d'être
stoppés par l'armée française. Mais celle-ci, au lieu de combattre les rebelles
comme le voulait le pouvoir ivoirien, qui évoquait les accords de défense avec
l'Hexagone, s'est contenté de s'interposer entre les deux belligérants. Gbagbo
n'a pas manqué, aidé par ses ouailles, "les jeunes patriotes", d'accuser le
président Jacques Chirac d'être de mèche avec des pays qui veulent déstabiliser
le sien (...). Depuis le 31 août 2010, le pouvoir ivoirien semble avoir, si on ne
se fie pas trop au caractère versatile de son premier responsable, opté pour une
vraie réconciliation : "Vive la France, vive la Côte d'Ivoire, vive les
relations entre la France et la Côte d'Ivoire", a souligné ce dernier en
affichant son ambition : "Si je suis tatillon aujourd'hui sur le futur, c'est
parce que je ne veux plus qu'il y ait de rupture de digue... Je veux que (...)
nous bâtissions aujourd'hui (des relations) sur du solide, surtout du vrai
".C'est
la cérémonie de remise des clés du groupe scolaire Jacques-Prévert mardi dernier
qui a été l'occasion pour Abidjan de faire ces yeux doux présidentiels à la
France. En réhabilitant cet établissement, l'Etat ivoirien a voulu adresser "un
signal fort
" aux autorités françaises. Vu ce que les deux Etats
représentaient l'un pour l'autre, on pourrait dire que la realpolitik est en
train de reprendre le dessus sur les humeurs et les considérations
idéologiques :En effet, l'ex-colonisateur est le premier partenaire commercial
de la lagune Ebrié et son premier investisseur étranger ; par ailleurs, la Côte
d'Ivoire compte environ 600 entreprises françaises, dont les chiffres d'affaires
contribuent à hauteur de 30% de son produit intérieur brut. Qu'à cela ne tienne,
Gbagbo doit réaliser qu'il lui faut absolument aller aux élections pour espérer
tisser, comme il dit vouloir le faire, des relations sur "du solide mais surtout
sur du vrai" avec Paris. Il lui faut cette fois-ci tenir sa promesse de
permettre à ses compatriotes, le 31 octobre prochain, de choisir qui ils veulent
comme dirigeant.




Côte
d'Ivoire/ France : Le dégel par petites touches ?, Le Pays, 2 septembre 2010-


Réalisme économique oblige, la Côte d'Ivoire a choisi de redonner confiance aux
investisseurs économiques par des opérations de charme. Les petites et moyennes
entreprises (PME) ont fait leur retour au pays de Houphouët Boigny et ce n'est
pas pour déplaire à Laurent Gbagbo. Cependant, si les choses rentrent
progressivement dans l'ordre sur le plan économique, le dialogue politique, lui,
est au point mort, tant les divergences entre les deux pays sont profondes.
Qu'on se rappelle l'absence du président ivoirien à la fête nationale française,
le 14 juillet. C'est dire si des contentieux entre la Côte d'Ivoire et la France
subsistent. Mais, dans une dynamique de normalisation, il est possible que tous
les sujets qui fâchent soient débattus après la tenue de l'élection
présidentielle ivoirienne. Chat échaudé craint l'eau chaude, comme le dit
l'adage. L'ancienne puissance colonisatrice, qui a certainement beaucoup appris
de Laurent Gbagbo et de son système, sait désormais les limites à ne pas
franchir. D'autant que Gbagbo n'a peut-être pas dit son dernier mot. Le
personnage est en effet si insaisissable qu'avec lui, la France a tout intérêt à
aller avec la manière douce. En somme, la présence du numéro 1 ivoirien au lycée
français d'Abidjan n'est pas, à proprement parler, une fin en soi. Pour que
l'axe Yamoussoukro-Paris se porte à nouveau à merveille, il faut plus que
l'inauguration d'un lycée français.