Revue de presse international du 28 mai 2010

28 mai 2010

Revue de presse international du 28 mai 2010








L'Onuci se remet en question, Jeune Afrique, 28 mai 2010-

La force de paix des Nations unies en Côte d'Ivoire va se restructurer pour
mieux remplir sa mission. Celle-ci consiste à accompagner le pays dans le
processus électoral, afin de clore le chapitre des troubles ouvert en 2002.
Devant les atermoiements des responsables ivoiriens, qui ne cessent de retarder
les élections, les Nations unies ont décidé jeudi 27 mai de restructurer
l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), leur force de paix sur
place. Celle-ci a notamment pour mission d'accompagner
le processus électoral
, en garantissant le bon déroulement et la sécurité du
scrutin. Dans une résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité a
prorogé le mandat de l'Onuci et de la force française « Licorne » jusqu'au 30
juin. Après cette date, l'Onuci –dont le mandat allait expirer lundi– sera
maintenue, mais « reconfigurée » et « rationalisée ». Concrètement, les Casques
Bleus seront concentrés « dans les zones considérées comme à haut risque ». Les
troupes basées à Bouaké (nord), fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles
(FN), seraient notamment renforcées.





 





« Dernier kilomètre de la course aux élections »




Le Conseil devrait profiter de ce délai de réflexion pour
examiner les recommandations du secrétaire général Ban Ki-moon. Dans un rapport
publié cette semaine, celui-ci conseille le maintien à leur niveau actuel des
effectifs militaires et policiers de l'Onuci jusqu'à fin 2010, « afin de
permettre à la Côte d'Ivoire de couvrir le dernier kilomètre de la

course aux élections
avec le plein appui des Nations unies » (...)




Sanctionner les
médias




(...) Sur les recommandations du secrétaire générale des Nations
unies, le Conseil de sécurité devra aussi se pencher sur la question des médias
qui, selon lui, exacerbent les tensions et les rivalités. Il conseille une prise
de « sanctions ciblées  à l'encontre des médias concernés ».





 





Côte
d`Ivoire : l`ONU réfléchit avant de reconfigurer sa force de paix, AFP, 27 mai
2010-


Le Conseil de sécurité s`est
donné un mois jeudi pour réfléchir à une reconfiguration de la force de paix de
l`ONU en Côte d`Ivoire, où elle est censée aider au déroulement d`élections qui
n`en finissent plus de se faire attendre.



Dans une résolution adoptée à
l`unanimité, le Conseil a prorogé le mandat




de l`Opération des Nations unies
en Côte d`Ivoire (Onuci) et de la force




française "Licorne" qui la
soutient, jusqu`au 30 juin. Le mandat allait


expirer lundi.
Selon
des diplomates, le Conseil a souhaité se donner un délai de réflexion

pour examiner les
recommandations du secrétaire général Ban Ki-moon,


concernant les
missions de l`Onuci.

Dans un rapport
publié cette semaine, M. Ban souhaite le maintien à leur

niveau actuel des
effectifs militaires et policiers de l`Onuci jusqu`à fin

2010, "afin de
permettre à la Côte d`Ivoire de couvrir le dernier kilomètre de

la course aux
élections avec le plein appui des Nations unies".


L`Onuci compte
actuellement quelque 8.650 personnels dont 7.392 pour la composante militaire
(7.200 soldats et 192 observateurs militaires), et 1.250


policiers.
Mais
le chef de l`ONU recommande une "rationalisation et reconfiguration"


de cette force,
consistant à accroître les concentrations de troupes "dans les


zones considérées
comme à haut risque". Les troupes basées à Bouaké (nord),


fief de
l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), seraient notamment


renforcées. En
outre, les effectifs militaires et policiers seraient rééquilibrés au


profit de ces
derniers, "compte tenu de l`aggravation prévue des troubles


civils et de
l`augmentation des demandes de protection" lors de la période


électorale.
Pour la même
raison, M. Ban demande également 500 soldats et policiers


supplémentaires
"pour une période d`au moins trois mois avant et trois mois




après les élections" (...)




 





Les
ex-rebelles ivoiriens dans des casernes à partir du 15 juin (FN), AFP, 27 mai
2010-


Le regroupement dans des
casernes des éléments de l'ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN)
censés rejoindre la nouvelle armée démarrera le 15 juin à Korhogo, grande



ville du nord du pays, a annoncé
jeudi le chef d'état-major des FN.




Les FN vont "procéder le 15 juin
2010 à Korhogo au regroupement puis à l'encasernement de leurs éléments retenus
pour la nouvelle armée de Côte d'Ivoire, ainsi qu'à la démobilisation des
ex-combattants non retenus pour l'armée", a déclaré le général Soumaïla Bakayoko
lors d'une conférence de presse à Bouaké (centre), fief de l'ex-rébellion. La
moitié nord du pays est contrôlée depuis le coup d'Etat manqué de 2002 par les
FN et subdivisée en dix zones. Ces zones doivent céder la place à quatre
"groupements d'instruction" à Korhogo, Bouaké, Man et Séguéla (ouest), où 5.000
ex-combattants "volontaires à l'armée nouvelle" (VAN) doivent rejoindre des
camps militaires. Selon le général Bakayoko, le regroupement des 1.200 VAN de
Korhogo doit s'effectuer entre le 15 juin et le 25 juillet, de même que "le
regroupement, le désarmement puis la démobilisation des ex-combattants" non
retenus pour l'armée.



"Cette opération ne peut
s'exécuter convenablement que si le budget de fonctionnement (...) est mis en
place", a toutefois précisé le chef d'état-major, en insistant sur le rôle du
ministère des Finances (...)




 




Le
président ivoirien plaide pour le retour de la BAD à Abidjan, Panpress, 27 mai
2010-

Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, a solennellement demandé jeudi à la
Banque africaine de développement (BAD) de revenir à Abidjan où se trouve son
siège qu'elle avait quitté en 2003 pour Tunis, la capitale de la Tunisie, à
cause de la guerre civile qui a éclaté en 2002 en Côte d'Ivoire (...)




 





Kaberuka demande l'organisation des élections en Côte d'Ivoire, Panapress, 27
mai 2010-

Le président de la Banque africaine de développement (BAD) Donald Kaberuka, a
exhorté jeudi à Abidjan les autorités ivoiriennes à tout mettre en œuvre pour
organiser les élections générales pour assurer un retour à une paix durable (...)




 





Assemblée annuelle de la BAD à Abidjan : Abidjan saura-t-elle capter ce signal
fort ?, Le Pays, 28 mai 2010-


(...)


Le fait est que les protagonistes de la crise ivoirienne, pour
une fois, ont su mettre leurs intérêts particuliers en veilleuse au profit,
disent-ils, du sentiment national.

Une paix des braves que l'on
aurait aimé voir se poursuivre après les assises, afin que le processus
électoral puisse aller jusqu'à son terme. C'est donc un pays relativement calme,
qui s'est mis dans ses plus beaux atours, qui accueille les financiers
africains. L'hôtel Ivoire qui fait office de quartier général a fait sa cure de
jouvence pour accueillir ces hôtes pas comme les autres.

La Côte d'Ivoire
fait la cour à la BAD. Celle-ci va-t-elle céder facilement aux avances ?
Difficile de préjuger de quoi que ce soit. De fait, la BAD tend une perche aux
autorités ivoiriennes. Si tant est qu'elles tiennent au retour de cette
institution, c'est à elles de créer les conditions de sécurité nécessaires à ce
retour. C'est la partie difficile du jeu. Depuis huit ans, la Côte d'Ivoire est
en crise. Et malgré les médiations, le processus avance à pas de caméléon, au
gré des humeurs du pouvoir. Une institution de cette importance ne peut
envisager son retour dans un pays divisé, avec un risque permanent de
déflagration. Il est vrai que la situation sécuritaire s'améliore à Abidjan,
mais est-ce suffisant ? Le meilleur gage que les autorités ivoiriennes
pourraient donner à leurs hôtes est d'aller rapidement aux élections. La tenue
effective des assises de la BAD en terre d'Eburnie est donc un signal fort
envoyé aux Ivoiriens. L'énergie que ce pays a déployée pour accueillir cet
événement ne devrait pas s'estomper. Elle doit être maintenue pour donner plus
de chance au processus électoral attendu, peut-être, pour la fin de l'année.
Tout comme la BAD, certaines entreprises multinationales ne redéploieront leur
dispositif en Côte d'Ivoire qu'après les élections parce qu'il serait hasardeux
d'investir de l'argent dans un pays qui marche sur des béquilles. Il faut
espérer que Laurent Gbagbo et ses adversaires politiques ont bien compris et
capté ce message.