REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 7 DECEMBRE 2012

7 déc 2012

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 7 DECEMBRE 2012








Facobly et Bonon / A deux mois des élections législatives partielles : L'ONUCI
appelle les partisans des candidats au calme





L'Intelligent d'Abidjan


L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a appelé le jeudi 6
décembre 2012, les partisans des différents candidats aux élections législatives
partielles du 3 février 2013, au calme. Une série de rencontres de
sensibilisation sont prévues dans certaines localités concernées par ces
élections, notamment Facobly et Bonon. «L'ONUCI, dans le cadre de son appui
multiforme à la Commission électorale indépendante (CEI) pour la reprise de
l'élection partielle des Députés à l'Assemblée Nationale, qui se déroulera le 3
février dans quatre (4) circonscriptions électorales, organise, en collaboration
avec les autorités administratives locales, une campagne de sensibilisation sur
le thème du maintien d'un environnement électoral apaisé. C'est ainsi qu'une
série de rencontres intercommunautaires avec les leaders d'opinion aura lieu
respectivement à Bonon (Marahoué) et à Facobly-Semien, dans la région du Tonkpi.
Tous les leaders, y compris les candidats, leurs sympathisants, seront invités
au renforcement de la cohésion sociale, à la tolérance et au respect scrupuleux
du Code de bonne conduite, indispensable à la préservation des acquis
démocratiques et à la consolidation du processus de reconstruction et de
réconciliation nationale entamé dans le pays», a indiqué Mme Sylvie van den
Wildenberg, porte-parole de l'ONUCI, lors du point de presse hebdomadaire de la
mission, le jeudi 6 décembre 2012. Ces actions de sensibilisation visent, selon
elle, «à promouvoir l'engagement de toutes les couches de la population en
faveur du fair-play, de la non violence et de l'acceptation des résultats du
vote». A propos des activités du représentant spécial du secrétaire général de
l'ONU en Côte d'Ivoire, Sylvie van den Wildenberg a annoncé que Bert Koenders a
participé à Paris, à la cérémonie d'ouverture des travaux du Groupe consultatif
sur la mobilisation des ressources nécessaires pour la mise en œuvre du
Programme National de développement (PND) de la Côte d'Ivoire (2012-2015), le
mardi 4 décembre dernier. En compagnie d'une forte délégation du Système des
Nations-Unies. «A la réunion de Paris, aux côtés des partenaires publics et
privés, le Système des Nations Unies (SNU) a annoncé une contribution de 342
millions de dollars (17,1 milliards de FCFA) à l'exécution du PND de la Côte
d'Ivoire. Ces fonds dont 55% sont déjà mobilisés seront répartis annuellement à
hauteur de 114 millions de dollars selon le plan de travail de l'UNDAF (Plan
cadre des Nations Unies pour l'aide au développement», a poursuivi la
porte-parole de l'ONUCI.




 




 




Sylvie
van den Wildenberg, porte-parole de l'Onuci : "La situation reste tendue dans
certaines zones du pays"




Le
Nouveau Réveil


Sylvie
van den Wildenberg, porte-parole de l'Onuci, a animé, hier, le point de presse
hebdomadaire de la mission de l'Onu en Côte d'Ivoire. Après le point de la
mission du représentant spécial, Albert Koenders, à Paris, les 04 et 05 décembre
derniers, elle s'est appesantie sur les activités de la mission. Ci-dessous de
larges extraits de son intervention. (...) Mercredi 5 décembre, le Représentant
spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire,
Arnauld Akodjènou, a pris part à l'ouverture d'un atelier de la Commission
Heuristique de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (Cdvr) sur « les
causes profondes de la crise ivoirienne : se comprendre pour mieux (se)
réconcilier ». L'Onuci salue la tenue de cet atelier articulé autour de
questions essentielles pour la réconciliation et la cohésion sociale en Côte
d'Ivoire, notamment le foncier, la citoyenneté et la démocratie, la
communication et la société, la sécurité et la justice, la formation,
l'éducation et la jeunesse, le genre et la pauvreté. Conformément au mandat qui
lui a été conféré par le Conseil de sécurité, la Misson continuera d`appuyer les
efforts de réconciliation nationale en Côte d`Ivoire. S'agissant de la situation
sécuritaire et des activités des Casques bleus au cours de la semaine passée, la
situation générale est demeurée relativement calme, mais toujours tendue dans
certaines zones du pays, et notamment à Abidjan et à l'Ouest, ou des rumeurs
d'infiltrations et d'attaques armées persistent. Les mouvements rapportés
d`éléments armés sont une préoccupation importante. La Force onusienne et les
forces de sécurité ivoiriennes continuent d'adapter régulièrement leurs
dispositifs à la lumière des nouveaux développements, en particulier dans les
zones sensibles. Toujours dans l'optique d'améliorer les conditions
sécuritaires, et plus spécifiquement dans l'Ouest du pays, un travail
considérable est mené par les unités du génie de la Force en vue de remettre en
état le réseau routier Taï-Tabou. Il est à signaler que le tronçon Tai-Zriglo
(35km) est désormais tout à fait fonctionnel, les travaux se poursuivent à
présent pour atteindre Para (15km). A plus long terme, la réhabilitation des
axes Para-Grabo (80km) et Tabou- Grabo (65km) viendront concrétiser les efforts
entrepris afin de désenclaver cette zone. Les missions de reconnaissance sur
place ont montré que les pistes réhabilitées ont été élargies et bien
compactées. Ceci permet déjà une meilleure fluidité qui se traduit par une
réactivité plus grande en cas d'intervention des forces de sécurité au profit
des populations. Les unités du génie en charge de ces travaux sont appuyées par
des unités combattantes de la Force qui renforcent les patrouilles le long de
ces axes en vue sécuriser les mouvements des populations et de leurs biens. Dans
le cadre de leurs activités opérationnelles, les Forces de l'Onuci ont effectué
1.593 patrouilles terrestres et aériennes la semaine écoulée. Les patrouilles
conjointes, avec leurs homologues des Frci, se poursuivent principalement dans
les zones sensibles. Toujours dans le cadre des activités de protection des
populations, la composante de la Police des Nations Unies (Unpol) a, quant à
elle, effectué quelque 600 patrouilles dont de nombreuses conjointes avec ses
homologues de la Police et de la Gendarmerie ivoiriennes. L'Unpol poursuit en
outre ses activités d'appui au renforcement des capacités de la Police et de la
Gendarmerie nationales. L'une des activités phares de cette semaine, est la
participation de la composante Police des Nations Unies, depuis ce lundi, 3
décembre et jusqu'à demain, vendredi 7 décembre, une formation pilotée par le
Ministère de l'Intérieur et organisée en collaboration avec la Banque mondiale,
au profit des cadres et personnels opérationnels de la police et de la
gendarmerie sur la lutte contre le Racket. L'objectif de ces cinq jours
d'immersion dans ce domaine vise à sensibiliser davantage la haute hiérarchie
des forces de sécurité sur la nécessité d'assurer leur responsabilité en matière
de lutte contre le Racket. La semaine écoulée a connu de nombreuses autres
activités de renforcement des capacités des services de sécurité ivoiriens,
notamment les suivantes : maintien de l'ordre dans les démocraties et le recours
à la force au profit de 75 officiers Frci, dans le cadre d'un atelier
conjointement organisé avec la Division des Droits de l'homme, à Aboisso; Stage
en protection des hautes personnalités, au profit de 42 gendarmes au camp
commando de Koumassi. Dans un autre domaine, permettez-moi d'attirer votre
attention sur une série d'activités de sensibilisation importantes de la Mission
: l'onuci, dans le cadre de son appui multiforme à la Commission électorale
indépendante (Cei) pour la reprise de l'élection partielle des Députés à
l`Assemblée Nationale, qui se déroulera le 3 février dans quatre (4)
circonscriptions électorales, organise, à compter d'aujourd'hui, 6 décembre, en
collaboration avec les autorités administratives locales, une campagne de
sensibilisation sur le thème du maintien d'un environnement électoral apaisé.
C'est ainsi qu'une série de rencontres intercommunautaires avec les leaders
d'opinion aura lieu respectivement à Bonon (Haut Sassandra) et à Facobly-
Semien, dans la région du Tonkpi. Tous les leaders, y compris les candidats,
leurs sympathisants, seront invités au renforcement de la cohésion sociale, à la
tolérance et au respect scrupuleux du Code de bonne conduite indispensable à la
préservation des acquis démocratiques et à la consolidation du processus de
reconstruction et de réconciliation nationale entamé dans le pays. Ces activités
visent aussi à promouvoir l'engagement de toutes les couches de populations en
faveur du fair play, de la non-violence et de l'acceptation des résultats du
vote. Pour terminer, je voudrais rappeler que lundi, 10 décembre, sera célébrée
la Journée internationale des Droits de l'homme. Pour rappel, cette date
commémore la proclamation, le 10 décembre 1948, de la Déclaration universelle
des Droits de l`homme. La création de cette Journée remonte à 1950, lorsque
l`Assemblée générale de l'Onu a invité tous les États membres et toutes autres
organisations intéressées à célébrer une Journée de plaidoyer spéciale chaque
année. Les Nations Unies seront aux côtés de la société civile et des autorités
locales, sur le terrain, dans les différentes régions du pays pour célébrer cet
événement. Je laisse la place à vos questions. Y en a-t-il ? Non ? Alors bonne
semaine.




 




 




Procès
des militaires cités dans le meurtre du soldat onusien : Dame Gossé Yolande
violée, conte le film de la soirée fatale




Le
Patriote, Nord Sud, Fraternité Matin

 – Le
procès des militaires cités dans l'affaire du meurtre du soldat nigérien de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire(ONUCI), Idy Mamoudou a connu une
étape importante, hier la comparution du quatrième prévenu, le caporal Mabré
Alain qui était absent, mardi dernier au Parquet militaire pour des raisons de
santé. En plus de ce dernier, qui a conduit le véhicule transportant la victime,
le capitaine Seahet Degohouo Roland et le sous-Lieutenant Krapka Kouakou
Emmanuel ont été rappelés à la barre. Après eux, dame Gossé Yolande, l'amie du
soldat onucien avec qui il avait été arrêté avant sa mort, témoin dans l'affaire
a passé 1h 50 mn à la barre. «J'étais dans dans un maquis avec Idy Mamoudou avec
d'autres compagnons. Quand on a fini et qu'Idy Mamoudou voulait m'accompagner,
je lui ai demandé de rester. Comme il insistait, il m'a accompagné. Je marchais
avec mon ami lorsque nous sommes tombés sur un barrage des jeunes patriotes, au
niveau du carrefour Synacass-ci. Nous avons été interpellés là. Mon compagnon
n'avait pas de pièces. Ces jeunes l'ont pris et m'ont demandé de rentrer. Ce que
j'ai refusé. J'ai plaidé pour qu'ils le libèrent et j'ai même remis la somme de
5000 Fcfa en plus des boîtes de conserves que mon ami m'avait remises, ils ont
pris tout ça et ont refusé de le libérer. Ils ont ensuite appelé les miliciens
qui se trouvaient à un barrage non loin de là. Trois miliciens sont venus
chercher mon compagnon», commente le témoin qui dit avoir là encore plaidé en
vain pour qu'on le libère. Elle explique que ces miliciens qui sont allés avec
son compagnon, sont revenus la chercher un quart d'heure après. Au barrage, elle
trouve son ami que les miliciens ont mis à nu et qui est entrain d'être
bastonner. Elle explique à son tour avoir reçu l'ordre de se déshabiller et est
battue au sol à un second barrage des miliciens où elle a été trimbalée avec son
copain. C'est à ce niveau que le capitaine Seahet Degohouo Roland arrive et
ordonne que les deux personnes interpellées se rhabillent. Après les avoir
interrogés, l'Officier quitte les lieux. Quelques instants après, arrive un
autre chef qui intime à nouveau l'ordre à dame Gossé Yolande de se déshabiller
avant de lui faire des remontrances. « Qu'est-ce que tu fais avec ce monsieur ?
Pourquoi vous les Ivoiriennes n'avez pas honte ? Et pourquoi te donnes-tu à ce
soldat onusien ? », a-t-il lancé à en croire le témoin. Elle explique qu'au même
moment, un autre soldat(le caporal Mabré Alain qu'elle dit avoir reconnu) pointe
l'arme sur son visage et menace de la tuer si son ami ne disait pas la vérité.
Elle supplie le soldat qui la laisse. Mais elle n'était pas au bout de sa peine
puisqu'un autre soldat vient la gifler. Elle indique que des discussions se font
entre eux ensuite pour savoir ce qu'il faut faire du soldat. C'est alors que
celui qui a giflé la dame demande d'envoyer le captif quelque part pour se
débarrasser de lui. Et c'est en ce moment que le sous-Lieutenant Krapka Kouakou
Emmanuel est venu et a demandé que le soldat s'habille. Les soldats vont
chercher ses tenues restées au premier barrage et vienne les lui remettre.
Lorsque qu'il le captif est habillé, on lui intime l'ordre d'aller monter à bord
d'un véhicule et ils disparaissent avec lui. C'était la toute dernière fois que
dame Gossé yolande voyait son ami jusqu'à ce qu'elle apprenne de part et d'autre
qu'il est mort. Au même moment, elle dit avoir reçu des menaces de ce dernier
très furieux en ces termes : « Comme tu aimes garçon, tu va voir ce qui ce qui
va se passer ». Et de poursuivre pour dire que ''c'est une trentaine de minutes
après que le sous-Lieutenant Krapka Kouakou Emmanuel a donné l'ordre qu'on me
viole''. Sur l'identité des violeurs, dame Gossé Yolande dit n'avoir pas pu les
reconnaître puisque l'un deux avait selon ses dires, fermé ses yeux avec son
pieds au moment du viol. Toutefois, elle dit avoir vu venir vers elle, six
soldats pour commettre l'acte ignoble. Elle fait savoir que l'un des six
individus arrivé pour le viol a refusé de commettre l'acte. Elle indique que
c'est le sous-Lieutenant Krapka Kouakou Emmanuel qui l'avait livré qui est
revenu mettre fin à ce forfait. Il lui a intimé l'ordre de s'habiller puis, l'a
accompagnée à pieds vers son domicile. Elle précise qu'il était en compagnie
d'un autre soldat qui tenait une lance roquette en main. « J'avais peur,
marchais difficilement et le sous-Lieutenant Krapka Kouakou Emmanuel m'a demandé
de faire l'effort de bien marcher pour ne pas que les gens se rendent compte de
ce qui s'est passé », témoigne-t-elle. En la quittant, le sous-Lieutenant Krapka
Kouakou Emmanuel l'invite à n'en parler à personne. Une fois chez elle, elle
informe Alice et Ami, deux copines avec qui elle se trouvait à l'invitation au
maquis. Ces compagnons informent l'Opérations des Nations-Unies en côte
d'Ivoire. A sa suite, le Colonel Touré Gninkremintchien boucle la boucle des
personnes auditionnées. Le président du Tribunal suspend ensuite la séance et
remet l'audience au mardi 11 décembre.




 




Une
tentative d'attaque déjouée à Bonoua : Deux assaillants tués




Nord
Sud, Le Patriote, AIP, Fraternité Matin, L'inter, Le Nouveau Réveil

– La riposte des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) a été une fois de
plus fatale à des malfrats qui préparaient une attaque depuis Bégnéry, un
sous-quartier de Bonoua. Bonoua a connu encore des heures chaudes. Les
populations de cette localité ont été une fois de plus réveillées par des
détonations d'armes à feu. Les premiers tirs ont retenti dans la nuit de
mercredi à jeudi. Des rafales de kalachnikov se faisaient entendre de partout au
quartier Bégnéry, à quelques encablures de l'école Jésus-Marie entre les Forces
républicaines (Frci) et des individus non identifiés. A l'issue des échanges de
coups de feux, on dénombrait deux individus tués du côté des malfaiteurs, des
armes de guerre, un sac militaire et plusieurs paires de Burdekin (chaussures
militaires) saisis. Selon les informations recueillies sur le théâtre des
affrontements, il ressort que les forces régulières se sont rendues
manu-militari à Bégnéry suite à un coup de fil anonyme reçu entre deux heures et
trois heures du matin. Au bout du fil, la source alertait les Frci que des
hommes puissamment armés avaient pris leur quartier dans un studio à Bégnéry.
Ils détenaient vraisemblablement des armes de guerre. Sans perdre une seconde,
des éléments des forces de sécurité se déportent dans le secteur ciblé et
encerclent illico la maison. Surpris et pris de panique, les malfrats lancent
l'offensive et ouvrent le feu sur les forces régulières. La riposte ne se fait
pas attendre : les Frci répliquent par des tirs nourris et tentent de mettre la
main sur les sinistres individus retranchés dans la résidence. Au terme de la
fusillade, deux personnes parmi les malfrats tombent. Le premier tué est d'abord
entré dans une pièce servant d'armurerie et a certainement tenté de lancer une
grenade sur les forces régulières. Il ne s'y prend pas à temps et la grenade
explose, avec lui et tout l'armement. Il est brûlé vif. L'autre assaillant non
identifié (tout comme le premier d'ailleurs) est grièvement blessé. Il meurt
pendant son évacuation à Abidjan sans avoir pu recevoir des soins. Côté forces
régulières, on a enregistré aucun blessé. Sur le théâtre de l'affrontement, des
impacts de balles étaient visibles çà et là sur ce qui restait encore comme
façade du bâtiment. Le quartier général de ces individus est réduit en cendre
suite à l'incendie qui a suivie l'explosion de l'armurerie. Depuis cette chaude
alerte de la nuit de mercredi, les forces de sécurité ont redoublé de vigilance.
Des renforts ont été déployés partout dans la ville en plus du cordon de
sécurité qui existait auparavant. Hier, la situation était calme et sous
contrôle. Les populations de la cité vaquaient tranquillement à leurs
occupations. Cette énième opération vient corroborer les propos du commandant
Koné Zackaria, patron de la Police militaire selon lesquels cette ville
constituait un site stratégique pour les déstabilisateurs. Qui envisagent passer
par elle pour atteindre leurs objectifs Informé de cette attaque avortée, le
chef d'état-major général des Frci, Soumaïla Bakayoko, s'est rendu à Bonoua pour
mieux s'informer des circonstances des du raid déjoué.




 




 





Violences faites aux femmes / Massandjé Koné, Vice-présidente d'Equitas au
Gouvernement : ''Faisons de la Côte d'Ivoire un modèle de répression des viols''





L'Intelligent d'Abidjan
-
La semaine internationale dédiée à la lutte contre les violences faites aux
femmes a été lancée le jeudi 6 décembre 2012 à Abobo-Akéikoi. Dans le message du
réseau Equitas, qui a organisé la journée de mobilisation sociale contre le
viol, la vice-présidente Massandjé Koné a appelé le Gouvernement à veiller à
l'application stricte de la législation contre le viol. Les activistes de la
lutte contre les violences faites aux femmes, notamment les viols, ont pris
d'assaut hier le siège de l'Ong Femmes en action, sis à Akéikoi dans la commune
d'Abobo. Se réjouissant de cette mobilisation tout comme celle des leaders
communautaires d'Abobo, Mme Massandjé Koné, vice-présidente d'Equitas Côte
d'Ivoire, qui avait à ses côtés Mme Marie-Mboundzi, représentant l'Union
Africaine, a interpellé le Gouvernement sur l'impunité dont bénéficient des
auteurs de viol. Ce qui tend, selon elle, à faire de la Côte d'Ivoire, l'un des
pays moins rigoureux en matière de répression des violateurs des droits des
femmes. «En Côte d'Ivoire, selon des statistiques non exhaustives, plus de mille
cas de viol sont déclarés dans les services de police par an. Mais, tous les
auteurs ne sont pas pour autant sanctionnés par des peines de prison. Il n'y a
toujours pas de condamnation. Ce qui, pour nous, n'encourage pas toutes les
victimes à demander justice. Et participe de la récidive. Il faut dès lors un
signal fort du Gouvernement à l'endroit de ceux qui commettent des sévices
sexuels sur les femmes. Le viol est un crime. Quand une femme a dit non à l'acte
sexuel, c'est non. Aller à l'encontre de son refus, c'est du viol. Et ce crime
doit être sévèrement puni. Le Gouvernement doit y veiller afin de faire de notre
pays l'un des modèles en matière de répression des viols», a-t-elle lancé. A sa
suite, Ali Ouattara, président de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale
internationale (Ci-CPI) a précisé que cette activité est la dernière étape du
projet de mobilisation sociale du réseau Equitas contre les violences sexuelles.
Pour sa part, au nom du ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, qu'il
représentait, M. Gbané, directeur de la direction de la protection des droits de
l'Homme, a rassuré que l'Etat va honorer ses engagements en matière de
promotion, de protection des droits de l'Homme notamment des populations
vulnérables dont les femmes par l'application des textes législatifs s'y
afférant. Créé le 20 octobre 2012, le réseau Equitas, qui réunit en son sein les
activistes ivoiriens des droits humains ayant participé au programme
international de formation aux droits de l'homme à Montréal (Canada) et à la
session sous-régionale de Dakar (Sénégal), œuvre, entre autres, à la
consolidation de l'Etat de droit et au respect de la dignité humaine.




 





Odienné : Simone Gbagbo entendue hier




Nord
Sud


La
justice ivoirienne a la capacité d'organiser le procès de l'ex-première Dame.
Elle veut en administrer la preuve à travers cette nouvelle audition de Simone
Gbagbo qui a eu lieu hier à Odienné. C'est une simple coïncidence. Près de trois
semaines après qu'elle a été entendue sur son implication dans les crimes de
sang commis durant la crise postélectorale, Simone Gbagbo a été de nouveau
auditionnée hier, en présence de ses avocats. Selon nos sources, l'audition a
porté cette fois-ci sur les faits de crimes économiques qui pèsent sur
l'ex-première Dame de Côte d'Ivoire. Ce que les magistrats ont voulu savoir, à
travers cette audition, c'est le degré d'implication de l'ex-première Dame, dans
le casse de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao). Et
autres actes de pillage de l'économie nationale. Signe de plus qui démontre
l'imminence du procès de l'ancienne dame de fer. Comme le 14 novembre, c'est le
cabinet du juge Mamadou Koné qui a conduit cette audition. Celle-ci intervient
dans un contexte de polémique sur le lieu où devrait se tenir le procès de
l'épouse de Laurent Gbagbo. En effet, la Cour pénale internationale a émis le
vœu auprès des autorités ivoiriennes, de voir Mme Gbagbo transférée à La Haye.
Une demande de trop, aux yeux de la justice et des autorités ivoiriennes après
qu'elles ont déjà fait droit à la demande de transfèrement de Laurent Gbagbo. A
l'époque, la justice ivoirienne, explique un de ses animateurs, toute aussi
éprouvée par la crise, n'avait pas les moyens de juger l'ancien président. Les
responsables de l'appareil judiciaire avaient alors réussi à convaincre
l'exécutif de livrer M. Gbagbo à la Cpi. La justice qui se remet peu à peu en
état de fonctionner, entend juger Simone Gbagbo, comme elle l'a fait pour
l'ex-général Bruno Dogbo Blé, en octobre dernier. Le président de la République,
Alassane Ouattara, répondant vendredi dernier à une question de journalistes au
sujet de cette demande de transfèrement, a donné une réponse qui laisse penser
qu'il va s'aligner sur la position de la justice ivoirienne. «Concernant le
mandat d'arrêt contre Mme Simone Gbagbo, effectivement la CPI a rendu public ce
mandat d'arrêt, nous prenons acte de la décision. Le gouvernement aura le temps
d'examiner la question et de se prononcer», a-t-il répondu au cours d'un échange
avec des journalistes, à Bondoukou. Une réponse qui s'est faite plus précise,
mardi à la sortie de l'Elysée. «Elle peut être jugée en Côte d'Ivoire. Nous
sommes en train d'examiner la question et nous ferons connaître notre position
dans les semaines et les mois qui viennent», indiqué le président Ouattara. En
attendant cette réponse officielle, la justice poursuit allègrement sa
procédure.




 




 





Audience : M. Gnénéma Mamadou Coulibaly reçoit le chef de la section de la
coopération internationale de la CPI





Abidjan.net / Ministère

– Les journalistes de la presse nationale et internationale sont entrés de
plain-pied dans l'actualité politique ivoirienne en évoquant le cas du mandat
d'arrêt de la Cours Pénale Internationale (CPI) à l'endroit de Simone Gbagbo et
le début du procès des détenus pro-Gbagbo. C'était à l'occasion de la
traditionnelle déclaration d'après-audience suite à celle accordée par le Garde
des Sceaux, Gnénéma Mamadou Coulibaly à M. Amady Ba, Chef de la section de la
coopération internationale de la CPI, le mercredi 5 décembre 2012. « Le
gouvernement a déjà déclaré prendre acte de la levée de scellé sur le mandat
d'arrêt délivré contre Mme Simone Gbagbo (...) Nous devons pouvoir maitriser
l'ensemble du dossier avant de nous exprimer (...) Nous sommes en train d'y
travailler, la preuve nous avons reçu les membres de la CPI (...)et bientôt nous
allons donner la position officielle de la République de Côte d'Ivoire sur le
sujet», a déclaré le Ministre Gnénéma Mamadou Coulibaly. Interrogé à propos de
l'ouverture du procès des proches de l'ancien Président, actuellement détenus,
le Ministre de la Justice a indiqué : «Nous n'avions pas de juridictions
opérationnelles. Les choses commencent à se mettre en place. Les enquêtes
avancent considérablement. Nous pensons que d'ici la fin du premier trimestre de
2013, nous aurons desavancées sur ce sujet».




 




 





Assemblée nationale : Les députés examinent le projet de loi sur la CPI




Le
Mandat

– La Commission des relations extérieures de l'Assemblée nationale de Côte
d'Ivoire, examinera, ce vendredi 7 décembre un projet de loi portant
ratification du statut de Rome sur la Cour pénale internationale (CPI), a-t-on
appris de source proche de l'Institution. Le Conseil des ministres avait adopté
le 26 septembre dernier, un projet de loi en vue de la "révision de la
Constitution pour permettre la ratification du statut de Rome de la Cour pénale
internationale...dans les formes prévues par la loi". Ce vote devrait "autoriser
le Président (ivoirien Alassane Ouattara) à ratifier le statut de Rome" sur la
CPI, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, devant la presse
nationale et internationale. L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, contre
qui un mandat d'arrêt international de la juridiction pénale internationale,
avait été lancé, a été transféré en novembre 2011 dans une prison de la CPI à La
Haye (Pays-Bas), en tant que "co-auteur indirect" dans la crise post-électorale
(décembre 2010-avril 2011). La CPI a, aussi, lancé le jeudi 22 novembre dernier
un mandat d'arrêt contre Mme Simone Gbagbo, épouse de Laurent Gbagbo, pour
"crimes contre l'humanité" commis lors des violences post-électorales de fin
2010 à avril 2011, qui avaient fait plus de 3.000 morts selon les autorités
ivoiriennes. La chambre préliminaire I de la CPI "a levé les scellés sur un
mandat d'arrêt émis à l'encontre de Simone Gbagbo pour quatre chefs de crimes
contre l'humanité". Selon une note de l'Institution judiciaire internationale,
ce mandat d'arrêt avait été demandé par le procureur de cette instance le 7
février et délivré sous scellés le 29 février 2012. M. Ouattara a dit prendre
"acte" de cette décision dont "le gouvernement aura le temps d'examiner la
question et se prononcer", devant la presse à Bondoukou (nord-est ivoirien), au
terme d'une tournée dans la région du mardi27 au 30 novembre dernier. Mme Simone
Gbagbo "était idéologiquement et professionnellement très proche de son mari",
selon la CPI, qui l'accuse d'être "pénalement responsable pour des faits de
meurtres, de viols, d'autres formes de violences sexuelles, d'autres actes
inhumains et de persécutions". La CPI estime que Mme Gbagbo "a participé à
toutes les réunions tenues pendant la période considérée. Bien que n'étant pas
élue, elle se comportait en alter ego de son mari, en exerçant le pouvoir de
prendre des décisions d'Etat". Une délégation de la Cour pénale internationale
est à Abidjan depuis mercredi.




 




 





Renforcement de la démocratie : L'Allemagne veut accompagner la Côte d'Ivoire




Le
Patriote-

La Côte d'Ivoire peut compter sur la République Fédérale d'Allemagne pour
l'accompagner sur la voie de la démocratisation. Ce soutien a été réaffirmé
mardi dernier par SEM Karl Prinz Ambassadeur. C'était à l'occasion de la
cérémonie d'inauguration du nouveau siège de la Friedrich Ebert Stiftung. A
l'occasion, il a indiqué que son pays a pris l'engagement de soutenir la
démocratie à travers le monde. C'est le sens de la création des Fondations qui
sont les relais des différents partis politiques du pays. En effet, a-t-il
expliqué, après la dictature d'Hitler, son pays s'est engagé à faire de la
démocratie son cheval de bataille. D'où l'implantation des Fondations à travers
le monde entier. « A l'intérieur il existe des écoles de débats politiques quand
les bureaux à l'extérieur se chargent d'appuyer la démocratie dans les
différents pays où elles ont implantées », a-t-il expliqué. La tâche à
l'extérieur est souvent, selon lui, délicat étant donné que certains leaders ne
comprennent pas le bien fondé de la démocratie. La démocratie, a pour rôle,
rappelle-t-il de répondre aux questions importantes de la vie des différentes
nations. Elle se renforce par l'organisation des séminaires, de grands débats,
de la formation des jeunes leaders. Il s'est réjoui de ce que la Côte d'Ivoire
trouve sa propre stabilité depuis quelques mois. Mme Guiehoa Mariatou de
l'UGTCI, Mlle Noël Delphine, au nom des jeunes et l'Ambassadeur Claude Bekey,
Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères se sont réjouis de
l'assistance que la Fondation apporte au monde syndical, aux jeunes, à la
société civile etc. Jens Hettmann, représentant-résidant de la Fondation et
Olivier Dalichu, du département Afrique de la Fondation, chargé de projets, ont
rassuré les autorités ivoiriennes et tous les autres partenaires locaux de leur
soutien et de leur assistance pour la réalisation d e leurs programmes
d'activités.




 





L'épineuse affaire Justin Koné Katinan




Le
Patriote

– Le gouvernement ghanéen a rejeté les accusations de l'ONU. Devant l'Assemblée
Générale des Nations unies en septembre, M. Mahama a affirmé que "le Ghana ne
permettrait pas que son territoire soit utilisé pour déstabiliser d'autres
nations". Lors d'un voyage en Côte d`Ivoire en septembre, il a assuré à son
homologue ivoirien Alassane Ouattara qu'il ne permettrait pas que des Ivoiriens
en exil planifient des attaques contre leur pays d'origine depuis le Ghana.
Selon une source proche du président ivoirien, qui a requis l'anonymat, dans les
cercles du pouvoir ivoirien, il se dit que les premiers contacts avec M. Mahama
ont été positifs. "A la différence de son prédécesseur, (Mahama) sera émancipé
de l'emprise de Rawlings et sera plus coopératif ", confie cette source, faisant
référence à Jerry Rawlings, l'ancien président élevé au rang d'icône nationale
et considéré comme très proche de Gbagbo.Le vainqueur de la présidentielle
ghanéenne héritera d`un dossier ivoirien délicat L'évolution de la relation
entre les deux pays dépendra surtout de la façon dont Accra va gérer l'épineuse
affaire Justin Koné Katinan, du nom du porte-parole de Gbagbo qui a trouvé
refuge au Ghana pendant la crise comme des milliers d'autres partisans de
l'ancien président ivoirien. M. Katinan a été arrêté à Accra en août, sous le
coup d'un mandat d'arrêt ivoirien, et l'affaire a connu une série de
rebondissements judiciaires ces trois derniers mois. M. Katinan a été libéré
sous caution au Ghana, mais le parquet cherche toujours à l'extrader vers son
pays d'origine où il est poursuivi pour crimes économiques commis pendant la
crise et pour meurtre. La prochaine audience est prévue le 20 décembre. Les
relations entre les deux pays ont été particulièrement tendues en septembre
lorsque la Côte d'Ivoire a décidé de fermer temporairement sa frontière avec le
Ghana, à la suite d'une attaque meurtrière dans la ville ivoirienne frontalière
de Noé, menée par des hommes en armes qui seraient arrivés par le Ghana. Si
l'opposant Akufo-Addo, qui a perdu de très peu il y a quatre ans, gagne cette
élection qui risque de se jouer sur le fil du rasoir, les relations
diplomatiques avec la Côte d'Ivoire pourraient prendre une autre dimension, vu
les liens historiques entre le NPP et le régime d'Abidjan. "Historiquement, il y
a des tas d'associations entre les forces qui sont derrière Ouattara et nos
forces, ici, au Ghana".




 




 





Daloa/Les victimes de guerre réclament leur indemnisation




Notre
Voie

-
Claver Edoukou, président de la Coalition pour la Justice et le Pardon des
Victimes de Guerre de Côte d'Ivoire (CJPVGCI), a tenu une conférence de presse,
le 4 décembre dans la salle de mariage de la mairie de Daloa sur le thème «
Réparation, réhabilitation et indemnisation des victimes de guerre de Côte
d'Ivoire, l'Etat s'est-il désengagé ? ». Selon lui, la population ivoirienne est
en proie à une violence aux conséquences incalculables depuis 2002 et que, toute
politique d'indemnisation n'a jamais abouti. Il a déploré la dissolution du
ministère des victimes de guerre en ces termes « Vu la disparition du ministère
en charge de l'indemnisation des victimes de guerre, l'on est en droit de se
demander si les victimes de guerre ne sont pas abandonnés à leur sort ». Parlant
de la réconciliation et du pardon mutuel, le conférencier a fait savoir que si
la Côte d'Ivoire doit aller à la paix en passant par la réconciliation, il est
impérieux que les promesses faites en termes d'indemnisation des milliers de
victimes de guerre soient effective dans un délai raisonnable par l'Etat de Côte
d'Ivoire sur toute l'étendue du territoire national. « Ce ne sont pas les
séminaires, les concerts des artistes, les discours, les promesses, la
distribution des sacs de riz qui emmèneront plus de 9076 victimes que nous avons
recensés à s'inscrire véritablement au processus de réconciliation. Si rien
n'est fait pour les personnes dont les biens ont été pillés, les personnes
torturées, les femmes violées et violentées, elles ne pardonneront pas
facilement à leurs bourreaux » » soutient-il. Avant de lancer ce cri de cœur «
Nous demandons à l'Etat d'indemniser les victimes de guerre. Nous l'invitons à
respecter les droits de l'homme ». Pour lui, il faut soulager les personnes en
détresse du fait de la guerre. Mme Yvonne Gnonséa, victime de guerre originaire
de Duékoué a révélé que « Mon mari a été tué, ma première fille violée et mes
enfants ne vont plus à l'école et nous attendons que le chef de s l'Etat nous
aide ».