REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 6 FEVRIER 2009

6 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 6 FEVRIER 2009





Nouvelle page 1








Après les
affrontements de dimanche : des Casques bleus à Man




Fraternité Matin
 – « 
Le
porte-parole de l'Onuci se prononce sur la récente attaque à Man. Pour lui, cela
fait partie des incidents de parcours. Le Représentant spécial du Secrétaire
général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Y. J. Choi, prend part depuis hier, à Dakar,
à la 14e réunion des chefs de mission de paix de l'Onu en Afrique de l'Ouest.
Avec lui, les chefs de la mission des Nations unies au Liberia (Minul) et du
Bureau des Nations unies pour la consolidation de la paix en Sierre Leone (Unosil).




La réunion sera
accueillie par le Représentant du Bureau des Nations unies pour l'Afrique de
l'Ouest. A cette réunion, M. Choi fera le point de l'évolution du processus de
paix en Côte d'Ivoire, notamment «les progrès» réalisés et «les défis» auxquels
il faudra faire face ; en l'occurence le processus électoral surtout après la
signature, le 22 décembre 2008, du 4e accord complémentaire à l'Accord politique
de Ouagadougou, a expliqué le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré, lors du
point de presse hebdomadaire animé hier, au siège de l'institution. Interrogé
par la presse sur les menaces qui planent sur le processus et les mesures prises
par l'Onuci après l'insurrection de dimanche dernier à Man entre éléments des
Forces nouvelles, M. Touré s'est dit réaliste et rassurant. «Dans tout processus
de paix, il y a des incidents de parcours. La Côte d'Ivoire ne fera pas
exception», a-t-il dit. Si les soubresauts ne peuvent être évités, ce qu'il
convient en revanche de faire, c'est de prendre les mesures pour «éviter les
débordements» ou «minimiser la portée». C'est le sens des patrouilles
entreprises, selon lui, par les Casques bleus de l'Onuci à Man. Il a ajouté que
«l'approche de changements soulève des inquiétudes». Pour lui, il s'agit donc de
réaction normale, mais qui ne peut nullement constituer un obstacle à la mise en
œuvre de l'Accord de Ouaga, donc au retour de la paix. L'essentiel, estime
Hamadoun Touré, c'est l'engagement de l'ensemble des Ivoiriens et des autorités
à aller à la paix. Comme l'a d'ailleurs réaffirmé, a-t-il dit, le Premier
ministre lors de l'entretien qu'il a eu mercredi, à Bouaké, avec le Représentant
spécial adjoint, Abou Moussa. Le N° 2 de l'Onuci avait, à son tour, réitéré la
décision de son institution de poursuivre son appui au chef du gouvernement
ivoirien en ce qui concerne les programmes de sortie de crise. «La réunion des
chefs de mission de paix de l'Onu vise à promouvoir davantage l'harmonisation
des politiques et activités de paix et de sécurité de l'Onu en Afrique de
l'Ouest. Les participants examineront la situation générale en Afrique de
l'Ouest», a soutenu le porte-parole de l'Onuci. La dernière réunion, tenue les
13 et 14 juin 2008, en Guinée-Bissau, s'était inquiétée de la situation
sécuritaire en Guinée Conakry et en Guinée- Bissau. La session de Dakar se tient
au moment où la Guinée Conakry connaît un changement de régime à la suite d'un
coup d'Etat militaire perpétré le 23 décembre 2008 et ayant porté à la tête du
pays le capitaine Dadis Camara. L'exposé qui sera fait à Dakar sur la 17e
conférence des commandants des forces de maintien de la paix dans la sous-région,
tenue les 3 et 4 février 2009 à Monrovia (Liberia), reviendra certainement sur
tous ces aspects. Le porte-parole de l'Onuci a enfin informé la presse de
l'élargissement du réseau de la radio Onuci-Fm. Laquelle est désormais écoutée
dans les villes d'Adzopé et de Divo sur la 96 Mhz, soit un total de 26 villes en
Côte d'Ivoire. »




 




Discours orienté,
activisme politique, instructions suspectes : Choi a-t-il été acheté par
Gbagbo ?




Le Nouveau
Réveil  –

« Young Jin Choi est-il encore un arbitre crédible dans la crise
ivoiriennes ? La question mérite d'être posée car, par ses discours et
maintenant, par ces actes, le Représentant spécial du Secrétaire général de
l'ONU a malmené considérablement son propre capital-confiance auprès d'une
partie de la classe politique nationale, pour laquelle Choi est devenu un pion à
la solde de Gbagbo. La question revient de plus en plus dans les états-majors de
certains partis politiques à Abidjan : Quelle certification sincère des
élections peut-on attendre d'un arbitre ou d'un gendarme de la communauté
internationale dont le discours de ces derniers temps rejoint celui du camp
présidentiel ? En effet, alors que la classe politique ivoirienne appelle de
tous ses vœux l'organisation des élections au plus vite et que le Conseil de
sécurité de l'ONU, au cours d'une de ses précédentes sessions sur la Côte
d'Ivoire, avait indiqué que ces élections devraient être organisées « au plus
tard la fin du printemps 2009 », c'est-à-dire le 22 juin au plus tard, M. Choi
ne s'est point gêné pour déclarer que lesdites élections ne seraient pas
possibles avant octobre 2009. Laissant du coup ouverte la fenêtre 2010 que tout
le monde refuse d'envisager comme date des élections sauf le FPI. Contrairement
à ses prédécesseurs, Choi n'apparait pas comme un homme de d'autorité, comme
quelqu'un qui est animé du souci de mettre la pression sur les acteurs du
processus de sortie de crise. D'ailleurs son discours ne montre pas qu'il veut
qu'on sorte rapidement de cette crise qui est train de tuer à grand feu le
peuple ivoirien. [...] Au fil du temps, Choi a fait mentir l'espoir suscité par
son arrivée. Il s'est outrancièrement rapproché du camp présidentiel au point où
dans certaines chancelleries, on n'hésite pas à affirmer qu'il est devenu un
allié de Gbagbo. [...] Il nous est même revenu que récemment, il a enjoint les
responsables de la radio des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI-FM) de
veiller à faire plus de plage horaire au camp Gbagbo sous prétexte que c'est lui
le chef de l'Etat. Pourquoi ? L'instruction aurait jeté un coup de froid chez
nos confrères de ONUCI-FM. [...] En outre, lors de son récent séjour à l'ONU, où
il a ris part à la rencontre du Conseil de sécurité sur la Côte d'ivoire...Choi
est allé jusqu'à s'inviter dans la polémique dangereuse de l'ivoirité en
affirmant que c'est cette notion qui a précipité la Côte d'Ivoire dans le chaos.
[...] Un tel individu qui, ouvertement prend parti peut-il certifier sincères des
élections en Côte d'Ivoire ? [...]. 




 




Tenue des
élections présidentielles : pourquoi c'est possible en 2009




Le Patriote  –

« Les épais nuages qui obscurcissaient le ciel de la tenue des élections
générales pour cette année 2009 sont entrain de s'éclaircir. Laissant du coup
entrevoir une lueur d'espoir sur le processus de sortie de crise. A l'analyse
toutes les pièces de ce puzzle sont réunies et les élections, de toute évidence,
peuvent se tenir cette année. Avant-hier, le président de la CEI, Robert Mambé
Beugré a eu une séance de travail avec le Premier ministre Guillaume Soro à
Bouaké. [...] Selon des sources bien informées, au sein de la CEI, un chronogramme
clair et précis aurait été élaboré et serait déjà disponible. [...] ».




 






Quatre équipes mixtes de
sensibilisation sillonnent la zone CNO




Fn-ci.com  – «
Une
vaste campagne de sensibilisation sur la mise en œuvre de l'unicité de caisse de
l'Etat est en tournée actuellement dans la zone CNO. Quatre équipes mixtes
constituées des membres des Forces nouvelles et du ministère de l'Economie et
des Finances sont chargées de l'exécution de cette tournée de sensibilisation.
La première équipe mixte conduite par M. Traoré Youssouf, du Secrétariat
National à l'Economie et aux Finances des Forces Nouvelles... a sillonné les
villes de Bouna, Tehini et Doropo pour sensibiliser les populations durant cinq
jours sur le retour de l'administration douanière et fiscale en zone CNO.


L'équipe 2, qui avait à sa tête le Colonel major Ouattara Adama,
responsable de la DCCA (Direction centrale du commissariat des armées) à la tête
d'une délégation d'une dizaine de personnes a pour mission de sensibiliser les
populations des villes de Bouaké, Katiola, Mankono et Séguéla. [...] Le Colonel
major Bamba Sinima, Directeur de cabinet du Secrétaire Général des Forces
Nouvelles est à la tête de la troisième équipe...Cette équipe est en mission dans
la région ouest et nord ouest du pays. Depuis le 31 Janvier dernier, elle visite
les villes d'Odienné, de Touba et Man. Elle était à Man, la veille de l'attaque
de cette ville par les ennemis de la paix. Malgré l'attaque, l'équipe a
poursuivi sa mission. Les grandes villes du nord (Korhogo, Boundiali, Ferké,
Ouangolo, Pogo, etc.) ont reçu la visite de l'équipe 4 qui avait pour chef de
délégation le Dr Ouattara André, Directeur de cabinet adjoint du SG des Forces
Nouvelles. Le Colonel Assemian Victor de la Douane, M. Cissé Amadou de la
direction des Impôts ainsi que M. Dama Moussa, représentant le Représentant
spécial du Facilitateur de l'APO sont également membres de cette mission. Depuis
le lundi 02 février dernier, l'unicité de caisse de l'Etat est devenue une
réalité à Bouaké. L'administration douanière et fiscale est de retour et a
commencé à travailler en toute quiétude. [...] ».




 




 






Sortie de crise : Des femmes
demandent le report de la fin de l'identification
 




Fraternité Matin
 – « 
La
promotion de la citoyenneté féminine et l'égalité du genre en Côte d'Ivoire».
Tel est le thème de l'atelier débat ouvert hier, dans un hôtel à la Riviera
Attoban. C'est une initiative du Réseau ouest africain pour l'édification de la
paix en Côte d'Ivoire (Wanep-ci) en partenariat avec la Coordination des femmes
pour les élections et la reconstruction post crise (Cofemci- Repc). A
l'ouverture de cet atelier qui regroupe essentiellement des femmes issues de
plusieurs organisations impliquées dans le processus de sortie de crise,
celles-ci ont, par la voix de Mme Salimata Porquet, exprimé une préoccupation:
le report de la fin de l'opération d'identification et du recensement électoral
annoncée pour le 28 février prochain. [...].Concernant l'identification, la
vice-présidente de la Commission électorale indépendante (Cei) a fait savoir à
l'assistance qu'à ce jour, 4 millions de personnes ont été enrôlées. «Soyez
fiers du résultats», a-t-elle dit. Répondant, à la préoccupation de ses
concitoyennes quant au report de la fin de l'opération d'identification, elle a
fait la proposition suivante: «Techniquement, on va arrêter. Mais
l'identification va continuer avec le ministère de l'Intérieur. Ainsi, le vote
n'étant pas obligatoire en Côte d'Ivoire, personne ne dira pourquoi on ne l'a
pas enrôlé». L'occasion lui était donnée pour inviter les participantes à
expliquer les enjeux de l'identification et de l'enrôlement, une opération qui,
dira-t-elle, «coûte cher». [...] ».




 






À l'écoute/Démantèlement des
milices : Djué Eugène juge "l'opération irréaliste et onéreuse"
 




Fraternité Matin
 – « 
Le
responsable de la cellule planification du processus de désarmement,
démantèlement et réinsertion des milices du Centre de commandement intégré, le
lieutenant-colonel Attoungré, est en tournée d'information et de sensibilisation
dans le département de Gagnoa. Aidé par les autorités préfectorales locales, il
explique le sens de l'opération de profilage lancée il y a quelques jours. Dans
un entretien accordé à l'Afp, le «maréchal» Eugène Djué, chef du Front national
de libération totale (Fnlt), juge cette opération «irréaliste, onéreuse et
précipitée». Selon lui, dans la situation actuelle, la Côte d'Ivoire, qui sort
d'une crise, n'aura pas les moyens de verser, à chaque milicien démobilisé, la
prime de 500.000 F Cfa. Il ajoute, dans cet entretien que «seul un gouvernement
issu d'un scrutin libre et transparent pourra gérer cette situation des
milices». Le «maréchal» Djué déplore le fait que les chefs miliciens ne soient
pas associés à la phase de sensibilisation lancée lundi dernier. Il craint que
le problème des milices ne devienne une «bombe à retardement», au cas où ce ne
serait pas bien géré. »




 





Des
milliers de mercenaires Libériens menacent la Côte d'Ivoire. Ils réclament
800.000 FCFA chacun




L'inter  – « 
Les
mercenaires libériens qui ont combattu aux côtés des Fds (Forces de Défense et
de Sécurité) pendant les moments chauds de la crise ivoirienne se font de plus
en plus menaçants. La menace est d'autant plus sérieuse que les chefs d'état
major des forces onusiennes, présentes en Côte d'Ivoire et au Libéria se sont
rencontrés pendant trois jours au Libéria pour en parler. L'information a été
relayée hier par Rfi. De ces échanges, il ressort, selon la radio française, que
ces mercenaires estimés officiellement à 1800 éléments ayant prêté main forte
aux forces régulières ivoiriennes, et officieusement à plus de 4000, réclament
chacun 800.000 fcfa. Une somme qui dépasse largement celle promise aux
ex-combattants ivoiriens (500.000 fcfa chacun), et dont la mobilisation demeure
à ce jour, une équation difficile à résoudre pour les autorités ivoiriennes. Un
simple calcul rapide permet de savoir qu'il faut donc mobiliser en moyenne 3,2
milliards fcfa, pour satisfaire ces mercenaires. Qui ont plusieurs fois menacé
le gouvernement ivoirien, si d'aventure on ne leur donne pas ce qu'ils
réclament. La menace est prise au sérieux par la Minul (Mission des Nations
Unies du Libéria) et l'Onuci (Opération des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire), qui ont consacré trois jours de réunion, afin d'y trouver une
solution....En attendant de voir, pour qui connaît la funeste réputation des
mercenaires libériens, assimilés à des chiens de guerre à cause de leur longue
expérience en la matière, il faut craindre pour le processus de paix en Côte
d'Ivoire. Car, ces soldats à la gâchette facile, constituent aujourd'hui un
boulet au pied des autorités libériennes, trop occupées et préoccupées à
recoller les morceaux de leur pays qui sort d'une dizaine d'années de conflit
armée. Il est plus qu'impérieux de trouver un point de chute à ces hors-la-loi,
pour éviter d'exposer à nouveau l'Ouest de la Côte d'Ivoire, en plein processus
de démantèlement de ses milices. »