REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 6 AVRIL 2012

6 avr 2012

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 6 AVRIL 2012







Sécurisation de
la frontière Côte d'Ivoire-Mali : L'Onuci renforce sa présence




 




Fraternité Matin

– Pour parer à toute éventualité au regard de la double crise qui secoue le Mali
(le coup d'État et l'avancée de la rébellion au nord ndlr), l'Onuci a intensifié
sa présence. Ainsi, des patrouilles mixtes avec les Frci se sont multipliées,
tant sur le front des frontières ivoiro-libérienne qu'ivoiro-malienne. L'annonce
a été faite hier, au cours du point de presse hebdomadaire de l'Onuci, animé par
le porte-parole adjoint, Sylvain Semilinko, à Sébroko. Le nombre de soldats
utilisés pour cette opération n'a pas été révélé à la presse. Sur le plan de
l'assistance humanitaire, le conférencier a fait savoir que les différents
bataillons de cette Force ont, au cours de la semaine dernière, offert des soins
gratuits à 2359 patients sur l'ensemble du territoire national et distribué
33500 litres d'eau potable aux populations nécessiteuses.




Le porte-parole
adjoint de l'Onuci a aussi rapporté que les attaques à main armée ont augmenté.
Il a donné les exemples des attaques contre des civiles à Agnibilékrou et sur
les axes Katiola-Fronan, et Katiola-Niakaramandougou. Malheureusement,
insiste-t-il, «une personne a été tuée ». Pour terminer, le conférencier
fera noter que la Mission onusienne organisera, le mercredi 11 avril, à
Logoualé, un atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités destiné
à la société civile, sur la culture de la paix, la cohésion sociale et la
réconciliation nationale.




 




 




Abengourou : L'ONUCI
instruit la société civile et des médias sur le processus de réconciliation




 




AIP -
L'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) organise  de jeudi à vendredi à
Abengourou, un atelier de formation des leaders d'opinions, de la société civile
et des médias des régions du Gontougo, du Boukani et de l'indénié Djuablin, en
vue de les sensibiliser sur le processus de réconciliation en cours en Côte
d'Ivoire après la crise postélectorale. Cet  atelier a  pour objectif « de 
sensibiliser les élus, les cadres, les autres membres de la société civile sur
le processus de réconciliation en cours et  de renforcer leur capacité en
matière de culture de paix, de démocratie,  des mécanismes de préventions et de
gestions des conflits ».




Au cours  de la
cérémonie d'ouverture, le député d'Abengourou, Mme Tanoh Marguerite, au nom du
maire de la commune, a souhaité que ce séminaire permettent aux participants de
relayer l'information dans leurs localités respectives pour que les Ivoiriens
cohabitent pacifiquement dans une Côte d'Ivoire réunifiée.




Quant au
représentant de l'ONUCI, Jean Baptise Azolin, il a souligné qu'après 10 ans de
crise en Côte d'Ivoire, il est important pour la mission de soutenir la Côte
d'Ivoire dans le processus de réconciliation, afin que le tissu social qui s'est
altéré pendant la crise  se consolide. Le préfet de région de l'Indénié
Djuablin, Fadi Ouattara qui s'est réjoui de  la tenue de l'atelier, a demandé
aux participants d'y tirer le maximum d'informations et  de s'impliquer
davantage dans le retour à la paix en Côte d'Ivoire.




Les modules portent
sur la citoyenneté démocratique dans le processus de sortie de crise, la
cohésion sociale et  le mécanisme de prévention des conflits, l'importance de
l'implication des femmes dans les mécanismes de prise de décision et des
règlements des conflits, notions de genre, les droits de l'Homme et  la
réconciliation.




Soixante personnes
identifiées comme des leaders d'opinion  des régions  du Gontougo, du Boukani et
de l'Indénié Djuablin participent à l'atelier.




 




 




Réconciliation
nationale: L'ONUCI exhorte les médias à s'ouvrir aux sociétés civiles et leaders
d'opinion




 




AIP -
L'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) exhorte les médias à ouvrir leurs espaces
à toutes les composantes de la société civile, ainsi qu'aux leaders d'opinion de
toutes sensibilités, a indiqué Mme Ledron Kadidia Coulibaly, chef de l'unité de
suivi et d'appui aux médias à l'ONUCI. (...) Quarante correspondants de presse et
animateurs de radios non commerciales ainsi que des opérateurs économiques et
leaders d'opinion, venus des régions de l'Agnéby-Tiassa et de la Mé, ont
participé mardi et mercredi à cet atelier. (...) Le secrétaire général de
préfecture représentant le préfet de région de l'Agnéby-Tiassa, Bâ Blaise a
affirmé l'engagement des autorités administratives à contribuer à l'instauration
de la cohésion sociale mais aussi à l'amorce du développement local. Selon le
secrétaire général, « la paix sans développement est le germe d'évènements
malheureux ». Il a ajouté qu'il « ne saurait y avoir de développement sans paix
et sans cohésion sociale». L'atelier d'Agboville est la 12ème étape d'un
programme débuté en 2009 à Bouna.




 




 




Ouest ivoirien: des
autorités libériennes à Tabou pour le renforcement de la sécurité
transfrontalière




 




Tabou, (AIP)
-
Une délégation d'autorités administratives libériennes conduite par le préfet de
la ville de Harper, Hom Henri Cole, était en visite, samedi dernier, dans les
différentes bases des forces de sécurité ivoiriennes de Tabou (région de San
Pédro), dans le cadre du renforcement de la coopération entre la Côte d'Ivoire
et le Libéria, pour la sécurisation de leurs frontières communes. Pour M. Cole,
au-delà des visites régulières d'échanges d'expériences "pour une meilleure
sécurisation des frontières", les deux pays doivent multiplier les initiatives
destinées à consolider la "cohabitation pacifique" entre leurs  peuples
respectifs. Les villes de Harper et Tabou, situées de part et d'autre de la
frontière entre la Côte d'Ivoire et le Libéria entretiennent, depuis de longues
années, d'importants échanges commerciaux.




 




 




Crise
postélectorale 256 réfugiés libériens rentrent au bercail




 




Fraternité Matin

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés UNHCR
procède depuis le début de l'année, au rapatriement volontaire des réfugiés
libériens installés sur le site de l'Onuci depuis la prise de Guiglo par les
Forces républicaines de Côte d'Ivoire début avril 2011. Selon Guy René, un agent
de l'UNHCR, l'opération débutée timidement suscite un véritable engouement chez
les réfugiés qui veulent désormais rentrer chez eux. Il indique que 45 personnes
sont rentrées au bercail avec le premier convoi, 81 pour le deuxième et 130,
avec le troisième convoi, le mercredi 4 avril. D'autres sources soutiennent que
les réfugiés libériens installés en Côte d'Ivoire depuis vingt ans pour certains
et 18 ans pour d'autres n'espèrent plus leur installation aux États Unis, comme
ce fut le cas pour certains d'entre eux. Pour un humanitaire qui a souhaité
garder l'anonymat, l'engouement pour le retour est du aux mesures d'accompagne-
ment offertes par le HCR. Il précise que les réfugiés âgés de 18 ans et plus
reçoivent 300 dollars US, environ (150. 000 francs Cfa). Quant aux enfants de 0
à 17 ans, ils bénéficient de 200 dollars US (1000.000 Fcfa). En plus de ces
mesures d'accompagnement, les réfugiés perçoivent 75 dollars US (37500) de frais
de transport, une fois au Liberia, afin qu'ils arrivent à leurs destinations
finales. (...)




 




 




Crise malienne : Les
organisations humanitaires craignent des conséquences "dévastatrices" des
sanctions




 




AIP

- Les organisations humanitaires expriment leurs craintes sur des conséquences
"dévastatrices" des sanctions imposées par les Etats ouest-africains et la
communauté internationale au Mali.




Dans une note
d'information dont l'AIP a reçu copie, jeudi, l'ONG internationale Oxfam a
averti que si les besoins humanitaires des personnes vulnérables ne sont pas
sauvegardés, les sanctions imposées au Mali pourraient avoir des conséquences
dévastatrices sur leur situation alimentaire.




"Si les sanctions
imposées par la CEDEAO sont maintenues dans leur état actuel, elles pourraient
saper les efforts en cours pour aider les 3,5 millions de maliens déjà affectés
par une sérieuse insécurité alimentaire", fait savoir le directeur d'Oxfam au
Mali,  Eric Mamboué.




Pour M. Mamboué,
certaines de ces sanctions sont inopportunes. Elles "fragiliseraient les plus
faibles en premier lieu, sans des garde-fous adéquats", a-t-il déclaré, ajoutant
que les personnes les plus vulnérables doivent être protégées de toutes actions
visant à mettre un terme à la fin de la crise politique au Mali.




"Nous invitons ceux
qui imposent et soutiennent ces sanctions de s'assurer que l'impact sur les
populations civiles soit minimisé tout en s'assurant que l'assistance aux
personnes les plus nécessiteuses puisse se poursuivre", déclare le responsable
d'Oxfam au Mali.




Comme l'ONG
internationale Oxfam, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
s'inquiète de la situation humanitaire dans le nord du Mali, "de plus en plus
critique", particulièrement pour des dizaines de milliers de personnes déplacées
par les combats depuis mi-janvier.




"Les populations,
aussi frappées par la crise alimentaire qui perdure dans l'ensemble du Sahel, se
retrouvent dépourvues d'accès aux soins de santé et à l'aide alimentaire",
affirme le chef des opérations du CICR pour l'Afrique du nord et de l'ouest,
Boris Michel, tout en déplorant  les pillages et vols de biens professionnels et
personnels dont l'institution est victime de la part de nombreux porteurs
d'armes présents dans les villes et villages des zones occupées par la
rébellion.




"Il est impératif de
pouvoir établir ou rétablir un dialogue avec eux", a-t-il insisté. Plusieurs
milliers de personnes sont obligées de quitter leurs maisons depuis le début de
l'année, et ce nombre pourrait augmenter, relève le CICR, citant le HCR qui a
noté que quelque 400 personnes traversent chaque jour les frontières avec la
Burkina Faso et la Mauritanie, le double des flux des jours antérieurs,
souligne-t-on.




 




 




Conclave des chefs
d'état-major sur la situation au Mali, hier.




 




Soir Info

- Le ministre ivoirien de la Défense donne la feuille de route. - Soumaïla
Bakayoko (Cemag des Frci) : « Il y a urgence ... »
-




Des officiers
français et américains présents.




 




Comme prévu, les
chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest
(Cedeao) se sont réunis, une fois encore, jeudi 5 avril 2012, à Abidjan-Plateau.
Objectif : étudier l'éventuel déploiement d'une force militaire régionale déjà
en alerte pour faire face à la crise au Mali. A l'ouverture du conclave, le
ministre ivoirien délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi a donné « la feuille de
route » aux responsables militaires. Il leur a demandé « d'imaginer les voies et
moyens, en complément des actions diplomatiques et politiques », pour « aider à
sécuriser le retour à la légalité constitutionnelle » et « stopper l'avancée de
la rébellion » au Mali. Selon M. Koffi Koffi, cette réunion doit permettre
l'élaboration d'« un plan d'action opérationnel de la force en attente de la
Cédéao, assorti d'un calendrier et d'un budget pour les actions concrètes qui
seront menées ». « Cela suppose qu'il faudra préciser les effectifs à déployer,
la répartition des effectifs par pays, la taille des unités à composer, les
moyens logistiques à mobiliser et les délais d'une telle campagne », a expliqué
le ministre Paul Koffi Koffi en présence d'officiers américains et français qui
participent à cette « réunion d'urgence ». Il a dit aux militaires que les chefs
d'Etat les « invitent à développer toute la stratégie nécessaire pour la montée
en puissance de la Force en attente de la communauté (Fac) pour faire face à la
double crise politico-militaire vécue par le Mali ». Par ailleurs, le
collaborateur du chef de l'Etat ivoirien a indiqué qu'il faudra, parallèlement,
envisager un dispositif minimum pour soutenir le processus démocratique en
Guinée-Bissau, un pays en proie à des tensions politiques.




Pour le chef
d'état-major général (Cemg) des Forces républicaines de Côte d'Ivoire, le
général de division, Soumaïla Bakayoko, il y a « urgence » à « sauver » le Mali
vu la situation « alarmante » qui « préoccupe au plus haut niveau toute la
sous-région ». « Aucun des Etats qui constituent la Cedeao n'est à l'abri des
conséquences du délitement de la situation au Mali. La sécurité et la paix de
notre sous-région sont plus que jamais sous la menace directe ou indirecte du
terrorisme », a-t-il attiré l'attention des uns et des autres sur l'ampleur de
la situation au Mali. « L'histoire nous regarde. Nous portons l'espoir de quinze
millions de Maliens », a affirmé le général Soumaïla Bakayoko, par ailleurs
président du Comité des chefs d'état-major (Ccem) de la Cedeao.




Présent, lundi 2
avril 2012, à Dakar, faut-il le rappeler, pour l'investiture du nouveau
président, Macky Sall, le président en exercice de la Cedeao, le président
ivoirien, Alassane Ouattara a convoqué une réunion de l'organisation
sous-régionale. A l'issue de cette réunion, il avait annoncé « la mise en place
immédiate de la force d'attente » régionale et indiqué que les chefs
d'état-major se réuniraient cette semaine à Abidjan « pour voir les modalités
d'activation de cette force ». Avant ce raout d'Abidjan, la Cedeao a décrété un
« embargo total », économique, financier et diplomatique contre la junte au
pouvoir à Bamako. Au moment où nous mettons sous presse, la réunion se
poursuivait.




 




 




Après
un an d'exil Pickas, Watchard, Zeguen...ce qu'ils préparent à Accra





L'inter

- -
Leur message à Ouattara




 




Passer
sous silence l'an 1 du régime Ouattara apparaît à leurs yeux comme une attitude
d'indifférence, voire un mépris face à la situation socio-politique en Côte
d'Ivoire, depuis la chute du régime de la refondation le 11 avril 2011. Les
patriotes ivoiriens en exil au Ghana, c'est d'eux qu'il s'agit, ont donc décidé
de jeter un regard critique sur la première année de gestion d'Alassane
Ouattara. Pour le faire, ces patriotes réunis au sein de la Coalition des
patriotes ivoiriens en exil (COPIE) dirigés par Damana Adia alias Pickas, ont
choisi la voie d'un séminaire. Le thème central : « l'an un de gestion de
Ouattara, bilan et perspectives ». Ce thème central sera décliné en trois
sous-thèmes, à savoir le bilan politique, le bilan sécuritaire et le bilan
économique et social. Ils seront respectivement animés par Kouamé Kouakou dit OK
Le Lion, Touré Moussa alias Zeguen, et Idriss Ouattara, tous membres de la
galaxie patriotique. « Nous allons passer au peigne fin la gestion d'Alassane
Ouattara pendant cette première année de gestion. C'est un séminaire qui a un
caractère international, car les sous-thèmes seront publiés sur internet pour
donner la possibilité à tous les Ivoiriens de la diaspora de participer et
envoyer leur contribution à travers la toile », a indiqué hier Damana Pickas, le
président de la COPIE joint au téléphone. Après les travaux en commissions qui,
notons-le, ont commencé depuis le 2 avril dernier, une séance plénière est
prévue le 10 avril, suivie de la lecture et l'adoption des résolutions le
mercredi 11 avril. « Il s'agira de dépeindre la situation socio-politique en
Côte d'Ivoire. Dire à Ouattara que nous le soupçonnons de vouloir tronquer la
réalité en Côte d'Ivoire. Il s'agit donc pour nous de présenter la vraie réalité
de notre pays après un an de gestion de ce régime, adopter des résolutions
claires que nous porterons à la connaissance des chancelleries internationales
pour qu'elles appréhendent au mieux la situation en Côte d'Ivoire », a-t-il
ajouté. Pour Idriss Ouattara, secrétaire général de la COPIE, et patron des
ex-Parlements et Agoras de Côte d'Ivoire, il est question pour eux de se
souvenir du 11 avril 2011. « C'est une date triste pour la Côte d'Ivoire, où il
y a eu un coup d'Etat contre le régime, puis la capture du président Laurent
Gbagbo. Cette date marque pour nous une rupture, et nous ne pouvions pas la
passer sous silence.