REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 5 DECEMBRE 2008

5 déc 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 5 DECEMBRE 2008

Affrontement verbal entre Affi et Konaté, l'ONUCI invite au respect du Code de bonne conduite
L'Intelligent d'Abidjan-
« L'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a salué le jeudi 4 décembre 2008 dans une déclaration les avancées enregistrées dans l'opération d'identification et de recensement électoral. « L'Onuci est encouragée par le nombre de personnes identifiées et enrôlées qui avoisine les deux millions, malgré quelques retards et des incidents sporadiques », note le communiqué. Aussi cette Institution rassure qu'elle maintiendra et renforcera son appui afin que les défis logistiques ne constituent pas un frein au processus d'identification. Par ailleurs, l'Onuci se dit inquiète des propos désobligeants tenus ces temps-ci par les acteurs politiques ivoiriens et particulièrement le président du Front Populaire Ivoirien Pascal Affi N'guessan et le porte-parole des Forces Nouvelles Konaté Sidiki. Raison pour laquelle l'Onuci a exhorté les acteurs politiques à mettre un peu d'eau dans leur vin. « En vue du maintien de l'environnement apaisé qui prévaut dans le déroulement de l'opération d'identification, l'Onuci exhorte les acteurs politiques ivoiriens à faire preuve de modération et de retenue dans leurs propos comme dans les actes, conformément au code de bonne conduite qu'ils ont eux-mêmes signé », selon ce communiqué qui intervient à la suite de la conférence de presse tenue par le porte-parole des Forces nouvelles au cours de laquelle il a accusé le président du FPI d'être en train de préparer l'assassinat du Premier ministre Guillaume Soro. « Je vous dis bien que les gens d'Affi sont prêts. Ils vont attaquer dans ces jours-ci. S'ils retardent encore, c'est pour mieux reculer pour frapper fort dans toute la Côte d'Ivoire, pour arrêter ce processus en assassinant certains acteurs et en bloquant l'opération d'enrôlement. (...) Nous avons le plan qu'Affi et ses hommes préparent. Nous allons le présenter au chef de l'Etat et la réaction de celui-ci vous sera communiquée. En réalité, Affi doit être arrêté. Et on peut l'arrêter, il n'y aura rien », avait déclaré le ministre du Tourisme et de l'Artisanat lors de sa rencontre avec la presse. »

Identification
Fraternité Matin –
« L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) est encouragée par le nombre de personnes identifiées et enrôlées, qui avoisine les deux millions, malgré quelques retards et des incidents sporadiques. L'ONUCI va maintenir et renforcer son appui multiforme pour que les défis logistiques ne constituent pas un frein à un processus qui continue de susciter une adhésion grandissante au sein des populations ivoiriennes. De même, l'ONUCI tient à réaffirmer son soutien à l'Accord Politique de Ouagadougou (APO), dont la mise en œuvre a enregistré des avancées indéniables reconnues par la communauté internationale dans son ensemble.L'ONUCI exhorte les acteurs politiques ivoiriens à faire preuve de modération et de retenue dans leurs propos comme dans leurs actes, conformément au Code de bonne conduite qu'ils ont eux mêmes signé. »

Identification et désarmement : LE PROCHAIN CPC VA TRANCHER En visite en Côte d'Ivoire, le ministre burkinabé des Affaires étrangères a fait cette déclaration à l'issue des audiences avec des leaders politiques dont le Chef de l'État
Fraternité Matin–
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale a participé, hier, à "la nuit de la réconciliation". De passage à Abidjan, à la faveur de «la nuit de la réconciliation et de la paix», organisée par le ministère de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions, dont il est l'invité d'honneur, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, Alain Bédouma Yoda, a eu, hier, des rencontres avec plusieurs personnalités politiques ivoiriennes et de l'Onuci. (...) Cette visite a été aussi l'occasion pour le ministre Alain Bédouma Yoda d'apporter une réponse aux inquiétudes soulevées récemment par MM. Pascal Affi N'guessan et Francis Wodié, respectivement présidents du Front populaire ivoirien (Fpi) et du Parti ivoirien des travailleurs (Pit). Il a indiqué que la prochaine réunion du Cpc devrait tenir compte de tous les aspects techniques que sont l'opération d'identification, le désarmement, etc. pour la fixation d'une nouvelle date. ''Qui, je l'espère, sera définitive, pour aboutir à des élections libres, équitables, transparentes et acceptées par tous'', a-t-il suggéré. Au siège de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), la délégation a été reçue par le Représentant spécial principal adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Abou Moussa. M. Yoda a indiqué que la délégation s'était rendue au siège de la mission onusienne pour une visite de courtoisie et d'échanges. «L'Onuci joue un rôle très important pour le processus de sortie de crise et nous avons, au nom du gouvernement du Burkina Faso, félicité toute l'équipe et l'avons encouragée à aller de l'avant pour que la paix revienne le plus rapidement possible dans ce pays qui constitue un moteur dans la région et dans la sous-région», a souligné le chef de la délégation burkinabé cité dans un communiqué de la mission onusienne. Par ailleurs, M. Yoda, qui avait à ses côtés le Représentant du Facilitateur Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire, M. Bouréima Badini, s'est dit confiant en la bonne poursuite du processus de sortie de crise qui, a-t-il dit, ne connaît pas de problèmes majeurs. «Les choses se déroulent conformément à l'évolution technique de la situation», a-t-il expliqué. Avant d'ajouter : «les élections ont été reportées parce que techniquement, il y avait encore des réglages à faire, notamment au niveau de l'identification», poursuit le communiqué. [...] ».

Djédjé Mady à Affi: "C'est un dérapage intolérable" / Communique de presse du Directoire du RHDP
Le Patriote : -
« La Côte d'Ivoire, pour sa sortie de crise, n'a pas besoin de cette passe d'armes. Quand le Président de la République signe un document, ce document est considéré comme signé par le FPI. Aujourd'hui, c'est le FPI qui se met au travers d'un accord signé par Laurent Gbagbo. C'est un dérapage intolérable. Nous souhaitons que chacun se mette dans les accords de paix pour que la paix revienne. C'est pourquoi, nous saluons la sonnette d'alarme tirée par les Forces nouvelles pour rappeler à Affi N'Guessan que sa responsabilité morale est engagée dans l'Accord politique de Ouaga» dans un communique de presse, le Directoire du RHDP, lors de sa réunion hebdomadaire du 03 /12/2008, a relevé une recrudescence d'attitudes et de comportements de la part du FPI et de ses démembrements, qui constituent de graves entraves au processus de sortie de crise. Ainsi donc le Directoire a noté :
L'usage répété des agressions et de la violence comme moyen d'action politique par le FPI (...) La remise en cause par le président du FPI Pascal AFFI N'GUESSAN, de l'Accord Politique de Ouagadougou, notamment en ses aspects relatifs au règlement militaire de la crise. (...) Les absences récurrentes des agents de l'INS dans les lieux d'enrôlement d'absences orchestrées par le FPI. Le Directoire du RHDP relève que le FPI et ses démembrements ont également des agissements contraires au code de bonne conduite que les partis politiques ont librement signé pour garantir un climat politique apaisé.
Le Directoire du RHDP constate que ces agissements sont la preuve de la duplicité de ce parti. En effet, alors que le Chef de l'Etat déclare aller « vite, vite aux élections », son parti, le FPI, travaille à saboter le processus de sortie de crise. Cette répartition des rôles a été confirmée par le président du FPI, Pascal AFFI N'GUESSAN qui déclarait « être parfaitement en phase avec le chef de l'Etat ». Le Directoire du RHDP condamne ces actes irresponsables des dirigeants du FPI qui n'ont pour souci que de confisquer le pouvoir d'Etat, prolongeant ainsi la souffrance du peuple ivoirien. Le Directoire du RHDP s'associe à la dénonciation par les Forces Nouvelles des actes de déstabilisation en zone CNO et de la tentative d'assassinat du Premier Ministre SORO KIBGAFORY Guillaume projetés par le FPI. Le Directoire du RHDP, pour la poursuite et le succès du processus de sortie de crise:Réitère son soutien à la CEI dans sa volonté d'aboutir en toute impartialité à la confection de documents électoraux fiables et irréprochables, afin de réaliser en toute transparence des élections justes et crédibles. Exhorte le gouvernement à agir de sorte que la CEI puisse disposer des ressources suffisantes pour son autonomie financière condition sine qua non pour la réalisation complète et diligente de ses missions. Exige du gouvernement, en vertu de l'Accord Politique de Ouagadougou, que les groupes d'autodéfense et les milices soient démantelés dans les plus brefs délais. Demande au gouvernement d'allouer au PNDDR les ressources financières adéquates pour la réussite de la réinsertion des ex combattants. Le Directoire du RHDP qui n'entend pas laisser perdurer ce climat délétère et cette atmosphère d'incertitude artificiellement entretenus par le FPI., prendra toutes les mesures appropriées pour y mettre fin. Le Directoire du RHDP invite ses militants et sympathisants à rester mobilisés et à l'écoute des mots d'ordre claires et précis qui leur seront communiqués à l'issue de la Conférence des Présidents du RHDP qui se tiendra dans les jours à venir. »

Crise FPI- Forces Nouvelles/ Ado à Affi : "L'accord de Ouaga ne pose pas le désarmement avant les élections" / Les faux arguments de Affi pour noyer l'APO
Le Patriote -
« Dans le cadre de sa tournée dans les différentes rédactions des journaux, le président du Rassemblement des Républicains (RDR), le Dr Alassane Dramane Ouattara était hier, dans les locaux du quotidien Nord Sud (...) Et comme il fallait s'y attendre, l'on a voulu avoir l'avis du premier des républicains sur la crise Fpi- Forces Nouvelles. Mais la réponse de Ouattara a été sans équivoque : « C'est une crise qui n'a pas lieu d'être. En demandant le désarmement avant les élections, Affi n'a pas lu l'accord de Ouagadougou. (...) Affi devrait demander au Chef de l'Etat le contenu de l'accord. L'accord de Ouaga ne pose pas le désarmement avant les élections. L'accord parle de cantonnement, du centre de commandement intégré et de la refonte de l'armée », a précisé le président du RDR. Une réponse qui prend le contrepied de la série de sorties du président du FPI tendant à poser le préalable du désarmement des Forces Nouvelles avant toute organisation d'élection en Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara qui est un des acteurs majeurs de la sortie de crise, en ce qu'il est un membre du Cadre permanent de concertation (CPC) où se décident les grands axes du processus. (...) ».

Désarmement avant les élections: Les faux arguments de Affi pour noyer l'APO Le Patriote - (...) Le parti présidentiel est décidé à mettre fin à l'état de grâce qui s'était instauré entre les différents protagonistes de la crise ivoirienne depuis mars 2007, date de la signature de l'APO. (...) Pascal Affi N'Guessan...a embouché la trompette du « désarmement préalable aux élections », parcourant différentes institutions pour défendre son nouveau combat. « Il est inimaginable que le FPI puisse aller aux élections sans le désarmement et la restauration de l'autorité de l'Etat», soutient-il. Peut-être le Premier ministre Affi N'Guessan est-il dans son droit. Celui de demander le désarmement. Mais, ses propos donnent l'air d'une vaste comédie jouée sur la place publique. En effet, Affi N'Guessan indique qu'il ne rejette pas l'accord de Ouagadougou (APO). Quel est alors le problème du moment que cet accord signé entre les Forces Nouvelles et le camp présidentiel, endossé par l'ensemble de la classe politique ivoirienne et adoubé par la communauté internationale, donne le schéma, de manière très clair, du processus de sortie de crise en son point III (...) Affi N'Guessan a passé 45 jours dans les zones Forces Nouvelles, sa sécurité était assurée par les soldats de Guillaume Soro. Il en est revenu très fier. Lisons-le : « cela fait un mois que je suis au Nord. J'ai fait des meetings dans une soixantaine de localités, parfois très tard dans la nuit. A aucun moment, il n'y a eu un seul incident. A aucun moment, je n'ai eu le sentiment d'être menacé, d'être en insécurité. Je remercie le Commandant Fofié ». On le voit donc, le Nord n'a jamais constitué un danger pour le FPI, encore moins pour Affi N'guessan. (...) Simone Ehivet Gbagbo, une semaine durant, dans le mois de septembre, s'est rendue pour une visite dans les zones Forces Nouvelles, précédée de près de 1000 soldats des Forces du Sud, conduits par les chars et autres VLRA. Sur place, elle a tenu des propos malencontreux à l'endroit des chefs militaires de la rébellion. Pendant son séjour, elle n'a été nullement inquiétée. Loin s'en faut, c'est bien amicalement que le Secrétariat général du mouvement l'a reçue pour une « réunion de clarification » qui s'est tenue en présence des partisans de l'aile dure du FPI que son Mamadou Koulibaly et Attéby William. Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, quant à lui, passe désormais plus de temps à Bouaké qu'à Abidjan. Les préfets et sous-préfets ont tous été redéployés. Ils jouissent de pouvoirs suffisants pour leur permette d'administrer leur localité. Que veut alors Affi N'Guessan ? Là est la véritable question. A la vérité, le jeu du président du FPI est la matérialisation de la volonté du camp présidentiel de bloquer la transition actuelle afin d'éviter les élections pour le second trimestre de l'année 2009 et nous conduire, in fine, en 2010. C'est un jeu qui doit être su et dénoncé. Parlant de sécurité, ce n'est pas au Nord que des individus ont braqué des centres d'identification et y ont soustrait le matériel d'enrôlement. Ce n'est pas, non plus, dans les zones Forces Nouvelles que plusieurs valises de Sagem ont été emportées. Ce n'est pas au QG de Guillaume Soro que KKB, le président de la jeunesse du PDCI a été attaqué lâchement lors d'un meeting et plongeant deux de ses collaborateurs dans le coma. Est-ce à Korhogo que la délégation conduite par Henriette Diabaté dans le cadre d'une campagne de sensibilisation de son parti a-t-elle été prise à partie par les jeunes drogués par la haine ? Le vrai débat, Affi doit le poser ailleurs. Le Service civique qui coince, la nouvelle armée qui a du mal à se construire, le Centre de commandement intégré handicapé faute de moyens, les milices qui foisonnent au sud avec le soutien et les encouragements du FPI, ce sont autant de questions sensées que les responsables politiques doivent accompagner par des débats constructifs. »

Processus Electoral : Le FPI invite la CEI à examiner une suspension de l'enrôlement dans les zones CNO
Source : Service de Communication de la CEI –
« « Nous avons demandé au Président de la CEI d'examiner la possibilité de suspendre l'enrôlement dans les zones Centre Nord Ouest en attendant de réunir des conditions de sécurité pour tous, des conditions équitables de sécurité pour tous. Des conditions qui permettent au FPI d'exercer son droit de recours s'il observe qu'il y'a des fraudes sur le terrain alors que ce droit ne peut pas être exercé aujourd'hui parce que la justice n'est pas présente, les forces de l'ordre ne sont pas présentes. Dans une certaine mesure, l'Etat n'est pas présent et comme vous le savez, là où l'état n'est pas présent ou qu'il est mal en point, c'est un environnement propice à la fraude, à la corruption. Aujourd'hui dans le nord, nous pensons qu'il y'a un environnement favorable à la corruption et à la fraude qui ne garantit pas un enrôlement fiable. » Ce sont là les propos du Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Monsieur Pascal Affi N'Guessan. Il les a tenus ce jeudi 4 décembre 2008 au siège de la Commission Electorale Indépendante (CEI), à l'issue de près de deux heures d'échanges avec les responsables de l'Institution en charge de la conduite du processus électoral en Côte d'Ivoire. Le Président du Front Populaire Ivoirien qui était accompagné de plusieurs membres de la direction de sa formation politique dont Martin Sokoury Bohui, Atteby William, Marie Odette Lorougnon, Konaté Navigué, Moise Lida Kouassi... a avant tout déclaré être venu pour faire avec la CEI le point du processus mais aussi et surtout exprimer une vive préoccupation par rapport au démarrage de l'enrôlement dans les zones Centre Nord Ouest. Pour lui, tant que l'administration n'est pas totalement restaurée et tant que la sécurité n'est pas assurée pour tous il y'aura toujours « un déséquilibre » qui va mettre à mal la sincérité et la transparence de l'opération d'identification de la population et de recensement électoral. « Le processus électoral dans lequel nous sommes engagés est tellement important et délicat puisqu'il doit sanctionner la fin de la crise dans notre pays, puisqu'il doit nous permettre de mettre fin à près de six ans de troubles que l'on a présenté comme consécutifs à des élections mal organisées. Nous sommes préoccupés de ne pas reconduire les conditions d'une nouvelle élection mal organisée », a ajouté le Président du Front Populaire Ivoirien. En réponse aux préoccupations du Premier Ministre Affi N'Guessan et du Front Populaire Ivoirien, le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) Monsieur Robert Beugré Mambé a pour sa part indiqué que : « A la CEI nous travaillons en équipe. Cette équipe qui gère le processus électoral va examiner toutes les préoccupations et nous allons apporter des réponses adéquates ». Le Président de la CEI était assisté des Vice Présidents de la CEI, Messieurs Gomis Jean Baptiste et Dogou Alain, du Trésorier de la CEI Coulibaly Gnenema Mamadou, du Directeur de Cabinet de la CEI Monsieur Antoine Adou, du Secrétaire Général de la CEI Jacques Yapi et du Chargé d'Etudes Monsieur Bouadi Aké Source : Service de Communication de la CEI »

Palabres Fpi - Forces nouvelles : Que peut la Cei ?
Fraternité Matin -
« Après les jets de pierre à la fin du meeting de KKB à Guibéroua, de vives divergences opposent le Fpi à l'ex-rébellion sur le désarmement.(...) Ce foyer de tension n'est-il pas encore éteint qu'entre le Fpi, parti au pouvoir, et les Forces nouvelles, l'ex-rébellion, l'atmosphère a tourné au vinaigre. La pomme de discorde, le désarmement des combattants avant l'organisation de la prochaine présidentielle. (...) Tout le monde assiste, pour l'instant, aux vifs échanges en adoptant un profil bas, conforme à la position du singe de la gravure: ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre, pour ne s'aliéner aucune des parties en conflit. L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) n'a pas encore pris position. Pis, la Commission électorale indépendante (Cei) reste motus et bouche cousue, alors que l'interprétation tendancieuse et partisane de l'Accord politique de Ouaga (Apo) est susceptible de mettre le feu aux poudres. Or, depuis le 24 avril dernier, pour favoriser un esprit de dialogue basé sur la confiance, apaiser la vie publique, les acteurs de la crise ont adopté un Code de bonne conduite sous le parrainage de Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'Onu. Et le modus vivendi a désigné son arbitre: c'est la Cei. Au terme de son article 20, mandat a été donné à cette institution "de veiller à la stricte application du présent Code et de prendre, le cas échéant, les mesures adéquates". (...) Sans aucun pouvoir de coercition malgré cette lourde responsabilité qui lui incombe, l'institution dirigée par Robert Beugré Mambé ne peut ni remonter les bretelles, ni sanctionner tous ceux qui violent impunément toutes les dispositions dudit Code. (...) Sans compter qu'aucune grille de lecture n'ayant été prévue, la nature des mesures que la Cei est censée prendre contre les fautifs n'ayant pas été précisée, le Code de bonne conduite autorise le libre arbitre. «Le Code de bonne conduite n'est pas incompatible avec l'expression de la vérité. Il ne faut pas étouffer la vérité», avait commenté Pascal Affi N'Guessan sans risque d'être démenti.

Après la sortie de Konaté Sidiki - Les jeunes patriotes promettent l`enfer aux FN à partir d'aujourd`hui
L'Intelligent d'Abidjan -
« La Fédération nationale des orateurs de parlements et agoras de Côte d'Ivoire (Fenopaci) a fait une déclaration pour répondre aux Forces nouvelles et lancer des mots d'ordre. Les jeunes patriotes promettent des jours d'enfer aux responsables des Forces nouvelles qui se trouvent en ce moment dans la zone gouvernementale. C'est en tout cas, ce qui ressort de la déclaration de presse faite hier, par Jean Marie Konin, président de la Fédération nationale des orateurs de parlements et agoras de Côte d'Ivoire. « L'heure est grave. Le porte-parole des Forces nouvelles se met à insulter alors qu'on demande aux ex-rebelles de désarmer. C'est inadmissible », a-t-il dit d'entrée. Avant de relever qu'en dépit des nombreux sacrifices consentis par la République, l'ex-rébellion n'est pas prête à déposer les armes donc à aller à la paix. Ce qui s'explique, selon l'orateur, par le refus de favoriser l'unicité des caisses de l'Etat, le redéploiement de l'administration... Pour Jean Marie Konin, étant donné que les ex-rebelles ne veulent pas s'inscrire dans la logique du retour à la normalité, la vie ne leur sera pas facilitée à Abidjan. « Nous leur promettons l'insécurité à Abidjan », a-t-il averti. Avant d'annoncer une marche de protestation aujourd'hui même devant la primature et l'hôtel du Golf. Le conférencier est resté formel : « sans désarmement, pas d'élections ». De fait, les jeunes patriotes exigent l'arrêt de l'opération d'identification dans la zone CNO tant que les conditions de sécurité ne sont pas réunies ; ce qui passe, bien entendu, par l'épineuse question du désarmement. La Fenopaci, qui se réserve le droit d'empêcher les élections si le dépôt des armes n'est pas effectif, réclame la démission de Guillaume Soro du poste de Premier ministre et demande au Chef de l'Etat de prendre ses responsabilités en envisageant d'autres voies de sortie de crise si les responsables de l'ex-rébellion continuent de narguer les Ivoiriens qui n'ont que trop souffert de cette situation. »

Blanchis, nourris, payes et se font payer : Les rebelles narguent les Ivoiriens –Le Temps – « (...) Tout est parti des pétarades de Séguéla qui ont fait plus d`une dizaine de morts entre rebelles, de l'étouffement dans l'œuf d`un soulèvement, à Bouaké la semaine dernière dont la presse n'a pas fait largement écho, du voyage en catimini en fin de semaine dernière du Secrétaire général des Forces nouvelles dans la capitale burkinabé où, Guillaume Soro est allé faire état de " ses préoccupations " au Facilitateur Blaise Compaoré. C'est dans un tel contexte condensé de faits prêts à exploser que le l`ancien Premier ministre Pascal Affi N`Guessan président du FPI (parti au pouvoir) jette une mèche incandescente. Mardi, il rencontre Y.J Choï Représentant spécial du Secrétaire général de l`ONU, et exprimant à la communauté internationale la préoccupation la plus essentielle de l`heure, Affi N`Guessan énumère les difficultés d`ordre structurel qui menacent gravement la tenue de l`élection présidentielle. Posant clairement son postulat, le Président du FPI dit à Choï que la crédibilité et la validité de l'élection présidentielle passe par la sécurité. Une sécurité qui part du désarmement des factions rebelles du nord à la restauration de l`intégrité de l`Etat et partant l`unicité des caisses de l`Etat. Ce n`est qu`à ce prix et uniquement à celui-ci, dit Affi, que la Côte d`Ivoire pourrait s`enorgueillir d`avoir organisées des élections crédibles dont la certification par l`ONU ne souffrirait d`aucune suspicion. Vingt quatre heures seulement après, les rebelles n`y ont vu qu`un " plan d`assassinat de Soro programmé ". Les Forces nouvelles par la voix de leur porte-parole Konaté Sidiki ont cru bien faire en exigeant le retrait des cadres du FPI du gouvernement. (...) Les rebelles viennent ainsi de démontrer qu`à la vérité, ``le désarmement avant les élections`` est le cadet de leurs soucis. (...) C`est avec les armes qu`ils bénéficient de double salaire, un au nord l`autre au sud. Avec les armes, ils ont mis en place une régie financière qui leur génère des sommes faramineuses dans les zones qu`ils contrôlent. Droit unique de sortie (DUS) du cacao : 22 milliards par an ; fiscalités, impôts et douanes : 50 milliards par an. Des sommes époustouflantes qui peuvent transformer un moine en scélérat, à plus forte raison un rebelle. Bref, ils ont tout et obtiennent tout avec les armes. Exiger leur désarmement, même avec toute la politesse et la courtoisie du monde, c`est comme l`on leur demandait de s`auto-flageller. (...) Sinon, pour quelle raison un Konaté Sidiky, Guinéen, tout fraîchement naturalisé ivoirien par le Président Laurent Gbagbo du fait de la crise, peut-il se permettre de demander la mise aux arrêts de Affi N`Guessan, ancien Premier ministre de Côte d`Ivoire, président du FPI et Directeur de campagne du candidat Gbagbo à la future élection présidentielle ? Sinon, en quoi demander la restauration de l`autorité de l`Etat sur tout le territoire national peut-il faire planer une menace de mort sur la vie d`Affi N`Guessan, pendant que les rebelles dont les mains dégoulinent du sang des innocents continuent de piller en toute impunité ? Comble du ridicule, ils sont même allés jusqu`à faire du Président Laurent Gbagbo leur complice en disant comme Konaté Sidiki, que le chef de l`Etat a été informé de la teneur de leur déclaration (...).
Ce quotidien indique : « Unicité des caisses de l`Etat/ Douanes, impôts et DUS sur le cacao - Voici ce qui rend les ex-rebelles arrogants »