REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 4 JANVIER 2013

4 jan 2013

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 4 JANVIER 2013






Le ''Yako''
de Ban Ki-moon




Nord Sud -

 Le Monde  continue de manifester sa compassion aux ivoiriens,
suite au drame de la nuit de la Saint-Sylvestre qui a endeuillé le pays. Ban
Ki-moon, Secréatire général des Nations Unies, a ajouté hier sa voix à cet élan
de solidarité à la Côte d'Ivoire. « Le Secrétaire général a appris avec une
profonde tristesse le lourd bilan humain de la bousculade survenue durant les
festivités de la nuit du nouvel an à Abidjan et qui aurait fait, selon les
premiers rapports officiels, 61 morts et au moins 50 blessés, dont de nombreux
jeunes », a déclaré hier, à New York, le porte-parole du Secrétaire général des
Nations Unies. « Il présente ses condoléances les plus sincères et exprime sa
sympathie aux familles et aux proches des victimes de ce drame, ainsi qu'à tous
les ivoiriens et au gouvernement de la Côte d'Ivoire », a-t-il ajouté. M. Ban a
par ailleurs assuré que la soilidarité des Nations Unies ne fera pas défaut à la
Côte d'Ivoire dans cette épreuve. « L'Opération des Nations Unies en Côte
d'Ivoire a dépêché une équipe médicale d'urgence sur place et a fait part de sa
disposition à mettre tous ses moyens techniques et logistiques au service des
autorités pour les secours, l'assistance aux victimes et les besoins de
l'enquête », a assuré le diplomate sud-coréen. (...)




 




 





Ban Ki-Moon
adresse ses condoléances aux ivoiriens –

L'Inter




 




 




Chu de Cocody
/ Bousculade de la Saint Sylvestre. L'Onuci fait don de produits médicaux aux
victimes




Le Jour Plus
– L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) contribue à la chaine
de solidarité en faveur des victimes de la bousculade meurtrière du 1er janvier
2013 à Abidjan. La mission onusienne a remis, ce jeudi, du matériel médical, des
produits pharmaceutiques et des consommables d'une valeur de 2 586 000 francs
CFA au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody. Une occasion pour le
Dr. René Kouassi qui conduisait la délégation de l'ONUCI pour cette remise du
don d'indiquer que la contribution de la Mission tient compte des besoins
exprimés dans le cadre du traitement et des urgences chirurgicales. Le
Professeur Jean-Claude Kouassi, Directeur général du CHU de Cocody a, pour sa
part, salué l'engagement de l'ONUCI auprès des populations de la Cote d'Ivoire,
qui se manifeste aussi par ce geste de solidarité qui vient contribuer à
soulager les victimes. La plupart des rescapés de ce drame, qui a fait
officiellement 62 morts, sont traités au CHU de Cocody. A noter que l'équipe
médicale de l'ONUCI, aussitôt informée de la tragédie dans la nuit du 31
décembre au 1er janvier, a mis ses ressources et moyens à la disposition des
autorités ivoiriennes et des équipes de secours




 





L'ONUCI
solidaire des victimes de la bousculade du réveillon au Plateau –


L'Intelligent d'Abidjan




 




 




Frontière
ivoiro-libérienne : Fin de l'opération de sécurisation




Nord Sud –

De source proche de l'état-major des Forces républicaines de Côte
d'Ivoire, l'opération de sécurisation conjointe de la frontière ivoirienne a
connu un franc succès. C'est sur une note de satisfaction que les Forces
républicaines de Côte d'Ivoire et les forces armées libériennes ont mis fin
hier, à leur opération conjointe. Débutée le 24 décembre dernier, celle-ci
visait à sécuriser la frontière entre les deux pays, pour prévenir toute attaque
au cours de la période de fête de fin d'année. De source proche de l'état-major
de l'armée ivoirienne, le bilan est largement positif. « En attendant un bilan
exhaustif de l'opération, l'état-major se réjouit déjà qu'il n'y ait eu aucune
attaque à partir de cette zone du pays », assure notre source. «Cette zone qui
avait déjà retrouvé un calme depuis quelques semaines, peut-être considérée
comme totalement sécurisée. Les risques d'infiltration sont davantage
amenuisés», ajoute notre interlocuteur. Le bilan de cette opération conjointe
décidée par le président Alassane Ouattara et son homologue libérienne, Ellen
Johnson Sirleaf, devrait être incessamment fait par le général Soumaïla
Bakayoko, le patron des Frci. C'est sur le fleuve Cavally qui marque la
frontière naturelle entre la Côte d'Ivoire et le Liberia, que les patrons des
deux armées, à savoir Soumaïla Bakayoko et Surai Abdurrahaman ont donné le coup
d'envoi de cette opération. En première, lors du premier jour côté ivoirien, les
marins ivoiriens qui ont patrouillé sur le plan d'eau grâce à des zodiacs et à
des escouades. Etaient concernées par cette opération de neutralisation des
assaillants, les localités allant de Taï à Toulepleu, côté ivoirien et de Gleo
Tempo à Toe-Town, côté libérien. Les 1600 militaires ivoiriens et les 414
soldats libériens mobilisés pour cette opération de sécurisation devraient donc
entamer leur retrait de la zone de manière progressive, à compter d'aujourd'hui,
toujours selon nos sources.




 




 




Après le
drame de la St Sylvestre : Le Dg de la police en difficulté




Le Démocrate
– Que va décider le président Alassane Ouattara sur la question cruciale du
drame de la St Sylvestre ? Le conseil des ministres extraordinaire qui se tient
ce jour, est plus que jamais crucial pour la suite carrière de bon nombre de
personnalités en charge de la sécurité publique, ainsi que ceux dont la
responsabilité était engagée dans l'organisation de ce giga évènement qui a viré
court à la tragédie. Des têtes vont assurément tomber, car des responsabilités
sont déjà dégagées au terme de l'enquête diligentée par la Police criminelle sur
injonction du président de la République, lui-même. De toute évidence, dans ce
genre de situation, que ce soit ici où ailleurs, la première responsabilité
indexée, est celle de la force publique, en d'autres termes, la police
nationale. Car, c'est elle qui est chargée d'encadrer, de surveiller, de repérer
tous éléments suspects et d'intervenir pour prévenir les risques de
débordements. C'est surtout cela, sa fonction régalienne. Dans le cas du 31
décembre dernier au Plateau, les forces de police ont-elles vraiment pris toutes
les dispositions pour maitriser la mission ? Surtout que nul n'était censé
ignorer que le quartier du Plateau, l'épicentre des feux lumineux sur Abidjan,
serait envahie par des milliers de visiteurs nocturnes. La moyenne d'âge
victimes qui est de 14 ans, atteste fort bien que la fête de la lumière dans la
cité des affaires de notre capitale économique, demeure un moment fortement
prisé par les enfants, les femmes, surtout. C'est-à-dire les catégories les plus
vulnérables de notre société. C'est pourquoi, on comprend dès lors très mal, que
des corridors de sécurité n'aient pas été dressés pour protéger les
participants, surtout aux endroits où la foule s'était massée en surnombre.
L'édition de la fête de la lumière de l'année dernière, au cours de laquelle on
avait déjà enregistré plusieurs blessés, aurait dû servir de précédent aux
autorités. Une pareille légèreté place bien évidemment le directeur général de
la Police, le général Brédou M'bia, en point de mire des têtes qui vont tomber
les premières, lors du conseil des ministres de ce matin.




 




 





Réconciliation nationale : Gnamien Konan engage Bouaké

– Fraternité-Matin





Fraternité-Matin –

Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Gnamien
Konan. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative,
Gnamien Konan, a déclaré samedi au palais du carnaval de Bouaké, que la
réconciliation est un défi national. C'est pourquoi, il dit avoir apprécié à
leur juste valeur les actes forts que le Président Alassane Ouattara a posés
récemment à l'endroit des personnalités proches de l'ancien régime dont 8
d'entre eux ont bénéficié de la liberté provisoire. Paraphrasant justement le
Président de la République, le ministre Gnamien Konan a indiqué que 2013 est
l'année de la Côte d'Ivoire. Pour lui, en le disant, le Chef de l'Etat sait bien
que 2013 ne peut pas être l'année de la Côte d'Ivoire, s'il n'y a pas de
réconciliation. « Et Bouaké doit jouer sa partition. Ce n'est pas une charge
banale, c'est un devoir de toutes les filles et de tous les fils de la Côte
d'Ivoire, de saisir cette opportunité pour que la réconciliation soit
définitive. On ne peut pas traîner cette affaire sur une décennie », a-t-il dit.
Car, selon lui, le monde entier a suffisamment regardé les Ivoiriens dans leur
division. C'est la raison pour laquelle, il pense qu'à présent le temps de la
vraie réconciliation est arrivée. Pour ce faire, il est convaincu que cette
réconciliation va commencer à Bouaké avec lui, et tous les enfants de la
capitale de la région de Gbêkê.




 




 





Réconciliation nationale : Une grande marche le 19 janvier à Yopougon




Le Démocrate

Sans la paix aucune action de développement n'est possible. Pour
n'avoir pas mis cette notion de paix au cœur de nos actions la Côte d'Ivoire a
sombré dans un sicle infernal de déstabilisation. Aujourd'hui, tous ont reconnu
la valeur de la paix. Cependant, très peu en font leur seconde religion comme
l'avait recommandé le ''Sage'' Félix Houphouët Boigny. Or, pour que la Côte
d'Ivoire retrouve son unicité sa stabilité et son espoir d'entend, chaque
Ivoirien doit faire sienne cette notion. Pour y parvenir, la direction générale
du groupe «Le Démocrate» a initié de grandes actions de sensibilisation qui vont
s'étendre sur toute l'étendue du territoire national. M. Bernard N'dri,
Directeur général de Media- Afrique communication, entreprise éditrice du
journal «Le Démocrate» et initiateur du projet s'en explique : « La première
action que nous allons mettre en œuvre consistera à organiser des marches pour
la paix à travers tout le pays. Ces marches itinérantes auront pour point de
départ la commune de Yopougon dès partir le 19 janvier 2013. Dans chaque
localité où la procession passera, nous demanderons aux habitants de faire
l'effort de s'habiller ce jour-là en blanc, d'éviter tous propos provocateurs et
tous actes de violence vis-à-vis de l'autre. En clair, ce sera une journée
dédiée totalement à la paix et chacun viendra traduire dans la réalité, cette
citation d'Houphouët Boigny : ''La paix n'est pas un vain mot, mais un
comportement''. Cette marche pour la paix concerne toutes les forces vives de la
nation, des autorités au pouvoir au citoyen lambda, précisent les organisateurs.




 




 




La direction
du FPI, se dit profondément choquée




L'Intelligent
d'Abidjan –

Le mardi 1er janvier 2013, la Direction du FPI a appris avec
effroi et consternation – par voie de presse - qu'une « bousculade » survenue à
Abidjan, dans le quartier du Plateau pendant la nuit précédente, avait
brutalement et lourdement endeuillé la nation toute entière. Selon les autorités
politiques, cette tragédie, dont les origines sont encore indéterminées, « a
occasionné la mort d'au moins soixante de nos concitoyens (pour la plupart des
femmes et des enfants) et fait officiellement une cinquantaine de blessés ».




En ces moments
de réelles souffrances partagées et au nom de tous les militantes et militants
du Parti, la Direction du Front Populaire Ivoirien:




- s'incline
respectueusement sur la mémoire des disparus ;




- adresse ses
sincères condoléances attristées aux familles endeuillées;




- souhaite un
prompt rétablissement aux blessés.




La Direction du
FPI note cependant avec tristesse que le gouvernement de la république, en
appelant des milliers de jeunes ivoiriens à une manifestation nocturne de cette
envergure, n'a pas pris les précautions sécuritaires nécessaires pour éviter une
telle tragédie nationale. La Direction du FPI, profondément choquée par la perte
brutale et injustifiée de plus de soixante de ses jeunes concitoyens,




- demande avec
insistance la démission du Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur, M. Hamed
BAKAYOKO, en attendant les résultats de l'enquête promise par le chef de l'Etat
;




- exhorte les
tenants actuels du pouvoir d'Etat à sortir de l'amateurisme et de la forfanterie
pour assurer la sécurité des Ivoiriens à défaut de leur apporter la tranquillité




à laquelle ils
ont légitimement droit.




Que Dieu Reçoive
en Son Paradis l'Ame des Défunts.




 




Fait à Abidjan,
le 2 janvier 2013




 




Le Secrétaire
Général & Porte-parole




Dr Kodjo Richard




 




 




Bondoukou :
Trois blessés dans des manifestations contre une société de manganèse




AIP

Trois employés de la société d'exploitation de manganèse Taurian ont été
blessés, jeudi, par les populations des sept villages situés dans sa zone
d'activités. Les villageois qui manifestaient sur les sites de Similimi et de
Tatawa (environ 25 km de Bondoukou) pour exiger réparation des dommages, ont
fait trois blessés parmi dans les employés de la société qui ont été lapidés et
séquestrés. "Nous sommes ici ce matin (jeudi) pour exprimer notre mécontentement
contre Taurian. Nous lui disons ça suffit, ça suffit car cela fait longtemps
qu'elle exploite nos sols et détruit nos plantations sans rien faire pour nous",
a déclaré le président de l'union des villages, Kouman Kobenan Kra Michel.
L'intervention d'un détachement des militaires basés à Bondoukou a permis la
libération de ces travailleurs, tous de nationalité indienne. Selon l'un des
responsables de la société Taurian, une réunion est prévue vendredi à la sous-
préfecture de Bondoukou, afin de trouver une solution à cette situation
.




 





Bondoukou /
Pour non respect des engagements. Un affrontement entre populations et employés
de Taurian Manganèse fait 3 blessés –

Le Temps




 




 




Bouaké/
Réouverture de l'AGEPE : La promotion de l'emploi, bientôt




Le Mandat –

La réouverture de l'Agence d'Etude et de Promotion de l'Emploi (AGEPE)
qui marque également les journées promotionnelles de celle-ci, avec pour thème «
l'AGEPE et la territorialisation de la promotion de l'emploi », avait pour objet
d'avoir une meilleure visibilité dans ce paysage nouveau de l'emploi en
rapprochant désormais sa structure des populations de la région de Gbèkè. Puis
bâtir autour d'elle de nouvelles formes de contrat social, a d'entrée de propos
signifié le Directeur général de l'Agence d'Etude et de Promotion de l'Emploi (Agepe),
N'Dri Kouakou Philipe. C'était lors de la cérémonie consacrant le retour de
l'AGEPE à Bouaké, dans ses locaux, sis au quartier Djamourou (axe Bouaké-Katiola),
en présence du ministre d'Etat, ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et
de la Formation Professionnelle, Moussa Dosso. Après dix ans d'interruption de
ses activités, du fait de la crise de septembre 2002. Selon N'Dri Kouakou
Philipe, « l'examen en toute rigueur et lucidité des facettes de la situation de
l'emploi dans notre pays a conduit à dégager des orientations et des stratégies
pour la mise en œuvre d'actions concrètes à la mesure des défis à relever qui
sont consignés dans un de politique nationale de l'emploi adoptée en juin 2012.
Cette politique procède de la ferme résolution du Chef de l'Etat, Alassane
Ouattara, qui, dans son programme de gouvernement, fait une place de choix à la
question de l'emploi ». La politique nationale de l'emploi répond à l'urgence et
la nécessité de forger des instruments et des outils d'analyse et de décisions
susceptibles d'inscrire dans le temps les actions à mener pour réduire de façon
significative le chômage et la pauvreté en Côte d'Ivoire. Le ministre Dosso
Moussa a donné son satisfécit quant à cette réouverture. Aussi a –t-il pris
l'engagement de faire en sorte que les objectifs du Président de la République
sur la prééminence de la question d'emploi soient atteints. Il s'agit «
d'inverser la courbe du chômage en créant un million d'empois sur 5 ans ». Ce
qui implique selon lui, l'engagement de tous, notamment, l'Etat, les entreprises
du secteur privé, les collectivités territoriales, les partenaires sociaux au
développement et la société civile. Mais, l'AGEPE qui est mis plus
particulièrement en première ligne de ce combat doit développer des stratégies
opérantes pour capter toutes les données sur l'initiative de la création
d'emploi mais surtout pour faire la promotion opérationnelle de l'emploi. « Dans
une conjoncture de l'emploi dégradé, on ne peut dissocier dans l'action,
politique de l'emploi et politique de formation professionnelle. C'est pourquoi
et quelle que soit la répartition des compétences dans la territorialisation de
la promotion de l'emploi, les délégations régionales de l'AGEPE ainsi que
certains services déconcentrés de l'Etat doivent nécessairement travailler avec
les collectivités territoriales pour une meilleure articulation des politiques
territoriales et de formations professionnelles. Il faut donc créer un bloc
homogène au bénéfice des territoires », a exhorté Moussa Dosso. Pour que le
chômage des jeunes qui est l'un des fondements du pacte social soit jugulé.




 




 




Procès des
ex-dirigeants de la filière café-cacao : Qui a intérêt à bloquer le verdict ?




Le Nouveau
Réveil –

La question, sérieuse, de la "rétention" du verdict tant attendu
du procès pénal mené contre les ex-dirigeants des 5 structures (Bcc, Arcc,
Fgccc, Fdpcc, Frc) de gestion de la filière café-cacao commence à se poser, tant
dans l'opinion publique qu'au niveau des prévenus. Notamment, à cause de la
situation d' "usure" qui enlise le déroulement de ce procès. Des pistes
d'explications se présenteraient sous les pas des investigations, car un retour
sur la matière donne un brusque éclairage sur l'affaire. En effet, le 25 avril
2012, à la comparution du magistrat hors hiérarchie, Sandélé Charles, en qualité
d'Inspecteur général d'Etat (pour avoir fait un audit sur l'organisation des
structures en cause et sur la nature des fonds brassés par elles), la nature
juridique de ces structures de gestion avait été abordée. On n'y avait pas bien
prêté attention, mais là se trouverait, selon la défense des prévenus, le hic du
problème. «Quelle est la nature juridique des 5 structures qui ont géré la
filière ?» avait interrogé, à cette audition publique de l'Inspecteur général
d'Etat, le procureur Oulaï Ferdinand, représentant le ministère public. Réponse
claire et directe de l'Inspecteur général d'Etat: «Ce ne sont pas des sociétés
d'Etat. En réalité, l'Etat a voulu doubler les institutions de Bretton Woods.»
La réaction de la défense ne s'était pas fait attendre, en déclarant : « Ce
procès finit si on détermine la nature juridique des structures mises en cause
». En fait, selon les sources de l'Inspection générale d'Etat, sur les 5
structures susmentionnées qui ont géré la filière café-cacao, seule l'Arcc et le
Fgccc sont des sociétés d'Etat, les 3 autres n'étant que des structures privées.
Alors, questions : Pourquoi donc l'Etat se constitue-t-il partie civile et
poursuit des structures qui sont déclarées privées ? Etait-il du ressort de
l'Etat de poursuivre en Justice les prévenus de ces structures privées ?
Entendu, lui aussi, à cette date du 25 avril 2012 à la barre, Zogbo Raphaël,
ex-président du Conseil d'administration du Fgccc, déclarait ceci : «Je ne sais
pas ce qu'on reproche aux prévenus de la filière. Je n'ai donc rien à dire sur
leur situation.» Ici, l'intervention du bâtonnier Adjé Luc (avocat de la
défense), faite le même jour, clarifierait les choses : «Quand le président
Laurent Gbagbo avait déclaré dans le journal pro-gouvernemental, Fraternité
Matin, des 17 et 18 octobre 2007, que "Lorsque moi, Etat, je perçois mon Dus
(Ndlr : Droit unique de sortie), le reste n'est plus mon affaire, mais celui des
paysans", les fonds des producteurs reviennent-ils réellement à l'Etat ?» avait
interrogé le bâtonnier. L'un des principaux prévenus, ex-président du Conseil de
gestion d'une des 3 structures privées, que nous avons approché pour se
prononcer sur la question, n'a pas caché son agacement. «La base de la
comptabilité, c'est la pièce justificative. Je me marre, parce que ce qui se
passe au tribunal ne correspond à rien», avait-il fait savoir. Avant de
poursuivre, incisif: «Sachez que pour qu'un kilo de cacao sorte de la Côte
d'Ivoire, il faut le cachet du directeur général des Douanes, du ministre de
l'Economie et des finances et de celui de l'Agriculture (...) La moitié des
membres du gouvernement d'aujourd'hui est impliquée dans cette crise du
café-cacao. Les ministres sont impliqués et les exportateurs sont protégés.»