REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 3 JUILLET 2009

3 juil 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 3 JUILLET 2009



Relations Onuci - Conseil constitutionnel/ CHOI: "ceux qui s'attendent à un conflit seront déçus"
Fraternité Matin
– « La gestion des résultats des élections générales a été au centre d'une audience que Yanon Yapo a accordée, hier, à Y. J. Choi.
Le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu pour la Côte d'Ivoire, Choi, a eu hier une séance de travail avec le Conseil constitutionnel dirigé par le juge des élections, le magistrat Yanon Yapo. Choi à qui le Conseil de sécurité de l'Onu a confié avec la résolution 1826 du 29 juillet 2008 la certification des élections en Côte d'Ivoire, a entrepris cette démarche pour la deuxième fois depuis son arrivée pour que lui le diplomate non rompu particulièrement aux arcanes et subtilités du droit et le Conseil constitutionnel qui pratique le droit harmonisent la compréhension de leurs missions, définissent les grandes lignes de leur collaboration pour selon M. Choi «mieux servir le peuple ivoirien à travers le processus électoral» et «dans un accord parfait sauvegarder les résultats légitimes et démocratiques des élections». Le patron de l'Onuci qui, déjà lors d'une conférence de presse qu'il animait le 27 mai 2009 sur la certification, levait toutes équivoques «Le certificateur n'est pas un gendarme» entend conduire son action dans le respect des institutions en charge des élections et il prévient «Ceux qui s'attendent à des rapports conflictuels entre l'Onuci et le Conseil constitutionnel seront déçus». [...]Le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu comme le 27 mai dernier a tenu à dévoiler sa méthode à ses hôtes: «Si un dysfonctionnement est porté à notre connaissance, nous saisirons les parties concernées pour que des mesures correctives soient prises. En cas d'échec tous les protagonistes ivoiriens seront saisis de la question. S'il n'y a toujours pas de solution, alors le facilitateur sera sollicité. Si le Président Blaise Compaoré ne parvient pas à régler le dysfonctionnement, un rapport sera fait au Conseil de sécurité qui est le dernier recours du certificateur». Il a tenu cependant à préciser selon nos sources que la décision du Conseil de sécurité ne remettra nullement en cause le verdict du Conseil constitutionnel, qui est le juge des élections. A cela rien de surprenant, ce d'autant que contrairement au Timor Oriental et au Népal où l'Onu a expérimenté la certification des élections qu'elle avait entièrement organisées, elle se doit d'avoir une autre approche en Côte d'Ivoire où elle accompagne les institutions nationales qui organisent le processus électoral. Le président du Conseil constitutionnel Yanon Yapo s'est félicité de ce que chacune des structures ait une idée précise de ses missions. Ce qui augure une collaboration franche pour garantir des résultats démocratiques aux Ivoiriens qui attendent beaucoup pour la paix de ces élections post-crise. »

Identification/ Becaye Seck: "Il faut saisir la Cnsi et la Cei pour la prolongation"
Fraternité Matin
- « L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a fait une évaluation du déroulement du processus d'identification de la population et de recensement électoral, qui a pris fin officiellement le 30 juin tant en Côte d'Ivoire qu'à l'étranger après 288 jours d'activité. Lors du point de presse hebdomadaire qui a eu lieu au siège de l'institution à Sebroko, le directeur de la Division de l'assistance électorale, Ahmedou El Becaye Seck, a révélé les données provisoires recueillies. En attendant le bilan officiel qui sera communiqué par le centre de coordination des opérations d'identification de la Primature. «Globalement, l'évaluation faite par la Division de l'assistance électorale indique que près de 6 362 842 personnes ont été enrôlées du 15 septembre 2008 au 30 juin 2009.» En ce qui concerne la demande de prolongation de l'enrôlement formulée par les pétitionnaires qui n'ont pas obtenu satisfaction à ce jour, Becaye Seck estime que la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi) et la Commission électorale indépendante (Cei) sont les structures les mieux indiquées pour décider s'il faut ou non un délai supplémentaire. Aujourd'hui, l'Onuci a le regard tourné vers la phase post-enrôlement et qui doit aboutir à la confection de la liste électorale provisoire. Aussi, a-t-il présenté les étapes à réaliser. Non sans faire remarquer les difficultés qui pointent déjà à l'horizon. «La fonctionnalité des 68 centres de coordination pour la numérisation des fichiers, le traitement informatique des données et leur croisement avec les fichiers historiques, les dédoublonnages au niveau local et national avant la publication de la liste électorale provisoire et le contentieux reste désormais un défi pour les structures en charge de l'identification. Les dernières évaluations indiquent que 25 centres de coordination sont fin prêts pour cette phase technique du processus d'identification. Elles révèlent également des problèmes opérationnels». Néanmoins, l'institution onusienne promet son appui, comme ce fut le cas pour les actions antérieures jusqu'à la tenue des élections dans «le respect des délais» notamment la présidentielle du 29 novembre. Ahmedou El Becaye Seck s'est félicité du déroulement de l'identification et a salué la volonté du gouvernement ivoirien, visible à travers les énormes efforts financiers consentis.[...] S'agissant de la gestion des cas de fraude dont l'opinion a fait mention durant l'identification, il a conseillé de saisir la Justice ivoirienne qui est habilitée à se prononcer sur ce genre de dossiers. Parlant des nouvelles missions de l'Onuci après l'enrôlement, il a expliqué que huit groupes électrogènes de 15 Kva sont déjà mis à la disposition de la Cei. Il en a profité pour rappeler le soutien que son institution a apporté aux structures nationales durant cette période. A travers «un schéma basé sur l'opération taxi à Abidjan, ensuite sur un soutien renforcé à la Cei par une opération dénommée opération transport. Dans le cadre de cette opération, 3 millions 500 mille km ont été parcourus par la force, la police et les éléments civils de la mission, avec 385 mille litres de carburant pour une moyenne de 125 véhicules par jour travaillé». S'il se réfère à l'appréciation donnée antérieurement par les autorités ivoiriennes avant cette dernière phase de rattrapage, il note que «les objectifs sont largement atteints».

Identification et recensement électoral - L'ONUCI fait le point de sa contribution
L'Intelligent d'Abidjan
– «[...] Globalement, l'évaluation faite par la Division de l'Assistance Electorale indique que près de 6. 362842 personnes ont été enrôlées du 15 septembre 2008 au 30 juin 2009. Je précise que ce chiffre est officieux et que le Centre de Coordination de la Primature donnera en temps utile les chiffres officiels qui auront été récoltés sur le terrain pour le compte de la Primature. Dans notre évaluation, la région des lagunes culmine, avec 2.180079 personnes enrôlées, tandis que le Bafing, le Denguélé, le Moyen-Comoé, le Moyen-Cavally et le Sud-Comoé ferment la marche avec respectivement 45.038 ; 83.972 ; 111.088 ; 164.766 ; 174.081 personnes inscrites. Outre Abidjan et sa région (Lagunes), douze régions ont plus de 200.000 inscrits, à savoir, les Savanes (424.656), la Vallée du Bandama (407.028), le Bas-Sassandra (378.377), le Haut-Sassandra (331.504), les 18 Montagnes (325.055), le N'Zi-Comoé (279.795), les Lacs (230.375), le Zanzan (232.215), l'Agneby (229.643), le Fromager (211.968), le Sud-Bandama (209.368),et la Marahoué (200.509) », a indiqué M. Ahmedou El Becaye Seck. Selon lui, les phases de rattrapage ont permis l'enrôlement de 355.726 personnes, soit 5,92% du bassin total de population enrôlée à la date du 31 mars 2009, dont les pics se retrouvent dans les régions des Montagnes, du Haut-Sassandra, du Sud-Bandama et le Moyen-Cavally, les autres régions oscillant entre 2 et 9 % des effectifs enrôlés. Concernant la participation de l'ONUCI dans le processus électoral qui a duré 288 jours et connu quatre prorogations, Ahmedou El Becaye Seck a révélé que 3 millions 500 mille km ont été parcourus par la force, la police et les éléments civils de la mission, avec 385 mille litres de carburant pour une moyenne de 125 véhicules par jours travaillés, dans le cadre de l'opération Transport. « Il n'y a pas eu de violences susceptibles de donner lieu à des arrêts ou des désordres. Par contre, les fortes tensions sur la trésorerie des structures nationales ont souvent conduit à des interruptions de travail momentanées sur presque l'ensemble du territoire national. Sur le terrain, il a été constaté parfois des soustractions et séquestrations tout à fait résiduelles du matériel qui a été souvent restitué », s'est-il réjoui du déroulement, dans un climat apaisé, des deux types d'identification, une identification ordinaire et une autre extraordinaire couplée à un recensement des électeurs. »

Plus de 15 000 ivoiriens enrôlés en France
Fn-ci.com
– « L'opération d'identification de la population et de recensement électoral a pris fin en France le mardi 30 juin dernier avec l'enrôlement de plus de 15 500 ivoiriens.
La France étant le pays qui compte le plus d'ivoiriens parmi les pays qui ont été retenus pour recevoir des équipes d'enrôlement, la Commission électorale indépendante (CEI) a dû mettre le paquet dans ce pays pour permettre l'enrôlement des concitoyens y vivant.
Sept villes ont été choisies en France pour recevoir les dix neuf (19) équipes d'enrôlement, à savoir Paris avec 10 centres, Marseille (2 centres), Toulouse (un centre), Lille (2 centres), Nancy et Strasbourg (un centre), Bordeaux (un centre) et Lyon (deux centres). Joint au téléphone, le Secrétaire Permanent Adjoint de la CEI, M. Bamba Yacouba, qui supervisait l'opération en France, nous a confié que les différents centres de collectes, notamment ceux de Paris étaient pris d'assaut par les pétitionnaires ivoiriens vivant en France. « Etant donné que nous n'avions pas beaucoup de pétitionnaires dans les provinces, nous avons déplacé deux des valises de Lyon et de Marseille pour renforcer les équipes de Paris, où nous avons plus de 1000 personnes à enrôler par jour » a affirmé M. Bamba Yacouba. Il a par ailleurs ajouté que les équipes ont été obligées de faire des heures supplémentaires tous les jours, surtout durant les week-end pour pouvoir enrôler le maximum de personnes. « Nous avons pu enrôler plus de 15 500 personnes en France, avec 12 600 à 12 700 personnes pour la seule ville de Paris où se trouve le plus grand nombre d'ivoiriens vivant en France » a souligné l'émissaire de la CEI en France. Le Secrétaire permanent adjoint de la CEI n'a pas manqué de souligner les difficultés rencontrées durant l'opération d'enrôlement en France. [...] A la question de savoir si une prolongation était possible, le Secrétaire permanent adjoint de la CEI a fait savoir que la date du 30 juin ayant été fixée par la dernière réunion du CPC, il faut nécessairement une autre réunion du CPC pour prendre une telle décision, qui pourra entrainer le report du scrutin présidentiel prévu pour le 29 novembre 2009. »

Anci/ Zémogo Fofana : "Nul ne doit être exclu"
Fraternité Matin
– « L'identification est un droit. Nul ne doit en être exclu. Nul ne doit être frustré». Le président de l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (Anci), Zémogo Fofana, a ainsi donné, hier, la position de son parti sur le débat qui a cours à propos de l'opération d'identification des populations et d'enrôlement des électeurs qui a officiellement pris fin le 30 juin dernier. Zémogo Fofana était interrogé par les journalistes au siège de son parti, en marge d'une cérémonie de soutien de Léléblé (sous-préfecture de Taabo) à son action. Le leader de l'Anci a dénoncé une confusion de deux opérations qui aujourd'hui déchaîne des passions. «Nous avons dit, depuis le début, qu'il fallait totalement dissocier l'opération d'identification des populations du processus électoral, surtout de l'opération d'enrôlement des électeurs. Ce sont deux opérations très différentes», a-t-il déclaré. Selon ses explications, l'identification est une activité normale de l'administration qui se fait à tous les moments de l'année. Tandis que l'enrôlement est lié seulement aux élections. Pour Zémogo Fofana, les nombreux Ivoiriens qui n'ont pas encore été identifiés et enrôlés ne doivent pas être abandonnés au bord de la route dans le cadre du processus électoral en cours, d'une part. Mais de l'autre, le président de l'Anci dit comprendre qu'il faut aussi tenir compte des exigences électorales. «Il va falloir s'entendre de façon consensuelle sur une période à laquelle il faudra arrêter définitivement l'enrôlement des électeurs et établir la liste électorale. Mais l'identification, en tant qu'activité administrative, doit se poursuivre», a-t-il estimé. [...] ».

Côte d`Ivoire: l`ICG appelle à accélérer l`application de l`accord de paix
Abidjan.net
– « L'ONG International Crisis Group (ICG) a appelé jeudi les autorités ivoiriennes à "accélérer" l'application de l'accord de paix signé en 2007 par le camp présidentiel et l'ex-rébellion, craignant de voir le pays "retomber dans la guerre". "Le président Laurent Gbagbo ainsi que les autres dirigeants ivoiriens vont devoir accélérer la mise en application des éléments-clés de l'accord de paix avant" l'élection présidentielle prévue le 29 novembre, faute de quoi "le pays pourrait retomber dans la guerre", avertit l'organisation dans un communiqué. "Aucune des parties n'a totalement respecté l'accord de Ouagadougou", accuse-t-elle, soulignant que "deux étapes fondamentales - l'identification et l'enrôlement des électeurs - n'ont été que partiellement achevées". "S'ils ne sont pas dissous à temps, les groupes armés auront les moyens d'intimider les électeurs et de manipuler les résultats", alors que "la restauration de l'administration nationale reste inachevée", prévient l'ONG. La Côte d'Ivoire est coupée en deux depuis le coup d'Etat manqué en septembre 2002 de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui contrôle le nord du pays. "Une administration nationale efficace est un préalable important pour pouvoir progresser vers une paix durable", ajoute l'ICG, exhortant la communauté internationale à "user de ses moyens de pression financiers pour remettre le processus sur le droit chemin". Sans cesse reportée depuis la fin du mandat du président Gbagbo en 2005, l'élection présidentielle est désormais prévue le 29 novembre. »

La France exprime sa grande déception
L'inter
– « Toutes les occasions sont bonnes pour la France, dont les plus hautes autorités ne ratent plus aucune tribune pour ''secouer'' les dirigeants ivoiriens qui ont promis d'organiser les élections le 29 novembre 2009. "Nous espérons encore (ces élections), mais nous sommes de plus en plus déçus ", a déclaré, mercredi 1er juillet 2009 M. Bernard Kouchner ministre français des Affaires étrangères. L'homme qui se confiait à des journalistes en marge d'une visite à Dakar au Sénégal, a même exprimé des doutes sur l'engagement des autorités ivoiriennes à tenir le premier tour de l'élection présidentielle le 29 novembre 2009. "J'espère que les élections qui doivent se tenir, qui devraient se tenir en novembre, se tiendront effectivement à ce moment-là ", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'avait pas de voyage prévu en ce moment en terre ivoirienne, comme s'il se méfiait désormais de la destination Abidjan. Bernard Kouchner n'est pas, en effet, à sa première sortie sur la tenue des élections ivoiriennes. En mars 2009, le ministre français avait déjà exprimé des réserves sur la tenue d'une élection présidentielle en Côte d'Ivoire en 2009. "On me dit que tous les candidats sont d'accord pour un énième report. Si c'est vrai, je trouve cela désolant. Personne ne paraît pressé d'aller devant les urnes ", avait déploré M. Kouchner, dans un entretien à ''Jeune Afrique''. "J'aimerais y croire. Mais je suis un peu découragé. Il est vrai que l'enregistrement des électeurs est un processus lent et complexe. Il faut être patient. Mais je ne suis pas optimiste ", avait lâché le chef de la diplomatie française. Disons-le tout net, la France au plus haut niveau voudrait mettre à mal l'Accord inter ivoirien de Ouagadougou qu'il ne s'y prendrait pas autrement. En juin dernier au Gabon, le président français lui-même mettait publiquement en cause les élections ivoiriennes prévues le 29 novembre 2009. Nicolas Sarkozy avait affirmé ne pas y croire, parlant de ''promesses fallacieuses''. A Libreville, le chef de l'Etat français avait évoqué la Côte d'Ivoire comme un repoussoir, invitant le peuple gabonais à ne pas glisser sur la même pente. Sarkozy avait indiqué, par ailleurs, que ''l'armée française n'avait pas vocation à servir de substitut à des processus électoraux défaillants." [...] ».

A l'écoute : Le Gal Mangou remobilise ses troupes
Fraternité Matin
– « Le chef d'état-major des Forces de défense et de sécurité (Cema), le général de division Philippe Mangou a repris, hier, ses tournées dans les casernes. Il s'agit de visites ordinaires dont l'objectif est d'encourager et de remobiliser les troupes pour qu'elles continuent de garder le cap durant le processus de paix qui s'achemine vers l'organisation des élections, indique-t-on de sources proches de l'armée ivoirienne. Le général Mangou, assisté de ses proches collaborateurs, a échangé avec la Police nationale, la Gendarmerie nationale et les Eaux et Forêts. Ces tournées qu'il avait déjà menées à Akouédo, à Abidjan et à l'intérieur du pays, avaient été interrompues à cause des activités du Président Laurent Gbagbo. Notamment la visite d'Etat que le Président de la République a effectuée dans les régions des Montagnes, du Bafing et du Denguélé, du 7 au 20 juin 2009. Tournée à laquelle avaient d'ailleurs pris part le Cema et ses plus proches collaborateurs et qui avait mobilisé entre 1500 et 2000 soldats des Fds et des Forces armées des Forces nouvelles. »

Déchets toxiques : Les conséquences sur les populations confirmées
Fraternité Matin
– « Trois ans après le déversement des déchets toxiques dans plusieurs communes d'Abdjan, les conséquences sont toujours à l'ordre du jour. Pr Pascal Bogui, chef de service physiologie et exploration fonctionnelle, à l'Ufr des Sciences médicales, a présenté, hier, à la salle de conférences de l'université de Cocody, les résultats d'une étude sur les «répercussions de l'inhalation chronique d'émanations dégagées par les déchets toxiques à Abidjan sur la fonction ventilatoire de femmes en âge de procréer ». C'était en présence de doyens des Ufr, de médecins, de juristes, de membres de la Cellule présidentielle, chargée des déchets toxiques et des catastrophes naturelles, de représentants de ministères et de partenaires au développement, dont les contributions financières ont permis la réalisation de cet travail de recherche.
L'étude, à en croire l'intervenant, n'est pas achevée, faute de moyens financiers. Toutefois, après enquête auprès de 2000 personnes, dans le quartier du Plateau Dokui (Abidjan) et des villes comme Kouassi- Datekro, Jacqueville, Bondoukou, etc., dont 1000 sont précisément des témoins, on peut affirmer que des conséquences sont avérées, pour les populations et particulièrement pour les femmes en âge de procréer. Qui sont, au dire de l'intervenant, «les plus exposées, car censées être à la maison ». Bien que l'étude n'ait pas mis en exergue, de façon particulière, « le lien de causalité entre l'exposition prolongée et les symptômes chroniques », il n'en demeure pas moins que « l'exposition a homogénéisé la symptologie ». En d'autres termes, le risque d'intoxication est réel et le fait que les ordures aient été ramassées n'efface pas ce risque, pour les populations, dont certaines ont été victimes de nausées, vomissements, diarrhées, etc. Très technique, l'étude a confirmé tous les écrits affirmant jusque-là que le déversement menace la procréation chez les femmes. C'est pourquoi Pr Pascal Bogui a plaidé pour des financements complémentaires, pour l'achèvement de cette étude. »