REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 27 FEVRIER 2009

27 fév 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 27 FEVRIER 2009





Nouvelle page 1









L'Onu expose la Côte d'Ivoire à l'insécurité




Soir Info  – « 
La
Côte d'Ivoire a de bonnes raisons d'être inquiète de son dispositif de défense
nationale et plus singulièrement de sa sécurité intérieure. L'embargo sur les
armes à destination de ce pays a été voté à l'unanimité, le 16 novembre 2004,
par le conseil de sécurité des Nations unies. Cette interdiction, périodiquement
renouvelée, qui court jusqu'au 31 octobre 2009, fait du tort à la Côte d'Ivoire
à divers niveaux. En effet, du fait de cet embargo, la Côte d'Ivoire se trouve
dans l'impossibilité de passer des commandes d'armes et le besoin d'équiper les
différents camps militaires se fait fortement sentir. Mais là où cette mesure
expose véritablement la Côte d'Ivoire à l'insécurité, c'est que les différentes
unités d'intervention ne sont pas suffisamment dotées en armes et la traque aux
bandits de grands chemins est une véritable corvée. Les nombreux policiers,
gendarmes et d'autres forces paramilitaires exercent, pour beaucoup d'entre eux,
sans armes. Ce qui affaiblit considérablement les forces de défense et de
sécurité dans leur mission délicate qu'est la protection des hommes et des
biens. Il est également fort malheureux de constater que des policiers et des
gendarmes, après la formation initiale, sont déployés sur le terrain sans moyens
d'attaque et de défense. Il n'est guère surprenant de voir le nombre de
braquages et de cambriolages grimpé quotidiennement. En outre, les forces de
défense et de sécurité ne bénéficient plus d'une formation ou d'un recyclage de
haut niveau à l'extérieur depuis que la mesure d'interdiction des armes à
destination de la Côte d'Ivoire a été prise. Etant donné que la mesure onusienne
indique que le matériel militaire et toute forme d'assistance, conseil ou
formation, se rapportant à des activités militaires à destination de ce pays,
sont proscrits, en attendant les élections. Naturellement dans ces conditions,
il est bien difficile de constituer des unités d'élite dont pouvait se vanter la
Côte d'Ivoire, il y a quelques années. L'embargo qui frappe la Côte d'Ivoire
place donc l'état-major des armées dans une posture telle qu'il ne peut faire
aisément usage de son matériel lourd en cas de violation de son espace aérien.
Une situation bien embarrassante. Pour certains observateurs de la vie politique
ivoirienne, cette mesure qui pèse sur la Côte d'Ivoire ne s'impose plus. Ils
l'expliquent par le fait le pays ayant véritablement amorcé sa sortie de crise a
besoin d'inscrire au centre de ses priorités la défense nationale. C'est
pourquoi, ils estiment que la levée de l'embargo sur les armes faciliterait les
choses. En maintenant l'embargo, l'Organisation des nations unies (Onu) expose
la Côte d'Ivoire à toutes sortes de dangers et rend inefficace l'armée de ce
pays qui, plus que jamais, a besoin de sécuriser ses frontières terrestres, son
espace aériens et ses eaux. « C'est certainement du zèle que fait le conseil de
sécurité qui est pourtant bien informé de l'évolution des choses en Côte
d'Ivoire. On espère que le prochain examen du processus de paix en Côte d'Ivoire
permettre à l'Onu de se rendre compte qu'elle n'a plus d'argument solide pour
maintenir l'embargo sur les armes », souhaite un diplomate ivoirien. Par
ailleurs, l'Onu interdit à tout État d'importer du diamant brut provenant de
Côte d'Ivoire. »




 




L'ONUCI organise
vendredi et samedi un atelier à Divo




Le Quotidien  –

« L'ONUCI organise vendredi et samedi à Divo, un forum sur le thème « les
populations de Divo et l'ONUCI main dans main pour une sortie de crise en Côte
d'Ivoire ». Cette action se situe dans le cadre des séances d'information et de
sensibilisation. »




 




L'ONUCI au CHAN




Nord Sud  – « 
L'organisation
des Nations Unies est aux côtés du Cochan. La structure onusienne est
représentée au village du CHAN à Yamoussoukro. Elle y organise des jeux destinés
au public lors des matches et en dehors des jours de match. En tout cas, l'Onuci
anime à sa manière le village du CHAN. »




 






Yamoussoukro / Contournement des taxes douanières - 134 colis de
produits prohibés saisis dans un véhicule de l`Onuci




Le Temps  – « Cet
autre scandale de transport de produits de contrebandes met au grand jour les
pratiques illicites des forces onusiennes en Côte d'Ivoire. Depuis le lancement
de l'unicité des caisses de l'Etat, la Direction douanière de Yamoussoukro est
devenue très alerte et très vigilante. Selon des sources bien introduites auprès
de la direction régionale des douanes de la région des Lacs, deux véhicules
contenant des produits de contrebandes ont été saisis récemment, par les douanes
sur l'axe Tiébissou-Yamoussoukro, en provenance de Bouaké. Le premier, selon
notre source, est un véhicule de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
(Onuci). Il est immatriculé UN 53 544 de marque Renault et transportait 134
produits pharmaceutiques non enregistrés. (Ppne). Selon des témoins, ce véhicule
saisi, il y a deux semaines, est en ce moment immobilisé dans la grande cour de
la douane en face de l'Hôtel Président de Yamoussoukro. Très agiles et alertes,
les hommes du colonel major Mangly Alphonse ont également mis la main sur un
autre camion en provenance de la capitale de la vallée du Bandaman. Celui-ci
contenait une tonne de pièces détachées neuves. »




 






Le 5e Cpc se réunira le 11 mars, à Yamoussoukro




Fraternité Matin
 – « 
La
5e réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) de l'Accord politique de
Ouagadougou aura lieu le 11 mars, à Yamoussoukro. A annoncé, hier, le
porte-parole du Premier ministre lors du point de presse. Même si l'ordre du
jour n'est pas encore défini, il ne doute que la question des élections sera au
centre des débats au moment où l'opération d'identification de la population et
de recensement électoral s'achève le 28 février, comme l'a indiqué la Commission
électorale indépendante (Cei). S'agissant justement des élections que certains
acteurs politiques conditionnent à l'identification complète de la population,
Méité Sindou espère que la Cei prendra les dispositions nécessaires pour
redimensionner son plateau technique : redéployer sa stratégie dans les zones
les plus reculées et difficiles d'accès afin que les 40% de la population soit
identifiée. Puisqu'à ce jours, près de cinq millions cent mille (5.100.000)
pétitionnaires ont été identifiés soit 60%. Toutefois, le coût du processus de
sortie de crise ne manque pas d'inquiéter le gouvernement quand il sait
qu'environ 36.000 ex-combattants des Fafn et 50.000 membres des groupes
d'auto-défense sont concernés et pour lesquels les financements ne sont pas
budgétisés. Selon Méité Sindou, le financement de Ouaga est estimé à 70
milliards de Fcfa. «Ouaga IV est lourd et difficile», a-t-il dit. Tout en
reconnaissant qu'il est rendu applicable grâce à des aménagements, à la
compréhension et à la volonté des différentes parties d'aller à la paix. C'est
donc du fait des contraintes financières et techniques que la Cei est obligée de
mettre fin à l'opération. Le conférencier a surtout mis l'accent sur les
innovations contenues dans l'accord complémentaire de Ouaga IV au plan militaire
et qui portent sur «le renforcement des capacités du Centre de commandement
intégré (Cci) et l'accélération du processus de refondation et de restauration
de la nouvelle armée». Le renforcement du cadre réglementaire du Cci marqué par
«l'esprit de cogestion» par les deux états-majors, les Cema Magou (Fds-CI) et
Bakayoko (Fafn), le renforcement des capacités du Cci qui comptera 8.000 hommes
: 4.000 hommes pour les Fafn (600 policiers et 3400 éléments à recruter pour les
tâches de sécurisation) et 4.000 hommes pour les Fds (2.000 policiers et 2.000
gendarmes). La liste de la police nationale, côté gouvernemental, est déjà
disponible mais celle de la gendarmerie nationale et les 3.000 éléments des Fafn
est en voie d'élaboration. Des commissariats mixtes et des brigades mixtes de
gendarmerie seront installés sur l'ensemble des zones FN. Le Premier ministre va
installer une commission qui statuera sur le cas des éléments Fafn à désigner
pour que les choses se déroulent dans la transparence tout comme pour les 5.000
éléments Fafn qui intégreront la nouvelle armée. Toutes ces listes seront
soumises au Facilitateur. Cependant, un arrêté est attendu du ministre de
l'Economie et des Finances qui devra préciser les modalités de prise en charge
des 3.400 éléments des Fafn dans le budget de l'Etat. S'agissant de la nouvelle
armée, le conférencier a dit l'objectif final, qui est d'arriver à la création
des «Forces de défense et de sécurité républicaines» qui garantiront la
démocratie et la paix après. Cependant, le comité scientifique préconise
actuellement «la phase transitoire» qui s'achève un an après l'investiture du
nouveau Président au cours de laquelle le Cci va expérimenter son dispositif, et
«la phase pérenne». Par ailleurs, le filet de sécurité a été institué contenant
500.000 Fcfa pour tout ex-combattant non intéressé par les programmes de
réinsertion ou par l'armée. Notons que le 4e Cpc a eu lieu le 10 novembre 2008 à
Ouagadougou.




 




Selon
Le Patriote  : « 
Pour
gagner du temps, Gbagbo veut bloquer le 5e CPC
...
En
effet contrairement au vœu de l'ensemble des acteurs de cette importante
réunion, le chef de l'Etat ivoirien manœuvre pour un report de cette rencontre.
Laurent Gbagbo va jusqu'à exiger la tenue de cette réunion à la fin du mois
d'avril 2009. [...] le refus du chef de l'Etat de donner corps à cette importante
réunion donne du grain à moudre à ceux qui ne cessent  d'affirmer que Laurent
Gbagbo ne veut pas aller à l'élection présidentielle. Simplement parce qu'il
n'est pas sûr de les remporter.»   




 






Sortie de crise / Menace sur le prochain Cpc a Ouaga - Voici ceux
qui préparent le blocage




Le Temps  –
Une menace de blocage des discussions plane sur la prochaine réunion du Cadre
permanent de Concertation (Cpc). Au cœur de cet autre complot, se trouvent deux
présidents de parti politique. La cinquième réunion du Cadre permanent de
concertation (Cpc) qui se tiendra prochainement à Ouagadougou, s'annonce
difficile. Deux leaders politiques ivoiriens parmi les cinq qui composent ce
Cadre permanent de concertation, manœuvrent à l'effet de faire une proposition
qui va constituer un point de blocage à la prochaine rencontre avec le
Facilitateur, le Président burkinabé, Blaise Compaoré. Il s'agit de MM. Henri
Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara respectivement président du Pdci-Rda et
président du Rdr. Cette volonté manifeste, selon des sources introduites, tire
son origine des secrets de la sixième réunion du Comité d'Evaluation et
d'accompagnement (Cea) de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), qui a eu
lieu, le 16 février dernier. Les langues ont commencé à se délier depuis que les
deux délégations- camp présidentiel et Forces nouvelles-, sont rentrées au pays.
Prenaient également part à cette rencontre, le représentant spécial du
secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, YJ Choi et le président de la
Commission électorale indépendante (Cei), Robert Beugré Mambé également acteurs
déterminants dans le processus de sortie de crise. Ambiance ! Le schéma est
classique : ouverture officielle, huis clos, pause-déjeuner, reprise des travaux
et lecture du communiqué final.




Mais avant cette
dernière étape, nos sources révèlent que le débat sur le chronogramme électoral
qui reste à être fixé par la Commission électorale indépendante (Cei), a été
houleux pendant le huis clos. Il a particulièrement opposé le représentant
spécial du secrétaire général des nations-unies, YJ Choi, au président de la
Cei, Robert Beugré Mambé. Selon l'argumentaire du président de la Cei, en l'état
actuel du processus, un chronogramme ne peut être fixé, avant la fin de
l'opération d'indentification et de l'enrôlement des électeurs. Il ajoutera que
sa mission n'est pas de laisser un Ivoirien sur la route mais bien au contraire,
de prendre tout le monde en compte. Ce qui suppose d'abord et avant tout, la fin
de l'opération de reconstitution des registres d'état civil détruits ou perdus.
Dont les résultats serviront, naturellement, à enrôler les personnes concernées
par le processus d'identification de la population et de recensement électoral.
Et ce, dans le centre de collecte de leur choix. Ensuite, mettre vite en branle
le mécanisme du financement électoral et enfin, maîtriser le traitement du
contentieux électoral. La colère de Choi : Mais, selon nos sources, YJ
Choi a vu en ces explications de Beugré Mambé une diversion. Le patron local des
Nations unies, aurait même haussé le ton sur le président de la Cei, M. Robert
Beugré Mambé. Créant une atmosphère surchauffée dans la salle de réunion. Après
quelques explications, le calme est revenu et la tension est redevenue civilisée
et empreinte de courtoise. Voilà ce qui explique cette sortie lapidaire du
Premier ministre Guillaume Soro au terme de la rencontre : " cette évaluation a
été très exhaustive. Il fallait rassurer les uns et les autres de notre bonne
volonté d'aller aux élections ". Et au représentant spécial du Facilitateur,
Boureima Badini, de renchérir : " nous nous sommes entendus pour dire que 2009
doit être l'année de l'élection présidentielle. S'il y a des petits problèmes,
il y aura des rounds ". Le Facilitateur qui a été témoin de tout cela, n'a pas
voulu faire de commentaire. Il a tout simplement opté d'éviter la presse,
trahissant ses habitudes. Les germes du blocage : Informés donc par leurs
réseaux de cette prise de bec qui avait tout l'air d'une remontrance de Choi à
l'encontre de Beugré Mambé qui fait office de gardien des intérêts du Rhdp à la
Cei, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara ont concocté un plan B
qu'ils comptent dérouler à la prochaine rencontre. Selon toujours les mêmes
sources, les deux hommes peaufineraient, en ce moment même, un chronogramme
qu'ils soumettront à l'appréciation des autres membres du Cpc. Un chronogramme
qu'ils entendent exiger et imposer pour son application à l'ensemble des
décideurs du processus de paix. Aussi est-il légitime de craindre qu'un tel
procédé ne contienne les germes d'un futur blocage dont se serait passé le
processus de sortie de crise dont tout le monde attend l'aboutissement avec
impatience. S'il est de notoriété publique que l'établissement d'un chronogramme
pour les élections en Côte d'Ivoire est du seul ressort de la Cei seule, de quel
droit Bédié et Ouattara veulent-ils imposer leur point de vue ? Le moment
n'est-il pas venu pour les dirigeants politiques ivoiriens d'épargner le peuple
de leur mesquinerie ? Le Facilitateur est ainsi averti. »




 





La Primature avoue des difficultés




L'inter – « 
La
Primature, par l'entremise de son porte-parole, Méité Sindou, a avoué, hier
jeudi, qu'il y a bel et bien des difficultés qui mettent à mal le bon
déroulement des opérations d'unicité des caisses de l'Etat en zone CNO (Centre
Nors Ouest). Des difficultés liées notamment au ''processus d'intégration du
personnel de la Centrale (Régie financière des Forces nouvelles)'', a relevé le
porte-parole du Premier ministre. Méité Sindou, qui faisait hier le point de
l'application de l'accord politique de Ouagadougou (APO), a indiqué que le
problème de la réintégration et de l'intégration des agents des Forces armées
des Forces nouvelles (FAFN) aux régies financières de l'Etat a été posé par
leurs responsables. Mais que cette question, bien que portée au niveau du
ministre de l'Economie et des Finances, n'est pas, à ce jour, définitivement
réglée. Ainsi donc, les 100 éléments FAFN reversés dans les Douanes pour la
couverture de l'ensemble de la zone CNO, aux côtés d'éléments affectés par le
ministère de l'Economie, ne sont pas encore intégrés. C'est, au fond, l'une des
raisons qui font que les choses coincent au niveau des opérations d'unicité des
caisses de l'Etat en zone CNO. Mercredi 25 février 2009, lesdites opérations
avaient été suspendues à Bouaké, sous la menace d'éléments FAFN. « Force est de
constater que des aspects de choses n'ont pas été respectés par nos amis du
ministère de l'Economie et des Finances. Cela a donc amené le comité à demander
la suspension de l'opération d'unicité des caisses de l'Etat », déclarait
mercredi, M. Abel Djohoré, parlant au nom de la Centrale des FN. Malgré les
obstacles, la Primature reste optimiste quant à la poursuite des opérations
d'unicité des caisses de l'Etat en zones CNO. Lors de son point de presse
d'hier, Méité Sindou s'est félicité de la sensibilisation faite autour de ces
opérations. « Des équipes mixtes et mobiles composées d'agents des douanes, des
mmpôts, du MEF et des FN ont été chargées de la sensibilisation qui a débuté le
27 janvier 2009 et qui s'est achevée le lundi 9 février 2009 », a fait savoir le
conférencier. Ouvert à Bouaké le 2 février 2009, le Guichet unique a connu,
selon le porte-parole de Soro, des essais concluants. « Ce qui a permis
l'immatriculation des engins. A ce jour, 258 dossiers d'immatriculation ont été
ouverts. Après Bouaké, la direction de Côte d'Ivoire Logistique prépare
l'installation du Guichet Unique à Korhogo », a annoncé Méité Sindou. Il a
également fait cas d'un déploiement des cordons douaniers mixtes prévu à Korhogo
et une équipe mixte composée de la douane et des Forces Nouvelles qui sera
redéployée à Ouangolo. Evoquant le redéploiement de l'administration judiciaire
en zone CNO, le collaborateur de Soro a dit qu'à ce jour, 379 fonctionnaires de
justice ont été redéployés, dont 52 magistrats. Par ailleurs, il a fait savoir
que sur les 10 tribunaux des zones CNO, 06 ont été entièrement réhabilités (ceux
de Bouaké,Man, Danané, Katiola, Séguéla et Touba) et 04 restent à être
réhabilités par un financement de l'Union Européenne. « Les 10 prisons sont
entièrement fonctionnelles ainsi que le camp pénal de Bouaké. Les primes des
magistrats ont été payées, les primes des greffiers sont en cours de paiement »,
a précisé Méité Sindou."




 





Les FN encore en séminaire pour débloquer l'opération




L'inter  – « 
Il
y a problème dans la mise en œuvre de l'unicité des caisses de l'Etat à Bouaké.
Cela s'est vu le mercredi 25 février dernier, au siège du guichet unique de la
capitale du centre, à travers la suspension temporaire de l'opération, décidée
puis démentie par la suite par les Forces nouvelles. Dans le communiqué pondu à
cet effet, le Directeur de la communication des Forces nouvelles, M. Alain
Lobognon a noté que « le patron des Forces nouvelles, le Premier ministre,
garant de la mise en œuvre de l'APO, infirme la suspension de l'unicité des
caisses. Toute autre position est contraire à l'engagement des responsables
Forces nouvelles ». Un démenti, certes clair, mais qui n'infirme pas cependant
les difficultés constatées dans la mise en œuvre de l'unicité des caisses, et
relevées par les agents. A la vérité, il y a bel et bien des problèmes. Car en
même temps que M. Lobognon dément, au nom du Premier ministre, la suspension de
l'unicité des caisses de l'Etat, il annonce un atelier destiné à faire
l'évaluation de l'opération. '' Le premier responsable de la communication des
Forces Nouvelles a, par ailleurs, confirmé la tenue, à Bouaké, le lundi 02 mars
prochain, en présence du Premier ministre, d'un atelier pour l'évaluation de
cette opération contenue dans les dispositions du quatrième accord
complémentaire à l'Accord Politique de Ouagadougou '', note le communiqué. Au
cours de cet atelier, selon des sources proches de Bouaké, il s'agira de
s'accorder définitivement sur le mode opératoire de l'unicité des caisses de l'Etat.
Abel Djohoré, membre du comité de suivi et d'évaluation de l'unicité des
caisses, celui qui avait annoncé la suspension de l'opération, dénonçait le non
respect de certaines dispositions de sa mise en oeuvre par le ministère de l'Economie
et des finances. D'où la décision de suspension. Il faut rappeler par ailleurs
que les Forces nouvelles ne seront pas à leur premier séminaire au sujet de
l'unicité des caisses. Déjà à la mi-janvier 2009, les hommes de Soro ont
réfléchi sur les modalités pratiques de la mise en œuvre de l'accord
complémentaire 4 à l'APO, qui prescrit l'unicité des caisses. A l'issue de ce
séminaire, le Premier ministre Guillaume Soro, SG des Forces nouvelles a passé
10 jours à Bouaké, son fief, pour veiller lui-même à la bonne application de
l'accord. Le lundi 2 mars prochain, un autre séminaire est prévu pour évaluer
l'opération de l'unicité des caisses de l'Etat. »




 




Du 4 au 7 mars : 21 com'zones passent le témoin aux préfets



Fraternité Matin  – « 
Face
aux diverses interprétations faites au sujet de la mise en œuvre du processus de
paix et particulièrement de l'accord complémentaire IV de l'Accord politique de
Ouagadougou, le porte-parole du Premier ministre est sorti de sa réserve. Au
cours du point de presse qu'il a animé, hier, à la Primature, Méité Sindou a
passé en revue les différents programmes, les acquis et les perspectives et a
expliqué également les contraintes auxquelles le Premier ministre doit faire
face. Abordant la question spécifique de la passation des charges entre les
commandants de zone et le corps préfectoral dans les régions centre, nord et
ouest, le porte-parole du Premier ministre n'a pas caché la délicatesse du
sujet. Ce qui justifie le non-respect des délais fixés, d'abord le 15 janvier,
ensuite le 2 février, avant d'être reporté au 2 mars. Cette fois, il se veut
formel, cette date sera respectée, a promis le conférencier. Cependant, il
prévient que «les com'zones s'effaceront, mais ils s'effaceront méthodiquement,
progressivement» et non spontanément comme on pourrait le penser. Il en donne
les raisons. [...] Selon lui, il n'est pas facile de démonter une administration
pendant plusieurs années et dont dépendent des concitoyens. Il rassure cependant
que le chef du gouvernement en est conscient et qu'il a l'obligation de
respecter les délais. «La détermination du Premier ministre est claire, ferme.
L'unicité des caisses sera faite». Le conférencier a d'ailleurs fait remarquer
que les choses se déroulent assez bien avec le guichet unique automobile. «La
dernière étape reste le cordon douanier à l'ouest et au nord».  Et c'est
justement pour installer ce cordon douanier et présider la cérémonie de
passation des charges entre les com'zones et le corps préfectoral, du 4 au 7
mars, qu'il se rendra à Bouaké la semaine prochaine. Au total, 21 localités sont
concernées par la cérémonie de passation des charges pour laquelle le Premier
ministre, a dit son porte-parole Méité Sindou, est en train d'élaborer des
documents qui seront signés entre les deux parties et dans lesquels seront
définis les critères de leur collaboration. [...] ».