REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 25 JUILLET 2008

25 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 25 JUILLET 2008

Communiqué de presse

Fraternité Matin – « A l'invitation de Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso, Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d'Ivoire, effectuera une visite d'Etat au Burkina Faso du dimanche 27 au mardi 29 juillet 2008...Cette visite d'Etat sera marquée par la signature d'accords de coopération bilatérale et sanctionnée par un communiqué final. »

Gbagbo à la Cei, l'Ins et la Sagem : « Sortez le pays de la pagaille ! »
Fraternité Matin – « La Cei, l'Ins, l'Oni, la Cnsi et Sagem ont présenté le mode opératoire du processus électoral au Président de la République. Est-ce qu'avec les démonstrations que vous venez de faire, vous pouvez m'assurer que le délai du 30 novembre (date retenue pour le premier tour de l'élection présidentielle. Ndlr) sera tenu ?» Le Président de la République, Laurent Gbagbo, n'a pas caché, hier, ses préoccupations quant au respect de la date du 30 novembre pour l'organisation du premier tour de la présidentielle en Côte d'Ivoire. De fait, le Chef de l'Etat s'est interrogé sur la capacité technique des opérateurs de faire cette élection à cette date. C'était à sa résidence, au terme d'une cérémonie de démonstration du processus d'identification et d'enrôlement grandeur nature par l'Institut national de la statistique (Ins), la Commission électorale indépendante (Cei), l'Office national de l'identification (Oni) et Sagem Sécurité, en présence de la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi). Une démonstration précédée par une présentation du mode opératoire de ce processus (du chef de centre de collecte à l'opérateur valisé Sagem, en passant par le superviseur Cnsi, l'agent d'identification Cei, l'agent d'identification Oni et l'agent électoral Ins) par le chef de programme de Sagem Sécurité, Benoît Ravier. Une opération qui a duré 17 minutes. Aux structures chargées de l'identification des populations, de l'enrôlement des électeurs et de l'organisation technique des élections, M. Gbagbo a demandé de tout mettre en œuvre pour sortir la Côte d'Ivoire de «la pagaille» (dixit) au soir du 30 novembre prochain. D'autant que, leur a-t-il indiqué, la situation du pays «n'est pas bonne, car chacun fait n'importe quoi et il faut en sortir» par l'organisation effective de la présidentielle à cette date. «Tout sera mis en œuvre» pour que ce délai soit respecté, a assuré le président de l'Ins, Mathieu Meleu. Puis il a rappelé au Chef de l'Etat que la population ciblée par le processus est estimée à 12 millions d'habitants (électeurs ou non). Le président de la Cei, Beugré Mambé, lui, a ajouté que les différentes parties chargées de l'opération se sont donné «un coefficient de sécurité qui nous permet d'être à l'abri des dérapages». Des assurances qui ont donc amené le Président Laurent Gbagbo à leur renouveler sa confiance. Non sans leur demander de faire en sorte que ces professions de foi ne soient pas de vaines «incantations» (dixit). »

« Présentation du mode opératoire de l'identification au Chef de l'Etat Mambé et Sagem bégaient, le 30 novembre gravement menacé, voici les obstacles à vaincre avant les élections.
Notre Voie – « [...] Comme un vinyle, le président de la CEI répète que le 30 novembre sera respecté. Le doute grandit par la suite dans la tête du chef de l'Etat. Laurent Gbagbo devient dubitatif quand il lui a été révélé que le matériel de la SAGEM est encore en France. « Le matériel de la SAGEM sera là la semaine prochaine « a déclaré Mambé. Et le Président de rétorquer : « Mais on me dit que c'est demain vendredi que le matériel arrive. Vous me parlez encore de la semaine prochaine. Et Pourtant quand j'avais proposé un avion pour faire venir ce matériel on m'a dit que c'est l'ONUCI qui va faire venir le matériel. Nous sommes tenus par le temps. Si les élections ne sont pas tenues à la date, tout est en l'air. ! Ca devient une incantation que de rassurer que les élections peuvent se tenir. Est-ce que c'est possible à la date du 30 novembre s'est encore interrogé Gbagbo ? (...) Le Président demande l'avis de Benoit Ravier, qui fait la démonstration du processus pour le compte de SAGEM. Celui-ci laisse entendre qu'il attend la partie ivoirienne qui doit, selon lui rendre opérationnels les locaux qui doivent servir à SAGEM. Le président est plus que stupéfait. Pour lui le travail peut débuter en attendant que les sites et les locaux soient prêts. Le chef de l'Etat passe alors la parole au professeur Meleu Mathieu, directeur de l'INS pour être situé. (...) Pour lui chaque personne à identifier prend au bas mot 20 minutes si elle lire et écrire. Ce temps est selon lui à multiplier par 12 millions de personnes pour connaitre le temps global de l'identification. (...) Au total cette rencontre entre Gbagbo et Benoit Ravier a mis a nu la lenteur de SAGEM. »

Enrôlement, identification - Sagem Sécurité présente le mode opératoire au chef de l`Etat

L'Intelligent d'Abidjan – « L'opérateur technique Sagem Sécurité a exposé hier devant le président de la République, sur le mécanisme d'enrôlement et de confection des cartes d'électeur. En présence du président de la Cei Beugré Mambé, de la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi) Yua Koffi et des représentants de l'Office national d'identification (Oni), M Benoît Ravier, chef de programme de Sagem Sécurité a expliqué que ce mode opératoire repose sur un Guichet unique, avec tous les intervenants sus-indiqués. Après l'exposé théorique, une démonstration du processus d'enrôlement a été faite devant le premier magistrat en ''utilisant'' un pétitionnaire- échantillon du nom de Benjamin Gnogan, qui a subi les dix étapes dudit processus, qui dure 17 minutes. Suite à cette présentation de la méthode de travail de l'opérateur français, le président de la République a émis des préoccupations, à savoir , notamment, si l'utilisation de ''la méthode Sagem'' est à même de faire respecter la date du 30 novembre 2008. " Est-ce qu'avec la démonstration que vous venez de faire, vous pouvez m'assurer que le delai du 30 novembre sera tenu?'', a-t-il interrogé. Avant de recevoir les assurances des opérateurs, notamment Sagem et l'Ins conduit par son directeur général Meleu Mathieu, qui a indiqué que ''tout sera mis en œuvre" à cet effet. 11000 centres de collectes, 71 centres de coordination, 6000 valises d'identification et de recensement, ainsi que 150 agents mobiles de déchargement de valises, sont disponibles pour toutes ces opérations, a encore ajouté M Ravier. »

Plusieurs quotidiens reviennent sur cette rencontre.
Le Patriote ouvre sa « Une » avec le titre suivant « Gbagbo parle à la CEI, à la Sagem et l'INS : Sortez le pays de la pagaille »


Le Matin d'Abidjan

« Retard dans l'identification, Gbagbo demande des comptes à Sagem »

Le Temps – « Identification, SAGEM hésite, Gbagbo met la pression »

Tenue de la Présidentielle le 30 novembre 2008 :

L'inter – « En effet, face aux calculs mathématiques des experts électoraux qui affirment sans ambages maintenant que l'échéance du 30 novembre 2008 est trop limite pour être tenue dans le temps, le Premier ministre Guillaume Soro Kigbafory s'était voulu plus que rassurant lors du déplacement à Séguéla et à Vavoua, le lundi 14 juillet dernier, du Président Laurent Gbagbo. « L'argent est là », avait alors fait savoir au monde le Chef du gouvernement issu de l'Accord Politique de Ouagadougou pour dire que l'échéance du 30 novembre 2008 pouvait être maintenant tenu dans les délais, puisque les fonds étaient disponibles. On le sait, l'argent avait cruellement fait défaut à un moment donné, nécessitant même la montée au créneau du porte-parole du Premier ministre, M. Meïté Sindou, pour dire que la Présidentielle du 30 novembre prochain était menacée de non tenue. Mais même cette assurance du jeune Chef du gouvernement n'avait pas permis de dissiper les doutes, voire le scepticisme de certains, surtout que des opérations-clés d'une élection comme l'identification des populations, la mise à jour des listings électoraux, la délivrance des Cartes Nationales d'Identité et des Cartes d'électeur semblaient évoluer avec une lenteur déconcertante dans le temps. Mais, l'espoir restait de mise surtout que le Premier ministre a fait de l'organisation et la tenue de cette Présidentielle du 30 novembre, la priorité de toutes ces actions et initiatives politiques. Recevant donc les populations de Vavoua venues le saluer le mardi dernier au palais présidentiel, par un bout de phrase dont il a seul désormais le secret, le Chef de l'Etat a pratiquement contredit le Chef du gouvernement sur la disponibilité des fonds pour l'organisation des élections et a jeté le doute sur la tenue du scrutin présidentiel à la date indiquée du 30 novembre prochain. En effet, le Président Laurent Gbagbo a, au détour d'une envolée, dit avoir demandé au ministre de l'Economie et des Finances, « de revisiter le budget pour que toutes (les) ressources, en dehors de ce qui est habituellement indispensable pour le fonctionnement de l'Etat, soient orientées vers la préparation des élections ». Voilà le bout de phrase qui a mis en branle toutes les chaumières politiques et qui est diversement interprété depuis le mardi dernier par toutes les chancelleries. Entre l'assurance très ferme du Premier ministre Guillaume Soro Kigbafory, « l'argent est là », et l'ambiguïté du Chef de l'Etat, « revisiter le budget pour que toutes nos ressources...soient orientées vers la préparation des élections », le malaise s'est installé et s'accroît autour de la capacité de financement de l'Etat ou du financement bouclé même de cette même élection. « L'argent est-il là disponible pour qu'on avance vers le 30 novembre sans souci de tendre la main, ou est-ce maintenant qu'on cherche des poches budgétaires dans le budget général pour que cet argent soit disponible pour les élections ? », s'est interrogé très inquiet un haut cadre du PDCI-RDA qui dit ne plus rien comprendre même s'il avoue avoir été sceptique sur la tenue du scrutin présidentiel depuis que la Commission Electorale Indépendante (CEI) a fixé cette date du 30 novembre 2008. Du côté de l'opposition en général, ce bout de phrase du Président Gbagbo est vu comme le commencement du travail de préparation psychologique de l'opinion publique nationale et internationale à un report prochain du scrutin présidentiel. [...] ».

Le RHDP en conclave à Daoukro, le FPI se prononce d'Abidjan

L'inter – « A Daoukro, ce jour, le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) tient un conclave, ce vendredi, pour se faire entendre sur cet événement, mais également, bien d'autres nouvelles telles la dissolution probable du gouvernement par le chef de l'Etat et les préparatifs pour l'élection présidentielle à venir. La coalition de l'opposition ivoirienne se fera entendre depuis la ville natale du leader du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, qui accueille sur ses terres ses alliés du MFA, de l'UDPCI, du RDR et des Forces nouvelles. Au moment où ces opposants peaufinent leur stratégie contre le pouvoir, les partisans du président Laurent Gbagbo, eux aussi ne restent pas bras croisés à Abidjan. Le Front Populaire Ivoirien compte, à son tour monter au créneau, ce même jour, par une conférence de presse qu'anime son président, à son siège en Zone 4 C. Le président Affi N'guessan a choisi une rencontre avec la presse pour explorer directement avec elle les questions brûlantes de l'actualité. Ce vendredi, donc, sera marqué de deux sorties croisées très décisives pour l'impact qu'elles pourraient avoir sur l'évolution de la situation socio-politique en Côte d'Ivoire. »

Nouveau gouvernement : Voici ceux qui restent et ceux qui partent

Le Temps – Selon ce quotidien, « le président ne fera pas de choix entre les ministres de son parti et ceux issus des autres formations politiques. L`on révèle même que le nouveau gouvernement serait déjà dans les tiroirs du chef de l`Etat et que certains membres de l`équipe actuelle ne figuraient pas sur la liste du nouveau commando. On annonce les départs de Douaty Alphonse du ministère de la production animale et des ressources halieutiques. La crise qui a opposé le gouverneur du district d`Abidjan, Djédji Amondji pierre et le ministre Douaty concernant la gestion de la quinzaine de la foire de la tabaski, n`aurait pas été du goût du chef de l`Etat. Sur la liste des partants, les noms des ministres Patrick Achi des infrastructures économiques, Youssouf Soumahoro du commerce, Mabri Toikeusse des transports, Bamba hamza de la reconstruction et de l`insertion occuperaient une bonne place. Pour le cas des ministres issus des rangs des " républicains ", le Président de la République aurait, en recevant le mardi dernier le président du RDR, informé celui-ci de son intention de changer certains ministres de son parti dont Amadou Gon Coulibaly de l`agriculture, Jeanne Peumonh de l`enfance, de la femme et des affaires sociales. Alassane Ouattara aurait demandé au chef de l`Etat un sursis pour son directeur national de campagne. Le ministre des eaux et forêts, Ahizi Daniel serait également dans l`œil du cyclone. Son nom a été plusieurs fois mêlé aux détournements et mauvaises gestions du patrimoine forestier. Parmi ceux qui restent, on note les ministres Bohoun Bouabré, Diby Koffi, Amani Michel, Mel Théodore, Ibrahim Sy Savané, Désiré Tagro et tous les ministres de la rébellion à l`exception de Youssouf Soumahoro. Certains membres du gouvernement ont été sauvés de justesse. Il s`agit de Banzio Dagobert des sports qui a été repêché à la dernière minute pour l`organisation des états généraux des sports et Tehua Marie. Dans cette nouvelle équipe, on parle de pus en plus du retour de certains anciens ministres. Notamment, le ministre Kahé Eric qui va prendre, selon nos sources, la tête du ministère du commerce. Le directeur général de la sodemi, Likane, ancien maire PDCI de Gboguhé, pourrait remplacer le ministre Monnet. Là encore, les choses ne sont pas précises. Car, a-t-on appris, le président de la république aurait du mal à se débarrasser de son fidèle compagnon. Parmi les restants, le ministre Bakayoko Mamadou des affaires étrangères, serait, bien vrai qu`il soit du PDCI, le favoris du chef de l`Etat. »

Sécurité et élections à l'Ouest Milices en veilleuse, calme précaire

Le Repère – Ce journal écrit : « l'élection arrive à pas feutré avec ses enjeux multiples. A l'Ouest la bataille sera impitoyable entre le FPI et ses militants qui se recrutent parmi les autochtones et le PDCI et ses partisans composés d'originaires de la région renforcés en puissance par les allogènes [...] ».

Processus de sortie de crise : A quand le désarmement définitif de l'ex-rébellion

Le Temps –« Alors qu`il ne reste que quatre petits mois au gouvernement et à la Commission électorale indépendante (CEI) pour tenir dans le délai requis, l`élection présidentielle, rien, concernant le désarmement définitif de l`ex-rébellion, n`est encore fait. Les ex-combattants de Guillaume Soro écument encore les rues des zones Centre-Nord et Ouest avec les armes. Certains, pour des raisons de primes (de guerre) impayées, n`hésitent pas à se faire entendre aux moyens de la force des armes. De Bouaké à Vavoua, en passant par Séguéla, les armes continuent de crépiter, mettant en péril, la vie de nombreux citoyens de ces zones. Au point où, la chefferie traditionnelle, incapable de supporter longtemps cette souffrance injustifiée, réclame sans délai et sans condition le désarmement effectif des bandes armées... En réalité, si la Côte d`Ivoire veut pratiquer le jeu de la démocratie, la vraie, elle se doit de réaliser le désarmement afin d`instituer la sérénité partout en Côte d`Ivoire. Cet objectif atteint, l`on parlera alors, de transparence dans la tenue de l`élection présidentielle. C`est une nécessité, voir un impératif, parce qu`une élection sans désarmement total des rebelles, n`est pas, de fait, une élection transparente, encore moins démocratique. Que Guillaume Soro qui avait promis désarmer ses hommes, affiche non seulement sa détermination de façon ouverte, mais qu`il parvienne à cet objectif visé quelles que soient les difficultés de parcours. L`on retiendra ainsi, sa bonne foi et son impartialité dans la conduite du processus de paix. Si tant est que c`est le régime de Gbagbo qui a été attaqué, il vaut mieux désarmer ceux qui ont attaqué ce régime. Il faut de ce fait, instituer un équilibre de la sérénité. Et non celui de la terreur. [...] ».

Négociations avec "le club de Paris" et remise du document final DSRP - Un challenge important pour la Côte d`Ivoire

Le Temps –« Dans le schéma de sortie de crise et de la reconstruction, le dernier trimestre de l'année en cours, est un tournant très capital pour la Côte d'Ivoire. Le dernier trimestre de l'année 2008, se présente selon les observateurs, comme une période très cruciale, pour la Côte d'Ivoire. Ce, pour trois raisons fondamentales : Il s'agit primo de la remise en octobre prochain au plus tard de la mouture finale, du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, (DSRP) piloté par le ministère d'Etat, ministère du Plan et du Développement. La présentation aux bailleurs de fonds et partenaires au développement, de ce document permettra à la Côte d'Ivoire, de bénéficier de certaines facilités et de remise de sa dette, une fois le Point d'Achèvement ou Point de Décision atteint. Le traitement du service de celle-ci, coûte en moyenne par an, 500 milliards de FCFA à notre pays...Puis, il y a les négociations avec "Le Club de Paris " pour débattre de l'apurement de la dette publique. Surtout avec l'Agence française de Développement, (AFD) dont le montant des arriérés à lui dû, se chiffre à environ 1,260 milliards d'Euros soit environ 700 milliards de FCFA. Du côté du ministère de l'Economie et des Finances, on annonce courant août, une grande rencontre avec l'AFD. Pour trouver ensemble le montage financier idoine, pour l'apurement de la dette de l'AFD. Cette dernière posant comme conditionnalité, «l'épongement » des arriérés dus par l'Etat ivoirien, avant de reprendre ses décaissements au profit de celui-ci. Même si cet instrument français de coopération et de développement, continue de financer le secteur privé ivoirien. En somme, tertio, nous avons la tenue de l'élection présidentielle prévue le 30 novembre dont l'organisation marquera sûrement le retour à la stabilité et à la paix. Des échéances capitales que tous doivent, de soutenir dans un environnement des plus apaisés. »

L'UGTCI maintient la pression

Fraternité Matin – « Pour lutter contre la flambée des prix et pour se montrer sensible à la douleur des populations, le gouvernement a pris des mesures historiques et courageuses: la réduction de moitié du salaire de base des 33 membres du gouvernement, le prix du gas-oil à 685 f (au lieu de 785 FCFA) et du pétrole lampant à 495f (au lieu de 550 FCFA). Une revalorisation de l'indemnité de transport de tous les travailleurs qui passe de 2000 FCFA à 7000 FCFA. Ces mesures ont ... glissé sur la peau des membres de l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci, doyenne des centrales syndicales) qui voient dans lesdites mesures, un simple saupoudrage des plaies vives dont soufrent les populations. Elle a déposé un préavis de grève qui sera, selon son secrétaire général Ebagnérin Joseph, exécuté à la date du 31 juillet, si leurs revendications des travailleurs ne sont pas prises en compte par le gouvernement. L'Ugtci dévoile même déjà ses moyens de pression et de lutte. La centrale syndicale dit avoir au nombre de ses membres affiliés trois syndicats de chauffeurs, et promet de faire une démonstration de puissance, si elle n'est pas entendue. Voilà qui est clair et on peut s'attendre dans les tout prochains jours à un bras de fer entre cette centrale syndicale (qui a déjà observé un mot d'ordre de grève les 17 et 18 juillet dernier) et le gouvernement. [...] ».