DAILY BRIEF DU 24 JUILLET 2008

24 juil 2008

DAILY BRIEF DU 24 JUILLET 2008



GRANDES LIGNES :

- L'ONUCI et ses partenaires mettent en place une approche intégrée de mise en œuvre des micros projets
- La vigilance conseillée au personnel de la mission devant la montée de la tension entre les villageois de Semien et les Forces Nouvelles
- 67 cas de viol signalés dans la région de Bangolo depuis 2005

DDR :

Un mécanisme approprié pour l'exécution des projets au profit des soldats démobilisés des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) est en cours d'élaboration afin de faciliter le traitement des projets soumis pour approbation. Un comité composé de l'ONUCI, du PNUD, de l'OCHA, du PNRRC, de la Force Licorne et des FAFN s'est réunis, hier, à Bouaké pour discuter de la forme définitive de ce mécanisme, qui serait basé sur une approche intégrée. Les projets mentionnés ci-dessus entrent dans le cadre de l'initiative "1000 projets pour la paix», lancée par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, M. Y.J. Choi afin d'aider la réinsertion des ex-combattants.

SECURITE

Le personnel civil et militaire de l'ONUCI se rendant à Semien, a été invité à la vigilance et à la prudence au moment ou la tension monte entre la population locale et les soldats des FAFN dans la région. Les populations locales affirment que les soldats exigent des frais de passage à leurs postes de contrôle et arrêtent toute personne qui refuse de payer. Selon le chef du village, les soldats FAFN ciblent spécialement les femmes et les jeunes qui rentrent des champs. Le chef lui-même a été arrêté à un poste de contrôle le 25 Juin 2008 et a été détenu pendant deux heures.

La Police des Nations Unies (UNPOL) a indiqué hier à une équipe de l'ONUCI venant de Daloa que jusqu'à 67 cas de viol ont été enregistrés dans la zone de Bangolo dans l'ouest de la Côte d'Ivoire depuis Juin 2005. La plupart des cas se sont produits sur les routes principales, en particulier le long de l'ancienne zone de confiance. Le dernier incident s'est produit le 6 Juillet 2008, lorsque six femmes voyageant dans un véhicule entre Bangolo et Man ont été victimes d'abus sexuels par des bandits armés. Selon l'UNPOL, très peu de suspects ont été arrêtés et aucune plainte n'a été déposée contre qui que ce soit.

Des criminels armés non identifiés ont abattu un homme, le 22 Juillet 2008, sur la route Tioronlaradougou - Korhogo, à environ 20 km au sud de Korhogo (nord). L'UNPOL aidée de la police locale enquête sur l'incident.

Les habitants de Darafana, au nord-ouest de Séguéla, ont déclaré hier à une patrouille de l'ONUCI que les soldats des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) prenaient encore 8% sur la vente de diamants dans la région.

EMBARGO SUR LES ARMES

Les casques bleus de l'ONUCI ont effectué, hier, des inspections de l'embargo sur les armes chez les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI), à la brigade de gendarmerie d'Issia (centre-ouest), à Nassian (est) et à Abobo, à Abidjan (sud). Des inspections similaires ont été effectuées chez les FAFN à Man, à l'unité de Goualeu et de Guizreu (ouest), ainsi qu'à Kouto (au nord).

DROITS DE L'HOMME

Le bureau régional des droits de l'homme à Duékoué et les autorités administratives et militaires ont passé en revue, le 23 Juillet 2008, à situation des droits de l'homme qui prévaut dans la région, lors d'une réunion tenue à la Sous-préfecture de Gbapleu, 45 km de Duékoué (ouest).

La principale situation préoccupation des droits de l'homme reste la poursuite des affrontements intercommunautaires sur les questions foncières entre les membres de la communauté Yacouba d'une part et les Burkinabé, Maliens, Guinéens, Senoufo, Baoulé et les Guéré, d'autre part. Dans un effort pour désamorcer les tensions, la sous-préfecture de Gbapleu a demandé au Bureau d'organiser d'urgence une campagne de sensibilisation sur les droits de l'homme, la paix et la cohésion sociale a l'endroit des leaders des communautés concernées.

À Korhogo, le 23 Juillet 2008, il a été signalé que le commissaire de police de Ferkessédougou a arrêté arbitrairement et détenus le jeune frère d'une personne présumée impliquée dans un différend privé avec lui. Le commissaire de police a exigé un montant de 345 $ (environ 419 000 FCFA) avant de libérer l'homme. Le bureau régional des droits de l'homme de Korhogo suit de près le cas avec les autorités de police locales. [Commentaires: des éléments des Forces nouvelles utilisent fréquemment la détention d'un membre de la famille pour forcer les présumés suspects à se rendre].