REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 22 AOUT 2008

22 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 22 AOUT 2008

Insertion des ex-combattants : 1000 microprojets s'adressent aux inquiétudes des ex-combattants de Man
Le Jour plus
– « La ville de Man, 578 km à l'ouest d'Abidjan, a accueilli mardi, la caravane conduite par le Représentant spécial des Nations Unies, Y.J. Choi, dans le cadre d'une tournée d'information et de sensibilisation sur l'initiative des 1000 microprojets à travers la Côte d'Ivoire. « Vous avez là une solution et si les microprojets marchent bien, on vous apportera des capitaux additionnels », a annoncé M. Choi, devant les ex-combattants et leurs responsables. Il a invité les chefs militaires et les autorités administratives à accorder un accueil favorable aux 1000 microprojets vu que ceux-ci pourraient servir d'instruments d'apaisement de la situation. M. Choi a indiqué que si l'expérience de Man se couronnait de succès, la région pourrait servir de référence et inciter d'autres bailleurs de fonds en phase d'observation, à apporter une rallonge budgétaire pour amoindrir les souffrances des Ivoiriens. Il a encouragé les autorités à proposer dans un délai d'un mois une dizaine de projets. Il a souligné qu'à l'approche du 30 novembre, la communauté internationale est dans l'attente de signaux positifs forts pour faire encore plus en faveur de la Côte d'Ivoire. « On est là pour vous appuyer », a ajouté M. Choi. « Merci pour l'idée ingénieuse des 1000 microprojets que nous accueillons avec intérêt car elle représente une opportunité que nous allons saisir pour mettre un terme aux souffrances de nos ex-combattants », a déclaré le commandant de zone de Man, Losséni Fofana, entouré de plusieurs de ses commandants de secteurs. Il a exprimé la reconnaissance des Forces Nouvelles à l'ONUCI pour les efforts qu'elle déploie dans le cadre du retour de la paix et de la stabilité en Côte d'Ivoire... Le chef de la section Désarmement démobilisation et réinsertion (DRR) de l'ONUCI, Sidi Ould Zahabi, s'exprimant sur la question, a précisé que l'ONU organise le retour volontaire (transport, escorte et kits) des ex-combattants dans leurs pays d'origine où ils seront pris en compte par une autre mission des Nations Unies.Le Préfet de Man, Michel Amani Yao, qui avait auparavant reçu le chef de l'ONUCI et sa délégation, a exprimé sa reconnaissance à la communauté internationale pour tous les efforts déployés en faveur de la Côte d'Ivoire... L'initiative des 1000 microprojets pourra calmer les esprits et permettre de sortir définitivement du bourbier, a t-il indiqué. « Tant qu'on a pas fait les élections on n'est pas sorti de la crise. Cela veut dire qu'on attend toujours des actes de la communauté internationale et les microprojets sont les bienvenus...Le chef de l'ONUCI a présenté à chaque étape, les 1000 microprojets destinés à la réinsertion socioéconomique des ex-combattants et des jeunes à risque de Côte d'Ivoire. Cette initiative est financée par une enveloppe budgétaire de 4 millions de dollars du Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies ».

Soro Guillaume: "C'est de la désinformation et de l'intoxication"
Fraternité Matin
– « Il y a eu beaucoup de désinformation et d'intoxication à la suite du passage d'une mission de l'Onuci pour le lancement de 1000 microprojets. Personne ne peut donner 5 millions à un ex-combattant. Il ne faut pas tromper les gens". Ces propos ont été tenus par le Premier ministre, Soro Kigbafori Guillaume. Qui s'est prononcé, hier, sur les manifestations des ex-combattants à Bouaké. C'était à l'occasion de la cérémonie officielle de remise de véhicules pour la réalisation du projet de reconstitution de l'état civil par les Sous-préfets à la Primature, au Plateau. En réalité, l'Onu a décidé de financer la réalisation de 1000 microprojets à hauteur de 5 millions de dollars, soit environ 2, 211 milliards de francs CFA. Ce qui équivaut à 450.000 francs par microprojet. Mais, l'Onuci a souhaité que les ex-combattants se regroupent par dix. Ainsi, chaque groupe devra bénéficier d'une somme de 4,5 à 5 millions de francs, a clarifié le Premier ministre. Malheureusement, "des esprits malins" ont fait croire que chaque démobilisé a droit à 5 millions de francs. Chose impossible à son avis. "Que ceux qui sont intéressés par les microprojets s'inscrivent. Ils recevront 450.000 francs. Si quelqu'un veut nous aider en nous remettant 450.000 francs à chaque ex-combattant, on ne peut pas dire que c'est peu. On lui dit merci", a indiqué Soro Guillaume. Il a demandé que "les esprits malins" mettent fin à cette désinformation qui met à mal le processus de sortie de crise. Et a été rassurant sur la question sécuritaire à Bouaké. Le Général Soumaïla Bakayoko, selon lui, a été saisi afin que règnent la sécurité et le droit d'exercer les activités politiques. Cette situation ne doit nullement empêcher les visites du président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié (le 24 août), et de la vice-présidente du Fpi, Simone Ehivet Gbagbo, a-t-il rassuré. »

Sortie de crise Guillaume Soro, Premier ministre "Carte d'identité et carte d'électeur en même temps"
Le Patriot
– « Profitant de la cérémonie de remise de véhicules aux sous-Préfets par la Banque mondial, hier à la Primature, le Premier ministre s'est prononcé sur le processus de sortie de crise. Processus électoral « (...) Nous sommes en train de travailler pour qu'on aille à des élections. Je crois que c'est l'objectif de tout Ivoirien. Nous sommes en train de faire en sorte qu'on aille à des élections. Aujourd'hui, je pense qu'il nous reste deux défis majeurs dans cette sortie de crise. Le premier est d'organiser des élections le 30 novembre... Mais nous sommes en train de nous battre pour que ces élections aient lieu. Je suis là pour que ces élections aient lieu. (...) nous faisons notre petit bonhomme de chemin pour organiser ces élections. Les audiences de rattrapage démarreront le 27 août prochain. Et si nous voulons tenir ces élections, il faut que l'opération d'enrôlement pour les élections démarre. A partir du moment où la liste électorale elle-même sera une base de données pour l'ONI et la Sagem pour faire les cartes nationales d'identités, vous comprendrez que les deux processus sont imbriqués. Il faut donc que l'enrôlement démarre. Nous avons tenu une réunion hier (ndlr, avant-hier) avec la CEI, la Sagem, l'INS, l'ONI et la CNSI, en présence de l'ONUCI, pour dire aux ivoiriens quel jour cette opération démarrera... Le deuxième défi, c'est de réussir le désarmement et la réinsertion... [...]

Evènements de Bouaké
Là aussi on m'a signalé quelques difficultés qu'il y a eu à Bouaké. Mais j'ai vu que tout le monde allait dans tous les sens. Pourtant l'affaire est simple. Il y a eu beaucoup d'intoxications et de désinformations à la suite du passage d'une mission de l'ONUCI, dans le cadre du lancement de ses 1000 microprojets. Pour ces microprojets, on a donné le chiffre de 450.000 FCFA. Et les Nations Unies ont souhaité que ceux qui sont intéressés par ces microprojets se mettent à dix. Ça fait donc 4,5 millions et 5 millions pour d'autres. Je ne sais pas comment la communication a été faite, mais c'est parti comme une traînée de poudre partout dans toutes les casernes. Comme quoi, les Nations Unies avaient cinq millions de dollars. Et que cette somme, repartie sur les groupes, devaient permettre de donner 5 millions de francs CFA à chaque démobilisé. Voyez-vous comment sont parties les rumeurs. L'élément, lui, a entendu qu'il va avoir cinq millions. Bien sûr qu'à l'occasion de ce genre de choses il y a beaucoup de manipulations. On a donc fait croire aux éléments qu'il y avait 5 millions pour chacun d'eux. Mais ce n'est pas vrai. Qui peut donner 5 millions aux gens ? Personne ne peut donner 5 millions. Il ne faut pas tromper les gens. Arrêtons donc de faire cette intoxication. J'ai eu le Général Bakayoko, qui me dit clairement qu'il n'a jamais été dit qu'on va donner 5 millions à quelqu'un. Ceux qui veulent les microprojets des Nations Unies, ils vont s'inscrire pour bénéficier des 450.000 FCFA. Quand quelqu'un vient nous aider avec 450.000 F, on ne refuse pas. On prend d'abord et on dit merci. Il faut donc que les choses soient claires dans l'esprit de tout le monde. J'ai parlé de la question de sécurité. J'ai eu la Première Dame qui doit faire une tournée dans les régions. Sa délégation de reconnaissance est tombée sur les manifestations. Mais je l'ai appelé pour lui dire que ces manifestations n'avaient rien à avoir avec la mission qu'elle va faire là-bas. Le président Bédié aussi arrive à Bouaké le 24 août. La Première Dame y part. Il se trouve seulement qu'il y a des petits malins qui ont déformé les propos des Nations Unies pour dire que chaque démobilisé doit avoir 5 millions. Naturellement, si c'était moi-même, je serai tenté d'aller dans cette marche pour avoir aussi 5 millions. Voilà donc comment ces choses ont été orchestrées. J'ai donc rassuré la Première Dame, comme je dis aussi au PDCI de continuer ses activités. Aujourd'hui même (ndlr, hier), j'ai demandé au Général Bakayoko de prendre des dispositions particulières pour que la sécurité et le droit d'exercer l'activité politique se fassent sur l'ensemble du territoire. Je voudrais donc demander aux Ivoiriens de garder leur calme et leur sérénité. Nous sommes en train de travailler sur toutes ces questions. Et les jours prochains contribueront à nous donner plus d'éléments de satisfaction. Et surtout d'espoir en ce que la Côte d'Ivoire réussira les élections et qu'elle renouera définitivement avec une paix durable. »

Le quotidien Fraternité Matin indique dans un autre article que « Les ex-combattants de Bouaké ont manifesté hier encore: "Nous voulons voir Soro" – « Les soldats démobilisés des forces nouvelles ont eu un entretien hier avec le commandant de la zone3 après une marche pacifique. Les ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles tiennent à leurs 5 millions de F CFA comme à la prunelle de leurs yeux. Ils l'ont réitéré hier matin, au commandant de la zone 3, le chef de bataillon Chérif Ousmane, après leur marche pacifique sur une distance d'environ 5 kilomètres. Par la voix du caporal Diaby, leur porte-parole, les ex-combattants ont souligné leur refus d'engager toute forme de négociation avec ce dernier venu essayer de les ramener à l'ordre. Leur interlocuteur, selon eux, est Soro Guillaume, le secrétaire général des Forces nouvelles dont ils ont réclamé, avec force, la présence aujourd'hui à Bouaké. Et à un degré moindre, Konaté Sidiki, le porte-parole dudit mouvement et ministre du Tourisme et de l'Artisanat. "S'ils refusent de venir nous rencontrer, croyez-moi, il n'y aura pas d'élection dans ce pays", a menacé le caporal Diaby. Pour lui, ce ne sont pas des paroles en l'air car s'ils n'obtiennent pas satisfaction, ils paralyseront de façon permanente la ville de Bouaké. Toutefois, il a laissé entendre que les ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles sont pour la paix parce qu'ils savent que les Ivoiriens sont fatigués de cette situation de ni paix ni guerre. [...] ».

SOULEVEMENT DES SOLDAT FN A BOUAKE: Les démobilisés durcissent le ton : « Sans Soro, nous continuerons à bloquer la circulation »
L'inter
– « « La lutte » des soldats démobilisés pour l'obtention de 05 millions de francs chacun en lieu et place des projets proposés dans le cadre du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire, se durcit. La rencontre d'hier des insurgés avec le commandant Chérif Ousmane de la zone 03 de Bouaké, a été un fiasco. Les « révoltés » exigent la présence du Premier ministre Soro Guillaume. Pour calmer les remous des démobilisés qui occupent la rue de la capitale du centre depuis le lundi 18 août, le patron de la Compagnie guépard, a obtenu une rencontre prévue au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké, hier jeudi. Dès l'entame de cette concertation, les soldats démobilisés ont exigé la présence du secrétaire général des Forces nouvelles. Pour ceux-ci, il est le seul capable de donner une réponse à leur exigence de 5 millions de francs par soldat au titre de la réinsertion, car il est l'un des principaux acteurs des accords politiques de Ouagadougou. Ce préalable posé a quelque peu freiné l'ardeur du commandant Chérif qui a tenté vainement de les convaincre. A partir de cet instant, fuse de partout dans la cour du Centre culturel le refrain de la chanson d'Alpha Blondy. « Gbagban (ndlr :crise) tu as créé là, tu vas prendre drap ». Sur cette note musicale pour le moins ironique, les insurgés se sont dirigés vers le corridor sud sur la route d'Abidjan. Une fois en ces lieux, un ruban vert traversant la voie fait office d'une barrière infranchissable par tous les usagers rentrant ou sortant de Bouaké. « Nous ne quitterons pas cette route tant que Soro ne vient pas s'expliquer », ont-ils menacé. Menace prise au sérieux par les chefs de la communauté musulmane et le commandant de secteur de la zone sud, Soro Dramane, qui vont se rendre tour à tour au lieu de l'insurrection pour proposer leurs bons offices, sans malheureusement obtenir gain de cause. Le corridor nord sur l'axe de Katiola, a été également fermé au trafic. »

Présidentielle/Lobognon : "C'est à la Cei de dire si le 30 novembre sera respecté"
Fraternité Matin
–« Les membres du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) issus des deux parties signataires de l'Accord politique de Ouagadougou, à savoir le camp présidentiel et les Forces nouvelles, ont eu, hier, un entretien avec les responsables de la Commission électorale indépendante (CEI). Il s'agissait, selon l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire à l'ONU, Alcide Djédjé, qui s'est dit surpris de voir les journalistes à cette réunion qu'il qualifie d'ordinaire, «de faire le point de l'évolution du processus de sortie de crise et la préparation de l'élection du 30 novembre 2008». Peut-on dire, à ce jour, que la présidentielle se tiendra comme prévue le 30 novembre prochain ? Au nom des Forces nouvelles, Alain Lobognon a été précis : «C'est la CEI qui a proposé au gouvernement, après concertation bien évidemment, la date du 30 novembre. Il lui revient donc de dire aux Ivoiriens si oui ou non cette date sera respectée». Ce dont le représentant des Forces nouvelles parle sans ambages, «c'est que les deux parties signataires de l'Accord de Ouaga ont la volonté, la détermination de voir les élections sortir la Côte d'Ivoire de la crise». Une autre preuve que les deux parties sont d'accord que les élections mettront fin à la crise, c'est que le Premier ministre Guillaume Soro et tous les partenaires intervenants dans le processus électoral ont, pendant plus de quatre heures, échangé, mercredi dernier, à la Primature. »

Opération d'identification Pourquoi ça coince
Le Patriote
–« Le processus d'identification est-il devenu le talon d'Achille du processus de sortie de crise? C'est le moins qu'on puisse dire si l'on s'en tient aux dernières évolutions de la situation politique du pays. Avant-hier, une rencontre a eu lieu à la Primature avec les différentes structures impliquées dans le processus électoral. Cinq longues heures durant, ni la CEI, ni l'INS, encore moins l'ONI et la Sagem ne sont parvenus à trouver un modus vivendi sur la date du démarrage de l'identification des populations. C'est dans un concert de discussion et d'empoignades verbales que Guillaume Soro a quitté la salle, le temps de laisser le temps à ces quatre structures de trouver d'un commun accord, une date pour le démarrage effectif de ladite opération. La veille, c'est-à-dire mardi, le débat sur le démarrage de cette opération a également eu lieu avec le RHDP que recevait la CEI. Là encore, Djédjé Mady et les siens sont repartis sans savoir quand débutera l'opération. Du coup, l'on se rend compte que le processus d'identification des populations se présente comme ''le fétiche'' de tout le processus électoral. Dans la mesure où, c'est plus précisément lorsqu'il s'agit d'aborder ce virage que tout se crispe, se complique. C'est qu'en réalité, l'enrôlement des populations bute sur le trop plein de structures impliquées dans ce processus. Ces structures en question se marchent sur les pieds. Et rivalisent d'ardeur, de talent et d'ingéniosité pour se combattre. Pis, chaque structure travaille à nuire à l'autre. Tenez ! Par exemple, la CEI a lancé un appel à candidatures à l'endroit des agents recenseurs. Quelques jours seulement après, l'Office national d'identification (ONI) a lancé de son côté, un autre avis parallèle pour la même tâche. Comme on le voit, la politique s'est encore invitée dans ce débat. Les querelles intestines à laquelle se livrent les formations politiques s'y sont déportées. De sorte que la CEI n'a pratiquement pas les mains libres pour conduire le processus électoral. Pourtant, tout a été mis en œuvre pour que chaque structure sache son rôle. C'est le Premier ministre qui l'a d'ailleurs rappelé lors d'une interview qu'il a accordée à l'occasion de l'An I de la signature de l'Accord politique de Ouaga. «L'Institut national de la statistique (INS) s'occupera de la statistique, comme son nom l'indique, et non de faire des élections. L'Office national de l'identification produira les cartes nationales d'identité sous la supervision du Conseil national de la supervision de l'indentification. La CEI supervise le travail de la Sagem et de l'INS», a-t-il signifié. En cas de conflit entre l'opérateur désigné et l'INS, «c'est la CEI qui tranchera». Clair comme de l'eau de roche. Pourquoi donc tout ce bazar et toute cette cacophonie? Un autre aspect retarde tout aussi le démarrage de l'opération. La Sagem, en plus, connaît des difficultés d'ordre technique. Ses valises qui pèsent près de 300 tonnes et qui doivent permettre de procéder à l'identification n'ont pas encore toutes atterri sur les bords de la lagune Ebrié. Seules 1500 valises sur un total de 6000 ont été convoyés par voie aérienne par l'ONUCI. Le reste se trouve toujours en Italie. Et personne ne sait avec exactitude quand elles seront acheminées vers Abidjan. Même si des sources proches de l'opérateur technique soutiennent que ce sera chose faite dans les tout prochains jours. Tout ceci fait que les sites d'enrôlement ne sont pas encore prêts ni même connus du grand public. Et dire que selon un chronogramme de la CEI tenu secret, l'enrôlement des électeurs devait avoir démarré depuis le début de ce mois ! Tout comme la formation des agents recenseurs qui était censée débuter mi mai pour prendre fin mi juin. Ni l'un ni l'autre n'a commencé.

Les greffiers veulent boycotter
L'inter
–« Les greffiers de Côte d'Ivoire pourraient refuser de prendre part aux prochaines séances de rattrapage des audiences foraines. C'est du moins ce qu'a indiqué le Collectif autonome des syndicats des greffiers de Côte d'Ivoire, dans la demande de couverture adressée aux organes de presse et annonçant une conférence de presse aujourd'hui. Au cours de cette conférence de presse qu'ils animeront au Palais de justice, les greffiers envisagent d'annoncer qu'ils ne participeront pas à l'opération complémentaire des audiences, prévues pour débuter le 27 août. Raison invoquée : non régularisation des droits acquis et insécurité. Prenant prétexte des remous qui secouent Bouaké depuis quelques jours, Me Roger Dakouri et ses camarades invoquent l'insécurité qui prévaut en zone Forces nouvelles pour justifier leur refus de participer aux prochaines audiences foraines de rattrapage. Par ailleurs, les greffiers expliquent leur volonté de boycotter cette opération par le fait que leur situation n'ait pas été régularisée après les différents accords conclus suite aux grèves qu'ils ont engagées par le passé. Ils entendent donc exprimer clairement leur position aujourd'hui. Rappelons que le ministre de la Justice, Koné Mamadou, a annoncé mardi dernier la reprise des audiences foraines pour donner une chance aux sans-papiers qui n'ont pu obtenir leurs jugements supplétifs lors des dernières audiences foraines. Les séances de rattrapage devraient débuter le 27 août pour prendre fin le 12 septembre 2008."

Programme d'appui post-conflit: La Banque mondiale offre 134 véhicules de type 4x4 aux sous-préfets
CICG -
- « La Banque mondiale a procédé, le jeudi 21 août 2008, à la remise de véhicules au Gouvernement de Côte d'Ivoire dans le cadre du programme d'appui post-conflit financé par l'institution financière pour accompagner pleinement la mise en œuvre du programme de sortie de crise. Ce sont 134 véhicules de type 4x4 sur 205 attendus qui ont été offerts à la Côte d'Ivoire.D'un montant total de 5.848.421 dollars US, soit environ 2. 300. 000.000 Fcfa, ce don a été possible grâce à la bonne collaboration entre la Banque mondiale et le Gouvernement ivoirien représenté par la Primature, le ministère de l'Economie et des Finances et le ministère de l'Intérieur. Ces véhicules sont destinés aux autorités sous-préfectorales aux fins de conduire à bien les activités liées au programme de modernisation de l'état civil en Côte d'Ivoire. Ces véhicules, selon M. Emmanuel Diarra, Représentant résident par intérim de la Banque mondiale, à travers ce don, la Banque entend contribuer efficacement à la mobilité des autorités sous-préfectorales. « Ce sont donc des véhicules de mission devant aider les sous-préfets à assurer une mise en œuvre efficiente du programme de modernisation de l'état civil. Ces moyens de locomotion restent donc attachés aux sous-préfectures durant les 4 années sur lesquelles s'étale ce programme », a déclaré M. Diarra, avant de promettre que la Banque mondiale se tiendra aux côtés de la Côte d'Ivoire dans la sortie de crise. »

Dette extérieure: la Côte d'Ivoire doit toujours 6.000 milliards FCFA
L'inter
–« Le stock de la dette extérieure de la Côte d'Ivoire, à la date du 30 avril 2008, encours et arriérés compris, est de 6.197.03 milliards FCFA. Selon M. Philippe Egoumé, représentant résident du FMI en Côte d'Ivoire, qui a livré cette information au cours d'une session d'information qu'il animait, cette dette représente 61% du Produit intérieur brut (PIB). Les arriérés extérieurs de la dette ivoirienne représentent ainsi 20% du PIB quand les encours extérieurs eux en constituent environ 40%. Les principaux détenteurs de cette dette, a t- il dit, sont les institutions financières comme le FMI, la Banque Mondiale, la BAD... pour les encours multilatéraux élevés à 1260,075 milliards FCFA. La BAD et d'autres institutions, détiennent des arriérés multilatéraux d'un montant de 300,382 milliards FCFA. Le Club de Paris détient 164,067 milliards FCFA en encours bilatéral et 1550,83 milliards FCFA dans le cadre des arriérés de cette dette bilatérale. Au niveau de la dette commerciale, elle est détenue essentiellement par le Club de Londres : 971,911 milliards en encours et 333,575 milliards FCFA en arriérés. M. Egoumé a révélé aussi que seulement 5,2% des montants dus plus les arriérés accumulés, ont été apurés par l'Etat ivoirien à l'échéance 2007. Même s'il a reconnu le caractère assez marginal de cet apurement, il s'est réjoui du paiement intégral des arriérés de la Banque mondiale (225,878 milliards FCFA), et des perspectives favorables pour l'apurement des 237,945 milliards FCFA d'arriérés à la BAD. Pour le représentant résident, il y a un espoir que la Côte d'Ivoire parvienne à une réduction significative de sa dette. A condition, a t- il dit, d'engager des discussions avec les Club de Paris et de Londres en vue d'un rééchelonnement des arriérés. La Côte d'Ivoire devrait aussi pouvoir atteindre le « point de décision » et, dans un délai raisonnable, le « point d'achèvement », en s'engageant dans un programme de bonne gouvernance, en finalisant le document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), en s'engageant au bouclage du financement du programme 2009-2010... Autant d'éléments qui permettraient à la Côte d'Ivoire d'être éligible à l'initiative PPTE (Pays pauvres très endettés). [...] ».