REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 18 SEPTEMBRE 2009

18 sep 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 18 SEPTEMBRE 2009







Présidentielle du 29 novembre - Compaoré soufflé le chaud et le
froid




Le Jour plus  –
« 
Un
des points sur lequel le Président Blaise Compaoré était attendu est sans aucun
doute, la tenue des élections du 29 novembre. Mais, le facilitateur de l'Accord
politique de Ouagadougou a su louvoyer. En soufflent le chaud et le froid. Déjà
à Mama village natal du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, il s'était penché sur le
sujet en indiquant : « Pour nous, l'important, ce n'est pas de bâcler un
processus aussi important pour l'avenir de nos deux pays. Nous avançons surement
vers l'objectif principal, qui est le scrutin présidentiel. Soyons surs d'avoir
la certitude qu'a partir de ce scrutin, nos deux pays auront des chances
historiques de sceller à jamais cette amitié et cette fraternité ».Une adresse
faisant penser à une onction à un éventuel report des élections. (...) Le
facilitateur du dialogue direct rencontre demain, les leaders politiques, la
mission de l'ONU et les structures chargées des élections (...) ».




 




Election
présidentielle, l'Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire se prononce - Jean-Marc
Simon : "Le 29 novembre est maintenu pour l'instant"




Le Quotidien-
« Jean-Marc
Simon : "Le 29 novembre est maintenu pour l`instant" "La date du 29 novembre
2009 est maintenue pour l`instant. Rien ne dit qu`on ne pourra pas maintenir
cette date». Cette déclaration a été faite hier par l`ambassadeur de France
Jean-Marc Simon au sortir d`une audience de près d`une heure avec le président
Laurent Gbagbo en sa résidence privée à Cocody. Le diplomate français qui
échangeait avec le chef de l`Etat sur le processus électoral a tout de même
regretté la non-publication des listes électorales le 15 septembre dernier. «On
peut regretter que tous les croisements de listes n`aient pas pu être effectués
à la date envisagée», a-t-il dit. Néanmoins, le successeur d`André Janier croit
en l`organisation prochaine du scrutin présidentiel en Côte d` Ivoire. Une
élection qui, selon l`ambassadeur de France, permettra à la Côte d`Ivoire de
repartir sur de nouvelles bases. C`est pourquoi, il invite tous les acteurs à ne
pas donner dans la précipitation. «Je crois que tout le monde est d`accord et
s`envisage à dire qu`il vaut mieux un processus bien préparé plutôt que quelque
chose de bâclée. Je crois qu`il aurait été fâcheux de publier des listes
incomplètes. L`option avait été prise au départ d`avoir quelque chose
d`extrêmement pointue et sophistiquée. Il faut rester sur cette logique. Il y a
quelques semaines de retard au bout du compte, qui ne sont pas certaines
d`ailleurs. L`important, c`est que le processus soit le plus parfait possible»,
indique Jean-Marc Simon. La visite d`Etat du président du Burkina Faso en Côte
d`Ivoire du 15 au 18 septembre a été également évoquée par les deux
personnalités. Pour le diplomate français, la venue de Blaise Compaoré sur les
bords de la lagune Ebrié est historique et importante en ce sens qu`elle ouvre
la voie à une coopération dans tous les domaines. D`autres sujets tels que
l`initiative PPTE, la coopération entre la Côte d`Ivoire et la France, etc.
étaient au centre de la rencontre. »




 






Gbagbo et Compaoré accordent leurs violons : La présidentielle
sera décalée d`un mois




Le Nouveau Réveil -
« 
La
décision a été arrêtée par Laurent Gbagbo en accord avec Blaise Compaoré et il
ne reste plus qu'à la porter à la connaissance de tous les Ivoiriens. L'élection
présidentielle en Côte d'Ivoire prévue le 29 novembre prochain n'aura plus lieu
à la date indiquée, elle sera décalée d'un mois, et finalement, c'est la
première quinzaine de janvier 2010 qui serait l'échéance la plus plausible aux
yeux des experts. Et pour cause... Au cours de sa récente visite très chargée de
sens à Mama, village de Gbagbo Laurent, où il a été intronisé comme chef, le
Président Blaise Compaoré, Facilitateur (?) dans la crise ivoirienne, a laissé
entrevoir à travers des propos feutrés, l'éventualité d'un report de la
présidentielle du 29 novembre. L'illustre hôte de Mama, serviette au cou, a en
effet déclaré qu'il fallait se donner le temps qu'il faut pour bien organiser
ces élections que tout le monde souhaite transparente. Autrement dit, il ne sert
à rien de parer au plus pressé pour tenir absolument ces élections le 29
novembre au risque de la bâcler. Blaise Compaoré avait donc une idée claire
derrière la tête. Sinon qu'est-ce qui peut pousser un homme comme lui, dans la
position qu'il occupe dans le règlement de la crise ivoirienne, à faire une
telle déclaration publique ? Surtout quand, parallèlement et en dépit des
difficultés qui ne manquent de surgir au quotidien, les acteurs du processus
électoral font des mains et des pieds pour colmater les brèches afin de ne pas
prolonger les souffrances du peuple ivoirien ?En fait, Blaise Compaoré a fini
par rejoindre Gbagbo qui n'est pas prêt à aller aux élections en 2009. Le chef
des refondateurs veut franchir, peut-être pour le symbole, le pont de 2010.
Aussi, après avoir alimenté certaines difficultés, en ne mettant pas notamment à
temps des moyens financiers à la disposition de la Cei, Gbagbo veut s'en servir
aujourd'hui comme prétexte pour retarder les élections (...) »




 




Depuis Mama sortie de crise, Compaoré et Gbagbo refusent une
élection précipitée




Nord
Sud -

Le
Président burkinabé, Blaise Compaoré, a rendu la monnaie de sa pièce à son
homologue Laurent Gbagbo en se rendant dans le village, Mama, de ce
dernier. ?(..)Ainsi avant-hier, Blaise Compaoré a étanché la soif de ces
derniers sur l'organisation de l'élection présidentielle. L'échéance, maintes
fois reportée, mérité, selon le Président du Burkina, une organisation
minutieuse. Au risque, a-t-il prévenu, d'engager la Côte d'Ivoire dans une
impasse. « Certes, on peut ça et là parler du rythme de l'Accord politique de
Ouagadougou mais pour nous, il ne s'agit pas de bâcler un processus aussi
important pour l'avenir de nos pays, il s'agit pour nous de nous assurer que
nous allons progresser surement vers l'objectif principal qui est le scrutin
présidentiel »(...) Même détermination chez le premier des ivoiriens, qui avait
surtout invité la délicatesse et la patience dans la gestion des résultats
probants de l'APO. »Maintenant nous sommes entrain de préparer les élections.
C'est comme si tu viens en voiture d'Abidjan à Gagnoa. Tua s déjà dépassé
Sikensi, N'douci, Tiassalé, Hermankono, Divo, Lakota ; tu es au carrefour des
Guébiés et puis on te dit : il ne va pas assez vite. Il va aller vite comment ?
Il est déjà arrivé à Gagnoa. Comme on dit ici, tchoco tchoco on va faire les
élections. C'est par cette image du chauffeur proche de sa destination que
l'enfant de Mama a rassuré sur la tenue de l'élection présidentielle (...) »il
ne faut pas confondre l'avenir de la paix et le retard qu'on met dans
l'organisation des élections ».




 




Avant sa rencontre avec Blaise Compaoré Bédié: "Non à tout report
de l'élection"




Soir Info  – « Les
différents acteurs du processus de sortie de crise vont rencontrer aujourd'hui
18 septembre, le facilitateur du dialogue inter ivoirien, le Président Blaise
Compaoré en visite en Côte d'Ivoire. Le président du PDCI-RDA qui est en tournée
de remobilisation de ses militants depuis le 5 septembre 2009 a interrompu
momentanément sa tournée pour se rendre aujourd'hui à Abidjan afin de rencontrer
Blaise Compaoré.(...)« Je m'en vais à Abidjan demain (ndlr :18 septembre 2009)pour
évoquer cette situation avec le président Compaoré qui est en visite chez
nous ;pour dire que le PDCI-RDA et ses alliés s'opposent au report des
élections(...)nous ne transigeons pas », a-t-il assené, sous les ovations des
population fiers du courage de leur leader(...)




Il a rappelé que
depuis que le FPI (Front Populaire Ivoirien, parti au pourvoir) dirige le pays,
il n'a fait que mentir aux ivoiriens. « A trois mois des élections, on le voit
lancer ici et là, des opérations de pose de première pierre déjà posée, initier
des cérémonies d'ouverture de chantiers de réhabilitation de voies et de routes
qu'il a laissées se dégrader. Tout cela se limite à faire des photos pour abuser
le bon peuple de Côte d'Ivoire », a-t-il dénoncé. (...)




 





Alassane Dramane Ouattara (Président du Rdr), à Sinfra, à
propos du 29 novembre : "Nous ne voulons plus de prolongation"




Le Nouveau Réveil -

« Le président du Rassemblement des républicains Alassane Dramane Ouattara
(Ado), a entamé sa tournée politique dans la région de la Marahoué (Sinfra,
Zuénoula et Bouaflé). Dans cette dynamique, le candidat des républicains à
l`élection présidentielle prochaine a animé un giga meeting, hier jeudi 17
septembre, au stade de la ville de Sinfra. C`était en présence des membres de la
haute direction dudit parti et d`une importante délégation du Rassemblement des
houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) conduite par Boti Bi Zoua,
délégué départemental du PDCI à Sinfra. A cette occasion, le "brave tchè" a
surtout insisté sur le respect de la date du 29 novembre 2009, prévue pour
l`élection présidentielle. " Nous ne voulons plus de prolongation ! Parce que
ces prolongations sont des prolongations de la misère, de la souffrance et des
difficultés des Ivoiriens. Ces élections, nous devons les avoir le 29 novembre
2009, pour en finir avec les problèmes et les difficultés. Nous ne pouvons plus
attendre ! Nous ne pouvons pas accepter que cela continue et nous voulons
changer cela! Ces élections, nous devons les avoir ! Et je vous demande qu`il y
ait un seul tour pour Alassane Dramane Ouattara" a-t-il lancé avec fermeté,
visiblement exaspéré, devant des militants, sympathisants et admirateurs venus
en très grand nombre écouter son message, sous un soleil de plomb.(...) »




 






FACE AUX DEPUTES IVOIRIENS, HIER Blaise Compaoré : « La Côte
d'Ivoire, un partenaire et un allié irremplaçable »




L'Inter
-

« 
Le
Faso associé à la gestion du port d'Abidjan » « La sagesse des Ivoiriens a
prévalu sur les velléités de division »En visite d'Etat en Côte d'Ivoire depuis
mardi 15 septembre, le président du Faso avait coprésidé avec Laurent Gbagbo un
conseil des ministres conjoint à Yamoussoukro, dans le cadre du Traité d'amitié
et de coopération signé entre les deux Etats en juillet 2008. Ainsi, devant 176
députés sur 223 et la quasi-totalité des ministres du gouvernement de
réconciliation nationale, M. Compaoré a affirmé que les parlementaires doivent
faire de l'Assemblée nationale un sanctuaire de la liberté et de la démocratie
dans le respect du pluralisme et des droits de l'opposition, soulignant que les
députés ivoiriens se doivent de ramener et de consolider la paix. En outre,
parlant de la crise qui secoue le pays depuis septembre 2002, le président
burkinabé s'est félicité que « la sagesse légendaire du peuple ivoirien ait
prévalu sur les velléités de division » dans le pays et même dans la
sous-région. Avant de relever que sa présence en Côte d'Ivoire est le signe de
la « profonde amitié » et le sens de la « vision commune du futur » des deux
pays. « La forte présence de ressortissants étrangers dans votre pays témoigne
de votre attachement aux valeurs d'amitié et de solidarité. Ces grandes vertus
qui fondent également les relations entre les différentes composantes de la
société ivoirienne ont guidé votre action dans la mise en œuvre de l'accord
politique de Ouagadougou et de ses accords complémentaires et contribué à
favoriser la réconciliation nationale », a-t-il soutenu, avant de rendre hommage
au président Gbagbo, à son Premier ministre Guillaume Soro et à tous les acteurs
de la politique nationale ivoirienne (....) ».




 




 






Déjeuner-débat sur le partenariat Usa-Afrique - Obama invite
Gbagbo à New York




Notre Voie  – « En
marge des travaux de la 64ème session de l'assemblée générale des nations unies,
aura lieu une rencontre de haut niveau qui va définir un nouveau partenariat
entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Afrique. Le président Laurent Gbagbo se
rend ce samedi 19 septembre à New York à l'invitation du président américain
Barack Obama pour prendre part à un déjeuner de travail (voir fac-similé).
L'invitation a été transmise au président Gbagbo le 10 septembre dernier par
l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire SEM Wanda Nesbit. "Monsieur le
président, je voudrais vous inviter à un déjeuner de travail avec vos collègues
en provenance de toutes l'Afrique sub-saharienne le 22 septembre 2009 de 1h00 à
2h30 de l'après-midi", introduit Barack Obama. "Je suis encouragé par les
progrès réalisés par l'Afrique au cours des dernières années en vue de combler
l'écart de développement et accroître les opportunités. Cependant, il reste
encore beaucoup à faire. J'espère que vous pourrez vous joindre à ce déjeuner de
travail qui sera un moment de dialogue sur la façon dont nous pouvons bâtir un
partenariat du 21ème siècle qui aboutira à un développement économique et social
en faveur du peuple africain", poursuit le président américain. [...] Les
discussions au cours de ce déjeuner de travail porteront sur trois points :
création d'emplois, précisément pour les jeunes et jeunes entrepreneurs ;
création d'un climat favorable au commerce et à l'investissement ; développement
de l'agriculture en vue de la création d'emplois et de l'autosuffisance
alimentaire. Il s'agit, en fait, selon des sources diplomatiques, de définir les
voies et moyens en vue de renforcer le partenariat entre les Etats-Unis
d'Amérique et l'Afrique et d'améliorer les conditions économiques et sociales du
continent africain. Barack Obama souhaite connaître les efforts accomplis par
les leaders africains dans les domaines de la création des opportunités
économiques et d'investissement dans leurs pays, indique la même source
diplomatique.».




 




Bonne gouvernance :
Le Fmi dénonce les dépenses de fonctionnement




Le Nouveau Réveil -

« Présente en Côte d'Ivoire depuis le 02 septembre pour une analyse de la
situation et des perspectives économiques de la Côte d'Ivoire, la délégation du
Fmi a livré le résultat de ses travaux hier. Il ressort du communiqué final lu
par le chef de la mission, Mme Doris Ross, que la situation financière de ce
pays est favorable. Cependant, les bailleurs de fonds ont encore attiré
l'attention du pouvoir sur certains dérapages. Ils concernent le secteur de
l'électricité et les dépenses de fonctionnement. Sur ces sujets précis, la
délégation du Fmi a été clair "La mission encourage le gouvernement à améliorer
la situation financière du secteur de l'électricité et à rationaliser et
maîtriser la masse salariale et les dépenses de fonctionnement. La mission
apprécie l'engagement du gouvernement à continuer à réduire les arriérés
intérieurs et l'encourage à poursuivre la restructuration de la dette extérieure
publique avec tous ses créanciers" a fait savoir Mme Doris Ross. Elle a aussi
mentionné que les dépenses ont été supérieures aux projections du fait du
dépassement sur la subvention de l'électricité. Par ailleurs, elle s'est
inquiétée du climat politique dans le pays. Et le chef de mission à propos des
scrutins à venir, de prévenir: "Des élections dans un climat apaisé devraient
renforcer la confiance des investisseurs et l'activité économique." Quant au
ministre de l'Economie et des finances, Charles Diby Koffi, il a ajouté que son
équipe ne tombe pas dans le satisfecit "Nous pouvons faire mieux", a-t-il
promis. »




 






Filière Café-Cacao/ Maître Narcisse Aka, avocat des détenus:
Les dernières auditions des détenus *Des révélations sur le dossier *La position
des institutions financières internationales




L'Inter -

« Le jeudi 10 septembre 2009, ils devaient se présenter au cabinet du juge
d'instruction, ils ne l'ont pas fait. Leur audition a été reportée au lundi 21
septembre prochain. Et il n'est pas certain qu'ils défèrent à cette énième
convocation. Ils ne veulent pas qu'on leur parle d'audition. Pourquoi
refusent-ils d'être entendus par la justice ? Surtout qu'avec leur refus
catégorique d'être entendu, la vérité n'éclatera jamais dans cette affaire où le
procureur de la République avait fait cas de détournements portant sur plusieurs
milliards de francs CFA. Le manque de volonté manifeste des ministres concernés
par cette affaire est de nature à obstruer l'enquête que mène en ce moment le
procureur de la République et l'on s'étonne que ce dernier ne puisse pas
dénoncer cette absence de collaboration des membres du gouvernement. Le silence
du procureur de la République Depuis qu'il a révélé que le scandale dans la
filière café-cacao portait sur des sommes astronomiques et a de ce fait engagé
des investigations, le procureur de la République se tait. Il n'est même plus
revenu sur l'affaire pour dire à quel niveau se situe l'enquête. Pas plus qu'il
n'a jusqu'à ce jour situé l'opinion publique sur l'exactitude des sommes
détournées. 700 milliards,  600 milliards ou 400 milliards CFA? (...)"




 






Déchets toxiques - Trafigura accepte de dédommager les victimes





L'Intelligent d'Abidjan  – « 
Le
scoop est relaté par tous les tabloïds anglais dans leur édition du mercredi 16
septembre 2009 : La société Trafigura accepte de verser des indemnités à toutes
les victimes du déversement des déchets toxiques. Le négociant multinational en
produits pétroliers dont les déchets toxiques avaient été déversés en Côte
d'Ivoire en 2006, a annoncé, ce mercredi, avoir proposé un accord à l'amiable
aux victimes. 31.000 victimes du Probo Koala s'étaient regroupées de façon à
intenter une ''glass action'' en droit anglo-saxon, c'est-à-dire un procès au
civil pour une masse de demandeurs. Trafigura, dont le siège est à Londres,
était poursuivi par ces victimes ivoiriennes, représentées par le cabinet
britannique Leigh Day and co. Un procès en l'occurrence devant la Haute Cour de
Londres était prévu, étant entendu que l'action pénale elle s'est éteinte
l'année dernière avec le procès des déchets toxiques à Abidjan. Les dirigeants
de Trafigura l'affréteur du Probo Koala avaient brillé par leur absence aux
assises d'Abidjan en 2008, car la Chambre d'accusation avait estimé que les
charges pesant sur eux étaient insuffisantes. Mais les victimes avaient hurlé au
déni de justice au motif que Trafigura avait déjà justement conclu une
transaction avec l'Etat ivoirien. Une transaction de 152 millions d'euros (100
milliards de FCFA) en échange de l'abandon des poursuites. Si donc la
transaction que vient de proposer Trafigura est acceptée par les victimes, il
n'y aurait plus de procès. Autre nouveauté dans ce dossier, c'est que les
employés de la société Trafigura étaient au courant bien avant la pollution
d'une opération chimique. Ces révélations viennent d'un échange de mails entre
des dirigeants de Trafigura qui tendrait à prouver qu'ils étaient d'abord
parfaitement au courant de la toxicité des déchets du Probo Koala et ensuite de
leurs origines mexicaines. Selon la presse anglaise, ces révélations constituent
bien entendu une pression sur Trafigura qui peut expliquer que le groupe
anglo-néerlandais soit à présent disposé à lâcher du lest. Autre élément qui a
pu jouer sur leur décision, c'est le rapport des enquêteurs des Nations Unies
sur les déchets du Probo Koala qui, rappelons-le, ont fait officiellement 17
morts, 69 blessés et plus de 100.000 plaignants. Les rapporteurs des Nations
Unies recommandent à l'affréteur de prendre toutes les mesures y compris
financières pour assister les victimes. Ceci explique peut-être cela. Cet accord
intervient, il faut le préciser, à quelques jours d'un procès qui promettait
d'être très médiatisé. Selon plusieurs sources, l'affréteur veut à tout prix
éviter de passer devant les tribunaux. Toujours selon le quotidien britannique
The Independent, cet accord pourrait se compter en dizaines de millions de
livres (plusieurs milliards de FCFA). »