REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 17 OCTOBRE 2008

17 oct 2008

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 17 OCTOBRE 2008

Présidentielle ivoirienne - La nouvelle date connue la semaine prochaine
Le Temps –
« Les esprits sont préparés au report de la date du premier tour de l`élection présidentielle. Seulement, les Ivoiriens connaîtront la nouvelle "probablement la semaine prochaine". C`est ce qu`a confié une source diplomatique. L'élection présidentielle du 30 novembre en Côte d`Ivoire devrait être reportée en 2009 en raison de la lenteur du processus d`enregistrement des électeurs lancé le 15 septembre, a indiqué une source proche de la Commission électorale indépendante (CEI). "Tout le monde sait que l`élection sera reportée. Le Président (Laurent Gbagbo) avait déjà évoqué un report au 15 décembre mais cette date tombe un lundi et après, le scrutin sera trop proche des fêtes de fin d`année", a expliqué cette source ayant requis l`anonymat. Le report de la présidentielle, sera inévitable en raison des "problèmes techniques et logistiques" du processus d`identification des populations, a ajouté cette source. Ce processus, qui fonctionne toujours au ralenti, doit permettre la mise à jour des listes électorales de 2000 (année de la dernière présidentielle) et la délivrance de nouvelles cartes d`électeur et d`identité. En cas de report du scrutin, la CEI proposera une nouvelle date au gouvernement qui devra l`adopter en Conseil des ministres, puis présenter un décret au chef de l`Etat, comme cela avait été le cas le 14 avril pour la date du 30 novembre. L`annonce officielle d`un report pourrait intervenir la semaine prochaine à Ouagadougou, à l`issue d`une rencontre entre les principaux acteurs politiques ivoiriens et le facilitateur dans la crise ivoirienne, le Président Blaise Compaoré, a indiqué, sous couvert de l`anonymat une source diplomatique. "Il n`y a pas de blocage politique. Tous les partis affichent leur volonté d`aller au plus vite, mais dans de bonnes conditions", a souligné cette même source. La CEI ne fixerait pas toutefois de nouvelle date pour la présidentielle avant d`avoir régler les problèmes dans le processus d`identification et évaluer le délai pour enregistrer les 8 à 9 millions d`électeurs potentiels. [...] ».

Pour la reprise normale des activités d`identification et d`enrôlement Les agents des centres de collecte réclament 1 million Fcfa par mois-
Le Temps –
«Un contrat de travail à durée déterminée, en bonne et due forme avec la Sagem, qui prenne en compte une prime de transport de 25.000 francs, une autre de restauration du même montant par semaine et 30.000 francs de salaire journalier. Soit un montant global de 1 million de francs Cfa par mois. Voici en résumé, ce que proposent les agents des centres de collecte comme conditions sine qua non pour une bonne collaboration avec les responsables de l`opération d`identification et d`enrôlement. Regroupés au sein d`un collectif naissant, ces agents de la Sagem, de la Cei et de l`Ins n`entendent pas du tout reprendre du service tant que leur requête n`aura pas connu un début de satisfaction. Cette position, ils l`ont exprimée mercredi dernier, au cours d`une conférence de presse tenue à la Rue 38 à Treichville. Selon Dao Mamadou, président de ce mouvement, ses camarades et lui se sentent lésés dans leurs droits. Non seulement, précise-t-il, les agents ne sont pas en sécurité dans leurs différents lieux de travail, mais en plus on les fait travailler sous aucun contrat légal. "Nous nous sentons en danger face à nos responsables qui préfèrent entretenir le flou autour de la question du traitement pécuniaire. Personne n`ose nous éclairer et la communication est quasiment absente. Il y a de quoi nous inquiéter et tirer sur la sonnette d`alarme. Nous avons de réelles difficultés auxquelles il convient de faire face." a indiqué M. Dao Mamadou. Acteurs de la matérialisation de l`Accord de Ouagadougou, les agents de collecte affirment n`avoir pas la volonté d`enrhumer le processus de sortie de crise. Aussi le Collectif exhorte-t-il chacun de ses membres à se présenter à son lieu de service, pour y attendre dans la sérénité et la discipline, jusqu`à ce que solution soit trouvée à leurs préoccupations. Histoire d`une grève pacifique qui ne dit pas son nom. Toutefois, les agents qui ne veulent plus de la médiation de la Cei et de l`Ins, souhaitent entrer directement en contact avec la Sagem sur la question de leur rémunération. »

Identification et enrôlement –le nouveau plan du FPI et de l'INS pour tout bloquer
Nord Sud -
« Le processus d'identification et de recensement électoral pourrait connaitre des perturbations encore plus graves dans les jours à venir du fait de l'Institut National de la Statistique (INS), l'un des opérateurs techniques. [...] Dans le nouveau plan de sabotage, l'INS jouera un grand rôle. Il doit provoquer le blocage total de ses activités pour justifier l'arrêt des opérations d'enrôlement. De fait, au sein de cet institut, perdurent depuis plusieurs mois, de graves problèmes sociaux que l'on devrait instrumentaliser pour la cause. Les 287 agents traînent quatre mois d'arriérés de primes qui s'élèvent à 240 millions de FCFA...Ce Lundi, le trésor a viré plus un demi milliard dans les compte de l'INS pour régler ces problèmes sociaux. Malheureusement cette manne vient encore d'être utilisée à d'autres fins. Comme l'avaient été les 2 milliards de FCFA virés en juillet 2008. Plutôt que de faire face aux problèmes sociaux, Meleu Mathieu a choisi de régler les fournisseurs...Le choix du Dg de l'INS laisse les travailleurs sans voix. Ceux-ci ont décidé de ne plus se laisser faire. Actuellement selon nos sources ils préparent une grève générale. [...] ».

Identification : Mme Gbagbo se fait enrôler à Abobo – Mme le député d'Abobo a visité des centres de collecte afin de voir comment se déroule le processus sur le terrain
Fraternité Matin –
« La Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, par ailleurs député d'Abobo, a effectué, hier, une visite dans quatre centres de collecte. Elle s'est fait enrôler au groupe scolaire Abobo 2 Sogefiha. Où elle a achevé son périple qui consistait à voir sur le terrain comment se déroule le processus d'identification. A l'aide de son extrait de naissance, l'agent de l'Office national d'identification a rempli le formulaire. Puis, celui de l'Institut national de la statistique(Ins) la reçoit .Ses données sont désormais inscrites à Abobo où l'épouse du Chef de l'Etat votera pour les prochains scrutins, a indiqué le coordonnateur de Ins d'Abobo, Bessin Antoine. La Première dame a lancé un appel aux populations afin qu'elles sortent massivement pour se faire identifier. Parce que c'est un important processus. « Nous avons intérêt à ce que l'opération d'identification se déroule bien. Pour avoir une liste électorale fiable. Et permettre aux Ivoiriens d'avoir leur carte nationale d'identité ». Que ce soit au groupe scolaire Houantoué, à l'école primaire publique Bocabo Rail 3, au lycée municipal ou au groupe scolaire d'Abobo 2 Sogefiha, les problèmes rencontrés par les agents sont identiques : pas d'information sur leur salaire, pas de contrat de travail. Si certains des agents disent attendre des avances sur salaire, d'autres affirment ne pas connaître son montant. Aussi refusent-ils de toucher aux avances ou primes. Les agents souhaitent que leurs responsables clarifient cette situation. Et que la prise en charge financière soit définitivement réglée. Sur le terrain, il n'y a pas d'incidents ; les agents sont en place et l'opération a lieu, avec une moyenne journalière d'enrôlement de 70 pétitionnaires. Au lycée municipal, la quête d'une bâche pour les pétitionnaires a été formulée. Afin de les mettre à l'abri de la canicule et des intempéries. »

Yamoussoukro / reconstitution des registres d`état civil détruits- La CNSI sensibilise la population
Le Temps –
« La Commission nationale de supervision de l'Identification (CNSI) a entrepris depuis plusieurs jours, les opérations de sensibilisation de la population à participer massivement à l'opération de reconstitution des états civils entièrement ou partiellement détruits. Après avoir sillonné le Département de Yamoussoukro et ses environs, c'est la commune de la capitale politique qui a accueilli la forte délégation de la CNSI spécialement venue de Bouaké. Pour rencontrer la population. Dans la salle de réunion de la sous-préfecture de Yamoussoukro, Mme Sophie K. a indiqué le bien-fondé de cette rencontre d'avec les responsables de jeunes et de partis politiques. Non sans justifier le danger qui pèse sur la non participation des personnes concernées à cette opération. En effet, selon elle, " si le registre dans lequel se trouve votre déclaration de naissance est détruit, vous ne pouvez plus obtenir les extraits de naissance nécessaires à toutes ces activités ". A sa suite, le corps préfectoral conduit par le préfet de Yamoussoukro, préfet de la Région des Lacs, a abondé aussi dans la même veine, en invitant la population de Yamoussoukro à être attentive au message livré en ce jour par les responsables de la CNSI. Au terme des échanges instructifs, plusieurs documents relatifs à ladite opération ont été distribués aux différentes délégations qui ont effectué le déplacement. »

Audiences foraines à Bouaflé : Le sous-préfet Bossé Zogbré bloque les expéditions -
Le Nouveau Réveil –
« Des populations de Bouaflé, notamment celles de certains villages, ne sont pas contentes de leur sous-préfet. Alors là, pas du tout. Elles lui reprochent d`avoir bloqué, jusqu`à ce jour, leurs expéditions à l`issue des audiences foraines et qui devraient leur permettre de prendre part au processus d`identification. Konan Kouadio, le président de la JPDCI de Diacohou a confié que toutes leurs démarches auprès de l`autorité qui détiendrait encore 26 expéditions de ses parents du village n`ont pas été fructueuses. Des sources bien introduites indiquent qu`à Nanglékro, 31 expéditions seraient confisquées par le sous-préfet de Bouaflé, Bossé Zogbré. Même son de cloche pour Angovia et Allahou Bazi, pour ne citer que ces villages où des centaines d`expéditions seraient concernées. Ces populations à qui on a remis au moment des audiences foraines de simples reçus avec la promesse de leur convoyer plus tard des expéditions ne savent plus à quel sain se vouer. Les plus chanceux qui ont eu leurs expéditions sur la base desquelles les services de la sous-préfecture ont établi des jugements supplétifs ne sont pas en reste des griefs contre le sous-préfet. Pour eux, les documents administratifs que leur produit le sous-préfet seraient entachés d`irrégularités. A savoir, les mentions de la nationalité et du numéro judiciaire font défaut. De sorte qu`il serait difficile de s`en prévaloir pour l`identification car impossible pour les agents de savoir la nationalité du requérant. Dans le souci d`équilibrer l`information, nous avons pris langue avec le mis en cause qui se défend: " Je suis très à l`aise de parler de ce dossier mais compte tenu de mon droit de réserve lié à ma fonction, je ne peux pas m`exprimer dans un quelconque journal sans avoir une autorisation de ma hiérarchie. Allez donc demander une audience formelle avec l`objet au préfet de la région de la Marahoué pour une accréditation. Vu que le sujet est de sorte à semer le doute dans l`esprit des gens, je suis prêt à vous parler, mais à la condition que le ministère de l`Intérieur ou le préfet m`y autorisent ". Vivement qu`une solution soit trouvée dans les meilleurs délais pour ne pas léser les populations de Nanglékro, Angovia et Allahou Bazi dans le cadre du processus d`identification.

Akoun Gervais (JPDCI) : "Celui qui viendra troubler l`opération d`identification, récoltera ce qu`il a semé" -
Le Nouveau Réveil –
« Dans son allocution, le porte-parole de la JPDCI a mis en garde les "jeunes patriotes". (...) Nous apprenons ces jours-ci, que des soi-disant jeunes patriotes bloquent à Abidjan le processus d`enrôlement, allant jusqu`à détruire le matériel de l`ONI et de la SAGEM. Aussi, apprenons-nous l`arrivée du matériel d`identification pour le département de Toumodi. Nous mettons donc en garde, ces fauteurs de troubles aux idées malveillantes et démoniaques, de se tenir loin de ces sites d`enrôlement. C`est pourquoi, je vous envoie ici et maintenant en mission commando de surveillance de ces opérations. Que chacun soit le policier de son ami. Celui qui viendra troubler cette opération sur le sol de Toumodi, récoltera ce qu`il aura semé. Et en ce sens on se connaît ici. Car, nous comprenons difficilement que, celui qui veut aller, vite, vite, aux élections refuse qu`on établisse pour ceux qui doivent voter les documents et les pièces pour y aller. Ils peuvent donc essayer ailleurs, mais à Toumodi c`est sens interdit ! Chers jeunes, longtemps nous avons attendu cette opération qui nous donnera la possibilité d`avoir nos pièces et d`aller voter le moment venu Henri Konan Bédié. Approprions-nous-la. Nous demandons par ailleurs, à tous nos frères et soeurs qui sont dans les zones difficiles de l`Ouest et du Sud-ouest de venir si possible faire leur enrôlement ici à Toumodi pour plus de sécurité. (...) »

Revenant sur la réunion des membres du Comité d'évaluation et d'accompagnement de l'APO (CEA) qui s'est déroulée le mercredi dernier, à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé avec le facilitateur de la crise ivoirienne, le président Blaise Compaoré, Le Temps indique : «Réunion du CEA à Ouagadougou – les questions militaires divisent, les discussions suspendues : les questions militaires divisent le gouvernement et les Forces Nouvelles. »

Le Président Laurent Gbagbo invite les ivoiriens à veiller sur l'APO
Fn-ci.com –
«Le Président Laurent Gbagbo accompagné du Premier ministre Guillaume Soro, a communié jeudi après-midi avec les populations de Katiola, à la place publique du Centre Culturel. Au cours de son discours, l'hôte du jour, en présence des autorités militaires, politiques et administratives du département de Katiola, a invité les ivoiriens à veiller sur l'accord de Ouagadougou...S'agissant des doléances, le Président Laurent Gbagbo a affirmé qu'il ne reviendrait pas sur la décision concernant les enseignants volontaires. Car pour lui la République de Côte d'Ivoire n'est pas ingrate face à ceux qui ont sauvé l'école au moment où elle était menacée. Plusieurs autres questions ont été abordées, notamment le paiement des primes des fonctionnaires redéployés et des agents municipaux. « A vous tous, je vous dis prenez patience, vos problèmes seront résolus, le Premier ministre travaille à cela » a t-il rassuré avant de dire aux populations qu'il est venu apporter la paix depuis la signature de l'Accord politique de Ouagadougou. « Veillez sur l'APO pour qu'il n'y ait plus de guerre » a-t-il conseillé...En outre, le Président Laurent Gbagbo a exhorté les populations à aller se faire identifier. « Ne laissez pas passer cette opération. » a t-il conseillé. Les élus et cadres de Katiola ont remis au Président de la République un livre blanc comprenant les doléances relatives au développement du département. »

Gbagbo à Katiola : "Je vous apporte la république et ses lois"
Fraternité Matin –
« Le Président invite à respecter l'Etat -
Le Chef de l'Etat a livré un message de sensibilisation et de mobilisation à la place du centre culturel de Katiola, quelques heures plus tard. Rejoint à cette étape par le Premier ministre Guillaume Soro, Laurent Gbagbo a aussi insisté sur la République et ses lois devant une foule massive. «Je suis venu vous apporter la paix. Mais je suis aussi venu vous apporter la République et ses lois de fonctionnement», a-t-il martelé au chef-lieu de département. Puis il a invité les habitants de Katiola et à travers eux les Ivoiriens, à respecter la République à travers les préfets et sous-préfets. Et à leur dire leurs avis quand ils ne sont pas d'accord avec une loi. Il a particulièrement insisté sur la notion du pardon et la nécessité pour les Ivoiriens de se réconcilier avec ceux avec qui il y a eu des brouilles.

Le Président Bédié, hier, à Toumodi : "Le FPI est devenu une machine à produire des mensonges"
Le Nouveau Réveil –
« Le président Henri Konan Bédié était hier à Toumodi, pour la deuxième étape de la tournée dans le centre. Comme à Dimbokro, lors de la première étape, le président du PDCI-RDA a livré un discours poignant au cours d`un meeting animé au stade municipal de Toumodi en présence des milliers de militants et sympathisants de son parti. Le président du PDCI-RDA n`a surtout pas manqué de dénoncer la gestion calamiteuse sous Laurent GBAGBO, avant d`inviter les populations de Toumodi à la mobilisation pour la reconquête du pouvoir d`Etat. [...] Le PDCI-RDA vous exhorte à poursuivre dans la même voie afin d`éviter la mort que le FPI entend programmer pour notre pays. En effet, face à un bilan franchement désastreux et lui-même convaincu de son échec, le FPI s`évertue malgré tout, à donner le change en multipliant les promesses sans lendemain, les manœuvres de diversion, les arguties juridiques et les obstacles artificiels pour empêcher la tenue des élections. Sans scrupules, sans vergogne et sans se soucier de son illégitimité à la tête de l`Etat, depuis 2005, Laurent Gbagbo multiplie les stratégies pour échapper au verdict implacable du peuple ivoirien irrémédiablement déçu de sa gestion sanguinaire et scabreuse. L`utilisation de faux-fuyants pour abuser les Ivoiriens est d`usage courant au FPI devenu une machine à produire du rêve, des illusions, des mensonges et des miroirs aux alouettes. Ainsi, la création improvisée et désordonnée de nouveaux départements, de nouvelles sous-préfectures et de nouvelles communes, sans programmation budgétaire préalable, participe de ces manœuvres politiciennes, pour passer sous silence les vrais problèmes : notamment ceux du développement du pays, de l`école, de la santé, de la paupérisation prononcée du monde rural, du chômage grandissant, des détournements massifs des deniers publics et des revenus des paysans, du déversement criminel et scandaleux de déchets toxiques, de l`insalubrité insupportable de nos villes croulant sous le poids des ordures ménagères et des sachets en plastique, du racket sous toutes ses formes et de la corruption généralisée. Laurent GBAGBO avec sa faconde habituelle a ainsi non seulement désorganisé la vie de la nation, ébranlé son unité et hypothéqué la cohabitation pacifique des nos populations dont la cohésion, pour le PDCI-RDA, a toujours constitué une préoccupation majeure mais aussi, il a déstructuré toute l`économie nationale, assassiné l`espoir de notre jeunesse à assumer la relève des ressources humaines et des capacités. [...] ».