REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 16 SEPTEMBRE 2011

16 sep 2011

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 16 SEPTEMBRE 2011









Réconciliation Nationale : L'onuci se déploie à Aboisso/- Les jeunes du
département réclament la libération des prisonniers - - Les doléances des chefs
traditionnels et religieux




 




L'Inter-

Une forte délégation de l'Opération des Nations unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI) séjourne dans le département d'Aboisso depuis le mercredi 14
septembre 2011 pour promouvoir la réconciliation nationale et la paix. Elle y
est dans le cadre des journées de l'ONUCI organisées par les autorités
administratives locales en vue de rapprocher les soldats de la paix aux
populations d'Aboisso. Cette délégation est également à Aboisso pour mieux
préparer les populations à accepter la construction d'un camp militaire dans
leur département dans le cadre de la sécurisation de la Côte d'Ivoire. Le chef
de la délégation de l'ONUCI, M Gamaël, qui s'exprimait au nom du secrétaire
général de l'ONU, a félicité et encouragé, hier jeudi 15 septembre 2011 à la
place Elleingand Alexis d'Aboisso les populations pour leur sens d'hospitalité
et d'ouverture. « Nous venons communier avec vous et vous accompagner à la
réconciliation et à la paix. Ne baissez pas les bras. Chacun a le devoir de
s'impliquer dans le processus de réconciliation », a-t-il soutenu à la place
Elleingand Alexis d'Aboisso prise d'assaut par les populations. Le représentant
de Ban Ki-moon a également promis le soutien de l'ONUCI aux populations
ivoiriennes. « L'ONUCI vous accompagnera jusqu'au bout. Les Forces impartiales
seront déployées pendant ces élections législatives. Elles apporteront leur
soutien aux forces nationales pour un environnement sécurisé et paisible », a
relevé le Gal Gamaël, qui a justifié l'organisation des journées de l'ONUCI par
le fait que « les soldats de la paix veulent se faire connaître pour mieux
connaître les populations ». Il n'a donc pas manqué d'inviter les populations à
la paix et à la réconciliation en vue de relever la Côte d'Ivoire, dont le tissu
social a fortement été dégradé par la crise postélectorale. « L'avenir de la
Côte d'Ivoire dépend de la capacité des Ivoiriens à se réconcilier avec les
autres. Aucune contribution pour la paix et la réconciliation ne sera de trop »,
a-t-il estimé. Le préfet de département, cheville ouvrière de l'organisation des
journées de l'ONUCI, Ferdinand Seydou Gogoua a remercié les soldats de la paix
pour leur contribution en faveur de la réconciliation. « L'ONUCI contribue à
faire revenir la paix. C'est une certitude que la belligérance est derrière nous
et que d'heureuses perspectives se présentent à nous. Engageons la lutte pour la
reconquête sociale et l'unité fraternelle pour reconstruire la Côte d'Ivoire »,
a conseillé le préfet de département. Conseils bien perçus par les chefs
traditionnels, religieux et de communautés qui, réunis en atelier, ont annoncé
leur contribution au processus de réconciliation nationale. Pour eux, les chefs
traditionnels doivent être impliqués dans la Commission dialogue, vérité et
réconciliation afin qu'ils jouent un rôle plus accru. Les têtes couronnées ont
également souhaité que soit défini un cadre juridique pouvant leur permettre de
jouer efficacement leur rôle. Pour finir, ils ont souhaité un appui logistique
et financier indispensable à l'exercice de leur rôle. Quant aux jeunes, après
s'être réunis, ils ont réclamé la libération des prisonniers de la crise
postélectorale pour une véritable réconciliation(...).





 





Crise ivoirienne :
Les manœuvres de l`ONU pour prolonger sa présence en Côte d`Ivoire




 





L'Inter-

Quand la crise ivoirienne éclate en septembre 2002 et se mue en rébellion armée,
les dirigeants de la Côte d'Ivoire d'alors n'hésitent pas à solliciter tous les
recours internationaux pour sortir le pays de l'impasse. En premier, la
sous-région va réagir à travers la Mission de la CEDEAO en Côte d'Ivoire
(MICECI) en 2003, qui se mue en Mission des nations unies (MINUCI) avec
l'implication onusienne, puis Opération des nations unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI) en 2004 avec l'arrivée des casques bleus. En effet, si au départ, la
présence étrangère portait juste sur des négociations civiles pour trouver une
issue rapide à la crise, les difficultés à concilier les deux parties
belligérantes auront nécessité la mobilisation d'une force d'interposition
impartiale pour prévenir tout risque de reprise des hostilités. En quelques
mois, la Côte d'Ivoire est inondée d'engins estampillés ONU et de milliers de
casques bleus et d'agents onusiens sur l'ensemble du territoire où les
populations vont très vite s'accommoder de cette présence rassurante. Pendant 8
ans, l'ONUCI et son armée ont joué un rôle déterminant d'arbitres,
d'accompagnateurs et surtout d'observateurs attentifs pour éviter des dérives
graves en terre ivoirienne. Si des élections ont pu se tenir en octobre et en
novembre 2010, c'est en grande partie grâce à cette organisation, qui a
contribué aux plans logistique, politique que sécuritaire à la réussite de ce
projet poursuivi depuis 2005. Quand survient la crise postélectorale, c'est
encore l'ONUCI, à travers son président Young-Jin Choi, représentant spécial du
Secrétaire général des Nations unies, qui va monter au premier plan et assurer
un arbitrage, avant de mobiliser ses hommes pour trancher militairement en
faveur du tenant actuel du pouvoir, le président de la République, Alassane
Ouattara, considéré comme le vrai vainqueur de la présidentielle. Cinq (05) mois
après ces moments difficiles, la situation en Côte d'Ivoire va se normalisant.
Cette évolution devrait contraster, en principe, avec la présence onusienne pour
progressivement dissiper l'état de crise. Mais, sur le terrain, hélas, ce n'est
pas le cas. L'on a plutôt l'impression d'une ONUCI qui se conforte dans sa
position à travers les actes et les actions qu'elle continue de poser sur le
terrain. Les agents recrutés et chèrement rémunérés dans la crise ivoirienne
n'ont-ils pas intérêt à ce qu'elle prenne fin? Pas plus tard qu'hier, profitant
d'une journée dite de réconciliation à Aboisso, c'est plutôt l'idée de la
construction d'un nouveau camp militaire que l'organe onusien va faire admettre
aux populations du SANWI. Au lendemain du changement de régime en Côte d'Ivoire,
l'ex-représentant spécial, Choi, avait annoncé la construction de 8 camps
militaires dans les zones à risque.




 




Des
velléités de sédentarisation et le DDR




 





L'Inter-

Dans le feu des velléités de déstabilisation du tout nouveau régime qu'il venait
d'aider à s'installer, ce projet revêtait effectivement un sens. Mais, à ce
jour, où les Ivoiriens en sont plutôt à se préoccuper d'autres choses, telle la
réduction du coût de la vie, que de la crise classée dans les souvenirs, l'on
peut encore s'étonner de la nécessité de la construction d'un camp, synonyme de
sédentarisation des services onusiens en Côte d'Ivoire. Dans un autre registre,
l'on est surpris de certaines actions que l'ONUCI pose directement sur le
terrain, se substituant parfois même aux institutions et structures locales. Le
cas plus patent, c'est la conduite des opérations de désarmement. Une mission
bien précise déclinée en un programme et conduite par des organismes ivoiriens.
Après avoir accompagné ces organismes ivoiriens dans cette mission, c'est à
peine que l'on ne dira pas de l'ONUCI, depuis la fin de la crise
postélectorale-, qu'elle s'est transformée en opérateur direct sur le terrain.
Abobo, Yopougon et tout dernièrement à Duékoué ou à cout de battage médiatique,
l'organisme onusien organise des cérémonies de désarmement. Ce, au mépris des
procédures établies en la matière qui voudraient que l'individu qui dépose son
arme soit profilé, inscrit dans les fichiers du programme national de
réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC) en charge de ce dossier
depuis la signature des accords de Ouaga et même bien avant. Peut-être pour bien
s'approprier ce dossier, l'ONUCI organise à partir de la semaine prochaine, un
atelier pour, dit-on, ''définir, la politique de DDR (Désarmement,
démobilisation et réinsertion) pour la Côte d'Ivoire''. Comme si c'est
maintenant qu'on réfléchit à la sortie de crise dans ce pays. De quel DDR
s'agit-il encore? Quelle politique de DDR s'impose en ce moment sur le
territoire ivoirien? Quand on sait la trajectoire des conclusions de pareils
ateliers dans le fonctionnement du système onusiens, l'on ne devra pas être
surpris que demain elles ne débouchent sur une nouvelle résolution trouvant
encore de nouvelles missions aux agents et structures onusiens en Côte d'Ivoire
pour encore prolonger les délais de présence. Il est vrai, l'on ne saurait
dénier l'intérêt de la présence onusienne dans les moments de braise. Mais,
passé ces moments où la force impartiale devient indispensable, la pérennisation
de la mission, telle qu'elle se présente sur le terrain, suscite des
interrogations. Il n'y a plus de belligérance sur le sol ivoirien, l'armée est
unifiée, la menace est désormais loin derrière. Dans ce contexte, l'ONU devrait
commencer à disparaitre pour laisser place à la normalisation. Auquel cas, la
sortie de crise apparaît comme un métier et les fonctionnaires onusiens, des
professionnels pour la fructifier autant que possible au détriment des
populations locales pressées de retrouver leur quiétude d'antan, avec le retour
des investisseurs pour qui la présence continue des visuels onusiens constitue
toujours un indicateur de malaise. Combien ne sont-ils aujourd'hui ces
investisseurs qui hésitent à frapper à nouveau aux portes de la Côte d'Ivoire?
Rares sont ceux encore qui oseront prendre le risque de revenir tant que le
territoire ivoirien demeurera un focus onusien, donc une zone à redouter. Voilà
qui pourrait retarder l'élan de reconstruction, laquelle ne se trouve point
uniquement dans l'assistance de l'extérieur, mais aussi et surtout dans la
capacité des nationaux à disposer progressivement d'eux-mêmes. Il faut y songer.




 




 





ONUCI : Pourquoi le
remplaçant de Choi n'est pas encore là




 





L'Inter-

Deux
semaines après le départ du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU
en Côte d'Ivoire, Young-Jin Choi, son successeur n'a pas encore déposé ses
valises à Abidjan. Sur les raisons de cette absence, le porte-parole adjoint de
la représentation onusienne en Côte d'Ivoire, Kenneth Blackman a invoqué des
questions administratives, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée
hier à Aboisso. « Toute nomination est suivie par un processus administratif. Il
est en cours et lorsqu'il sera terminé, on aura un nouveau représentant spécial
», a-t-il justifié. Choi, faut-il le rappeler, a été remplacé par Albert Gérard
Koenders depuis le mois de mai. En principe, après le départ de Choi dans le
mois d'août, son successeur devait reprendre le flambeau. Malheureusement, il
n'est pas encore là pour des questions administratives, selon le porte-parole
adjoint de l'ONUCI. Par ailleurs, Kenneth Blackman est revenu sur les journées
de l'ONUCI organisées en Côte d'Ivoire au profit des populations. Il s'agit des
journées meublées de forums d'échanges entre des délégations onusiennes et les
autorités locales sur la réconciliation. L'ONUCI profite également de ces
journées pour lancer des messages de paix et de réconciliation. Des soins
gratuits sont également prodigués aux populations pour les aider. Toujours selon
Kenneth Blackman, à Aboisso, depuis le début des journées de l'ONUCI le mercredi
14 septembre dernier, près de 6000 personnes ont bénéficié de consultations
gratuites. Et ce, grâce au contingent onusien déployé dans la zone. En tout cas,
ce jeudi, nous avons pu voir la logistique déployée par les soldats de la paix
dans le département d'Aboisso. « Nous avons eu plusieurs rencontres avec les
autorités administratives et le roi du Sanwi à Krinjabo. Ici, les autorités nous
ont rappelé le rôle qu'elles ont joué pendant la crise postélectorale où Aboisso
a accueilli des dizaines de milliers de déplacés », a rapporté Kenneth Blackman
qui a relevé le rôle qu'entend jouer les casques bleus dans la sécurisation des
élections législatives. Pour ces élections, a-t-il noté, le général Gnakoudé
Béréna, commandant de la force militaire de l'ONUCI parcoure les régions de la
Côte d'Ivoire pour sensibiliser ses troupes. Pendant cette tournée, il rappelle
aux soldats onusiens la politique de la tolérance zéro appliquée par l'ONU en ce
qui concerne les abus sexuels. L'ONUCI, comme on peut le constater, met tout en
œuvre pour aider les nouvelles autorités à recoller le tissu social qui s'est
fortement détérioré pendant la crise postélectorale. Elle sillonne la Côte
d'Ivoire pour aider les Ivoiriens à soigner leurs blessures.




 




 






ABOISSO : Les FRCI et les Forces de l'Ordre se donnent un code de bonne conduite




 





L'Inter-
A
l'initiative de l'ONUCI, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les
Forces de l'Ordre que sont la Gendarmerie et la Police se sont retrouvées pour
discuter des actions à entreprendre pour rassurer les populations. Le rapporteur
de cette séance de travail, le commissaire. Koffi Efem a annoncé, hier aux
populations le changement de mentalité des FRCI et des Forces de l'Ordre. A cet
effet, il a révélé la mise en place d'un code de bonne conduite supervisé par
des officiers de liaison. Un code dont l'objectif est d'amener les militaires,
policiers et gendarmes à changer de comportement. « Nous avons décidé de changer
de comportement envers les populations en vue de les amener à nous faire
confiance », a-t-il soutenu. Conscient de l'atmosphère de méfiance entre les
Forces de sécurité et les populations, les militaires, policiers et gendarmes
d'Aboisso ont décidé d'organiser des plates-formes d'échange. Et ce, pour faire
renaitre la confiance entre les deux entités. « Nous avons décidé de bannir de
nos comportements les brimades et violences pour aider les populations à nous
faire confiance », a-t-il soutenu, non sans évoquer l'organisation des journées
porte-ouvertes dont le but est de rapprocher les populations des Forces de
sécurité ivoiriennes.




 




Henri Konan Bédié,
hier, sur France 24 : «Que Gbagbo soit jugé par la CPI»




 




Nord Sud -
(...)France
24-
Vous êtes à Paris pour le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche
de la paix, quand est-ce que la Côte d'Ivoire méritera ce prix ?




Henri Konan Bedié-

Je crois qu'il faudra du travail. Il faut qu'au sein de sa population, une
personnalité émerge. Mais, je crains que cette situation ne se présente pas pour
le moment. Parce que nous venons de traverser une période de guerre et le prix
étant destiné à ceux qui recherchent la paix ou qui font la paix, j'espère qu'il
faudra attendre pour cela.




France 24-
Après
cette guerre, il y a encore des populations qui ont peur de rentrer chez elles,
notamment dans l'ouest du pays, qu'est-ce qu'il faut faire pour les rassurer ?




Henri Konan Bedié
-En
réalité, ces populations sont en train de rentrer massivement en ce moment, à
l'ouest grâce aux entretiens que les chefs d'Etat de pays voisins ont entre eux
et grâce aussi au soutien des Nations Unies. Il y a plus de 15.000 sur 150.000
qui sont rentrées récemment. Et, le rythme ira en s'accentuant.




France 24
Quel
est le signal fort ?




Henri Konan Bedié-

Le signal fort c'est que la paix est revenue au pays et qu'elles (les
populations) peuvent retourner chez elles. Je pense que ce qui ralentit le
mouvement, c'est le fait que la plupart de leurs villages ont été incendiés. Et,
c'est ce qui les retient hors de leur pays.




France 24-
Au moins
46 % des électeurs ont voté pour Laurent Gbagbo, au second tour. Aujourd'hui, il
est aux arrêts. Quel doit être son sort et dans le contexte d'une opposition qui
se cherche ?




Henri Konan Bedié-

Le sort de Laurent Gbagbo dépendra des instances de justice. Car, ses
détournements économiques, les atrocités dont il est l'auteur, les crimes de
sang sont nombreux. Et, des plaintes ayant été déposées, il est inculpé, pour ce
qui concerne les crimes économiques. Pour le reste, la Cour pénale
internationale est en train d'effectuer les investigations. Par conséquent,
Laurent Gbagbo n'échappera pas à la justice. Mais pour qu'il y ait un jugement
équitable, nous préférons qu'il soit jugé à la Cour pénale internationale, au
Tribunal pénal international(...)




France 24-
Vous avez
tenu parole, vous avez soutenu Alassane Ouattara au 2è tour de l'élection
présidentielle. En contrepartie c'était que le fauteuil de Premier ministre
revienne à votre parti ; à quand ?




Henri Konan Bedié-

Pour le moment, cette promesse n'est pas tenue par le fait que nous avons encore
des poches d'insécurité et que le Premier ministre, mon jeune frère Guillaume
Soro, est toujours à la tâche, pour réduire ces derniers foyers.(...)




France 24-
L'avocat
Robert Bourgi parle de cinq mallettes d'argent remises par cinq chefs d'Etat
africains (au président Jacques Chirac, Ndlr). Quelle est votre réaction ?




Henri Konan Bedié-

Sous réserve que soit vrai ce que vous dites...




France 24-
Ce genre
de pratiques se faisait-il quand vous étiez président ? Des chefs d'Etat
africains transportaient-ils des billets de banque en France ?

Henri Konan Bedié-Cela n'a pas été le cas au moment où j'étais président
de la République de Côte d'Ivoire. D'abord, nous étions sous ajustement
structurel très sévère et nous n'avions pas de ressources pour les distraire à
l'extérieur(...)




France 24-
Vous avez
été ambassadeur de votre pays à Washington à l'époque. Avec votre regard de
jeune-homme que vous étiez, est-ce que vous vous imaginiez que la Côte d'Ivoire
serait dans la situation quelle traverse actuellement ?

Henri Konan Bedié- Certainement pas. Vous savez qu'il est pratiquement
impossible à l'homme de prévoir l'avenir. Mais avec le recul et les analyses, on
peut estimer que ces situations arrivent aux autres pays dans le monde. On peut
citer l'Amérique avec la guerre de sécession. Donc ce qui nous est arrivé est un
accident de parcours qui, je l'espère, ne se répètera pas




 






Justice / Supposée tentative d'assassinat - Jacques Vergès et Roland Dumas
portent plainte contre la Licorne




 





L'Intelligent d'Abidjan-

Des membres du conseil de l'ex-président Laurent Gbagbo, actuellement en
détention préventive à Korhogo entendent donner une suite judiciaire aux
bombardements des forces françaises de l'opération Licorne contre le domicile
présidentiel en avril 2011. Ils ont introduit à cet effet une requête auprès du
parquet de Paris. De cette saisine qui est en passe d'aboutir avec la nomination
d'un Juge d'instruction, Jacques Vergès et Roland Dumas espèrent l'ouverture
d'un procès contre les responsables des forces françaises au moment des faits.
Avec pour chef d'accusation : tentative d'assassinat de leur client, de ses
partisans et proches qui avaient trouvé refuge avec lui dans le ''bunker''
présidentiel de Cocody. Joint au téléphone, un des Avocats sur place à Abidjan,
qui a requis l'anonymat, a confirmé l'information. Toutefois, il a réfuté avoir
un lien avec cette action, qui aurait été engagée par les Avocats sur le sol
français. « Nous n'avons pas été consultés et nous ne sommes pas partie prenante
de cette procédure. Ce qui nous préoccupe ici, c'est la libération du président
Gbagbo, de son épouse et de ses proches détenus abusivement par le pouvoir en
place. Nous consacrons nos forces à cette cause exclusivement. La procédure en
France que vous évoquez est réelle, mais aucun membre du collectif à Abidjan n'y
a été associé. Cela n'émane pas de nous. Je n'ai donc pas de commentaires à
faire ou d'appréciation personnelle à avoir. Ma préoccupation, c'est la
libération du président (Gbagbo)», a réagi notre source. Avec cette action
engagée, toujours selon notre source, depuis le 05 juillet 2011 dont une suite a
été donnée avec la désignation d'un Juge d'Instruction en charge du dossier le
14 septembre, jour de la remise du prix Houphouët-Boigny, qui a mobilisé
d'éminentes personnalités en terre française, l'ex-Chef de l'Etat ivoirien, par
le biais de son conseil, n'a pas encore fini de faire parler de lui. Parmi les
Avocats qui ont introduit la requête, figurent Me Jacques Vergès et Roland
Dumas.




 




Charles Diby Koffi:
"Nous avons su orienter les ressources publiques"




 




Le Patriote
-
L'économie ivoirienne a de bonnes perspectives. Pour le ministre de l'Economie
et des Finances, Charles Diby Koffi, si la Côte d'Ivoire connaît, aujourd'hui un
début de croissance, c'est bien grâce à la clairvoyance du gouvernement pour son
utilisation des appuis budgétaires dont la Côte d'Ivoire a bénéficié et des
ressources publiques. «Nous avons su orienter les ressources publiques. Et c'est
parce que les conditionnalités ont été remplies que les 100 milliards ont été
décaissés» a fait savoir le ministre Charles Diby Koffi. Pour le ministre, ce
résultat est visible à travers la réalisation du programme d'urgence
présidentiel qui a débuté depuis des mois. En effet, il y a une semaine que les
travaux du 3ème pont ont démarré, et ce sont 22 milliards qui ont été décaissés
à cet effet. D'autres travaux sont en cours, notamment la reprise du
prolongement de l'autoroute du nord, du pont de Jacqueville et des travaux
d'adduction en eau potable. Charles Diby Koffi a précisé que toutes les dettes
relatives aux infrastructures routières ont été remboursées, dont 4 milliards
FCFA pour les travaux de l'autoroute du Nord et de 800 millions de FCFA pour
ceux du pont de Jacqueville. Si l'espoir est permis, le ministre de l'Economie
et des Finances recommande, cependant, la prise en compte des reformes, comme
souhaité par la Mission conjointe FMI-BM. «Il faut que nous acceptions de mettre
les reformes en œuvre pour l'avenir des populations» a-t-il laissé entendre.




 





13
milliards pour organiser les législatives




 





Nord-Sud
-
C'est la bagatelle de 13 milliards qu'il faut à la Commission électorale
indépendante (Cei) pour organiser l'élection des nouveaux députés ivoiriens.
C'est du reste la facture qu'aurait présentée, lundi dernier, l'institution en
charge des élections, lors d'une réunion qu'elle a eue avec les services de la
primature. Bien que la réunion se soit tenue à huis clos, nous avons pu percer
le secret des échanges, en recoupant nos sources d'information. Ont également
assisté à cette réunion, les autres institutions nationales parties prenantes au
processus électoral et les représentants des bailleurs de fonds internationaux.
La présence de ceux-ci se justifie à plus d'un titre dans la mesure où comme
lors de la présidentielle, ils sont invités à mettre la main à la poche pour
permettre à la Côte d'Ivoire de se doter d'un nouveau parlement. Leur
quote-part, selon une de nos sources proches de la Cei, avoisinerait les 6
milliards F. Cfa, soit 40% du budget élaboré par l'organe électoral ivoirien.
Déjà, au sortir de la réunion de lundi dernier, les représentants des bailleurs
de fonds internationaux n'avaient fait aucun mystère sur la disponibilité des
''amis'' de la Côte d'Ivoire à l'assister pour organiser ces législatives. «
Nous avons une fourchette et nous travaillerons pour voir ce que nous pouvons
faire pour aider de façon très efficace le gouvernement dans cette tâche très,
très importante », a indiqué Philip Carter III, l'ambassadeur des Etats-Unis en
Côte d'Ivoire, au sortir de la réunion. Le reste des fonds nécessaires à
l'organisation de l'élection des députés est à trouver par l'Etat. Cette
quote-part du gouvernement ivoirien s'élève à environ 7 milliards F. Cfa(....).




 






Découpage électoral, rôle du Conseil constitutionnel : La Cei forme ses agents




 





Nord-Sud-

Se former pour être plus performant et plus opérationnel. Tel est l'objectif
visé par la session de formation organisée, mercredi dernier, à l'intention du
personnel technique et administratif de la Commission électorale indépendante.
Cette première conférence a eu pour cadre le secrétariat général de la Cei et a
porté sur le thème « Election des députés à l'Assemblée nationale : organisation
et enjeux ». Le sujet a été traité par le commissaire central, Salomon Bayoro
Dagrou, secrétaire permanent adjoint et par Konan Kouadio, secrétaire général de
l'organe électoral. Sur l'organisation pratique des législatives, Salomon Bayoro
Dagrou a commencé par expliquer à ses impétrants les trois types de systèmes
électoraux qui existent au monde. Et, selon son enseignement, la Côte d'Ivoire a
opté pour le système majoritaire uninominal à un tour. Dans ce système, il
suffit d'avoir une voix de plus que l'adversaire pour être élu. Le découpage
électoral a également été abordé par Salomon Bayoro Dagrou(...)Tout porte alors à
croire que, onze ans après, le nombre de circonscriptions pourrait être
augmenté.L'autre sujet d'intérêt, abordé par le conférencier, porte sur la
proclamation des résultats de l'élection législative. Si l'on en croit les
explications de M. Bayoro, elle est d'abord faite dans chaque bureau de vote
puis par la Cei locale. Les résultats définitifs, à la différence de ce qui
s'est observé lors de la présidentielle, sont proclamés par la Cei centrale.




 




 






Elections législatives 255 députés pour le prochain parlement




 





Nord-Sud-
Conformément
à ses prérogatives, le gouvernement a décidé d'augmenter le nombre de députés à
l'Assemblée nationale. Pour la prochaine législature, le nombre de députés qui
siègeront, passera à 255. 30 nouveaux sièges devraient donc s'ajouter aux 225
qui existent actuellement. Nous apprenons l'information de source proche de
l'organe en charge de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire,
c'est-à-dire la Commission électorale indépendante (Cei). C'est donc sur la base
de ce chiffre arrêté par le gouvernement et qui devrait certainement être
confirmé par le conseil des ministres, les jours à venir, que la Cei va procéder
au nouveau découpage électoral(...)Très attendue aussi bien par la communauté
internationale, les différents partis politiques que par de potentiels candidats
aux législatives, l'information portant augmentation du nombre de députés
devrait donner plus d'entrain à la guerre de positionnement qui a cours en ce
moment. Cette bataille pourrait s'intensifier dans de grandes agglomérations
comme Abidjan ou Yamoussoukro où les cadres des différents partis ne se font
plus de cadeau, relativement à leur ambition de siéger à l'hémicycle. Quant à la
communauté internationale, elle attend avec un intérêt certain, la tenue de ces
élections, censées parachever le retour de la Côte d'Ivoire à la normalité (...)
Cette hausse est surtout le reflet de l'évolution démographique du pays.




 






Nouveau découpage électoral / Bayoro Dagrou Salomon (commissaire CEI) : ''Le
gouvernement n'a encore rien dit''




 





L'Intelligent d'Abidjan-

Une conférence dite de formation interne a été organisée à l'intention des
commissaires de la Cei le jeudi 15 septembre 2011 au sein de l'institution. Elle
portait sur le thème « Election des Députés à l'Assemblée Nationale :
organisation et enjeux ». Ce thème a été développé par le Commissaire Central
Bayoro Dagrou Salomon, Secrétaire Permanent Adjoint et avec l'appui technique de
Konan Kouadio, Secrétaire Général de la CEI. Sur le point précis du nouveau
découpage électoral attendu par les différents états-majors politiques, le
conférencier a affirmé ce qui suit : ''le nombre de députés est fixé par la loi
et l'initiative de cette opération incombe au gouvernement. Et c'est fort de
cette donnée communiquée par le gouvernement que la CEI conduit ses calculs.
Aujourd'hui, le gouvernement n'a encore rien dit à ce niveau''


Toutefois, il a indiqué que c'est à la CEI que se font les
projections(...)




 




Législatives /
Intégration de la candidature des Forces Nouvelles au Rhdp Djédjé Mady
(Président du Directoire) : «Cela fera l'objet d'échange entre les membres»




 




Le Démocrate
-Après
la décision des Forces nouvelles, à l'issue de leur conclave des 10 et 11
septembre dernier à Bouaké, d'intégrer leur candidature au sein du Rhdp pour les
prochaines législatives sans se muer en parti politique, le Président du
directoire dumouvement des Houphouétistes, Alphonse Djédjé Mady a réagi hier sur
Onuci-Fm. Il s'est d'abord félicité de la tenue dudit conclave et des décisions
qui en découlent.




« Nous avons
travaillé avec les Forces nouvelles depuis le G7 jusqu'à aujourd'hui », a-t-il
dit avant d'ajouter que c'est dans l'ordre normal des choses que la branche
militaire des ex-rebelles ivoiriens soit dissoute parce qu'ayant intégré les
Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) et que la branche politique se
rapproche du Rhdp. En ce qui concerne la conduite à tenir par le Rhdp devant
recevoir la candidature des Fn, le Président du Directoire a été clair.  Pour
lui, le Rhdp arrêtera les candidatures après concertation. « Nous verrons avec
les Fn comment les candidatures vont être intégrées. Cela fera l'objet
d'échanges entre les formations membres du Rhdp », a expliqué le Secrétaire
général du Pdci. Pour le n°2 du Pdci, même si les concertations n'ont pas encore
eu lieu, ils sont tous d'accord qu'il faut aller aux élections par consensus
après concertation.




 





Le Rhdp a peur de
Lmp




 




Notre Voie-

Le 15 décembre 2011 a été annoncé comme date des élections législatives sur
toute l'étendue du territoire ivoirien. Si la participation du Rhdp ne fait
l'ombre d'aucun doute, celle de Lmp n'est pas encore certaine. Beaucoup
d'obstacles sont mis sur le chemin des partis, membres de La majorité
présidentielle, pour les en dissuader. La raison est simple : le Rhdp a peur de
la grande force politique que représente Lmp. La dernière présidentielle est un
indicateur de taille...La violence des tonnes de pluie de bombes sur Abidjan,
l'occupation illégale de domiciles, les destructions de biens privés, la saisie
de comptes bancaires, les atteintes physiques, les privations de liberté
injustifiées, les menaces de toutes formes... ont contraints de nombreux poids
lourds Lmp à prendre le chemin de l'exil. Les moins chanceux croupissant dans
des prisons sans jugement. L'objectif est simple : empêcher ces potentiels
candidats, leaders d'opinions au niveau local et national, de prendre part aux
législatives. Outre les populations, beaucoup d'électeurs soupçonnés d'être
pro-Lmp subissent toutes sortes d'exactions afin qu'ils se désintéressent du
scrutin. La Cei, ce n'est plus un secret, est au service du Rhdp. De bonnes
intentions ? Il y en a visiblement pas du côté du Rhdp dont de nombreuses
figures de proue souhaitent se retrouver sans opposition aux législatives. En
effet, si les houphouétistes (?) étaient disposés à organiser des élections
justes et transparentes, ils seraient à l'écoute des préoccupations de Lmp qui
veulent le triomphe de la démocratie sur la dictature. A l'instar de tous les
Ivoiriens.