REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 16 AOÛT 2013

16 aoû 2013

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 16 AOÛT 2013










Depuis Gnangbodougnoa/ Guillaume Soro parle au peuple Bété : ''C'est en nous

réconciliant que nous trouverons des solutions pour Gbagbo, Blé Goudé et les

autres''




 






L'Intelligent d'Abidjan, Fraternité Matin, Le Nouveau Réveil -


Le

président de l'Assemblée nationale a animé, dans l'après-midi d'hier, le premier

meeting de sa tournée dans la région du Gôh à Gnangbodougnoa, dans le canton

Guébié et depuis la tribune, Guillaume Soro a annoncé les couleurs sur les

différentes articulations de ses échanges avec les populations de la région.






«Certains doivent se demander pourquoi je suis en visite à Gagnoa, mais je sais

aussi que certains ont dû vous appeler pour vous dire : «Ne recevez pas

Guillaume Soro à Gagnoa. Certains ont dû vous demander de refuser la paix. Chers

parents, ils ont tort parce que comme j'aime à le dire souvent, chaque temps a

sa chose. Aujourd'hui, le temps de la réconciliation est venu et c'est pourquoi

j'ai accepté l'invitation des chefs. J'irai à Ouragahio, à Guibéroua, à Gnaliépa,

à Mama. J'irai partout pour parler de la paix et de la réconciliation nationale

et je suis venu vous inviter à vous inscrire dans la logique de la

réconciliation nationale. La Côte d'Ivoire a connu la guerre, mais personne ne

doit souhaiter la guerre et des moments difficiles pour son pays. Aujourd'hui,

la Côte d'Ivoire doit s'engager sur la voie de la paix et de la réconciliation

et je veux que le peuple du Guébié embarque dans le train de la réconciliation

pour que notre pays retrouve la stabilité et la paix (...) Il n'y a pas de sujets

tabous ; je sais que certains vont me dire qu'il y a eu la guerre, que certains

de leurs enfants sont en prison. J'irai à Guibéroua dans le village de Blé Goudé

et je parlerai avec ses parents. J'ai vu certains de mes amis avec qui j'ai

milité au sein de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire, la

FESCI. Ils peuvent témoigner que nous avons tous été des compagnons, des

camarades de lutte. Ils peuvent témoigner que nous, nous nous sommes battus pour

la démocratie et la liberté. Oui, je sais certains parmi vous seraient tentés de

me dire : « M. Soro, où est Gbagbo ? Où est Blé Goudé ? ». Je vais vous répondre

parce que l'heure de la vérité est venue ; l'heure de dire les choses comme

elles se sont déroulées, est venue. Si je me suis tu pendant un bon moment,

c'est pour ne pas gêner les uns et les autres. Oui, il est arrivé, dans vos

propres familles, dans vos propres villages, dans vos campements, que des

enfants, des frères se battent ; que dans une même famille, qu'un frère en

arrive à tuer un autre. Si vous êtes le père des deux enfants qui se sont battus

à morts, que faites-vous ? Est-ce que vous êtes amené à tuer le second pour en

fin de compte vous retrouver sans enfants ou est-ce que, malgré la douleur qui

vous étreint, vous vous dites qu'il faut tourner la page ? Je ne suis pas venu

dans cette sous-préfecture pour vous demander de ne plus parler de Gbagbo ou de

ne plus l'aimer ; ce n'est pas mon objectif. Je suis plutôt venu vous dire que

la réconciliation doit se faire. C'est en nous réconciliant, en nous mettant

ensemble que nous pouvons trouver des solutions pour Laurent Gbagbo, pour Blé

Goudé et pour tous les autres», a annoncé le président de l'Assemblée nationale.

[...]




 




 






Accueil enthousiaste pour Soro à Gagnoa




 






Agence ivoirienne de presse -


Le président de l'Assemblée nationale, Soro Guillaume, est arrivé comme prévue

jeudi dans la ville de Gagnoa, où les élus et cadres, les chefs de village et de

communautés, et les populations sont sortis pour lui réserver un accueil

chaleureux à l'hôtel de la préfecture de région où il a accordé des audiences

avant de se rendre l'après-midi dans la sous-préfecture de Gnagbodougnoa.




 






Arrivé par hélicoptère à 10H30 à l'aérodrome, le président de l'Assemblée

nationale est descendu de son véhicule à l'entrée de l'Hôtel de la préfecture de

région à 10H58 où les honneurs militaires lui ont été rendus, et où l'attendait

une foule enthousiaste, composée d'élus et cadres de la région, les chefs de

village et de communauté, et des populations.




 






Trente minutes plus tard, il a reçu successivement en audiences le corps

préfectoral, les élus et cadres de la région, les chefs de service, les chefs de

communautés et les chefs de villages.




 




Les

chefs de villages conduits par le président de leur conseil, Gbizié Lambert, ont

exprimé leur joie d'accueillir leur illustre hôte dont ils ont confié attendre

beaucoup pour aider à renforcer la réconciliation dans le département de Gagnoa

et dans l'ensemble de la nation.




 




« Je

suis arrivé à Gagnoa et je ne suis pas mort », a déclaré dans un brin d'humour

Soro Guillaume à son arrivée devant les journalistes présents dans l'enceinte de

l'Hôtel de préfecture, en raison des polémiques autour cette arrivée dans le

département de Gagnoa. Le séjour du président de l'Assemblée nationale se

poursuit avec les étapes de Guibéroua, Ouragahio, Gnaliépa et Mama dans le

courant de la journée de vendredi.




 




 






Réconciliation : La phase des auditions démarre




 






Fraternité Matin -


La

Commission dialogue, vérité et réconciliation entre dans une phase importante de

sa mission : celle de la justice transitionnelle qui permet de savoir qui a fait

quoi dans la crise post-électorale. «Le temps des victimes est arrivé. Dans

ce volet des enquêtes, on doit trouver les auteurs et les victimes. On doit les

écouter en vue d'aller vers la repentance et le pardon».
Tel est le message

fort que le président Charles Konan Banny a livré aux membres des Commissions

locales du District d'Abidjan. De Yopougon à Port-Bouët en passant par

Abobo-Anyama, Plateau..., le premier responsable de la Cdvr s'est appesanti sur

le rôle que ses collaborateurs locaux doivent jouer : faire en sorte que ceux

qui ont commis des actes aient le courage de les reconnaître et demander pardon

à la Côte d'Ivoire, la première victime. «C'est une mission d'intérêt

national»,
leur a-t-il rappelé. Auparavant, Banny les a remerciés pour leur

engagement dans le processus de réconciliation dont la Côte d'Ivoire a besoin.

«La réconciliation est le ciment de toutes les actions que les Ivoiriens,

avec le Chef de l'Etat en tête, doivent poser. Pour que chacun retrouve la

dignité, mette fin à la fracture permanente. Nous devons nous unir, fraterniser.

On ne peut travailler que dans la sécurité et la paix»,
ajoute-t-il. Il

convient de souligner que le mandat (deux ans) de la Cdvr prendra fin en

septembre prochain. C'est le lieu de rappeler aussi qu'afin de mener à bien sa

mission, l'équipe de Banny avait élaboré un plan d'actions dites stratégiques.

Il s'agit, entre autres, du deuil des violences et la purification (mars 2012)

et l'installation des Commissions spécialisées, locales et régionales. La Cdvr

recherche la vérité et situe les responsabilités sur les évènements

sociopolitiques nationaux passés et récents, propose les moyens de toute nature

susceptibles de contribuer à guérir les traumatismes subis par les victimes.

Elle éduque aussi à la paix, au dialogue et à la coexistence

pacifique.             






 




 





Apatridie, foncier

et nationalité / Avant son rendez-vous avec les députés mardi et mercredi

prochain. Voici ce que Gnénéma Coulibaly a dit aux députés RDR et PDCI.






 





L'Intelligent

d'Abidjan


– Favoriser la

reconnaissance du jus soli, c'est-à-dire le droit du sol. C'est à cet exercice

que va s'atteler le garde des sceaux, ministre de la Justice et des Libertés

publiques, Coulibaly Gnénéma la semaine prochaine face aux députés. Bien avant

cet oral, l'émissaire du gouvernement a entrepris une série d'échanges avec les

différents groupes parlementaires.




 




Selon Plusieurs

sources concordantes, les différentes rencontres entre le ministre Coulibaly

Gnénéma et les députés du RDR (lundi dernier) et PDCI (mercredi dernier) se sont

bien déroulés, malgré les incompréhensions qui avaient été soulevées par des

députés RDR devant les clarifications faites par le Grade des Sceaux, au sujet

des différents modes d'acquisition de la nationalité ivoirienne (par naissance,

par l'origine ivoirienne des parents, mariage, naturalisation). Selon les mêmes

sources, le ministre Gnénéma Coulibaly, a expliqué aux députés du Rdr qu'un

''ivoirien, c'est celui qui a un lien juridique avec la Côte d'Ivoire''.





 




Pour lui,

l'Ivoirien est tout à fait différent de l'apatride, c'est-à-dire, quelqu'un qui

n'a aucun lien avec un pays, celui qui n'a aucune patrie. C'est cette séance

d'explication, entre le ministre et les députés visaient à dissiper les

malentendus et les inquiétudes déjà exprimées. Les députés ont été ainsi

outillés pour une meilleure lecture et appréciation des projets de loi soumis.

Lors de ces rencontres, le Garde de Sceaux ne s'est pas prononcé sur l'exposé

des motifs ni sur les dispositifs de la loi comme cela est fait devant la

commission. Il a simplement fait l'historique des textes et situé le contexte,

ainsi que les enjeux afin de maintenir l'essence du débat lors des échanges à

venir devant la Commission des Affaires générales et institutionnelles du

Parlement. [...]




 




 






Nationalité et foncier rural : la CPC sollicite l'avis des experts




 






L'Inter -


Le juge Epiphane Zoro, le député Da Sansan et le Professeur Alou Kouadio se sont

prononcés sur les questions liées à la nationalité et au foncier rural, au cours

d'un Panel organisé par la Coalition pour le changement (CPC), hier jeudi 15

août 2013 dans un grand hôtel de la place. ''Quelles lois sur la nationalité

et le foncier rural pour une Côte d'Ivoire apaisée
'', tel était le thème de

ce panel auquel ont pris part des journalistes, des leaders d'opinion et des

étudiants. Tout comme les autres intervenants, le Pr Alou Kouadio, invité à

prononcer une communication sur le peuplement de la Côte d'Ivoire, a souhaité

que les Ivoiriens ne lient pas la question de la nationalité à la politique. Il

les a plutôt invités à voir toute la souffrance humaine derrière le cas des

personnes dont les ascendants se sont installés en Côte d'Ivoire depuis

plusieurs décennies, qui partagent les mêmes habitudes que les Ivoiriens et à

qui on refuse la nationalité ivoirienne.




Pour

lui, certes, la Côte d'Ivoire est habitée depuis les périodes préhistoriques,

mais n'empêche, il faut donner l'opportunité à ceux qui se sont établis dans ce

pays avant les indépendances et qui n'ont pu obtenir la nationalité ivoirienne,

de le faire. Lui emboîtant le pas, le député Da Sansan a rassuré les Ivoiriens

de ce que les projets de lois sur la nationalité et le foncier rural ne visent

pas à mettre en danger les Ivoiriens. «A entendre des personnes, si la loi

est votée, la Côte d'Ivoire disparaît. Cela ne se fera jamais. Il s'agit de

régler définitivement un problème qui existe depuis et qui a été à la base de la

crise ivoirienne
», a-t-il indiqué, non sans ajouter que ''nous n'avons

pas le droit de tricher sur des questions qui vont nous rattraper un jour''. «Ce

n'est pas une loi méchante. Il s'agit de rattraper des torts. Vivre avec des

gens dont on ne connaît pas le statut est dangereux. Si ces personnes décident

de réclamer leur droit par tous les moyens, on aura du mal à circonscrire le mal
»,

a-t-il prévenu. [...]




 




 






Taï / Insécurité : Un paysan découvre des armes




 






L'Expression, Aujourd'hui


- Des armes de fabrication ukrainienne et de marque kalachnikov, ont été

découvertes, mercredi, par un paysan du nom d'Eric Touan. Ces armes enfouilles

dans la terre ont été remarquées par Eric alors qu'il était en plein travaux

dans son champ, à Ponan, village du département de Taï à l'Ouest de la région du

Cavally. Celui-ci a aussitôt informé les autorités coutumières qui ont saisi la

gendarmerie. Selon le commandant de brigade, Adjudant Kouadio Kouassi Félix, ces

armes appartiendraient à des gendarmes qui, dans leur fuite, les auraient

abandonnées lors de la crise post-électorale. Il souligne que ces armes ont été

découvertes emballées dans des tenues de la gendarmerie. La localité de Taï est

une zone réputée dangereuse et à forte circulation d'armes. Les miliciens et

mercenaires armés par l'ancien président, Laurent Gbagbo, y faisaient la pluie

et le beau temps avant l'arrivée des Frci. La pacification de l'Ouest du pays a

permis de retrouver d'importantes quantités d'armes de petits et de gros

calibres. Cette découverte montre combien de fois il est important de poursuivre

la démilitarisation de cette zone frontalière du Libéria.




 




 






Des officiers supérieurs libérés après deux ans d'emprisonnement




 






Aujourd'hui -


Ouattara s'est enfin décidé de rendre la liberté à des officiers supérieurs

après deux ans de privation et de violation de leurs droits. Robet Gogo Joachim,

commandant en second du Centre de commandement des opérations de sécurité

(Cecos) arrêté et emprisonné le 29 avril 2011 en même temps que trois autres de

ses collègues, les commissaires Négblé Dogba César, Tiagnéré Jean-Louis et Yoro

Claude, aurait été libéré ce jour par le régime d'Abidjan selon une source

proche de sa famille. Rappelons que le commissaire principal Robet Gogo Joachim

transféré à Korhogo le 14 mai 2011 a ainsi passé plus de deux ans dans les

geôles d'Alassane Ouattara sans procès.




 




 






Bouaké / Coupeurs de route : Le commando ''Peuhl'' écope de 20 ans de prison




 




Le

Jour plus -




KOACI.COM avait dans ses articles fait état du commando ' 'Peuhl'' ayant

participé à la rébellion de 2002 et qui s'était transformé en coupeurs de routes

pour promesses non tenues par leurs ex patrons devenus des officiers supérieurs

de l'armée ivoirienne, avait souligné un des leurs lors des interrogatoires. Le

Tribunal de Bouaké dans ses assises du mercredi 14 août, a condamné ce commando

constitué de la plupart des ressortissants Maliens et Mauritaniens à 20 ans de

prison ferme.




Ces

anciens éleveurs de Bœufs au nombre de sept, devenus des combattants pour la

rébellion dirigée par Guillaume Soro actuellement en ballade politique à Gagnoa,

et laissés pour compte après la guerre, ont attaqués en juillet dernier un car

de la compagnie AVS sur l'axe Bouaké-Djebonoua, faisant du coup deux morts dans

le camp des honnêtes passagers sans oublier au passage de dépouiller tous les

occupants de l'engin de transport de leurs biens.




Le

ministre délégué à la défense, Lazare Koffi Koffi avait entrepris une croisade

dans les différentes villes du pays pour annoncer la fin de la' ' recréation''

pour les coupeurs de routes. Depuis là, des signes probants sont visibles au

sein des populations. Pour vu que cela dure...




 




 






Situation sociopolitique en Côte d'Ivoire : L'ambassadeur des Etats-Unis et le

Fpi se sont parlé




 






Notre Voie -


A

peine sorti de prison que le président du Fpi est au cœur des tractations

politico-diplomatiques autour de la Côte d'Ivoire malade. Pascal Affi N'Guessan

était à la tête de la délégation de son parti qui a été reçue, mercredi dernier,

par l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Phillip Carter lll. Pour ce

baptême du feu, l'ex-prisonnier politique du régime Ouattara détenu injustement

pendant plus de deux ans à Bouna en compagnie de plusieurs autres camarades de

lutte était entouré de deux responsables de premier plan de son parti. Ce sont

le pro- fesseur Sylvain Miaka Ouretto et Koua Justin, respectivement président

par intérim du Fpi et secrétaire national par intérim de la Jeunesse du Fpi. La

séance de travail pleine de symboles et dont l'importance n'échappe à aucun

observateur sérieux de la vie nationale s'est déroulée en fin d'après-midi au

sein de l'imposante bâtisse de la Riviera Golf qui abrite la représentation

diplomatique des USA. C'est donc loin des regards indiscrets que le représentant

de Barack Obama a parlé de la Côte d'Ivoire avec la direction du parti de

Laurent Gbagbo.




A la

fin de la rencontre, le président Miaka Ouretto, approché par les journalistes,

a bien voulu lever un coin de voile sur le contenu des échanges. «C'est une

visite de courtoisie. Vous savez, nous sommes toujours en train de savourer la

joie de la libération du président du parti. Il est tout à fait normal qu'au

moment où le pays est en pleine activité politique, qu'il (ndlr : le président

Pascal Affi N'Guessan) fasse un peu le tour des chancelleries. C'est dans cette

optique que, cet après-midi, il a répondu à l'invitation de nos amis américains

et nous avons été reçus par l'ambassadeur Carter lll qui a voulu avoir un peu

notre point de vue sur les perspectives de l'avenir politique en Côte d'Ivoire

avec l'élargissement de nos camarades. Donc le président s'est fait fort de

répondre à certaines préoccupations, notamment comment nous voyons le processus

de réconciliation, comment le Fpi entend se repositionner sur la scène

politique, de façon générale comment on voit l'avenir de la Côte d'Ivoire»
,

a indiqué le président Miaka. Le président par intérim du Fpi a ajouté que la

rencontre a été positive et a permis à son parti de réaffirmer son attachement à

la paix et à la cohésion sociale. [...]




 




 






L'ambassadeur de France reçoit le Fpi aujourd'hui




 






Notre Voie -


Sauf

changement de dernière heure, la direction du Fpi sera reçue en audience

aujourd'hui par l'ambassadeur de la France en Côte d'Ivoire, Son Excellence

Georges Serre. La rencontre, qui intervient 48 heures seulement après celle qu'a

réunie l'ex-parti au pouvoir et l'ambassadeur des Etats-Unis philip Carter lll,

est prévue à 11 h. Les échanges entre le diplomate français et les dirigeants du

parti de Laurent Gbagbo porteront sans nul doute sur la situation sociopolitique

en Côte d'Ivoire. La délégation du Fpi sera conduite par le président Pascal

Affi N'Guessan, qui aura à ses cotés le président par intérim Miaka Ouretto et

le secrétaire national par intérim de la Jfpi, Koua Justin.




 




 






Avant le 12ème congrès, la tension monte au Pdci. Bédié s'installe à

Yamoussoukro. Les sages font reculer Djédjé Mady




 






L'Inter -


La

bataille pour le contrôle du Pdci-Rda connaît en ce moment une poussée de

fièvre, cela à seulement 24 heures du conclave des secrétaires de section du

vieux parti à Yamoussoukro. Offensive de séduction, stratégies de

positionnement, coups bas, croc-en-jambe, règlement de comptes, tout y passe

pour faire aboutir sa cause. En la matière, le président du Pdci Henri Konan

Bédié, qui connaît bien les rouages du parti sexagénaire, a plus d'un tour dans

son sac pour faire mentir ses détracteurs. Il a décidé de s'adosser aux têtes

couronnées, très respectées dans la tradition africaine et au Pdci, pour

rebondir face aux jeunes, décidés à le mettre en congé. Le sphinx de Daoukro,

ainsi que l'appellent affectueuse- ment ses proches, s'est installé à

Yamoussoukro, au pied de la Basilique notre dame de la paix, et sous l'œil

vigilant et protecteur du fondateur du Pdci-Rda, feu le président Félix

Houphouët-Boigny. le président Bédié, qui est arrivé dans la capitale politique

hier jeudi 15 août 2013, va en effet rencontrer aujourd'hui vendredi 16 août,

les chefs traditionnels baoulé, estimés à environ 500 ou 700, à la place du

Bélier au palais du président Houphouët-Boigny. Il va prendre l'onction des

chefs avant d'affronter les secrétaires généraux de son parti au cours de leur

conclave prévu pour demain samedi 17 août à la fondation FHB. Mais ce n'est pas

donné pour le leader du parti vert et blanc, car certains gardiens de la

tradition commencent à donner de la voix pour dénoncer des promesses non tenues

par Konan Bédié.




Par

ailleurs, le professeur Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci, a dû

reporter la conférence de presse qu'il devait animer le mercredi 14 août dernier

au siège de son parti, sous la pression des sages du vieux parti, a-t-on appris

des proches du sg du Pdci. Les doyens Camille Aliali, jean Konan Banny, Lambert

Amon Tanoh, entreprennent depuis quelque temps des consultations avec les

potentiels candidats contre Bédié. Djédjé Mady, soupçonné de vouloir faire acte

de candidature, a été reçu le mercredi dernier. Avant de reporter sa conférence

à une date ultérieure. Quant à KKB (Kouadio Konan Bertin), candidat déclaré à la

présidence du Pdci, il s'est vu refuser l'accès au caveau de Boigny. Voulant

aller se recueillir sur la tombe du vieux, avant le conclave, il a été gentiment

éconduit. A défaut du vieux FhB, KKB s'est rabattu sur son fidèle compagnon

Germain Coffi Gadeau, sur la tombe de qui il est allé se recueillir à Bomizambo,

dans son village. «Tant que j'ai Houphouët avec moi, tant que j'ai Gadeau

avec moi, il ne m'arrivera rien et je n'ai peur de personne
», a-t-il dit.




 




 






Rencontre avec les têtes couronnées aujourd'hui : Des chefs traditionnels baoulé

disent non à Bédié




 






L'Inter


- selon une communication télé- phonique que nous avons eue avec une source

d'information, hier jeudi 15 août 2013, certains chefs, et non des moindres,

seront absents à la rencontre que le président Henri Konan Bédié tient

aujourd'hui vendredi avec l'ensemble des chefs traditionnels Baoulé de Côte

d'Ivoire, estimé à plus de 500 personnes. Se présentant comme membre du cercle

très fermé des chefs qui se sont rendus sur les chaises sacrées du trône des

Baoulé-Akoué de Yamoussoukro et sur la tombe du président Houphouët-Boigny pour

les sacrifices ayant permis de dénouer la crise postélectorale en faveur du

Président Alassane Ouattara, notre interlocuteur a dit ne pas se sentir concerné

par cette rencontre. «Je n'irai pas là-bas. Parce que ma présence fera dire

que les chefs sont arrivés. Mais quand je vais marquer mon absence, on verra que

certains chefs qui tiennent le cœur des Baoulés ne sont pas là et ça va les

interpeller (...) Mon absence marquera les Baoulé et les sachant de notre

histoire
», a soutenu notre interlocuteur, qui a dit que comme lui, d'autres

chefs n'y seront pas. «C'est vrai qu'aujourd'hui, ils ont fabriqué plein de

chefs politiques à qui on offre des tenues d'apparats, et qui n'ont plus de

dignité. Mais les vrais, je dis bien les vrais chefs, sauront marquer leur

dignité et vous le verrez dans la salle de la rencontre
», a-t-il ajouté.




 




Pour lui, le prétexte de venir dire merci aux chefs, 3 ans après l'élection de

Ouattara, est de la pure foutaise. «Le petit est en train de jeter du sable

dans son attiéké (parlant de KKB) au lieu de régler ça sagement, il veut nous

aligner derrière lui, pour montrer à la communauté internationale qu'il est

soutenu
», croit-il savoir. Pour lui, si Bédié tenait à leur dire merci, il

l'aurait fait longtemps avant. «D'ailleurs après tous les sacrifices

consentis par les chefs, Bédié a-t-il de son retour d'exil, dit merci aux chefs

? (...) Même après l'acte pour lequel il vient nous dire merci, n'a-t-il pas

refusé de nous recevoir, même chez lui à Daoukro ?
», s'est-il indigné. Pour

finir, notre interlocuteur a souligné que la vraie façon de dire merci

aujourd'hui aux chefs traditionnels, c'est de leur accorder un statut, leur

donnant droit à des salaires, comme par le passé. [...]