REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 14 JUIN 2013

14 juin 2013

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 14 JUIN 2013

















Côte d'Ivoire/ ONUCI: Situation sécuritaire calme




 




Le

Patriote -


La

situation sécuritaire sur l'ensemble du territoire est restée calme durant la

semaine écoulée. C'est le constat fait hier, par Arnauld Akodjénou, représentant

spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire par

intérim. L'annonce a été faite dans le cadre de la conférence de presse

hebdomadaire de l'ONUCI. Au cours de la semaine écoulée, le conférencier a

révélé : « la Force de l'ONUCI a mené quelque 1700 patrouilles terrestres et

aériennes sur l'ensemble du territoire, en appui aux efforts de sécurisation des

forces de défense et de sécurité ivoiriennes et en vue de protéger les

populations civiles en particulier dans le zones sensibles ». Selon lui, ces

patrouilles terrestres et aériennes sur l'ensemble du territoire, en appui aux

efforts de sécurisation des forces de défense et de sécurité ivoiriennes ont

pour objet de protéger les populations civiles en particulier dans les zones

sensibles et non de les traumatiser comme veulent le faire croire les ennemis de

la Côte d'Ivoire.




 




Des

missions, qui se sont passées, dans l'ensemble, selon lui sans accroc. C'est

ainsi qu'a t-t-il rappelé, le samedi dernier, 8 juin, les Casques bleus se sont

entrainés, à Duekoué, à l'ouest du pays, en vue d'un exercice majeur de

simulation de crash d'hélicoptère en zone urbaine, qui est prévu le 25 juin

prochain, dans cette même ville. Ces opérations, rassure le haut fonctionnaire

onusien en collaboration avec les autorités de la place. Quoique que l'opération

puisse paraitre impressionnante, le conférencier, est sans aucun danger. Il a,

en outre, salué les efforts de l'appareil judiciaire du Gouvernement ainsi que

de tous les acteurs oeuvrant dans le processus de la justice transitionnelle,

ainsi que l'adoption, la semaine dernière, par le Conseil des Ministres la

semaine dernière, du document d'orientation de politique sectorielle du

Ministère de la Justice, et de son plan d'action pour la période 2013-2015. Il a

réitéré la disponibilité des Nations Unies d'accompagner le Gouvernement et ses

partenaires dans le processus de la justice transitionnelle : « L'ONUCI » a-t-il

dit, « ne ménagera aucun effort pour appuyer les mécanismes de justice

transitionnelle dans la mise en œuvre effective de la complémentarité entre la

justice nationale et internationale dans la poursuite des crimes les plus graves

qui ont été commis en Côte d'Ivoire ».




 




 






Soupçonnée de fabriquer de fausses preuves contre Gbagbo : l'Onuci s'explique et

menace




 






L'Inter -


Une

information diffusée par sms, qui circulait encore cette semaine sur les

téléphones portables à Abidjan et à l'intérieur du pays, indiquait que

l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) brûlait des épaves

d'avion à Duékoué pour fabriquer des preuves contre l'ancien président ivoirien,

Laurent Gbagbo, emprisonné à la Haye. Au cours de sa conférence de presse

hebdomadaire hier jeudi 13 juin à son siège à Sébroko, dans la commune

d'Attécoubé, la porte-parole de l'institution onusienne, Sylvie Van Den

Wildenberg, a démenti toute action contre Laurent Gbagbo, dont le verdict de

l'audience de confirmation des charges a été renvoyé par la Cour pénale

internationale (CPI) pour insuffisance de preuves. «Comme l'actualité récente

l'a encore montré, la rumeur peut avoir des effets néfastes sur les populations

et la société et être utilisée à des fins malveillantes pour créer la psychose

au sein de la population. A ce titre, l'ONUCI tient à condamner l'usurpation du

nom de la Mission dans certains sms qui ont circulé dans certaines localités du

pays, et portaient comme signature «Onuci Info». La Mission tient à souligner

que les auteurs de tels actes d'usurpation du nom de l'institution qu'elle

représente, sont passibles de poursuites judiciaires. L'ONUCI a ouvert une

enquête sur ce cas
», a déclaré la conférencière. Sylvie Van Den Wildenberg a

expliqué que l'opération que la mission onusienne effectuait à Duékoué n'était

qu'un exercice. «Comme le font toutes les forces armées au monde, et

notamment les forces des missions de maintien de la paix, en vue de maintenir

leur aptitude de réaction rapide à toute situation imprévue, la Force de l'ONUCI

a entrepris cette semaine certains exercices dans ce domaine, lesquels

comportent notamment des exercices de réaction et de secours suite à des crashs

aériens
», a affirmé la porte-parole de l'ONUCI. Avant de poursuivre : «ce

type d'exercice est régulièrement mené en coordination avec les autorités du

pays, dans les différentes zones de déploiement de l'ONUCI, et ce, depuis le

déploiement de la Mission. Ainsi, samedi dernier, 8 juin, les Casques bleus se

sont entraînés, à Duékoué, à l'ouest du pays, en vue d'un exercice majeur de

simulation de crash d'hélicoptère en zone urbaine, qui est prévu le 25 juin

prochain, dans cette même ville. Cet exercice est mené en collaboration avec les

autorités de la place. L'ONUCI tient à rassurer les populations de Duékoué sur

le fait que cette opération - qui peut paraître impressionnante - est sans aucun

danger
». Elle est revenue sur les différentes activités habituelles de

l'ONUCI, notant que 1700 patrouilles terrestres et aériennes ont été effectuées

dans le cadre de la sécurisation.




 




 






Force armée ivoirienne: Une nouvelle charte d'éthique et un code de déontologie

à l'étude




 




Le

Mandat, Le Nouveau Réveil, Nord-Sud -


Face

aux comportements déviants de certains éléments des Forces républicaines de Côte

d'ivoire (FRCI) qui se traduisent par des actes d'indiscipline, de racket, des

exactions et des bavures, le président de la République, chef Suprême des Armées

a mis en place un groupe de travail. La mise en place de groupe répond à une

préoccupation majeure, réformer le secteur de la Sécurité (RSS). L'objectif de

cette réforme contribuera à renforcer l'esprit républicain des FRCI. Selon le

ministre en charge de la Défense, Paul Koffi Koffi qui a ouvert, le jeudi 13

juin, l'atelier de validation des projets de Charte d'Ethique et de Code de

Déontologie du militaire à Abidjan, les résultats des séminaristes doit sortir «

le soldat de type nouveau, pétri de civisme, et de valeurs éthiques, respectueux

des règles déontologiques du métier des armes ».




 






L'élaboration d'une Charte d'Ethique et un Code de Déontologie au profit des

hommes en armes permettra de mettre « en musique cette noble ambition du

président de la République, car, c'est la première fois que l'on élabore une

Charte et un Code de cette nature dans l'histoire militaire de la Côte d 'Ivoire

». Pour sa part, le général de Division, Joseph Ehueni Tanny, président du

comité d'organisation de l'atelier, a indiqué que la rencontre traitera de la

dimension humaine de la reconstruction de l'outil de Défense en façonnant le

militaire nouveau. Donnant un aperçu de l'exécution de sa mission, le général de

Division Tanny a dit que le projet sur l'éthique militaire a fait l'objet d'une

phase d'enquête. Tandis que celui de la déontologie était soumis à une

relecture. Quatre mois de travaux ont permis d'obtenir les projets soumis à

l'examen de cet atelier. Pendant deux jours, les participants travailleront en

commission pour valider le projet de charte d'éthique et le code de déontologie

du militaire le vendredi 14 juin. En outre, des projets validés sont attendus en

fin d'atelier. Les séminaristes réfléchiront à une méthodologie et à un plan

d'action afin que les valeurs adoptées soient effectivement intégrées dans le

comportement du soldat de tout rang. Le président du comité scientifique, le

général de Division, Mathias Doué a déclaré que ce séminaire permettra

l'instauration d'un nouvel état d'esprit dans les Armées ivoiriennes.




 




 






Rumeurs de rafle et de couvre-feu : La police sur les traces de l'auteur du faux

SMS




 




Le

Jour plus -


Le

gouvernement annonce la traque de l'auteur du fameux SMS ayant créé la psychose

au sein de la population Abidjanaise dans la nuit de mardi à mercredi, précisant

au passage qu'il subira les foudres des lois ivoiriennes. «Aujourd'hui plus

qu'avant nous avons les moyens de remonter ce type d'acte malveillant », a

prévenu le porte-parole du gouvernement ivoirien à l'occasion d'une rencontre

avec la presse. Bruno Nabagné Koné a par ailleurs affirmé que des enquêtes sont

en cours pour arrêter l'auteur du SMS. «La personne qui est à l'origine de cela,

à un moment ou un autre sera connu. Evidemment, il subira les foudres de nos

lois,» a-t-il tranché. En attendant que la police ne mette la main sur

l'individu qui a distillé le SMS mensonger, le ministre de la Poste et des TIC

répondant à une question concernant la lenteur de la justice ivoirien précise.

«Vous savez c'est très facile qu'on n'est pas dans la position dans laquelle

sont nos enquêteurs et nos juges de décréter que tout cela est lent.




 




Nous

avons pu voir ailleurs y compris dans des pays développés des enquêtes ou des

procès qui ont mis plusieurs années. Il suffit de regarder dans certaines

presses là-bas pour voir qu'il y a des tueries qui n'ont jamais été élucidées.

La justice prend son temps elle fait ses enquêtes en faisant des recherches.»

Estimant que l'on veut coller une image galvaudée à la justice ivoirienne, le

porte-parole du gouvernement reconnait néanmoins qu'avec la crise la Côte

d'Ivoire a connu une cassure. «Au-delà de cela il faut comprendre que notre pays

sort de crise. Nous n'arrêtons pas de le dire notre pays après les élections de

2010 a connu une grosse cassure tous les services étaient arrêtés y compris ceux

de la justice. Qu'il a fallu reconstituer progressivement. Aujourd'hui, ces

services-là sont à l'œuvre, sont en train de mener leurs enquêtes ; Vous savez

très bien, le principe de séparation entre l'exécutif et le judiciaire. Nous

faisons en sorte de ne pas nous mêler des travaux qui sont effectués par nos

services de justice. Ils sont en train de faire leurs enquêtes, » a-t-il

mentionné. Bruno Nabagné Koné ne doute pas non plus à la justice de son pays. Il

est confiant que la justice donnera un jour ou l'autre son verdict tout comme il

l'avait également annoncé, entre autre, pour l'enquête du le drame du premier de

l'an dernier dont nous sommes toujours par ailleurs sans nouvelles. «Le jour où

ils auront suffisamment d'éléments pour commencer à juger et condamner,

évidemment ils le feront. Il n'y a absolument aucune complaisance de la part du

gouvernement, je vous le dit et je vous l'assure, » a-t-il martelé, rassurant

enfin qu'il s'agit des délais normaux des traitements d'affaires aussi

complexes. Reste désormais a savoir si la Côte d'Ivoire actuelle aura les moyens

techniques nécessaires pour mener à bien ce type d'investigations quand on sait

que des envois de sms en masse peuvent s'effectuer depuis des applications

internet et ce hors du territoire.




 




 






Menaces de violences et de troubles : Des étudiants convoqués à la Dst




 






Soir Info -


On a

échappé à une violence certaine qui aurait pu être un terreau fertile pour tout

semeur de trouble en embuscade. En tout état de cause, nous allons surveiller

l'attitude des étudiants afin qu'il n'y ait pas de surprise désagréable », nous

a expliqué une source sécuritaire de la Direction de la surveillance du

territoire (Dst), le jeudi 13 juin 2013. C'était après un premier rendez-vous

reporté la veille avec les dirigeants du Collectif des étudiants des grandes

écoles et élèves des lycées professionnels et techniques de Côte d'Ivoire, à la

suite de deux « assemblées générales » samedi 8 et dimanche 9 juin 2013 de deux

tendances qui ont abouti à la bipolarisation dudit collectif. Selon les mêmes

sources, une rencontre entre les deux tendances et le bureau exécutif national

(Ben) sortant, aura lieu le mardi 18 juin 2013, dans les locaux de la Dst, afin

de trouver une solution de sortie de crise honorable. Jointes par téléphone, les

tendances tout comme le Ben sortant n'ont pas voulu infirmer ou confirmer

l'information.




 




 






Foncier rural : Le gouvernement donne dix ans supplémentaires pour la

régularisation des terres




 




Le

Jour plus, Fraternité Matin -




L'Etat de Côte d'Ivoire donne une deuxième chance aux propriétaires terriens

pour se mettre à jour, conformément à la loi relative au délai accordé pour la

constatation des droits coutumiers sur les terres du domaine coutumier. Le

porte-parole du gouvernement l'a annoncé ce jeudi à l'issue d'un conseil de

ministre. Ces personnes auront donc dix ans supplémentaires pour se mettre en

règle faut de quoi, elles se verront spolier de leurs terres par l'Etat. «Nous

nous retrouvons aujourd'hui dans une situation où l'Etat devrait logiquement

reprendre la propriété de toutes ces terres qui sont considérées comme sans

maitre. Nous avons estimés qu'il fallait peut être donné une deuxième chance aux

ivoiriens qui sont dans cette situation donc permettre à tous ceux qui

détiennent des droits sur les terres et qui n'ont pas réussi à régulariser cette

situation avant 2008 de le faire, » a expliqué Bruno Nabagné Koné, rappelant au

passage que cette loi sera en vigueur une fois qu'elle sera adoptée par

l'Assemblée nationale. Justifiant la prise de ce projet de loi par le

gouvernement, le porte-parole précise qu'elle va contribuer à la modernisation

de l'agriculture en particulier à la modernisation des terres rurales. Parce que

selon lui, les terres rurales ont été l'une des raisons des crises successives

que son pays a connu jusqu'à maintenant. Le ministre des TIC a par ailleurs

rassuré les retardataires que cette loi existait depuis 1998 et par conséquent

ils doivent régulariser leurs situations. Le conseil extraordinaire de ce jour a

adopté au titre du ministère des Mines de l'Energie et du Pétrole 13 décrets

portant attribution de permis de recherche minière. Selon Bruno Koné 12 de ces

permis sont destinés à la recherche de l'or tandis que le dernier concerne le

manganèse. L'octroi de ces permis est lié au potentiel minier de la Côte

d'Ivoire, » a-t-il ajouté. Le gouvernement a annoncé l'éclatement du Centre

régional des œuvres  universitaires, (CROU) de l'Université Félix Houphouët

Boigny. Le deuxième sera logé à l'Université Nangui Abrogoua «Cet éclatement

répond à la nécessité de traiter la question du nombre d'étudiants qui est de

plus en plus important et de fournir de meilleurs conditions de vie et d'étude

sur les campus universitaires, » a conclu Koné.




 




 






Naturalisation, réforme foncière en Côte d'Ivoire : Marcoussis, le faux

argument!




 






Notre Voie -


Les

accords de Linas-Marcoussis ont été signés le 24 janvier 2003 par des partis

politiques et des mouvements rebelles armés. Ces accords avaient pour objet de

rétablir la confiance entre les forces belligérantes et préparer, en

conséquence, une sortie pacifique de la crise. A l'origine, ils étaient supposés

devenir caducs après les élections présidentielles de 2005. Toutefois, certains

faits empêchèrent l'application intégrale desdits accords. Parmi ceux-ci, notons

la mauvaise foi des rebelles armés qui, refusant de déposer les armes,

espéraient jouer avec le temps dans l'espoir qu'en 2005, l'on se retrouve dans

une situation de «vide juridique» obligeant ainsi ces rebelles et leurs soutiens

à exiger le départ du Président Laurent Gbagbo. Heureusement, l'on ne pouvait se

trouver dans un tel cas d'autant que l'article 38 de la Constitution ivoirienne

interdit l'organisation d'élections générales en cas «d'atteinte à l'intégrité

territoriale». (...)




En

tout état de cause, l'application des accords de Linas-Marcoussis étaient

supposée aider à régler certains problèmes identifiés et parvenir à des

élections justes et transparentes. Après que ces accords ont montré leurs

limites en exacerbant les problèmes ivoiriens, devons-nous encore les brandir

pour espérer régler des questions identifiées dans ces accords désuets ? Les

problèmes liés à la naturalisation et les réformes foncières peuvent-ils être

résolus par des accords irréalistes sans soulever des problèmes plus graves ?




 








Accords de Linas-Marcoussis, des accords désuets




Les

accords de Marcoussis comprennent deux parties : l'accord principal et l'annexe.

L'accord principal précise l'objet de la table ronde, révèle les parties en

présence et identifie les forces extérieures appelées à aider à l'application de

l'accord. Ces différents éléments centraux de l'accord ont-ils encore une

réalité matérielle ? Voyons ensemble. Concernant l'objet, il s'agissait de créer

des conditions d'une sortie de crise. Celles-ci passaient, bien entendu, par

l'application des dispositions arrêtées. Lorsque l'on essaie de faire le point,

on se rend bien compte qu'hormis le fait que les rebelles soient rentrés dans le

gouvernement pour se nourrir de l'Etat, ils n'ont posé aucun acte majeur allant

dans le sens de l'application de Marcoussis. (...)




 








Nationalité et réforme foncière, sortir d'autres arguments




Il

est totalement faux de mettre en avant Marcoussis pour le règlement des

problèmes liés à la nationalité et au foncier rural. Comme nous avons tenté de

le montrer, ces accords sont revêtus du sceau de la caducité, ils ne peuvent en

conséquence servir de fondement au règle- ment d'une quelconque situation jugée

injuste. A la vérité, Ouattara veut répondre favorablement aux revendications

soulevées depuis 2002 par les forces rebelles qui lui ont fait allégeance et

avec qui il règne sur la Côte d'Ivoire. Satisfaire cette formation hétéroclite

(rebelles ivoiriens, mercenaires burkinabés, maliens) reviendrait nécessairement

à sécuriser son pouvoir dont la stabilité dépend (en grande partie) aussi bien

des chefs de guerre ivoiriens que des mercenaires burkinabés et maliens. Mais

bien au-delà de cette simple considération, Ouattara prépare activement son

bétail électoral. Voilà donc deux arguments qui fondent l'action de Ouattara sur

les questions concernées. Marcoussis n'est qu'un faux argument destiné à

dédouaner le pouvoir face au jugement de l'histoire. [...]




 




 






Ouédala (Tiéningboué) : Bagarre entre autochtones et éleveurs peuhls




 






Notre Voie -




L'ambiance était électrique toute la journée du mercredi 13 juin à Ouédala,

village situé à 5km de Tiéningboué, dans le département de Mankono. Très

révoltés, les autochtones Koro de ce village ont fermé l'axe Tiéningboué-Mankono

pendant plusieurs heures. Empêchant ainsi tous les véhicules en provenance de

Bouaké de rallier les villes de Mankono et Séguéla. C'est l'information que nous

ont rapporté les manifestants eux-mêmes. A l'origine de cette révolte,

l'incarcération à Séguéla de Kandé Valy et Kandé






Doguessè, respectivement chef du village de Ouédala et chef de canton des

populations koro. Ils croupissent en prison avec une dizaine de personnes. «Un

conflit nous oppose aux éleveurs peuhls qui ont profité de la situation de

guerre pour s'installer dans notre région. Leurs bêtes détruisent nos

plantations et récoltes. Toutes nos interpellations et nos démarches auprès des

autorités sous-préfectorales et de la gendarmerie locale sont restées vaines.

C'est ainsi que nous avons décidé de prendre nos responsabilités en chassant les

bœufs de nos plantations. Rassurés du soutien des autorités, les peuhls ont

adressé des convocations à nos chefs. C'est quand ces derniers se sont présentés

qu'ils ont été mis aux arrêts, sans autre forme de procès», a expliqué notre

interlocuteur. Celui-ci a ajouté que, les populations exigent la libération

immédiate des personnes incarcérées et le départ des éleveurs peuhls de leur

région.




 




 




Le

COJEP et Touré Mamadou se sont parlé




 






L'Inter -


Le

Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP) devrait

rencontrer, hier jeudi 13 juin, à la présidence au Plateau, le conseiller du

chef de l'État chargé de la jeunesse, Touré Mamadou. Cette rencontre intervient

après le rassemblement de l'Union des jeunes du COJEP au Baron de Yopougon, le

samedi 8 juin 2013, à laquelle ont pris part des leaders de jeunesses de partis

de la coalition au pouvoir, dont Diarrassouba Oumar dit Diarras du RJR, Amani N'guessan

de la JPDCI. Elle était rehaussée par la présence du conseiller du président de

la CDVR chargé de la jeunesse, Karim Ouattara.




 




 






Nestor Dahi, nouveau secrétaire intérimaire de la Jfpi:


«Nous allons faire plier le régime dictatorial de Ouattara»




 






Notre Voie -




L'arrestation de Justin Koua suivi de son emprisonnement à la Maca depuis lundi

n'entame guère le moral de Nestor Dahi. Le tout nouveau secrétaire intérimaire

de la Jfpi qui se dit convaincu de l'aboutissement de la lutte.






(...)






Notre Voie


:

Lida, Akoun, Douati, aujourd'hui Justin Koua. Manifestement le régime est

dans une logique de casser l'opposition !






Nestor Dahi :


C'est

évident. Le pouvoir cherche à faire taire définitivement l'opposition

significative. A la limite, le régime veut une opposition de collaboration. Or

le Front populaire ivoirien est né dans l'adversité. Cela ne cadre pas avec

notre idéologie politique. Ils ne nous connaissent pas. C'est pourquoi ils

croient qu'en arrêtant les Douati, les Koua, ils pourront arriver à faire taire

le parti. Je ne me fais aucun doute que le Fpi surmontera toutes les

difficultés. Koua arrêté, la marche continue. Il faut que ceux qui sont en face

comprennent que nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et que ces

agissements ne nous ébranleront pas. Nous avons fait la clandestinité avant

d'être officiellement reconnu. Nous avons une longue expérience politique et des

cadres valeureux pour pouvoir faire face à cette situation.






N.V.

:






Finalement, on est tenté de dire que ça marche bien pour le pouvoir puisque les

arrestations continuent !






N.D.

:






Regardez bien. Nous sommes en train de conduire le régime totalitaire sur le

terrain de la démocratie. C'est peut-être lent mais ça avance. Si Justin Koua

était arrêté le 11 avril 2011, il aurait été abattu. Aujourd'hui, il a été

certes torturé, mais il n'a pas été tué. A force d'insister, nous allons faire

plier le régime dictatorial de Ouattara.




 






N.V.

:




Vous

êtes optimiste alors que presque toute la direction du Fpi est en prison.




 






N.D.

:




Il y

a certainement ce qu'on voit qui se traduit par les actes posés et il y a ce

qu'on ne voit pas. Le fait que les arrestations se multiplient signifie que le

régime Ouattara est ébranlé.




[...]




 




 






Confirmation ou non des charges dans les délais : La CPI a trahi ses propres

engagements




 






Notre Voie -


En

considérant la légèreté des écritures fournies par la procureure et son équipe

pendant l'audience de confirmation ou non des charges contre Laurent Gbagbo, on

imaginait aisément que l'accusation n'atteindrait pas «le seuil de crédibilité

pour être pris en considération et justifier de la tenue d'un procès». Donc le

monde entier qui suit avec une attention soutenue l'affaire, s'attendait plutôt

à l'infirmation des charges dont le pouvoir Ouattara accuse Laurent Gbagbo. En

tout état de cause, personne n'imaginait la suite que la Cour a donnée à

l'affaire Gbagbo, le lundi 3 juin dernier. Et ce, dans la mesure où les termes

de la conclusion de l'audience qui a duré du 19 au 28 février dernier étaient

clairs. En effet, le 28 février dernier, à la fin de l'audience de confirmation

ou non, Mme Silivia Fernadez de Gurmendi déclarait ceci : «Le bureau de la

procureure et la défense devraient déposer leurs écritures en ne prenant en

compte que les charges qui ont fait l'objet des débats du 19 au 28 février

2013». Comment comprendre ces conclusions et admettre la décision qui a

sanctionné l'audience ? En d'autres ter- mes, si Mme de Gurmendi a exigé de la

défense et de l'accusation de ne déposer que des écritures «prenant en compte

uniquement» les échanges qui ont eu lieu du 19 au 28 février, pourquoi la Cour

proroge-t-elle les débats, en ordonnant de chercher des preuves au-delà des

écritures fournies par la procureure et la défense ? Face à cette «grosse»

interrogation, la communauté nationale et internationale conclut à un verdict

surprenant. Pire certains observateurs estiment que la décision de la Cpi de ne

pas confirmer ou infirmer les charges contre Laurent Gbagbo est une dérobade,

«une fuite en avant, une décision politique». D'autres encore soutiennent que,

par cette décision, les juges ont trahi leur propre engagement de ne s'en tenir

qu'aux débats de l'audience du 19 février pour vider l'affaire Gbagbo contre

Bensouda.