REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 14 JUIN 2013
Côte d'Ivoire/ ONUCI: Situation sécuritaire calme
Le
Patriote -
La
situation sécuritaire sur l'ensemble du territoire est restée calme durant la
semaine écoulée. C'est le constat fait hier, par Arnauld Akodjénou, représentant
spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire par
intérim. L'annonce a été faite dans le cadre de la conférence de presse
hebdomadaire de l'ONUCI. Au cours de la semaine écoulée, le conférencier a
révélé : « la Force de l'ONUCI a mené quelque 1700 patrouilles terrestres et
aériennes sur l'ensemble du territoire, en appui aux efforts de sécurisation des
forces de défense et de sécurité ivoiriennes et en vue de protéger les
populations civiles en particulier dans le zones sensibles ». Selon lui, ces
patrouilles terrestres et aériennes sur l'ensemble du territoire, en appui aux
efforts de sécurisation des forces de défense et de sécurité ivoiriennes ont
pour objet de protéger les populations civiles en particulier dans les zones
sensibles et non de les traumatiser comme veulent le faire croire les ennemis de
la Côte d'Ivoire.
Des
missions, qui se sont passées, dans l'ensemble, selon lui sans accroc. C'est
ainsi qu'a t-t-il rappelé, le samedi dernier, 8 juin, les Casques bleus se sont
entrainés, à Duekoué, à l'ouest du pays, en vue d'un exercice majeur de
simulation de crash d'hélicoptère en zone urbaine, qui est prévu le 25 juin
prochain, dans cette même ville. Ces opérations, rassure le haut fonctionnaire
onusien en collaboration avec les autorités de la place. Quoique que l'opération
puisse paraitre impressionnante, le conférencier, est sans aucun danger. Il a,
en outre, salué les efforts de l'appareil judiciaire du Gouvernement ainsi que
de tous les acteurs oeuvrant dans le processus de la justice transitionnelle,
ainsi que l'adoption, la semaine dernière, par le Conseil des Ministres la
semaine dernière, du document d'orientation de politique sectorielle du
Ministère de la Justice, et de son plan d'action pour la période 2013-2015. Il a
réitéré la disponibilité des Nations Unies d'accompagner le Gouvernement et ses
partenaires dans le processus de la justice transitionnelle : « L'ONUCI » a-t-il
dit, « ne ménagera aucun effort pour appuyer les mécanismes de justice
transitionnelle dans la mise en œuvre effective de la complémentarité entre la
justice nationale et internationale dans la poursuite des crimes les plus graves
qui ont été commis en Côte d'Ivoire ».
Soupçonnée de fabriquer de fausses preuves contre Gbagbo : l'Onuci s'explique et
menace
L'Inter -
Une
information diffusée par sms, qui circulait encore cette semaine sur les
téléphones portables à Abidjan et à l'intérieur du pays, indiquait que
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) brûlait des épaves
d'avion à Duékoué pour fabriquer des preuves contre l'ancien président ivoirien,
Laurent Gbagbo, emprisonné à la Haye. Au cours de sa conférence de presse
hebdomadaire hier jeudi 13 juin à son siège à Sébroko, dans la commune
d'Attécoubé, la porte-parole de l'institution onusienne, Sylvie Van Den
Wildenberg, a démenti toute action contre Laurent Gbagbo, dont le verdict de
l'audience de confirmation des charges a été renvoyé par la Cour pénale
internationale (CPI) pour insuffisance de preuves. «Comme l'actualité récente
l'a encore montré, la rumeur peut avoir des effets néfastes sur les populations
et la société et être utilisée à des fins malveillantes pour créer la psychose
au sein de la population. A ce titre, l'ONUCI tient à condamner l'usurpation du
nom de la Mission dans certains sms qui ont circulé dans certaines localités du
pays, et portaient comme signature «Onuci Info». La Mission tient à souligner
que les auteurs de tels actes d'usurpation du nom de l'institution qu'elle
représente, sont passibles de poursuites judiciaires. L'ONUCI a ouvert une
enquête sur ce cas», a déclaré la conférencière. Sylvie Van Den Wildenberg a
expliqué que l'opération que la mission onusienne effectuait à Duékoué n'était
qu'un exercice. «Comme le font toutes les forces armées au monde, et
notamment les forces des missions de maintien de la paix, en vue de maintenir
leur aptitude de réaction rapide à toute situation imprévue, la Force de l'ONUCI
a entrepris cette semaine certains exercices dans ce domaine, lesquels
comportent notamment des exercices de réaction et de secours suite à des crashs
aériens», a affirmé la porte-parole de l'ONUCI. Avant de poursuivre : «ce
type d'exercice est régulièrement mené en coordination avec les autorités du
pays, dans les différentes zones de déploiement de l'ONUCI, et ce, depuis le
déploiement de la Mission. Ainsi, samedi dernier, 8 juin, les Casques bleus se
sont entraînés, à Duékoué, à l'ouest du pays, en vue d'un exercice majeur de
simulation de crash d'hélicoptère en zone urbaine, qui est prévu le 25 juin
prochain, dans cette même ville. Cet exercice est mené en collaboration avec les
autorités de la place. L'ONUCI tient à rassurer les populations de Duékoué sur
le fait que cette opération - qui peut paraître impressionnante - est sans aucun
danger». Elle est revenue sur les différentes activités habituelles de
l'ONUCI, notant que 1700 patrouilles terrestres et aériennes ont été effectuées
dans le cadre de la sécurisation.
Force armée ivoirienne: Une nouvelle charte d'éthique et un code de déontologie
à l'étude
Le
Mandat, Le Nouveau Réveil, Nord-Sud -
Face
aux comportements déviants de certains éléments des Forces républicaines de Côte
d'ivoire (FRCI) qui se traduisent par des actes d'indiscipline, de racket, des
exactions et des bavures, le président de la République, chef Suprême des Armées
a mis en place un groupe de travail. La mise en place de groupe répond à une
préoccupation majeure, réformer le secteur de la Sécurité (RSS). L'objectif de
cette réforme contribuera à renforcer l'esprit républicain des FRCI. Selon le
ministre en charge de la Défense, Paul Koffi Koffi qui a ouvert, le jeudi 13
juin, l'atelier de validation des projets de Charte d'Ethique et de Code de
Déontologie du militaire à Abidjan, les résultats des séminaristes doit sortir «
le soldat de type nouveau, pétri de civisme, et de valeurs éthiques, respectueux
des règles déontologiques du métier des armes ».
L'élaboration d'une Charte d'Ethique et un Code de Déontologie au profit des
hommes en armes permettra de mettre « en musique cette noble ambition du
président de la République, car, c'est la première fois que l'on élabore une
Charte et un Code de cette nature dans l'histoire militaire de la Côte d 'Ivoire
». Pour sa part, le général de Division, Joseph Ehueni Tanny, président du
comité d'organisation de l'atelier, a indiqué que la rencontre traitera de la
dimension humaine de la reconstruction de l'outil de Défense en façonnant le
militaire nouveau. Donnant un aperçu de l'exécution de sa mission, le général de
Division Tanny a dit que le projet sur l'éthique militaire a fait l'objet d'une
phase d'enquête. Tandis que celui de la déontologie était soumis à une
relecture. Quatre mois de travaux ont permis d'obtenir les projets soumis à
l'examen de cet atelier. Pendant deux jours, les participants travailleront en
commission pour valider le projet de charte d'éthique et le code de déontologie
du militaire le vendredi 14 juin. En outre, des projets validés sont attendus en
fin d'atelier. Les séminaristes réfléchiront à une méthodologie et à un plan
d'action afin que les valeurs adoptées soient effectivement intégrées dans le
comportement du soldat de tout rang. Le président du comité scientifique, le
général de Division, Mathias Doué a déclaré que ce séminaire permettra
l'instauration d'un nouvel état d'esprit dans les Armées ivoiriennes.
Rumeurs de rafle et de couvre-feu : La police sur les traces de l'auteur du faux
SMS
Le
Jour plus -
Le
gouvernement annonce la traque de l'auteur du fameux SMS ayant créé la psychose
au sein de la population Abidjanaise dans la nuit de mardi à mercredi, précisant
au passage qu'il subira les foudres des lois ivoiriennes. «Aujourd'hui plus
qu'avant nous avons les moyens de remonter ce type d'acte malveillant », a
prévenu le porte-parole du gouvernement ivoirien à l'occasion d'une rencontre
avec la presse. Bruno Nabagné Koné a par ailleurs affirmé que des enquêtes sont
en cours pour arrêter l'auteur du SMS. «La personne qui est à l'origine de cela,
à un moment ou un autre sera connu. Evidemment, il subira les foudres de nos
lois,» a-t-il tranché. En attendant que la police ne mette la main sur
l'individu qui a distillé le SMS mensonger, le ministre de la Poste et des TIC
répondant à une question concernant la lenteur de la justice ivoirien précise.
«Vous savez c'est très facile qu'on n'est pas dans la position dans laquelle
sont nos enquêteurs et nos juges de décréter que tout cela est lent.
Nous
avons pu voir ailleurs y compris dans des pays développés des enquêtes ou des
procès qui ont mis plusieurs années. Il suffit de regarder dans certaines
presses là-bas pour voir qu'il y a des tueries qui n'ont jamais été élucidées.
La justice prend son temps elle fait ses enquêtes en faisant des recherches.»
Estimant que l'on veut coller une image galvaudée à la justice ivoirienne, le
porte-parole du gouvernement reconnait néanmoins qu'avec la crise la Côte
d'Ivoire a connu une cassure. «Au-delà de cela il faut comprendre que notre pays
sort de crise. Nous n'arrêtons pas de le dire notre pays après les élections de
2010 a connu une grosse cassure tous les services étaient arrêtés y compris ceux
de la justice. Qu'il a fallu reconstituer progressivement. Aujourd'hui, ces
services-là sont à l'œuvre, sont en train de mener leurs enquêtes ; Vous savez
très bien, le principe de séparation entre l'exécutif et le judiciaire. Nous
faisons en sorte de ne pas nous mêler des travaux qui sont effectués par nos
services de justice. Ils sont en train de faire leurs enquêtes, » a-t-il
mentionné. Bruno Nabagné Koné ne doute pas non plus à la justice de son pays. Il
est confiant que la justice donnera un jour ou l'autre son verdict tout comme il
l'avait également annoncé, entre autre, pour l'enquête du le drame du premier de
l'an dernier dont nous sommes toujours par ailleurs sans nouvelles. «Le jour où
ils auront suffisamment d'éléments pour commencer à juger et condamner,
évidemment ils le feront. Il n'y a absolument aucune complaisance de la part du
gouvernement, je vous le dit et je vous l'assure, » a-t-il martelé, rassurant
enfin qu'il s'agit des délais normaux des traitements d'affaires aussi
complexes. Reste désormais a savoir si la Côte d'Ivoire actuelle aura les moyens
techniques nécessaires pour mener à bien ce type d'investigations quand on sait
que des envois de sms en masse peuvent s'effectuer depuis des applications
internet et ce hors du territoire.
Menaces de violences et de troubles : Des étudiants convoqués à la Dst
Soir Info -
On a
échappé à une violence certaine qui aurait pu être un terreau fertile pour tout
semeur de trouble en embuscade. En tout état de cause, nous allons surveiller
l'attitude des étudiants afin qu'il n'y ait pas de surprise désagréable », nous
a expliqué une source sécuritaire de la Direction de la surveillance du
territoire (Dst), le jeudi 13 juin 2013. C'était après un premier rendez-vous
reporté la veille avec les dirigeants du Collectif des étudiants des grandes
écoles et élèves des lycées professionnels et techniques de Côte d'Ivoire, à la
suite de deux « assemblées générales » samedi 8 et dimanche 9 juin 2013 de deux
tendances qui ont abouti à la bipolarisation dudit collectif. Selon les mêmes
sources, une rencontre entre les deux tendances et le bureau exécutif national
(Ben) sortant, aura lieu le mardi 18 juin 2013, dans les locaux de la Dst, afin
de trouver une solution de sortie de crise honorable. Jointes par téléphone, les
tendances tout comme le Ben sortant n'ont pas voulu infirmer ou confirmer
l'information.
Foncier rural : Le gouvernement donne dix ans supplémentaires pour la
régularisation des terres
Le
Jour plus, Fraternité Matin -
L'Etat de Côte d'Ivoire donne une deuxième chance aux propriétaires terriens
pour se mettre à jour, conformément à la loi relative au délai accordé pour la
constatation des droits coutumiers sur les terres du domaine coutumier. Le
porte-parole du gouvernement l'a annoncé ce jeudi à l'issue d'un conseil de
ministre. Ces personnes auront donc dix ans supplémentaires pour se mettre en
règle faut de quoi, elles se verront spolier de leurs terres par l'Etat. «Nous
nous retrouvons aujourd'hui dans une situation où l'Etat devrait logiquement
reprendre la propriété de toutes ces terres qui sont considérées comme sans
maitre. Nous avons estimés qu'il fallait peut être donné une deuxième chance aux
ivoiriens qui sont dans cette situation donc permettre à tous ceux qui
détiennent des droits sur les terres et qui n'ont pas réussi à régulariser cette
situation avant 2008 de le faire, » a expliqué Bruno Nabagné Koné, rappelant au
passage que cette loi sera en vigueur une fois qu'elle sera adoptée par
l'Assemblée nationale. Justifiant la prise de ce projet de loi par le
gouvernement, le porte-parole précise qu'elle va contribuer à la modernisation
de l'agriculture en particulier à la modernisation des terres rurales. Parce que
selon lui, les terres rurales ont été l'une des raisons des crises successives
que son pays a connu jusqu'à maintenant. Le ministre des TIC a par ailleurs
rassuré les retardataires que cette loi existait depuis 1998 et par conséquent
ils doivent régulariser leurs situations. Le conseil extraordinaire de ce jour a
adopté au titre du ministère des Mines de l'Energie et du Pétrole 13 décrets
portant attribution de permis de recherche minière. Selon Bruno Koné 12 de ces
permis sont destinés à la recherche de l'or tandis que le dernier concerne le
manganèse. L'octroi de ces permis est lié au potentiel minier de la Côte
d'Ivoire, » a-t-il ajouté. Le gouvernement a annoncé l'éclatement du Centre
régional des œuvres universitaires, (CROU) de l'Université Félix Houphouët
Boigny. Le deuxième sera logé à l'Université Nangui Abrogoua «Cet éclatement
répond à la nécessité de traiter la question du nombre d'étudiants qui est de
plus en plus important et de fournir de meilleurs conditions de vie et d'étude
sur les campus universitaires, » a conclu Koné.
Naturalisation, réforme foncière en Côte d'Ivoire : Marcoussis, le faux
argument!
Notre Voie -
Les
accords de Linas-Marcoussis ont été signés le 24 janvier 2003 par des partis
politiques et des mouvements rebelles armés. Ces accords avaient pour objet de
rétablir la confiance entre les forces belligérantes et préparer, en
conséquence, une sortie pacifique de la crise. A l'origine, ils étaient supposés
devenir caducs après les élections présidentielles de 2005. Toutefois, certains
faits empêchèrent l'application intégrale desdits accords. Parmi ceux-ci, notons
la mauvaise foi des rebelles armés qui, refusant de déposer les armes,
espéraient jouer avec le temps dans l'espoir qu'en 2005, l'on se retrouve dans
une situation de «vide juridique» obligeant ainsi ces rebelles et leurs soutiens
à exiger le départ du Président Laurent Gbagbo. Heureusement, l'on ne pouvait se
trouver dans un tel cas d'autant que l'article 38 de la Constitution ivoirienne
interdit l'organisation d'élections générales en cas «d'atteinte à l'intégrité
territoriale». (...)
En
tout état de cause, l'application des accords de Linas-Marcoussis étaient
supposée aider à régler certains problèmes identifiés et parvenir à des
élections justes et transparentes. Après que ces accords ont montré leurs
limites en exacerbant les problèmes ivoiriens, devons-nous encore les brandir
pour espérer régler des questions identifiées dans ces accords désuets ? Les
problèmes liés à la naturalisation et les réformes foncières peuvent-ils être
résolus par des accords irréalistes sans soulever des problèmes plus graves ?
Accords de Linas-Marcoussis, des accords désuets
Les
accords de Marcoussis comprennent deux parties : l'accord principal et l'annexe.
L'accord principal précise l'objet de la table ronde, révèle les parties en
présence et identifie les forces extérieures appelées à aider à l'application de
l'accord. Ces différents éléments centraux de l'accord ont-ils encore une
réalité matérielle ? Voyons ensemble. Concernant l'objet, il s'agissait de créer
des conditions d'une sortie de crise. Celles-ci passaient, bien entendu, par
l'application des dispositions arrêtées. Lorsque l'on essaie de faire le point,
on se rend bien compte qu'hormis le fait que les rebelles soient rentrés dans le
gouvernement pour se nourrir de l'Etat, ils n'ont posé aucun acte majeur allant
dans le sens de l'application de Marcoussis. (...)
Nationalité et réforme foncière, sortir d'autres arguments
Il
est totalement faux de mettre en avant Marcoussis pour le règlement des
problèmes liés à la nationalité et au foncier rural. Comme nous avons tenté de
le montrer, ces accords sont revêtus du sceau de la caducité, ils ne peuvent en
conséquence servir de fondement au règle- ment d'une quelconque situation jugée
injuste. A la vérité, Ouattara veut répondre favorablement aux revendications
soulevées depuis 2002 par les forces rebelles qui lui ont fait allégeance et
avec qui il règne sur la Côte d'Ivoire. Satisfaire cette formation hétéroclite
(rebelles ivoiriens, mercenaires burkinabés, maliens) reviendrait nécessairement
à sécuriser son pouvoir dont la stabilité dépend (en grande partie) aussi bien
des chefs de guerre ivoiriens que des mercenaires burkinabés et maliens. Mais
bien au-delà de cette simple considération, Ouattara prépare activement son
bétail électoral. Voilà donc deux arguments qui fondent l'action de Ouattara sur
les questions concernées. Marcoussis n'est qu'un faux argument destiné à
dédouaner le pouvoir face au jugement de l'histoire. [...]
Ouédala (Tiéningboué) : Bagarre entre autochtones et éleveurs peuhls
Notre Voie -
L'ambiance était électrique toute la journée du mercredi 13 juin à Ouédala,
village situé à 5km de Tiéningboué, dans le département de Mankono. Très
révoltés, les autochtones Koro de ce village ont fermé l'axe Tiéningboué-Mankono
pendant plusieurs heures. Empêchant ainsi tous les véhicules en provenance de
Bouaké de rallier les villes de Mankono et Séguéla. C'est l'information que nous
ont rapporté les manifestants eux-mêmes. A l'origine de cette révolte,
l'incarcération à Séguéla de Kandé Valy et Kandé
Doguessè, respectivement chef du village de Ouédala et chef de canton des
populations koro. Ils croupissent en prison avec une dizaine de personnes. «Un
conflit nous oppose aux éleveurs peuhls qui ont profité de la situation de
guerre pour s'installer dans notre région. Leurs bêtes détruisent nos
plantations et récoltes. Toutes nos interpellations et nos démarches auprès des
autorités sous-préfectorales et de la gendarmerie locale sont restées vaines.
C'est ainsi que nous avons décidé de prendre nos responsabilités en chassant les
bœufs de nos plantations. Rassurés du soutien des autorités, les peuhls ont
adressé des convocations à nos chefs. C'est quand ces derniers se sont présentés
qu'ils ont été mis aux arrêts, sans autre forme de procès», a expliqué notre
interlocuteur. Celui-ci a ajouté que, les populations exigent la libération
immédiate des personnes incarcérées et le départ des éleveurs peuhls de leur
région.
Le
COJEP et Touré Mamadou se sont parlé
L'Inter -
Le
Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP) devrait
rencontrer, hier jeudi 13 juin, à la présidence au Plateau, le conseiller du
chef de l'État chargé de la jeunesse, Touré Mamadou. Cette rencontre intervient
après le rassemblement de l'Union des jeunes du COJEP au Baron de Yopougon, le
samedi 8 juin 2013, à laquelle ont pris part des leaders de jeunesses de partis
de la coalition au pouvoir, dont Diarrassouba Oumar dit Diarras du RJR, Amani N'guessan
de la JPDCI. Elle était rehaussée par la présence du conseiller du président de
la CDVR chargé de la jeunesse, Karim Ouattara.
Nestor Dahi, nouveau secrétaire intérimaire de la Jfpi:
«Nous allons faire plier le régime dictatorial de Ouattara»
Notre Voie -
L'arrestation de Justin Koua suivi de son emprisonnement à la Maca depuis lundi
n'entame guère le moral de Nestor Dahi. Le tout nouveau secrétaire intérimaire
de la Jfpi qui se dit convaincu de l'aboutissement de la lutte.
(...)
Notre Voie
:
Lida, Akoun, Douati, aujourd'hui Justin Koua. Manifestement le régime est
dans une logique de casser l'opposition !
Nestor Dahi :
C'est
évident. Le pouvoir cherche à faire taire définitivement l'opposition
significative. A la limite, le régime veut une opposition de collaboration. Or
le Front populaire ivoirien est né dans l'adversité. Cela ne cadre pas avec
notre idéologie politique. Ils ne nous connaissent pas. C'est pourquoi ils
croient qu'en arrêtant les Douati, les Koua, ils pourront arriver à faire taire
le parti. Je ne me fais aucun doute que le Fpi surmontera toutes les
difficultés. Koua arrêté, la marche continue. Il faut que ceux qui sont en face
comprennent que nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et que ces
agissements ne nous ébranleront pas. Nous avons fait la clandestinité avant
d'être officiellement reconnu. Nous avons une longue expérience politique et des
cadres valeureux pour pouvoir faire face à cette situation.
N.V.
:
Finalement, on est tenté de dire que ça marche bien pour le pouvoir puisque les
arrestations continuent !
N.D.
:
Regardez bien. Nous sommes en train de conduire le régime totalitaire sur le
terrain de la démocratie. C'est peut-être lent mais ça avance. Si Justin Koua
était arrêté le 11 avril 2011, il aurait été abattu. Aujourd'hui, il a été
certes torturé, mais il n'a pas été tué. A force d'insister, nous allons faire
plier le régime dictatorial de Ouattara.
N.V.
:
Vous
êtes optimiste alors que presque toute la direction du Fpi est en prison.
N.D.
:
Il y
a certainement ce qu'on voit qui se traduit par les actes posés et il y a ce
qu'on ne voit pas. Le fait que les arrestations se multiplient signifie que le
régime Ouattara est ébranlé.
[...]
Confirmation ou non des charges dans les délais : La CPI a trahi ses propres
engagements
Notre Voie -
En
considérant la légèreté des écritures fournies par la procureure et son équipe
pendant l'audience de confirmation ou non des charges contre Laurent Gbagbo, on
imaginait aisément que l'accusation n'atteindrait pas «le seuil de crédibilité
pour être pris en considération et justifier de la tenue d'un procès». Donc le
monde entier qui suit avec une attention soutenue l'affaire, s'attendait plutôt
à l'infirmation des charges dont le pouvoir Ouattara accuse Laurent Gbagbo. En
tout état de cause, personne n'imaginait la suite que la Cour a donnée à
l'affaire Gbagbo, le lundi 3 juin dernier. Et ce, dans la mesure où les termes
de la conclusion de l'audience qui a duré du 19 au 28 février dernier étaient
clairs. En effet, le 28 février dernier, à la fin de l'audience de confirmation
ou non, Mme Silivia Fernadez de Gurmendi déclarait ceci : «Le bureau de la
procureure et la défense devraient déposer leurs écritures en ne prenant en
compte que les charges qui ont fait l'objet des débats du 19 au 28 février
2013». Comment comprendre ces conclusions et admettre la décision qui a
sanctionné l'audience ? En d'autres ter- mes, si Mme de Gurmendi a exigé de la
défense et de l'accusation de ne déposer que des écritures «prenant en compte
uniquement» les échanges qui ont eu lieu du 19 au 28 février, pourquoi la Cour
proroge-t-elle les débats, en ordonnant de chercher des preuves au-delà des
écritures fournies par la procureure et la défense ? Face à cette «grosse»
interrogation, la communauté nationale et internationale conclut à un verdict
surprenant. Pire certains observateurs estiment que la décision de la Cpi de ne
pas confirmer ou infirmer les charges contre Laurent Gbagbo est une dérobade,
«une fuite en avant, une décision politique». D'autres encore soutiennent que,
par cette décision, les juges ont trahi leur propre engagement de ne s'en tenir
qu'aux débats de l'audience du 19 février pour vider l'affaire Gbagbo contre
Bensouda.