REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 13 MARS 2009

13 mar 2009

REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 13 MARS 2009





Nouvelle page 1










Identification et recensement
électoral - Hamadoun Touré (Porte-parole de l'ONUCI) :Le processus "montre des
signes d`essoufflement"
 




Le Patriote  – « 
L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire a estimé hier que le processus
d'identification des populations et de recensement électoral, lancé en septembre
dernier, montrait des signes d'essoufflement. S'exprimant lors de la conférence
de presse hebdomadaire de la mission, le Porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun
Touré, a noté qu'en dépit du nombre des sites ouverts, qui ont dépassé la barre
des 10.000, près de 866 centres restent non encore ouverts, soit 8% de centres
de collecte prévus. C'est pourquoi, a insisté le porte-parole, « l'ONUCI invite
toutes les parties intervenant dans le processus d'identification et
d'enrôlement à redoubler d'efforts et à trouver des solutions aux divers
problèmes qui se posent ».En effet, selon M. Touré, pour cause de matériel
insuffisant, certains centres de collecte ne fonctionnent pas correctement
tandis que des mouvements de grève ont considérablement perturbé le déroulement
normal des opérations dans certaines localités. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, «
l'ONUCI encourage les parties prenantes à assurer le déploiement des dernières
équipes afin d'atteindre le niveau de couverture initialement prévu ». Le
porte-parole a tenu à réitérer l'engagement de l'ONUCI à poursuivre son appui
multiforme à l'identification de la population et au recensement électoral.
C'est ainsi, a-t-il indiqué, que l'appui de l'ONUCI s'est étendu aux dernières
localités non encore couvertes par les équipes techniques d'identification.
Répondant à la presse sur le nombre de personnes enrôlées à atteindre pour
passer à la phase des élections, M. Touré a estimé que cette question était du
ressort des autorités ivoiriennes. Il a fait remarquer que le nombre de
personnes enrôlées à ce jour dépassait le collège électoral de 2000 qui était de
5.453.186 électeurs. Interrogé sur le courrier envoyé par le Comité des Experts
du Comités des sanctions à Fraternité Matin, lui demandant de ne pas verser de
royalties à M. Blé Goudé pour son livre, M. Touré a rappelé qu'une telle
démarche avait déjà été faite l'année dernière. « Tant qu'une mesure n'est pas
levée elle est en vigueur. Et tant qu'elle est en vigueur il faut qu'elle soit
appliquée ». Le Porte-parole de l'ONUCI a souligné les propos de M. Blé Goudé
relayés par la presse et réaffirmant son engagement dans le processus de paix. »




 






Identification: l'Onuci inquiète :
886 centres non encore ouverts




Fraternité Matin
 – « 
L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire a estimé, jeudi, que le processus
d'identification des populations et de recensement électoral, lancé en septembre
dernier, montrait des signes d'essoufflement.




S'exprimant lors de
la conférence de presse hebdomadaire de la mission, le porte-parole de l'Onuci,
Hamadoun Touré, a noté qu'en dépit du nombre des sites ouverts, qui ont dépassé
la barre des 10.000, près de 866 centres restent non encore ouverts, soit 8% des
centres de collecte prévus. C'est pourquoi, a insisté le porte-parole, «l'Onuci
invite toutes les parties intervenant dans le processus d'identification et
d'enrôlement à redoubler d'effort et à trouver des solutions aux divers
problèmes qui se posent». En effet, selon M. Touré, pour cause de matériel
insuffisant, certains centres de collecte ne fonctionnent pas correctement
tandis que des mouvements de grève ont considérablement perturbé le déroulement
normal des opérations dans certaines localités. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, «
l'Onuci encourage les parties prenantes à assurer le déploiement des dernières
équipes afin d'atteindre le niveau de couverture initialement prévu». Le
porte-parole a tenu à réitérer l'engagement de l'Onuci à poursuivre son appui
multiforme à l'identification de la population et au recensement électoral.
C'est ainsi, a-t-il indiqué, que l'appui de l'Onuci s'est étendu aux dernières
localités non encore couvertes par les équipes techniques d'identification. Sur
un autre aspect, notamment celui du sport, M. Touré a rappelé que comme elle s'y
était engagée, la mission avait apporté son appui au Comité d'organisation du
Championnat d'Afrique des Nations de football (Cochan) qui s'est déroulé à
Abidjan et Bouaké du 22 février au 8 mars 2009. «Cet appui s'est notamment
traduit au triple plan logistique, médical et sécuritaire», a-t-il précisé.
L'Onuci a donc mis à contribution, selon M. Touré, son bataillon pakistanais à
Bouaké et le génie civil du contingent français à Yamoussoukro qui ont procédé à
la réhabilitation des sites choisis pour la création des deux villages du Chan,
favorisant ainsi l'existence, durant la compétition, d'espaces d'échanges
culturels et gastronomiques. L'Onuci s'est aussi manifestée au niveau de la
fourniture de l'eau au stade de la paix de Bouaké. «Au total, 21 000 litres
d'eau ont été fournis entre le 22 février et le 8 mars», a indiqué M. Touré. Au
plan sanitaire, il a également donné les chiffres de l'implication de l'Onuci
qui a dégagé pour Abidjan et Bouaké, cinq unités comprenant quinze
fonctionnaires de la santé (5 médecins et 10 infirmières), sept (7) ambulances.
Au plan sécuritaire, a-t-il ajouté, l'Onuci s'est aussi manifestée avec la
participation des Unités de police constituées du Bangladesh, basées à
Yamoussoukro. Celles-ci ont, a-t-il dit, «assuré jour et nuit la sécurité du
village des supporters aux côtés des partenaires ivoiriens». Il a rappelé que
l'Onuci avait attribué à la Côte d'Ivoire le trophée de la réconciliation remis
par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour
la Côte d'Ivoire, M. Georg Charpentier, au Premier ministre Guillaume Soro qui
l'a ensuite porté au Chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.Répondant à la
presse sur le nombre de personnes enrôlées à atteindre pour passer à la phase
des élections, M. Touré a estimé que cette question était du ressort des
autorités ivoiriennes. Il a fait remarquer que le nombre de personnes enrôlées à
ce jour dépassait le collège électoral de 2000 qui était de 5.453.186 électeurs.
Interrogé sur le courrier envoyé par le Comité des Experts du Comité des
sanctions à Fraternité Matin, lui demandant de ne pas verser de royalties à M.
Blé Goudé pour son livre, M. Touré a rappelé qu'une telle démarche avait déjà
été faite l'année dernière. «Tant qu'une mesure n'est pas levée, elle est en
vigueur. Et tant qu'elle est en vigueur, il faut qu'elle soit appliquée». Le
porte-parole de l'Onuci a souligné les propos de M. Blé Goudé relayés par la
presse et réaffirmant son engagement dans le processus de paix. »




 






À l'écoute/ Enrôlement : Pour
salaire impayé, des agents de Sagem confisquent des valises
 – 




Fraternité Matin
 – « 
Certains
agents de Sagem sécurité, travaillant en qualité d'opérateurs valises ont,
depuis le 7 mars dernier, cessé toute activité liée aux opérations
d'identification de la population et de recensement électoral à Yamoussoukro,
principalement dans les villages de la sous-préfecture. Ils réclament le
paiement de plusieurs mois d'arriérés de salaire et exigent la signature de
contrats au profit de leurs collègues nouvellement recrutés. Pour mieux se faire
entendre de leurs responsables, ces agents ont confisqué une quarantaine de
valises biométriques qui leur servent de matériel de travail. Cette situation,
selon M. Boni Octave, président du bureau régional de la Commission électorale
indépendante (Cei), n'affectera pas, pour autant, les opérations
d'identification et de recensement électoral dans le département. Rencontré à la
«maison jaune», sise au quartier Habitat, M. Kouakou Jules, porte-parole des
grévistes, s'est voulu intransigeant face au silence de leurs responsables:
«Nous avons avec nous une quarantaine de valises qui contiennent des données
importantes... Nous ne les céderons qu'à la satisfaction totale de nos doléances»,
a-t-il fait remarquer. Avant d'interpeller les responsables de la Cei. Ce cri de
cœur n'est pas tombé dans l'oreille de sourds. «Nous oeuvrons pour notre part à
la résolution de ce problème afin que la paix revienne et que les agents
puissent entrer en possessions de leurs dûs...», a affirmé M. Boni Octave. Qui
rassure: «Cela n'a aucune incidence sur notre travail à la Cei, puisque nous
avons bouclé les opérations».




 




 Soubré
: Menace sur la poursuite de l'enrôlement - Les opérateurs valise grognent
 




Le Patriote  – « Les
agents opérateurs de valise de la SAGEM grognent et menacent d'entrer en grève
si leur saleur ne leurs sont pas versés d'ici la fin de la semaine. Cette menace
de grève a été faite aux cours d'une conférence de presse qu'ils ont animé le 09
mars dernier. Leur porte parole Osophie Lopez, a donné les raisons de leur
mécontentement : «Modern Technologie a modifié unilatéralement le contrat en le
ramenant de deux mois à 45 jours non renouvelables. Les primes de transport
n'ont jamais été versées si bien que nous allons sur le terrain à nos frais. Le
comble c'est que ceux qui ont fini les 45 jours sont dans l'attente du paiement
de leur salaire depuis plus de deux mois. Nous voulons aussi dénoncer
l'exploitation de l'homme car les opérateurs valise qui sont actuellement sur le
terrain n'ont pas encore signé de contrat. Seront-ils payés à la fin si nous
autres qui avons signé des contrats ne sommes même pas encore payés ? ». Pour ce
groupe initialement affecté à Méagui, le chef de coordination de la SAGEM de
Soubré serait le responsable du blocage du paiement des salaires. Rencontré au
siège de la coordination, M. Niamkey Jean, chef de la coordination de Soubré a
dit sa part de vérité dans ce conflit « M. Osophie Lopez s'est déjà rendu
coupable de tentative de destruction du matériel qui lui a été confié dans le
cadre de la mission. Nous le connaissons bien. Concernant la modification du
contrat après la signature, il s'agit d'une rectification car la durée de
l'opération est de 45 jours et non 2 mois. De façon pratique, les opérateurs
valises étaient déjà sur le terrain. Et ils ont été informés de cette
rectification. Concernant le non paiement des salaires, c'est une situation que
nous déplorons. C'est un problème d'ensemble au plan national ». Il a poursuivi
en indiquant que la signature de contrat ne doit pas bloquer le déroulement de
l'opération. Tout les lundi, les gens viennent par vague pour signer leur
contrat. Pour ce qui est des primes de transport il a indiqué qu'elles sont
incluses dans le salaire. La menace plane toujours sur la poursuite de
l'identification et les responsables sont interpellés pour ne pas donner
l'occasion de saboter cette importante étape de la sortie de crise. »




 




Processus
électoral : Des officiels Allemands s'informent auprès de la CEI




Service de
Communication de la CEI

– « Avoir des informations de première main sur le processus électoral en cours
en Côte d'Ivoire. C'est l'objet de la séance de travail qu'une délégation
d'Officiels Allemands a eue ce jeudi 12 mars 2009 avec le Président de la
Commission Electorale Indépendante, Monsieur Robert Beugré Mambé. Lors des
échanges le Président de la CEI qui avait à ses côtés le Chef de Cabinet de la
CEI, Monsieur Gbrou Aloboué et le Chargé de Mission de la CEI, Koné Youssouf, a
exprimé toute la reconnaissance de l'Etat de Côte d'Ivoire à la République
Fédérale d'Allemagne qui selon lui, contribue "enormement" au panier de fonds
logé au PNUD et qui servira à organiser les élections. Monsieur Mambé a, en
outre, indiqué que l'Allemagne étudie en ce moment même avec la CEI dans quelle
mesure assurer le transport du matériel électoral. "Merci à la Republique
Fédérale d'Allemagne pour tout ce soutien et pour cette coopération", a dit le
Président de la Commission Electorale Indépendante. S'exprimant sur l'actualité,
le premier responsable du processus électoral en Côte d'Ivoire a souligné
qu'avec le soutien de tous les partenaires techniques, le processus avance et
l'opération d'identification de la population et de recensement électoral
s'achemine vers sa fin. Pour lui, toutes les dispositions ont été prises pour
produire une liste électorale transparente qui va déboucher sur la tenue
d'élections répondant aux normes internationales. Dr Christiane
Bogemann-Hagedorn, Chef de Division Afrique de l'Ouest au Ministère fédéral de
la Coopération économique et du Développement de l'Allemagne qui conduisait la
délégation a déclaré à la fin de l'audience que son équipe repartait "très
satisfaite" de l'entretien qu'elle a eue avec la CEI qui, a-t-elle poursuivi,
les a "édifié et éclairé" sur le processus électoral. Notons que cette
délégation était composée de Mme Anita Ohl Meyer du Ministère fédéral des
Affaires Etrangères, de Monsieur Klaus Tanzberger, chargé de la coopération et
de Madame Cordula Schumer, Coordinatrice de la Coopération Technique Allemande
(GTZ). »




 






Processus électoral - La société
civile sonne la mobilisation




Le Patriote  –« La
société civile veut donner un coup d'accélérateur au processus électoral en
cours.Pour cela 4 organisations de la jeunesse ont décidé de s'unir pour mieux
se faire entendre.Ce sont : le Cojen(congrès des jeunes du Nord),CNJO(congrès
des jeunes du centre ouest) Fajez (Fédération des associations des jeunes du
Zanzan et l'union des jeunes du centre.Leurs leaders respectifs qui sont Koné
Samba,Yablé Bi Botti Léon, Essy Karim,et Ngatta ont exprimé leurs préoccupations
face aux différents reports de la date des élections lors d'une rencontre
dimanche au quartier latin à Adjamé.Ces jeunes ont à cette occasion interpellé
les autorités du pays sur la souffrance du peuple.Laquelle souffrance qui selon
eux ne prendre fin que par l'organisation d'élection crédible dans un bref
delai.Ils ont également fait remarquer que la jeunesse est celle qui paye le
plus lourd tribut dans cette situation d'incertitude. «Nous souhaitons que les
élections se tiennent vite pour que les investisseurs viennent afin que nous les
jeunes puissent avoir du travail.» a plaidé Samba Koné le leader du Cojen. «Nous
demandons à Beugré Mambé de prendre ses responsabilité en fixant une nouvelle
date des élections car les ivoiriens sont fatigués de cette situation.», a
poursuivi M.Koné. »




 






Amadou Soumahoro ( Secrétaire
général adjoint du RDR) - "Il faut absolument des élections en Côte d'Ivoire en
2009"
 




Le processus
électoral se trouve dans une phase décisive, marquée par les opérations
d'identification et de recensement électoral. Dans cette interview, le
Secrétaire général adjoint du Rassemblement des républicains (RDR) chargé des
Affaires politiques, le ministre Amadou Soumahoro, donne son point de vue sur
l'évolution de ce processus. Entretien. [...]




L.P. : Au niveau
du directoire du RHDP, vous avez rencontré récemment les responsables de ces
structures pour, justement, exprimer vos inquiétudes. Que vous ont-elles répondu
?




A.S. :
Effectivement, le directoire, après une analyse approfondie de la situation, a
décidé de faire le tour de l'ensemble de ces structures pour comprendre et
ensuite, s'assurer de l'avenir du processus. C'est ce qui nous a amené à
rencontrer la Commission Nationale de Supervision de l'Identification (CNSI), le
30 avril et la Commission Electorale Indépendante (CEI), le 4 avril dernier ; et
dans les jours à venir, le directoire compte rencontrer les autres structures.
En initiant ces démarches, le Directoire voulait s'informer auprès de chacune
d'elles sur les difficultés et sur les raisons de certaines lenteurs. Nous avons
été satisfaits des contacts que nous avons eus car elles nous ont fourni
beaucoup de renseignements et au moment venu, le Directoire en tirera les
conséquences.




L.P. : Mais
parlant des difficultés, la CNSI et la CEI vous ont-elles énumérés les leurs ?




A.S : Oui. Entre
autres difficultés, l'essentiel reste les problèmes d'ordre financier.
Savez-vous qu'une structure comme la CNSI selon ses premiers responsables, n'a
pas reçu de financements réels dans le cadre du processus d'identification,
pourtant raison fondamentale de sa création ? La CEI, à un moment donné, avait
attiré l'attention des uns et des autres sur les difficultés financières qui
étaient la sienne dans la mise en œuvre des missions qui lui sont confiées.
Cependant, je pense objectivement qu'il est temps de situer les responsabilités
des uns et des autres face aux blocages et aux manœuvres de diversion. L'enjeu
qui se présente à nous à partir de cet instant, c'est de tout mettre en œuvre
afin que l'accord de Ouaga ne perde pas sa crédibilité. C'est pourquoi, je pense
fondamentalement que les responsables des structures doivent périodiquement
communiquer à la nation pour faire le point d'avancement à mi-parcours du
processus. Que, par exemple, une structure comme la CEI, de manière hebdomadaire
ou bihebdomadaire, communique à la nation sur les avancées du processus et les
difficultés auxquelles elle est confrontée. C'est en fait accepter « un suivi
politique ».




L.P. : Au regard
de toutes ces difficultés, les élections sont-elles possibles, selon vous, en
cette année 2009 ?




A.S : En tout état
de cause, en engageant cette initiative de rencontrer les uns et les autres, le
directoire du RHDP et c'est aussi notre avis, voulait réaffirmer aux différentes
structures chargées du processus électoral, qu'il faut absolument des élections
en Côte d'Ivoire en cette année 2009. C'est notre désir et notre volonté et nous
le dirons haut et fort le moment venu. La question n'est pas de savoir s'il faut
des élections. Dans un pays comme le notre, c'est une évidence, une nécessité,
mieux un impératif. Il faut faire comprendre à tous que les élections ne sont un
luxe pour notre pays. Certes, c'est la porte de sortie pour la crise, mais c'est
aussi et surtout, la porte d'entrée pour un repositionnement moral, social,
politique et économique du pays.




L.P. : Selon
vous, que doit-on faire pour que ces élections se tiennent effectivement en 2009
?




A.S : Il faut que
chacun assume ses responsabilités dans les conditions que nous avons signalées
plus haut. Tant que nous restons dans un certain cadre confus, nous continuerons
de connaître ces difficultés. A partir du moment où elles seront dites, des
pressions pourront être exercées afin qu'elles soient levées.




L.P. : Mais les
explications que vous ont données la CNSI et la CEI sont-elles rassurantes pour
les ivoiriens ?




A.S : Je ne dirai
pas qu'elles sont rassurantes ou quelles ne le sont pas. Mais plutôt, il faut
que ces structures aient toujours conscience que les Ivoiriens veulent des
élections en 2009. [...] ».




 






Réinsertion : Une Coordination
voit le jour
 




Fraternité Matin
 – « 
Comité
national de coordination des activités de réinsertion et de réhabilitation
communautaire (Cnca Re-Rc). Voilà la nouvelle structure qui, comme son nom
l'indique, a pour mission d'assurer la coordination et de veiller à la cohérence
de toutes les activités de réinsertion et de réhabilitation communautaires
entreprises dans le cadre de la sortie de crise en Côte d'Ivoire. Le Cnca Re-Rc
vient d'être créé par le Premier ministre Guillaume Soro, par l'arrêté n° 004
PM/Cab du 6 mars 2009. Il répond ainsi au souci de garantir l'efficacité et
l'efficience dans la conduite desdites activités. Pour ce faire, le Comité devra
enregistrer et agréer les initiatives en matière de réinsertion et de
réhabilitation communautaire, valider les instruments techniques et
opérationnels de coordination et assurer le suivi et l'évaluation des projets et
programmes. En outre, le règlement des éventuels litiges entre les partenaires
impliqués dans l'exécution des activités de réinsertion et de réhabilitation
communautaire relève de son ressort. Présidé par Diarrassouba Mifougo Youssouf,
représentant le Premier ministre, il comprend en outre le chef de la Cellule
défense et sécurité du cabinet du Premier ministre, un représentant du ministre
de l'Economie et des Finances, un représentant du ministre de la Reconstruction
et de la Réinsertion et le coordonnateur national du Programme national de
réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc). De même, le
coordonnateur du Programme de service civique national (Pscn), le chef de la
division Ddr de l'Onuci, le chef de l'Unité post-crise du Pnud, le coordonnateur
du Projet d'appui institutionnel et multisectoriel à la sortie de crise
(Paimsc), le coordonnateur du Programme d'assistance post-conflit (Papc) et le
conseiller de Coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France en
Côte d'Ivoire en sont également membres. Pour son exécution, le Cnca Re-Rc a été
doté d'un secrétariat technique assuré par le Pnrrc et de comités régionaux de
coordination présidés par les préfets de région. »




 





Ouaga 4 : tout est bloqué !




L'inter  – « Sans
exagération aucune, on pourrait même dire que tout est bloqué, rien qu'à voir
les difficultés sur le terrain. En dehors de quelques avancées, notamment le
redéploiement du corps préfectoral, des magistrats et autres fonctionnaires de
justice, l'ouverture officielle du guichet unique en zone CNO, le début timide
du démantèlement des milices au Sud, Ouaga 4 ne donne pas encore satisfaction.
Les grands chapitres pour lesquels cet accord complémentaire est certainement
attendu, connaissent un blocage. C'est le cas de l'unicité des caisses de
l'Etat, qui devrait se traduire par le redéploiement de l'administration fiscale
et douanière. Cela n'est pas effectif et là-dessus, c'est motus et bouche
cousue. Idem pour la passation des charges entre les commandants de zone et les
préfets, un autre grand chapitre dont l'exécution est très attendue, et qui se
trouve lui aussi bloqué. Depuis le report du 4 mars dernier à Bouaké, c'est un
silence radio sur la passation des charges. Sur la question de la réunification
des deux armées, c'est également le blocage. Ouaga 4 souligne que les Forces
nouvelles doivent élaborer la liste des 5000 ex-combattants devant faire partie
de la nouvelle armée et l'acheminer au facilitateur Blaise Compaoré. Cette
liste, selon des sources, n'est pas encore prête. Par ailleurs, les opérations
d'identification et d'enrôlement des populations sont bloquées à divers endroits
pour le non paiement des primes des agents. A Yamoussoukro et à Bouaké, les
agents valise de l'opérateur technique de la Sagem, ont rangé leurs valises.
Cela compromet la rallonge de 15 jours accordée aux retardataires, après la fin
officielle de l'identification le 28 février dernier. Cette rallonge, notons-le,
expire le dimanche 15 mars prochain, alors que des millions d'Ivoiriens
attendent toujours d'être enrôlés. De plus, les opérations de reconstitution des
registres d'état civil, qui devraient permettre à certains requérants de
rattraper l'identification, se poursuivent, et timidement. Pour tout dire, les
opérations essentielles contenues dans l'accord complémentaire 4 à l'APO sont
bloquées, et entravent par conséquent l'ensemble du programme de sortie de crise
en Côte d'Ivoire. »




 




 






Hamadoun Touré, à propos de
l'affaire ''Frat-Mat interdit d'éditer Blé Goudé'' - ''Je ne pense pas qu'il y
ait une volonté de faire de la provocation''
  





L'Intelligent d'Abidjan– « 
Le
porte-parole de l'Opération des Nations Unies en Côte d' Ivoire (Onuci) Hamadoun
Touré était face à la presse le jeudi 12 mars 2009 dans le cadre de la
conférence hebdomadaire de cette institution. Il s'est prononcé à cette occasion
sur l'invitation faite par le comité de sanction de l'Onu à Fraternité Matin de
ne pas éditer le dernier livre du président du Congrès des Jeunes Patriotes
(Cojep) Charles Blé Goudé. Le porte-parole de l'Onuci a expliqué que cette
décision ne constitue en rien une volonté pour l'Organisation des Nations Unies
de faire de la provocation. « Je ne pense pas que cela menace le processus de
paix parce que le comité a rencontré les personnes sous sanction et leur a
expliqué ce qu'il fallait faire pour la levée de ces sanctions. Il y a une
différence entre l'Onuci et le comité de sanction. Tant que les mesures ne sont
pas levées et sont en vigueur, on doit voir et évaluer ce qui est fait. Mais il
y a également de voir dans quelle mesure la décision peut être transformée ou
révisée. J'ai lu moi aussi la déclaration de Blé Goudé. Il a promis de s'engager
en faveur de la paix. Et je pense personnellement que c'est une bonne attitude..
Mais je ne pense pas qu'il y ait une quelconque attitude et une volonté de faire
de la provocation parce que l'Onu autant que la Côte d'Ivoire a intérêt au
retour d'une paix rapide », a indiqué Hamadoun Touré lors de la conférence
hebdomadaire de l'Onuci. Notons que le 5 mars 2009, la coordinatrice du groupe
d'experts sur la Côte d'Ivoire, Lipika M. Roy Chouhury a adressé un courrier au
directeur général de Fraternité Matin avec ampliation le ministre de l'Economie
et des Finances Charles Diby Koffi et Alcide Djédjé le représentant permanent de
la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies. « Blé Goudé doit être astreint, dans
le cadre des sanctions, à des revenus de subsistance. Il lui est interdit
d'avoir d'autres revenus y compris des droits d'auteur. Frat-Mat est en
infraction. Il vous faut écrire au Conseil de sécurité pour avoir des
informations complémentaires ».Telle est l'une des substances de ce courrier. »




 






Sanctions onusiennes : Meambly
Evariste appelle les opérateurs économiques à soutenir Blé Goudé
 




Fraternité Matin
 – « 
La
dernière sortie des Nations Unies contre Charles Blé Goudé, continue de faire
des vagues. Meambly Evariste, opérateur économique ivoirien, président du groupe
Meambly, n'a pas pris de gants hier, pour dénoncer le harcèlement dont Blé Goudé
est l'objet de la part de l'instance mondiale. Il en a profité pour appeler les
opérateurs économiques, qui exercent sur le territoire ivoirien, à une
mobilisation autour du leader de la jeunesse patriotique ivoirienne. Pour
Meambly Evariste, la paix dans laquelle baigne aujourd'hui la Côte d'Ivoire doit
être mise à l'actif de Blé Goudé. A travers sa caravane de la paix qui a
parcouru tout le pays. Ce qui a eu pour avantage de préparer les Ivoiriens à
accepter ceux qu'ils considéraient jusque-là comme leurs ennemis du fait de la
guerre. Mieux, estime Meambly, le leader des jeunes patriotes a créé les
conditions de la reprise des activités économiques. Ce qui a pour conséquence
aujourd'hui la montée du Pib. Les opérateurs économiques, dans ce contexte,
payent normalement leurs impôts, leurs employés et autres charges liées à leurs
activités. Un tel individu, estime l'orateur, devait être caressé dans le sens
du poils par l'Onu, si cette organisation veut vraiment la paix en Côte
d'Ivoire. L'Onu doit encourager Blé Goudé à faire davantage dans le sens de la
réunification du pays. Au lieu de continuer de le harceler. Meambly Evariste
estime que, de par sa capacité de mobilisation, de réaction et de lobbying, Blé
Goudé passe pour être l'homme par qui le retour définitif de la paix et de la
stabilité en Côte d'Ivoire doit passer. C'est à juste titre qu'il demande à
l'Onu de lever purement et simplement les sanctions contre le leader de la
jeunesse patriotique. Qui n'est plus le jeune étudiant dont on pouvait douter de
sa capacité d'avoir des positions conciliatrices. Meambly demande à l'Onu de
voir désormais en Blé Goudé, l'homme politique épris de paix, mais aussi
l'opérateur économique qui par ses activités, en temps que chef d'entreprise,
contribue à l'essor économique de la Côte d'Ivoire. C'est à juste titre que le
président du groupe Meambly invite les opérateurs économiques, premiers
bénéficiaires de la stabilité du pays, à le rejoindre dans le combat économique,
en se mobilisant autour de Blé Goudé, afin d'amener l'Onu à lever les sanctions
contre le leader de la jeunesse patriotique.Le président du groupe Meambly
entend traduire en acte, dans les jours à venir, la doléance des opérateurs
économiques de Côte d'Ivoire à l'endroit des autorités onusiennes. »