REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 JUIN 2008

7 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 JUIN 2008

Sortie de crise : Le Conseil de sécurité à Abidjan demain
-- Fraternité Matin – « Le porte-parole de l'ONUCI a animé un point de presse au cours duquel il a annoncé la visite d'une mission onusienne. Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies arrivera à Abidjan, dimanche, à 21 heures pour un séjour de 24 heures. Elle sera conduite par le Représentant permanent du Burkina Faso auprès de cette institution, SEM. Michel Kafando et comprendra les ambassadeurs de d'Afrique du Sud, de Belgique, de Costa Rica, de France et de Chine... Le conférencier a indiqué que la délégation fera une déclaration à son arrivée, à l'aéroport et aura des rencontres avec plusieurs acteurs du processus de paix. A la fin, elle animera une conférence de presse. Tout en laissant le soin du Conseil de sécurité de dévoiler l'objectif de sa mission, Hamadoun Touré a néanmoins indiqué que cette visite a pour but d'encourager les Ivoiriens dans le processus de paix engagé depuis l'Accord politique de Ouagadougou. Par ailleurs, cette délégation échangera avec les dirigeants ivoiriens pour voir quel appui elle pourra apporter dans l'organisation des élections. Le porte-parole a rappelé qu'après la phase I du processus de paix marqué par la signature de l'APO, les efforts de l'ONUCI portent à présent sur la phase II. Celle-ci se caractérise par les opérations de sécurisation, de recherche de financement et d'appui à l'organisation des élections générales. Par ailleurs, la presse a été informée de la visite du chef de la mission, Y. J. Choi, jeudi, à Divo, aux autorités locales et aux populations. Comme ce fut le cas précédemment à Adzopé par certains de ses collaborateurs, M. Choi a préparé ainsi le terrain dans la perspective du déploiement de la mission en vue de mieux préparer les élections. [...].

M. Georges Charpentier de l`ONUCI à la CEI : "Nous sommes prêt à vous accompagner pour des élections équitables"
-- Le Nouveau réveil - « A environ six mois de l'élection présidentielle, les consultations se multiplient entre la communauté internationale et la Commission électorale indépendante (CEI). Hier jeudi 05 juin 2008, dans la matinée, une délégation de l'ONUCI conduite par M. Georges Charpentier a eu une séance de travail avec l'équipe du président Robert Mambé. Cette rencontre qui s'est tenue au siège de la CEI sis aux II Plateaux a porté sur trois points définis comme des objectifs majeurs. Selon le président Mambé, il était question pour la CEI d'échanger avec l'ONUCI sur l'évolution du processus électoral, le concours logistique que l'institution internationale entend leur apporter puis les objectifs de terrain. C'est-à-dire la sécurisation, le financement et la fourniture de la logistique pour les élections. Par ailleurs, le président de la Commission électorale indépendante a saisi l'occasion pour témoigner la reconnaissance de l'institution qu'il préside à l'endroit des Nations unies pour leur soutien constant au processus électoral en Côte d'Ivoire. Car, dit-il : "Les futures élections seront un test majeur pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire ". Quant au représentant de M. Choi à ladite cérémonie, il s'est d'abord félicité du travail abattu par la CEI. Pour M. Georges Charpentier, l'institution chargée de réguler les futures élections en Côte d'Ivoire a réussi à créer une ouverture au dialogue qui a jusque-là facilité une compréhension commune. Revenant au processus électoral à proprement parler, le diplomate Onusien a rassuré son auditoire sur le soutien des Nations unies : " Nous sommes prêt à vous accompagner sous votre leadership pour des élections équitables " a dit Georges Charpentier. »

Elections générales : La société civile met le cap sur l'éducation civique et électorale
-- Fraternité Matin - « [...] A côté de la classe politique, la société civile qui est l'interface entre le pouvoir politique et les populations pour que fonctionne véritablement le processus démocratique en Côte d'Ivoire. Elle entend donner une éducation civique et électorale aux populations ivoiriennes pour la paix à travers des élections réussies. Plusieurs coalitions et Réseaux d'ONG de Côte d'Ivoire, sur l'initiative du Club Union Africaine, qui a eu le soutien de la RADDHO, du FOSACAO, de l'Alliance pour refonder la Gouvernance, des organisations sœurs de la CEDEAO, du PNUD et de l'Onuci ont planché jeudi et vendredi sur «La Contribution des organisations de la société civile à la consolidation de la paix et du processus électoral en Côte d'Ivoire»... C'est aussi le signe évident de l'engagement de la société civile et notamment du Club Union africaine pour la consolidation du processus électoral en vue d'une paix durable en Côte d'Ivoire... Le représentant spécial du président de la Commission de l'UA en Côte d'Ivoire, Ambroise Niyonsaba, a soutenu cet engagement et situé les enjeux des prochaines élections ivoiriennes. Pour lui, la Côte d'Ivoire s'engage sur la voie des élections démocratiques qu'elle doit réussir... « La stratégie d'intervention de la société civile ivoirienne dans le processus électoral » dite par Traoré Wodjo Fini, qui a montré combien il était important que la société civile, pendant toutes les étapes du processus électoral, fasse de l'éducation civique et électorale et soit vigilante avec les électeurs formés pendant la période pré-électorale, électorale et post-électorale. [...] ».

Les gros enjeux qui plombent l'identification
-- L'inter
–« [...] Au delà des querelles autour des moyens techniques préconisés par chaque camp pour rendre l'opération crédible, ce sont ces enjeux souterrains qui expliquent les constants accrochages entre l'Ins et la Sagem. Soupçonné par l'opposition de rouler pour le camp présidentiel, l'Ins dit pourtant n'être mû que par le souci de garantir la fiabilité de toutes les phases de l'opération, depuis l'enrôlement jusqu'à la production des cartes d'identité et d'électeur, en passant par la confection de la liste électorale. Son souci étant de veiller à la fois sur la nationalité ivoirienne en recalant les fraudeurs mais aussi faire en sorte que les prochaines élections ne soient pas favorables à l'opposition parce que celle-ci aura réussi à se tailler une liste électorale arrangée. Une des préoccupations inavouées de l'Ins est du reste bien résumée par ce passage d'un article d'un confrère proche du parti au pouvoir : « La Sagem est fortement soupçonnée de vouloir faire le jeu de l'opposition. Nos sources expliquent que, loin des regards indiscrets, la société française aura tout le loisir de confectionner en priorité et en quantité suffisante, les cartes des électeurs de l'opposition... Selon des sources proches du dossier, pour atteindre ses deux objectifs ci-dessus soulignés , l'Ins a exigé et obtenu que ses modes de contrôle de l'opération d'identification soient adoptés. Ainsi, les systèmes de sécurisation ROC ou OCR en anglais (Reconnaissance optique de caractères) et ABIS (identification par l'image ou photo) qu'il maîtrise, sont associés au système AFIS (identification par empreinte digitale ) que préconise la Sagem. Pour les adversaires du camp présidentiel, la guerre des techniques de sécurisation que se livrent l'Ins et la Sagem vise notamment à « agir sur la liste (électorale) pour réduire le nombre d'électeurs favorables à l'opposition », comme l'écrivait un quotidien proche de l'opposition. On le voit, derrière les yoyo qui entourent l'opération d'identification, il y a une volonté pour chacune des parties concernées par la crise ivoirienne, de résoudre à son avantage les questions de la nationalité et des élections à venir. Tant que l'opération d'identification sera prisonnière de ces calculs souterrains, elle a peu de chance de régler durablement ces deux contentieux majeurs à l'origine du conflit qui a éclaté en septembre 2002 ; [...] »

Lucien Tapé Mambo, président de l`Union des ONG de Côte d`Ivoire propose: "Renvoyons la présidentielle en août 2010"
-- Le Nouveau réveil
- « [...] Ce sont les acquis du Dialogue Direct de Ouagadougou qui sont à la base de la fixation de la date des élections au 30 Novembre 2008. Tout le monde s'accorde à dire que la date du 30 Novembre 2008 pour la tenue des élections, est une bonne date, tout simplement parce que cette date rencontre l'adhésion des opérateurs techniques chargés de la réalisation des élections, qui sont la CEI et la SAGEM. Peut-on affirmer à l'issue d'une crise si profonde, du fait que les opérateurs techniques se déclarent prêts, que toutes les menaces sont écartées pour une élection réussie et une Paix durable? Lorsqu'on sait que: Dans le code électoral, la liste électorale doit être affichée 90 jours avant la date des élections...Le problème du financement des élections n'est pas résolu malgré les promesses des bailleurs de fonds Le désarmement des belligérants n'est pas effectif ... Les sous-préfets, les préfets et les maires ne sont pas encore réellement redéployés...La date du 30 Novembre ne peut pas garantir une stabilité après les élections au vu des nombreux paramètres cités plus haut et malgré la signature d'un Code de Bonne Conduite. Au regard de ce qui précède, je pense qu'il serait plus sage de choisir, dans un élan consensuel, une date des élections qui laisse aux Ivoiriens le temps de lever dans la sérénité tous les obstacles susceptibles de fragiliser la Paix, plus tôt que de s'engager dans une élection organisée dans la précipitation et dont l'issue pourrait faire encore plus de mal que de bien à la Côte d'Ivoire. Ainsi la date du 30 Novembre 2008, plus qu'une échéance électorale attendue, se présente comme une catastrophe programmée. C'est la raison pour laquelle je propose un schéma en cinq (5) points pour une sortie de crise apaisée, réaliste et définitive. (I) Le Report des Elections, II) L'Arrangement Politique III) Le Nouveau Chronogramme des Elections IV) La Mise en Place d'une Armée Républicaine V) Le Financement de la Sortie de Crise et de la Reconstruction de la Côte d'Ivoire. Le Report des Elections en 2010. Délai pas trop long mais suffisant pour lever en toute sérénité tous les obstacles qui s'opposent au schéma actuel de sortie de crise... Je demande une participation plus accrue et active de la Société Civile dans le Processus de sortie de crise. [...] »

Bouaké/ Les Forces nouvelles : "Bientôt, Zacharia va rentrer à Bouaké" -- Le Nouveau réveil – « [...] Le directeur du cabinet adjoint, M. Cissé Sindou, a fait savoir, hier, vendredi 6 juin au secrétariat général des Forces nouvelles qu'après le limogeage du commandant Zacharia Koné dans le commandement de la zone 5, de Séguéla pour indiscipline et absences répétées dans sa base, le retour de l`homme fort, appelé communément ``Mandjou`` ou ``Highlander`` est annoncé... Le commandant Zacharia n`est pas exclu des Forces nouvelles. Il est à Ouagadougou. Il est en contact avec les Forces nouvelles. Bientôt, il va rentrer à Bouaké ". Poursuivant, il a indiqué qu`au niveau de la situation, " à Séguéla, tout se passe bien. Ceux qui avaient pris le maquis, on a pu les convaincre à rejoindre les rangs. A Séguéla, c`est l`apaisement. Aujourd`hui, tout se passe bien à Séguéla, à Kani, à Vavoua et autres ". Pour clore avec le volet militaire de ce point de presse, Cissé Sindou a précisé que " nous pouvons dire aujourd`hui que depuis le 02 mai, il ya eu 900 ex-combattants en deux rotations à Kani. Et aujourd`hui, nous sommes à 2900 ex-combattants regroupés en trois rotations à Bouaké ". [...] ».

Regroupement des ex-combattants : Shérif Ousmane dénonce le comportement du PNRRC
-- Le Temps – « La troisième région militaire de Bouaké a abrité ce vendredi 6 juin, la cérémonie de prise d'armes hebdomadaire. "Dans le cadre de la réalisation des microprojets, il est demandé à chaque bureau de zone de faire acheminer les dossiers des projets souhaités à la cellule micro projets de l'Etat-Major des FN", a déclaré le Lieutenant Ferdinand Guéi à l'endroit des différents responsables de troupe chargé de collecter les projets auprès des ex -combattants démobilisés. Il a ensuite rappelé les conditions d'orientation vers la nouvelle armée. "A l'endroit des volontaires pour la nouvelle armée, il faut être âgé de 24 ans minimum et de 35 ans maximum", a-t-il dit, avant d'indiquer "que tous les autres qui ne sont pas destinés pour la nouvelle armée iront vers le PNRRC pour les microprojets, ou vers le programme du service civique national (PSCN)". Le Commandant Shérif Ousmane a, dans un premier temps, déploré la méthode de travail du régisseur du Pnrrc chargé de payer les primes de démobilisation. Selon le commandant de zone, ce régisseur n'a pas un horaire de travail régulier. "Mauvaise méthode, à laquelle nous allons très rapidement remédier", a-t-il martelé. Il a ensuite exhorté les ex- combattants à faire bon usage de leur prime de démobilisation...Le commandant Shérif Ousmane a ensuite révélé qu'il tiendra une réunion avec les différents commandants de secteur en vue de lui permettre de mieux maîtriser l'effectif des volontaires pour la nouvelle armée. "Cela nous permettra d'aller très rapidement lors des prochaines étapes de regroupement", a-t-il justifié. »

Révision de la loi d`amnistie : Laurent Gbagbo répond à l`ONU -
-- Le Temps
– « Le chef de l`Etat, Laurent Gbagbo a accordé hier, une grande interview à la chaîne française, France 24. Au nombre des sujets abordés, la loi d`amnistie d`avril 2007. Au terme d`un séjour de trois jours en terre ivoirienne, le Haut commissaire adjoint aux Droits de l`Homme, Mme Kyung-Wha, a déclaré : " aucune amnistie n`est envisageable pour les crimes contre l`Humanité et autres violations des Droits de l`Homme ". Elle ne s`est pas arrêtée là. Elle aurait dit aux autorités ivoiriennes que l`ordonnance du 12 avril 2007, portant amnistie, manque de précisions et donne l`impression que certaines violations auraient été passées sous silence. Le président de la République, Laurent Gbagbo, vient de donner la réplique dans l`interview qu`il a accordée, hier, au confrère, France 24. Le chef de l`Etat n`a pas porté de gants pour dénoncer l`ambivalence dans l`attitude onusienne. " On ne peut pas à la fois me féliciter d`avoir pris l`initiative du dialogue direct avec la rébellion, d`avoir ouvert la voie à la normalisation, et en même temps, me reprocher d`avoir pris une loi d`amnistie ", a relevé le numéro 1 ivoirien. Le chef de l`Etat a fait référence à des faits similaires qui ont marqué l`Histoire récente de l`Afrique, en matière de rébellion. " Je voudrais signaler, a fait remarquer Laurent Gbagbo, qu`en Afrique, dans tous les pays où il y a eu la guerre civile, il y a eu ce genre de dialogue. John Garang est devenu vice-président au Soudan avant de mourir. Jonas Malheiro Savimbi est devenu vice-président en Angola avant qu`il ne meure, à la suite des lois d`amnistie. Le chef rebelle Foday Sankoh est devenu vice-président en Sierra Leone. C`est un schéma que je n`ai pas inventé, qui a eu cours dans de nombreux pays africains, dans lequel je me suis inscrit [...] ».