REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 28 ET DIMANCHE 29 JUIN 2008

28 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 28 ET DIMANCHE 29 JUIN 2008

Le Président Laurent Gbagbo au Sommet de l`Union Africaine - Voici les sujets qui l'attendent
Le Temps
– « Ce sera dossier contre dossier, arguments contre arguments. Pour le Président Laurent Gbagbo, un procès d'intention contre les signataires de l'APO ne serait pas le bienvenu. Jean Ping, le président de la Commission de l'Union africaine (UA) a appelé, hier vendredi, au respect de la date des élections générales en Côte d'Ivoire dont le premier tour de la présidentielle est initialement prévu le 30 novembre de cette année. C'était à l'occasion de son discours qui a ouvert le conseil exécutif de l'Union africaine. Réunion des ministres des Affaires étrangères qui prépare le prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement et qui a lieu le 30 juin, à Charm El Scheikh en Egypte. Jean Ping a invité toutes les parties prenantes à " prendre toutes les mesures requises pour régler les questions pendantes dans le processus de paix ". Le discours du gabonais qui saluait le bon déroulement du processus de paix lancé depuis la signature de l'Accord politique de Ouagadougou, est ressenti à Abidjan avec un écho tout particulier. Le conseil des ministres hebdomadaire tenu le jeudi et présidé par le chef de l'Etat ivoirien lui-même annonce la participation effective du Président Laurent Gbagbo. D'ailleurs, Laurent Gbagbo a quitté Abidjan dès l'aube pour l'Egypte. Outre l'élection controversée au Zimbabwe, la xénophobie en Afrique du Sud, la sempiternelle question du Darfour et bien d'autres sujets vitaux pour le continent noir tels que l'autosuffisance alimentaire dans les pays membres de l'Union, l'énergie, l'environnement, la Côte d'Ivoire aura certainement une place de choix au cours de ces réflexions. [...] »

À l'écoute/ Élections: 10 milliards disponibles selon le Pnud
Fraternité Matin
– « Le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement a indiqué vendredi, que 10 milliards de FCFA sont disponibles pour le financement du processus électoral ivoirien. "Nous avons fait le point samedi dernier en présence du Premier ministre. 10 milliards de F CFA sont actuellement disponibles", a en effet déclaré Georges Charpentier, au sortir d'une audience avec le directeur de cabinet de Guillaume Soro, empêché. "Sur le plan opérationnel, nous sommes prêts à débourser ce qui est disponible", a poursuivi M. Charpentier. Avouant que le processus électoral connaît "des difficultés de trésorerie" et que de ce fait un "effort supplémentaire" doit être fait. Avant le représentant résident, le directeur adjoint du bureau Afrique de cette même organisation internationale, Jean-Christophe Deberre, a réaffirmé le soutien du soutien des Nations unies à la Côte d'Ivoire. »

Simon Munzu (Onuci) : "Cette date devra être tenue"
Fraternité Matin
–« Il faudra que cette date soit tenue ; et les autorités de ce pays ont donné des assurances». Telle est la réaction du chef de la division des droits de l'homme de l'ONUCI, Simon Munzu à l'inquiétude des populations de l'ouest et du nord-ouest qui doutent de la possibilité de l'organisation des élections estimant que les conditions sécuritaires n'étaient pas réunies. «Les membres de la société civile ont exprimé leur pessimisme quant à la tenue des élections le 30 novembre prochain, estimant que le désarmement était ineffectif dans les régions visitées», a déclaré, jeudi, M. Munzu, lors du point de presse hebdomadaire de la mission onusienne » Suite à une « tournée que sa division a effectuée du 16 au 21 juin dans les régions du Moyen-Cavally, des Montagnes, du Bafing et du Denguélé....la délégation se dit «impressionnée par l'intérêt soutenu» accordé au sujet et à l'impunité aussi bien par les autorités administratives, les ONG que les populations. Elle note également «une amélioration de la situation aussi bien du climat que de l'intensité des exactions» grâce à une parfaite collaboration entre les acteurs. Toutefois, constate Simon Munzu, il a été relevé que les milices locales demeurent toujours armées et actives... les rivalités sur fond d'occupation de terres par les «Nouveaux venus» sont violentes, etc....Ainsi que les exactions des éléments des Fafn... Interpellé sur la polémique suscitée par l'interprétation de l'ordonnance d'amnistie, Simon Munzu a relevé que «l'ambiguïté» entre l'ordonnance et les principes internationaux en matière de droits de l'homme qui sont repris par les Accords de Marcoussis et de Ouagadougou se situe au niveau du contenu des «infractions connexes» et de l'attitude à adopter face aux «crimes» liés aux «effets collatéraux» de certains actes. Demander une clarification de l'ordonnance ne signifie pas, a-t-il estimé, saboter le processus de paix. »

Financement des élections : André Janier: "ça devient urgent"
Fraternité Matin
– « L'élément nouveau, si j'ai bien compris, c'est que ça devient urgent maintenant et les Ivoiriens ne peuvent plus se contenter de promesses ou d'engagements. Dans les délais les plus brefs, il faut débourser cet argent. En tout cas, nous l'avons compris et nous essayons, à notre niveau, de répondre à la demande". Ces propos sont de l'ambassadeur de France, SEM. André Janier, au terme de l'audience que lui a accordée le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, en sa résidence, à Cocody. Le diplomate français répondait à l'interpellation de la presse sur la question du financement du processus électoral, notamment le gap de 80 milliards que recherche le gouvernement ivoirien pour boucler le budget global...La France, a-t-il dit, s'évertue à mobiliser davantage la communauté internationale et étudie la possibilité d'accroître son appui dans la mesure de ses possibilités après avoir déjà versé près de 1,3 milliard dans le panier de fonds géré par le PNUD... « La France qui encourage de ce fait les parties ivoiriennes à respecter la date du 30 novembre qui a été fixée pour l'organisation de la présidentielle. a-t-il estimé. »

Mobilisation des ressources pour les élections : Faute d`argent, le 30 novembre est compromis
Fraternité Matin
–« La mise en place du financement a été au centre du point de presse animé par le porte-parole du Premier ministre. Quel est l'état d'exécution des ressources destinées au processus électoral, à quelque cinq mois de la présidentielle fixée au 30 novembre 2008 ? Faisant de cette interrogation une préoccupation de la Primature, le porte-parole du Premier ministre, Méité Sindou, a animé, hier, un point de presse au cours duquel il a fait des révélations : "Les difficultés dans la mobilisation des ressources risquent d'entraîner des retards dans la mise en œuvre d'un certain nombre d'opérations essentielles telles que le désarmement, la sécurisation du processus électoral, l'insertion des ex-combattants et des milices, l'identification". . Conséquence : "Nous risquons d'avoir un retard sur le calendrier électoral. Le calendrier électoral sera perturbé et la date du 30 novembre 2008 dramatiquement menacée", fait remarquer Méité Sindou. En effet, selon lui, après le report de la présidentielle au 30 novembre, le budget du processus électoral, revu à la hausse et inscrit dans une Ordonnance, se chiffre à 223 milliards dont 144 milliards à donner par l'Etat contre 79 par les partenaires au développement. Ainsi, pour mobiliser les ressources des partenaires au développement, une table ronde a été organisée le 18 juillet 2007. Des intentions, dira-t-il, "se sont formulées et se chiffrent à 194 milliards de francs CFA". Et d'ajouter : "A la date du 17 juin 2008, 63 milliards ont été effectivement mobilisés et injectés dans le programme de sortie de crise". Le porte-parole du Premier ministre Soro Guillaume a annoncé "qu'au niveau du ministère de l'Economie et des Finances, le gouvernement estime avoir un déficit de 80 milliards aujourd'hui sur l'exécution de ce budget". Il explique ce déficit par les urgences sur le financement des différents programmes de sortie de crise. Méité Sindou a cependant noté que la date du 30 novembre est tenable à condition que les partenaires se mobilisent. »

Sidiki Konaté, à propos de l'enquête de l'attentat de Bouaké: "Nous attendons les résultats de l'enquête"
L'Intelligent d'Abidjan
– « Le 29 juin 2007, alors qu'il se rendait pour une mission à Bouaké, l'avion qui transportait le Premier ministre Guillaume Soro a subi une attaque à la roquette...
Un an après l'attentat du 29 juin 2007, dans quel état d'esprit êtes-vous?
C'est un état de recueillement, d'engagement et d'espoir. [...]
L'enquête avait été confiée à l'ONU, mais aujourd'hui un an après, est-ce que l'enquête a avancé ?
Nous sommes toujours dans l'attente des résultats de l'enquête. La Côte d'Ivoire a voulu des enquêtes, le gouvernement a voulu des enquêtes et la communauté internationale a voulu ces enquêtes. Il faut donc que cette enquête se fasse pour situer les responsabilités, pour comprendre ce qui s'est passé et enfin, clarifier cette situation sombre de notre histoire moderne. Nous ne perdons pas espoir, nous pensons que ces enquêtes se feront et elles permettront d'établir la vérité.
Est-ce que, au niveau des Forces nouvelles il y a eu une enquête interne pour savoir ce qui s'est passé ?
Bien entendu, en tant que Forces nouvelles, nous avons pris des mesures pour que ce genre d'événement ne se reproduise plus. Des mesures sécuritaires ont été prises. Nous n'avons pas voulu nous faire justice nous-mêmes, c'est pourquoi nous avons estimé que c'est l'avion de l'Etat de Côte d'Ivoire, du Premier ministre du gouvernement de Côte d'Ivoire et plusieurs de ses collaborateurs qui ont été l'objet de cette attaque. Dans un contexte de sortie de crise en Côte d'Ivoire, nous avons des informations qui sont à mettre à la disposition des équipes d'enquête. C'est pour cela que nos informations ne peuvent être des résultats d'enquête. En temps opportun, lorsque l'équipe d'enquête viendra auditionner les uns et les autres, ces informations lui seront remises puisque cette équipe est la seule habilitée, juridiquement et légitimement, à mener l'enquête et à tirer toutes les conclusions. [...] ».

Méité Sindou porte-parole du Premier ministre: "Pourquoi la Côte d'Ivoire a refusé les propositions de l'ONU"
Le Temps
– « [...] Le porte-parole du Premier ministre a répondu que la Côte d' Ivoire n'a pas eu gain de cause auprès de l'organisation mondiale parce qu'elle lui proposait un autre schéma en lieu et place d'une Commission d'Enquête à proprement parlé. Le SG de l'ONU, a-t-il révélé, a adressé un courrier au Président Laurent Gbagbo dans lequel il lui proposait l'envoi d'une mission d'exploration et d'établissement des faits, et une autre pour une assistance au juge ayant en charge cette affaire. Au dire de Méité, ce que le chef de l'Etat et le Premier ministre ont refusé. Parce que, poursuit l'orateur, en demandant aux Nations unies la mise en place d'une telle Commission, les autorités ivoiriennes étaient mus par l'idée de faire en sorte que le dossier soit entouré d'un maximum de transparence en vue d'éviter toutes sortes de commentaires tendancieux aux observateurs de la scène nationale et au peuple de Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, a-t-il dit, il lui est difficile de situer à quel niveau les choses se trouvent concernant ce sujet précis. »

Côte d'Ivoire - Gbagbo veut des "mesures de lutte contre la corruption"
Le Temps
– « Le président ivoirien Laurent Gbagbo a demandé au Premier ministre Guillaume Soro de lui proposer des "mesures de lutte contre la corruption" en Côte d'Ivoire, selon un communiqué d`un conseil des ministres rendu public vendredi. Le président Gbagbo "a instruit le Premier ministre à l`effet de proposer dans les meilleurs délais, les mesures de lutte contre la corruption", indique le communiqué de ce conseil des ministres qui s`est tenu jeudi. "Tout en saluant les procédures judiciaires en cours dans les filières café-cacao (...) M. Gbagbo "a également instruit le gouvernement de proposer des solutions diligentes pour combattre la fraude aux concours professionnels organisés par l`Etat ivoirien", selon le texte..."Il est important que cette opération aille jusqu'au bout. (...) L`heure de l`impunité est terminée", a déclaré jeudi, le président du Conseil économique et social (CES), Laurent Dona Fologo, dont les propos sont repris vendredi, par le quotidien gouvernemental Fraternité Matin. "Contrairement à ce que certains pensent, cette opération va servir au président qui a eu le courage de l`entreprendre avant les élections" (la présidentielle du 30 novembre, ndlr), a ajouté M. Fologo, considéré comme un proche de M. Gbagbo. »

Les patrons du FGCCC mis aux arrêts hier
L'inter
-« [...] Comme les autres dirigeants qui les ont précédés dans le cadre de l'enquête ouverte par le procureur de la République sur les présumés malversations dans la filière café-cacao, le PCA et son DG ont été placés sous mandat de dépôt et transférés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA).Idem pour Prosper Kouassi Tohouri. Le directeur administratif et financier du Fonds de régulation et de contrôle (FRC) dont on a dit qu'il s'est réfugié dans une église pour échapper à la justice. Il s'est lui aussi présenté à l'instruction d'où il a été conduit au violon du poste de police du Palais de justice en fin de matinée. Le DG du FGCCC, Jean-Claude Bayou, a été placé sous mandat de dépôt à 12h02. Son PCA Jacques Mangoua lui est sorti du bureau du juge d'instruction à 14h20. Précédé de son avocat, Me Koné Mamadou, l'ex-PCA du FGCCC et président du Conseil général de Béoumi, a adressé un chaleureux signe de main à ses visiteurs. Vêtu d'une chemise pagne verte, il a tout juste eu le temps de confier une chemise à rabat orange à un jeune homme avant de continuer au violon. D'où il sortira en compagnie de ses confrères pour la destination MACA. Il était 15h15. Ainsi donc ceux qui s'illustraient jusqu'à présent comme les ''résistants'' au juge d'instruction sont finalement entrés dans les rangs. Quant au premier responsable de la SAREM, l'honorable Abo Daniel Akpinde, il n'a naturellement pu être entendu. Le député d'Agboville étant couvert par son immunité parlementaire. Laquelle, conformément à l'article 68 de la Constitution ivoirienne, le soustrait à toute poursuite judiciaire. Celle-ci n'ayant pas encore été levée par ses pairs, c'est son conseil qui s'est présenté à l'instruction. Instruction qui s'étendra, à partir de lundi prochain, aux dirigeants de l'Autorité de régulation du café cacao (ARCC). Il s'agit du PCA Placide Zoungrana, du Dg Didier Lohoury Gbogou et du directeur administratif et financier Mme Dominique Agbalessi Coffi. Ces derniers n'étaient pas sur la liste ''non exhaustive'' des 23 dirigeants poursuivis dans le cadre de cette enquête, mais pour les raisons de l'enquête sont invités à rendre compte sur les ''présomptions graves de détournement de fonds, abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie, faux et usage de faux en écriture privée de banque ou de commerce » dans la filière café cacao. »