REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 9 MARS 2011

9 mar 2011

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 9 MARS 2011








Affaire « 30 containers d'armes saisis au Cameroun / Hamadoun Touré (Porte
parole de l'Onuci) : «C'est infondé »




Soir
Info -

30 Containers d'armes en provenance du Tchad ont été saisis le 4 mars dernier au
Cameroun, a écrit «Le Messager », un journal camerounais. Toujours selon ce
canard, ces containers étaient destinés à être livrés à l'Opération des Nations
Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). «Faux », a réagi  hier, 8 mars 2011, Hamadoun
Touré, porte-parole de cette mission en Cote d'Ivoire. «L'Onuci n'a rien à voir
avec cela. Ce sont des allégations infondées. L'Onuci ne fait pas venir ses
marchandises par San Pedro mais plutôt par Abidjan. D'ailleurs, nous avons de
nombreuses marchandises qui sont bloquées au port d'Abidjan. Nous ne sommes pas
concernés par cette affaire, ni de loin, ni de près », a-t-il déclaré au cours
d'une conversation téléphonique. Hamadoun Touré a fait remarquer que chaque
jour, cette mission est accusée «de tous les maux d'Israël ». Selon sa lecture
de l'article, le confrère n'a pas affirmé que ces marchandises appartiennent à
l'Onuci. «Dans la version originale de l'article, l'auteur a ouvert des
guillemets et a utilisé la forme interrogative », a-t-il souligné. D'ailleurs
pour lui, cette affaire, « est un non événement ». L'Onuci, a-t-il dit,
réceptionne ses armes en toute transparence. «Nous informons les autorités
compétentes en évoquant l'accord de siège. Nous lui signifions toutes les
spécificités concernant les munitions et les armes. Le retrait se fait dans la
transparence », a-t-il insisté. L'Onuci a-t-elle pris attache avec les autorités
camerounaises pour tirer au clair cette affaire ? «L'Onuci se consacre à la Côte
d'Ivoire et croyez-moi, il y a suffisamment à faire ici », a-t-il répondu.




 




La
société civile de Bouaké inquiète des récentes violences post-électorales
  




Le
Mandat  -

Les
responsables de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Bouaké
ont eu le 7 mars, dans  les locaux de la mission onusienne, une rencontre
d'échanges et d'explication sur le mandat de l'ONUCI avec plus d'une
cinquantaine de responsables de la société civile du Chef-lieu de la Vallée du
Bandama. Cette rencontre, initiée par les responsables locaux de la mission,
intervient au moment où certains responsables des Forces nouvelles (FN) à
Korhogo ont exprimé leur mécontentement à l'ONUCI. Ils reprochent notamment à la
Mission d'être inactive  depuis le déclenchement de la crise postélectorale face
aux violences et tueries perpétrées selon les FN par les partisans du camp
Gbagbo contre les populations civiles. Cette position de l'ex- rébellion est
aussi partagée par certaines femmes de la société civile de Bouaké qui ont même
menacé de faire un sit- in de protestation devant les locaux de l'ONUCI. Pour
répondre à ces préoccupations et définir clairement le rôle de la mission
onusienne,  Axel Queval, du bureau des Affaires politiques de Bouaké, assurant 
par ailleurs l'intérim du coordonnateur régional (ROC), a déclaré que l'ONUCI
était  impartiale et entend le demeurer. «N'ayez pas l'impression que nous
soutenons un candidat au détriment d'un autre. Nous sommes préoccupés tout comme
vous par ces violences et nous faisons ce que nous pouvons pour y mettre fin,
conformément au mandat qui nous a été confié », a soutenu M. Queval. Il a par
ailleurs expliqué que le mandat de certification a été confié à l'ONUCI à la
demande des candidats à l'élection présidentielle ivoirienne. Au cours de cette
rencontre, plusieurs autres sujets ont été évoqués, notamment les fréquentes
coupures d'eau et d'électricité dans la zone centre nord et ouest  (CNO) et
l'insécurité dans la ville. Le nombre de braquages et d'agressions à Bouaké a
ainsi, de l'avis de tous, pris des proportions inquiétantes. M. Queval a dit
prendre bonne note de ces préoccupations. Concernant les coupures d'eau, il  a
promis que l'ONUCI soulagerait les populations en fonction de ses capacités. Sur
le problème des braquages, le responsable des Affaires politiques s'est engagé à
soumette cette préoccupation aux autorités militaires et administratives de la
ville afin qu'une solution rapide soit trouvée.




 





Bas-Sassandra - Ces manœuvres des MI 24 de l`ONUCI qui inquiètent





L'Inter -

Deux
hélicoptères MI 24 frappés du sigle de l'Opération des Nations unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI) ont survolé hier mardi 08 mars 2011 la région du Bas-Sassandra
pour dit-on une mission de ''reconnaissance''. Des confidences faites par une
source très informée sur ces manœuvres, les hélicoptères de combats immatriculés
UN 185041859 Alpha Bravo et UN 182041976 Alpha Bravo, ayant à bord des
équipages, chacun de 4 personnes, ont décollé de la base de l'ONUCI de Daloa à
destination du Bas-Sassandra à 10h22 ce mardi. Partis de la cité de l'Antilope,
ces engins de guerre ont survolé Soubré, Sassandra et particulièrement la ville
de San-Pedro avec une intensification de leurs manœuvres sur la zone portuaire
de la cité du Nawa. De 12h 37 à 14h 23, les « oiseaux crachant du feu » ont
paradé sur cette zone avec insistance ainsi que les bases militaires de la
ville, notamment la légion de gendarmerie qu'elle abrite et les positions des
Forces de défense et de sécurité (FDS). Puis ils mettront le cap sur le village
de Kablaké situé à 3 km de San-Pedro sur l'axe de la côtière, qui sera survolé à
très basse altitude par les hélicoptères de la mission onusienne qui, selon les
témoins, vont même tenter l'atterrissage. Finalement, c'est à 15h30 que les deux
hélicoptères vont regagner leur base à Daloa. Que recherchaient-ils ces engins
dans la zone? A quoi riment ces manœuvrent inquiétantes? Les équipages de ces
engins de la mort n'auront d'autres explications à donner à la tour de contrôle
que celle de la ''mission de reconnaissance de terrain'' qu'ils se sont investis
en tant que nouveau contingent de l'ONUCI. Faut-il le rappeler, Laurent Gbagbo,
déclaré vainqueur du scrutin présidentiel de novembre 2010 par le Conseil
constitutionnel, au motif que la force onusienne appuie les rebelles acquis à
Alassane Ouattara, son rival, récuse sur son sol les hommes de Ban Ki-Moon, qui
ont décidé de bander les muscles depuis quelque temps pour faire face à toute
adversité que leur opposeraient les partisans du camp présidentiel en Côte
d'Ivoire.





 




Ado à
Addis Abeba aujourd'hui





L'Expression

- Le
chef de l'Etat, Alassane Ouattara se rend ce jour dans la capitale éthiopienne.
Répondant ainsi à l'invitation du Conseil de paix et de sécurité (CPS) qui
tiendra sa réunion demain. Depuis mardi, le Président de la République a pris
son visa et sera accompagné dans ce voyage par des proches collaborateurs.




 





Invitation de Laurent Gbagbo à Addis Abeba / Stéphane Kipré : «La solution se
trouve en terre ivoirienne »





Le Temps  - Le Président Stéphane Kipré de l'Ung, s'est prononcé
sur l'invitation faite par le panel de chefs d'Etat au président Laurent Gbagbo,
dans le cadre de la résolution pacifique de la crise ivoirienne. «(...) Arrêtons
de régler les conflits en dehors du peuple. Si des accords en dehors d'Abidjan
pouvaient ramener la paix, avec Marcoussis, Pretoria et Ouagadougou, la Côte
d'Ivoire serait sortie du tunnel depuis longtemps. (...) La guerre civile tend
souhaitée par la communauté internationale n'arrivera pas en Côte d'Ivoire.
Parce que l'engagement que les Ivoiriens ont pris est de s'asseoir et de
discuter. (...)»




 





Célébration de la Journée de la femme - Treichville : 4 tués par balles, dont
une jeune femme





Nord-Sud  -

Trois hommes et une jeune femme ont été tués par balles hier dans le quartier de
Treichville après des heurts ayant suivi une marche pacifique de femmes
favorables à Alassane Ouattara. Les quatre corps ont été disposés dans une salle
de la clinique. « Ils ont reçu des balles. Deux sont arrivés déjà morts, deux
sont morts à la clinique après des blessures », a indiqué une source médicale
sous couvert de l'anonymat. « La jeune femme se trouvait devant la cour
familiale, une balle l'a atteinte en pleine poitrine », a ajouté un parent de la
victime. Aucun détail n'était immédiatement disponible concernant les
circonstances de la mort des trois hommes. Des blessés étaient soignés mardi en
fin d'après-midi dans les couloirs et dans des chambres de la clinique. «
J'étais à la maison en train de manger », a raconté en grimaçant de douleur
Eddy, un des blessés. « Je suis sorti pour aller chercher quelque chose à la
boutique, j'ai reçu une balle à la cheville, je ne sais pas d'où venait la balle
ni qui a tiré ». Après la marche des femmes qui s'était achevée dans le calme à
la mi-journée, des jeunes se sont affrontés aux policiers dans les rues,
incendiant un car de la police, ont rapporté des témoins. Dans ce quartier
abritant la caserne de la Garde républicaine, les forces de l'ordre ont répliqué
par des tirs nourris en l'air, provoquant la fuite de nombreux habitants
paniqués, notamment vers le pont menant vers le quartier des affaires du
Plateau. Les forces de l'ordre sur place ont reçu le renfort de cars de la
police, a-t-on constaté. Les petits commerces de ce quartier populaire ont
aussitôt fermé, et la circulation s'était interrompue. Une grosse fumée noire
était visible dans la zone, dont on ignorait pour l'heure l'origine. Une série
de manifestations de femmes s'étaient tenues mardi, à Abidjan notamment, pour la
Journée internationale de la femme, afin de dénoncer la mort de sept
manifestantes pro-Ouattara tuées par balles le 3 mars dans le quartier d'Abobo.




 




Journée
internationale de la femme : Abobo : une semaine après la répression sauvage -
20000 femmes tuent en elle la peur




Le
Patriote  -

"Abobo l'intrépide, Abobo l'irrésistible » a encore fait parler d'elle dans la
dignité et la détermination. La répression sauvage dont elles ont été victimes
de la part des miliciens de Gbagbo la semaine dernière n'a pas eu raison de la
détermination des femmes d'Abobo. Hier, près de 20.000 d'entre elles, en
majorité vêtue en blanc sont sorties dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol
face à la barbarie qui s'est abattue sur leurs sœurs le jeudi 3 mars dernier
d'une part, et d'autre pour exiger le départ de l'ex président Laurent Gbagbo du
pouvoir. Contrairement à la semaine dernière, les femmes d'Abobo ont changé de
stratégie de mobilisation et même de mouvement. Dans la matinée, les bruits ont
couru qu'il n'y aurait pas de marche, car c'est Abobo que les femmes de côte
d'Ivoire pleurent ce jour. Simple diversion pour dérouter l'ennemi. Par groupe
de dix ou plus, elles ont convergé vers la place de la mairie. De là, elles
partent en pèlerinage sur le lieu du massacre du jeudi noir. Après, la foule
très hystérique, scandant des propos durs à l'encontre du Président sortant,
Laurent Gbagbo, revient à la place de la mairie, le tout dans une ambiance
empreinte de recueillement et d'indignation à l'égard de celui qu'on surnomme
désormais « le voleur de pouvoir », Laurent Gbagbo. L'autoroute est noire de
monde. Au moment où la tête du peloton est devant la mairie, le reste de la
foule se trouve encore à l'ex-station Mobil. A la place de la mairie, des
interventions sont improvisées par des femmes qui, avec un courage déconcertant,
ont fustigé Gbagbo et exprimé le soutien des femmes de Côte d'Ivoire au
Président démocratiquement élu, Alassane Ouattara. Elles ont exigé qu'il soit
immédiatement installé au Palais Présidentiel. Siaka Koné, Délégué PDCI RDA a
également pris la parole pour saluer le courage des femmes. Tout s'est terminé
sans heurt, ni bousculade.




 




Journée
internationale de la femme/Marcory : Une marée humaine salue la mémoire des
braves femmes




Le
Patriote  -

Des
centaines de femmes, le visage marqué par la tristesse, tiennent des bougies
allumées. Des gerbes de fleurs sous une chapelle ardente dressée pour la
circonstance où sont disposées les photos des huit femmes sauvagement tuées à
Abobo par les hommes de Gbagbo, accueillent en file indienne, des femmes de noir
vêtues pour certaines, de blanc pour d'autres. Dans le recueillement, avec des
chants liturgiques, en pleurs et en prières, elles sont sorties de toutes les
artères de la commune de Marcory pour rendre hommage à ces braves dames mortes
pour le triomphe de la démocratie en Côte d'Ivoire. L'émotion était pour le
moins perceptible et même insupportable hier dans la grande salle du foyer de
jeunes de Marcory Alliodan, hier. Une octogénaire, tenant à peine sur les
jambes, entame un chant liturgique, répète le nom des huit femmes fauchées par
les balles assassines de Gbagbo. Une vive émotion étreint la grande salle
devenue exiguë pour la circonstance. « Fatouma, Adjara, Malon, Rokia, Ami,
Moyamou, Massiami, les femmes de Côte d'Ivoire vous rendent hommage » chante, la
vielle Konan Malan Jeannette. Ensuite, place à la prière, l'imam Adams prie pour
le repos de l'âme des femmes tuées le jeudi 03 mars dernier à Abobo. Mme
Coulibaly Mariam Fétigué et ses sœurs militantes du RHDP, mettent à profit cette
mobilisation extraordinaire des femmes de Marcory pour lire une motion de
soutien au président élu démocratiquement, le Docteur Alassane Ouattara. « Nous
nous engageons et solennellement à rester debout et mobiliser pour le départ
urgent et irréversible de l'ex-président Laurent Gbagbo du palais présidentiel »
précise Mme Kouassi Claire porte-parole des femmes du RHDP. A peine la lecture
de la motion terminée que sonne la révolte dans une salle archicomble. « Des
Gbagbo assassin, tueur, dictateur, Simone une femme au cœur de pierre » fusent
de toute part. En lieu et place de la journée internationale de la femme, les
femmes ont célébré une journée de deuil national.




 




Crise
post-électorale : Un fils de Touré Hamed Bouah abattu - Le témoignage du père





L'Inter -
C'est
un Touré Hamed Bouah abattu et le visage ravagé par la douleur que nous avons
rencontré hier mardi 8 mars à son domicile à Cocody les II-Plateaux. Accusé
d'être un partisan d'Alassane Ouattara, Touré Hamed Bouah, a vu son domicile
pillé par des jeunes armés et, selon lui, accompagnés par des éléments
identifiés comme appartenant à la police nationale. « Hier (lundi 7 mars 2011:
Ndlr), lorsque les gens ont débarqué chez moi, ils ont tout cassé et tout
emporté, ils ont pillé et ils ont mis le feu à ce qui restait et ils sont partis
avec mes deux enfants, mes jumeaux », a-t-il témoigné, avant d'annoncer qu'un de
ses fils nommé Touré Seydou, qui vient juste après les jumeaux et qui a refusé
de partir avec les pilleurs a aussitôt été abattu. « Il a été criblé de 6
balles. Le corps a été retrouvé à environ 100 mètres de mon domicile », nous
a-t-il confié, contenant difficilement sa peine. Il a tenté d'évaluer les pertes
qu'ils a subies, mais les estime entre 1,5 et 2 milliards de Francs Cfa parce
que, a-t-il dit, « j'ai perdu mon coffre-fort qui contenait plus de 238 millions
de nos francs ». Au dire de Touré Hamed Bouah, ses « bourreaux » étaient plus de
400 personnes, toutes armées venues à bord de plus de vingt trois véhicules de
type 4X4 « Le paradoxe le plus renversant, c'est que je ne veux pas accuser la
police, mais elle les a encadrés. La police a peut-être été impuissante devant
la réaction de ces 400 bonhommes armés mais, en tout cas, les policiers issus
des deux commissariats les plus proches de chez moi étaient là lorsqu'ils ont
pillé et saccagé ma résidence », a-t-il révélé, avant d'ajouter qu'il ignore la
destination de ses jumeaux. « On les a enlevés, des enfants de 10 ans, je ne
sais pour quelle raison ? Or, pour ce que je sache, je n'ai jamais été un
animateur du front politique. Je suis un opérateur économique et je suis étonné
que je sois la victime aujourd'hui », s'est lamenté Touré Hamed Bouah, qui dit
avoir perdu « ses derniers ordinateurs qui contiennent l'ensemble de toutes mes
données, de toutes mes recherches, de tous mes travaux de 10 ans ». Selon lui,
il lui faudra encore peut-être 10 autres années pour reconstituer le même
fichier. Après les faits, le responsable de Sophia immobilier dit avoir joint,
très tôt le matin, le directeur général de la Police nationale, Bredou MBia, le
directeur de cabinet du ministre de la Défense et toutes les hautes
personnalités du pays qui ont bien voulu le prendre au téléphone. « Elles m'ont
tous dit: ''Yako, et va porter plainte ».





                                      




Crise en Côte d'Ivoire - Les étrangers : les
souffre-douleur de Gbagbo





Nord-Sud  -

(...) Avec l'impasse politique dans laquelle le pays se trouve plongé depuis
quatre mois, les actes les plus ignobles à leur égard, ne cessent de se
multiplier. Les ressortissants de la sous-région vivant en Côte d'Ivoire
continuent, comme les Ivoiriens, de souffrir le martyr des refondateurs. Avec
l'exacerbation de la tension politique, ils sont au cœur de la tension,
considérés notamment dans plusieurs quartiers d'Abidjan, voire dans certaines
villes de l'intérieur, comme des rebelles. En première ligne des attaques des
partisans de Laurent Gbagbo, les Burkinabé, les Maliens, les Guinéens, les
Sénégalais, les Togolais, les Nigériens, les Nigérians... A ceux-ci s'ajoutent
depuis peu, les Mauritaniens. Le crime de ces expatriés, le soutien de leur pays
et surtout de leur président, à Alassane Ouattara, dans le bras de fer qui
l'oppose au chef de file de La majorité présidentielle, Laurent Gbagbo. Palpable
depuis le déclenchement de la crise post-électorale, le sentiment de haine et
d'hostilité à l'égard de ces étrangers s'est dangereusement accrue depuis que la
Radiodiffusion-Télévision Ivoirienne (Rti) et d'autres organes proches du clan
Gbagbo ont vertement accusé des Burkinabé et des Sénégalais de combattre aux
côtés du ''commando invisible'' qui donne du file à retordre aux soldats loyaux
à Laurent Gbagbo, à Abobo. « Si l'on en croit des sources militaires, il y a un
axe direct entre ce « commando invisible » et l'Ecomog, la force de la Cedeao,
dont les soldats constitueraient l'ossature. Ce « commando invisible » serait en
fait, selon nos sources, les phalanges des soldats de l'Ecomog, dont la présence
en Côte d'Ivoire avait été signalée à Bouaké par la presse au mois de janvier
dernier. Ce serait une force composée, notamment de militaires burkinabè,
togolais, nigérians et sénégalais dont Soro Guillaume aurait obtenu récemment la
mise sur pied, lors de ses tournées dans les capitales de ces pays. Les trois
derniers pays auraient puisé dans le lot des anciens soldats de l'Onuci en Côte
d'Ivoire tandis que le Burkina-Faso, lui, aurait déversé directement ses hommes
à Bouaké », avait notamment rapporté un confrère de la place, dans son édition
du 2 mars dernier. La mesure a été réévaluée, lorsque les ''femmes patriotes'',
conduites par Géneviève Bro Grébé, ont accusé, sur les antennes de la Rti, les
soldats nigérians et togolais de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(Onuci), de les avoir molestées. « Cela est sans doute le prétexte des attaques
dont les étrangers sont l'objet depuis quelques jours, à Yopougon. Ceux qui sont
suspectés d'être des étrangers, sont purement et simplement immolés », raconte
un témoin d'une scène horrible qui s'est déroulée à Yopougon et au cours de
laquelle un charretier a été lynché, après avoir été accusé d'être un rebelle.
C'est d'ailleurs dans cette même circonscription que les premiers commerçants
mauritaniens ont vu leurs boutiques piller.(...)