REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 6 MAI 2009

6 mai 2009

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 6 MAI 2009









Amani N'Guessan, ministre de la
Défense : "Le temps de la paix est venu" - Des Fds en route pour Bouaké
  




Fraternité Matin
 – « 
Le
ministre de la Défense a assisté, à l'état-major, au départ du premier
contingent de Fds pour Bouaké. Une centaine de policiers et gendarmes des Forces
de défense et de sécurité ont embarqué, hier à l'état-major des armées au
Plateau, pour Bouaké, quartier général des Forces nouvelles (Fn). Un retour des
forces régulières de Côte d'Ivoire, en zone centre, nord et ouest (Cno) qui a
été marqué par une cérémonie solennelle. «La cérémonie de ce jour, qui marque le
redéploiement de la gendarmerie et de la police nationale au centre, au nord et
à l'ouest de la Côte d' Ivoire, représente un pas décisif dans la sortie de
crise que les Ivoiriens ont eux-mêmes élaborée», s'est félicité le ministre de
la Défense, Amani N'Guessan Michel. Du reste, il a rappelé au premier contingent
des Fds sur le départ, que la belligérance est bel et bien derrière la Côte
d'Ivoire. Aussi les a-t-il invités à conformer leur état d'esprit à ce nouveau
contexte et à le faire ressortir dans leurs rapports avec leurs «frères» des
Forces armées des Forces nouvelles (Fafn). «Chers officiers et sous-officiers de
la gendarmerie et de la police, dans les zones où vos missions vous conduisent,
certaines populations ont été durement éprouvées par la crise. Faites en sorte
que votre professionnalisme et votre esprit de sacrifice soient pour elles un
gage de sécurité, de réconfort et de confiance retrouvée», a recommandé Amani
N'Guessan Michel. «Allez, le pas léger, construire la paix qui ouvre le chemin à
la reconstruction et au développement», a-t-il ajouté. Et de s'exclamer: «Le
temps de la paix est venu, savourons-le!». En outre, le ministre a exhorté les
Fds et les Fafn «à une franche collaboration partout où leurs missions les
conduiront [...] La cérémonie s'est déroulée, entre autres, en présence du
ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, du commandant supérieur de la
gendarmerie, le général de brigade, Tiapé Kassaraté, du commandant de la
Licorne, le général Philippe Houbron, du directeur général de la police, le
contrôleur général Brindou M'Bya, du directeur général de la douane, le
colonel-major Alphonse Mangly, du commandant du Centre de commandant intégré
(Cci), le colonel-major Nicolas Kouakou et du commissaire du gouvernement, le
colonel Ange Kessi. Le commandant des Casques bleus y était représenté. C'est à
bord de six cargos que les policiers et gendarmes ont quitté l'état-major des
armées pour Bouaké.».




 




Les Forces
Nouvelles à propos du redéploiement : « Nous quitterons Bouaké aujourd'hui pour
Abidjan via Yamoussoukro »

 




L'Intelligent
d'Abidjan

 – « 


« Conformément aux dispositions pertinentes de l'Accord Politique de Ouagadougou
relatives à la sécurisation du processus de sortie de crise, le Centre de
Commandement Intégré (CCI) chargé  par l'Accord Politique de Ouagadougou, de la
sécurisation du processus de sortie de crise, a affecté en plusieurs endroits du
territoire national, des forces mixtes composées d'éléments de la Police
Nationale et de la Gendarmerie nationale, d'éléments des Forces Armées des
Forces Nouvelles (FAFN). A cet effet, les ex zones CNO accueilleront des unités
mixtes composées FAFN/FDS-CI, toutes placées sous l'autorité du CCI dont le
siège est à Yamoussoukro, premier point de ralliement et de brassage des
éléments des FAFN/FDS-CI. Les Forces Nouvelles quitteront donc Bouaké, le
mercredi 06 mai 2009 sur le coup de 10 heures pour Abidjan, après l'escale
technique et administrative de Yamoussoukro. Après Abidjan, d'autres éléments
des FAFN seront progressivement redéployés dans d'autres localités du pays aux
côtés des agents de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale, dans le
cadre du fonctionnement du CCI. Les Forces Nouvelles saluent l'esprit de
collaboration qui règne au sein du CCI entre les éléments de la Police Nationale
et de la Gendarmerie Nationale, et ceux issus des Forces Armées des Forces
Nouvelles. Les Forces Nouvelles entendent ici réaffirmer leur encrage définitif
dans le processus de sortie de crise. »




 






Redéploiement de 8000 agents au
CCI/ Mangou à ses hommes - "Bannissez de votre langage, les paroles qui blessent
!"
 




 Le Patriote 
– « Mise en scène ou volonté réelle de donner au Centre de commandement intégré
(CCI), les moyens d'assurer convenablement la sécurisation du processus
électoral ? Il est trop tôt pour y répondre. Après une valse d'hésitations, des
séries de concertations, d'attaques et de contre-attaques, hier, les ex-rebelles
et les soldats restés fidèles à Laurent Gbagbo ont franchi un autre pas dans la
mise en application de l'Accord politique complémentaire de Ouagadougou. A
Abidjan, sur la place d'armes de l'état-major des Armées (camp
Gallieni-Plateau), les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire
(FDS-CI), en présence des ministres de la Défense, Amani N'guessan, du ministre
de l'Intérieur et de la Sécurité, Désiré Tagro et des grands commandements, deux
sections de la Police nationale et deux sections de la Gendarmerie nationale
(soit une centaine d'agents) ont été présentées au public pour marquer le début
de cette opération de redéploiement de 4000 agents(2000 policiers et 2000
gendarmes), dans les zones centre, nord et ouest. « Dans quelques heures, vous
allez fouler le sol de Bouaké pour vous retrouver aux côtés de vos frères
d'armes des Forces Nouvelles. Je vous exhorte à travailler avec eux dans un
parfait esprit de camaraderie, dans le respect des uns et des autres et à bannir
de votre langage et de vos faits, les gestes et les paroles qui blessent. Ayez
surtout à l'esprit que vous êtes les fils d'un même pays qui allez accomplir des
missions communes à savoir : la sécurisation des localités, la sécurisation des
personnes et des biens et la sécurisation du processus électoral », a recommandé
le général de division, Chef d'état-major des Armées, Philippe Mangou, à ses
hommes. Ensuite, il leur a souhaité une « excellente mission [...]».




 






Res publica
  




Fraternité Matin  –
« 
Escale.
Le contingent de plus de cent gendarmes et policiers partis d'Abidjan, hier,
pour Bouaké a passé la nuit à Yamoussoukro, au Centre de commandement intégré
(Cci). Selon le colonel-major Nicolas Kouakou, commandant de ce Centre, ces
éléments regagnent leur destination finale aujourd'hui même. Mais avant, ils
seront mis ensemble avec leurs frères d'armes des Forces armées des Forces
nouvelles (Fafn) qui, partis de Bouaké, les rejoindront au Cci. Ce sont donc des
équipes mixtes qui, à partir d'aujourd'hui, partiront de Yamoussoukro pour
Bouaké mais aussi pour d'autres localités de la Côte d'Ivoire, notamment
Abidjan. Ces différentes équipes sont sous le commandement du Cci ainsi que le
précise le quatrième accord complémentaire à l'Accord politique de Ouagadougou
(Apo) signé en décembre 2008. Au bout du compte, ce sont 8 000 éléments (4 000
des Fds et 4 000 des Fafn) qui seront redéployés sur l'ensemble du territoire
national. »




 




Notre Heure
 annonce
« 
Alain
Joyandet, secrétaire d'Etat français : « la coopération franco-ivoirienne
reprendra après les élections » - - « R
eçu
en audience, hier à Yamoussoukro par le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo, Alain
Joyandet, secrétaire d'Etat français chargé de la Coopération et de la
Francophonie, s'est prêté aux questions des journalistes à sa sortie d'audience.
«  Il s'agit de réaffirmer la volonté de la France de voir aboutir le processus
électoral qui est attendu. Mais c'est un geste fort en direction du président
Gbagbo pour lui indiquer que la France est prête à relancer la coopération
franco-ivoirienne dès que les opérations électorales auront été terminées. [...]
La France constate que les deux processus de désarmement et des élections
avancent parallèlement. Dans l'ensemble la pacification du pays avance, dans la
mesure où aujourd'hui est un jour important puisque les forces mixtes pour la
première fois sont mises en œuvre de façon officielle. [...] ».




 






Sortie de crise : Joyandet obtient
la libération du journaliste français Jean-Paul Ney
 




Fraternité Matin
 – « 
A
la tête d'une forte délégation, M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat français à
la Coopération internationale et à la Francophonie, s'est rendu hier, à
Yamoussoukro, où il a été reçu en audience par le Président Laurent Gbagbo, en
séjour depuis quelques jours dans la capitale politique et administrative. Au
terme de cette audience, qui a duré une heure, M. Alain Joyandet n'a pas fait de
mystère des importantes questions qui ont meublé les échanges. "Je suis venu
réaffirmer la volonté de la France de voir aboutir le processus électoral qui
est attendu. C'est aussi un geste fort en direction du Président Gbagbo, pour
lui indiquer que la France est prête à relancer la coopération franco-ivoirienne
dès que les élections auront été terminées", a indiqué le secrétaire d'Etat
français. Qui a ajouté que des questions non moins importantes relatives au
développement de la Côte d'Ivoire, à l'agriculture, à la relance de
l'agroalimentaire, à l'aménagement rural et à l'éducation ont été passées en
revue par les deux hommes d'Etat. L'un des points majeurs abordés aura été, sans
nul doute, la situation du journaliste franco-ivoirien Jean Paul Ney, incarcéré
depuis quelque temps en Côte d'Ivoire, dans le cadre de l'affaire IB. Sur cette
question précise, Alain Joyandet a dit toute sa satisfaction quant à l'issue de
cette affaire. "Je suis à mesure de vous indiquer qu'a priori, il devrait être
remis en liberté provisoire dès demain (aujourd'hui. Ndlr)", a-t-il confié.
[...] ».




 






Sortie de crise : "De très fortes
chances pour que nous écrivions une nouvelle page avec la Côte d'Ivoire"
 




Fraternité Matin
 – « 
Détruit
lors des événements de novembre 2004, le lycée français Blaise Pascal a été
entièrement reconstruit et équipé par la Côte d'Ivoire. Cet établissement
d'enseignement secondaire a été « inauguré » hier par le Secrétaire d'Etat
français chargé de la Coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet et le
ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu-Lainé. Ces deux personnalités
étaient accompagnées du ministre de l'économie et des Finances, Charles Diby, de
l'ambassadeur de France, Sem. André Janier, d'une délégation de Français et de
parents d'élèves. Plus qu'une simple cérémonie d'inauguration, il s'agit, pour
le secrétaire d'Etat, d'un signe tangible du réchauffement des relations entre
la Côte d'Ivoire et son pays. « La France est sensible aux efforts qui ont été
faits par la Côte d'Ivoire, pour financer tout cet investissement. En
contrepartie, elle s'engage à mettre à la disposition de l'établissement
d'excellence, des moyens importants pour qu'il puisse à nouveau fonctionner. Des
discussions politiques auront lieu dans les heures qui viennent et j'aurai
l'occasion de faire un bilan diplomatique de cette visite. Je suis très confiant
parce que commencer par cette inauguration veut dire qu'il y a de très fortes
chances pour que nous commencions à écrire une nouvelle page de la relation
entre la Côte d'Ivoire et la France », a affirmé Alain Joyandet. Le ministre de
l'Education nationale a abondé dans le même sens, en se réjouissant de cette
«coopération qui a toujours résisté au temps». [...]La visite du secrétaire d'Etat
français été marquée par un tour du lycée, notamment des salles de classe, pour
s'assurer du bon déroulement des cours ; de la salle informatique, des échanges
avec les élèves pour s'imprégner de leurs attentes et du stade du lycée, où une
séance de tirs au but a opposé le Secrétaire d'état au ministre de l'Education
nationale. [...] ».




 






Sortie de crise : Soro et ses
conseillers, y a problème !
 




Le Temps  – « Guillaume
Soro est-il sincère quand il affiche la volonté de conduire le processus de
sortie de crise à son terme ? Pertinente question. En tout cas, ses conseillers,
ramant à contre-courant, ne donnent, des gages d'être optimiste.




Demander à Guillaume
Soro de conseiller ses conseillers, peut paraître un peu marrant. D'autant plus
que le conseiller est par définition, une personne pétrie de sagesse et ayant
une connaissance avérée dans un domaine précis de la vie sociale. A un certain
niveau de responsabilité, c'est quasiment devenu un culte, on s'entoure de
cadres compétents à même de peser dans la prise de décisions difficiles. Donc
Guillaume Soro n'innove pas en la matière. Sauf que certains parmi ses
conseillers ruent trop souvent dans les brancards, se fendant en déclarations
aussi puériles que ridicules. Suivons ensemble : " au moment où nous sortons de
la crise, nous ne comprenons pas pourquoi Gbagbo reçoit le ministre angolais de
la défense. Il veut tuer Soro ", déclarait sans sourciller Zorro Bi, conseiller
du Premier ministre. La phobie angolaise est une chose. Mais de là à être aussi
léger, voire obtus, au point de conclure à un assassinat quand on reçoit un
ministre d'un pays " ami", c'est dire qu'un tel individu mérite tout, sauf le
titre de conseiller. Chose curieuse, Zorro n'est pas à ses premières frasques.
S'il continue de bénéficier de la confiance de Soro, c'est que le Premier
ministre partage sûrement les errements de son pseudo-conseiller. Cela est
d'autant plus vrai qu'au plus fort de l'étrange appel à la démission de
l'ex-activiste étudiant de la Primature, ses conseillers ont tiré à hue et à
dia, installant de facto une cacophonie autour de lui. Dès lors, on se demande
la véritable mission des conseillers de Soro. Est-ce de dire haut, ce que le
secrétaire général des Forces nouvelles pense tout bas ? Tout porte à le croire.
Parce qu'il n'a jamais rappelé à l'ordre ses conseillers quand ceux-ci
s'écartent du modus vivendi avec le camp présidentiel, une sorte de gentleman
agrément en vue de l'aider à réussir sa mission. Prenant cela comme un
blanc-seing, ses conseillers continuent de narguer les Ivoiriens. Allant jusqu'à
défier l'autorité, un certain Félicien Sékongo, présenté comme conseiller
spécial de Guillaume Soro, a récemment déclaré que les Com-zones " ne bougeront
pas ". Aujourd'hui, il revient à la charge pour marteler, " il faut que les
élections se tiennent impérativement en 2009. Au-delà, les Forces nouvelles
reconsidéreront leur participation au processus de sortie de crise ". En somme,
un ultimatum. Qui engage nécessairement le Premier ministre. Espérons que d'ici
là, Soro et ses épigones auront joué pleinement leur partition. Mais en
attendant, il n'est pas fort de dire que Guillaume Soro a mal à ses conseillers.
Dommage ! Mais, disons simplement aux conseillers de Soro que ça serait une
erreur d'interpréter l'attitude pacifique du chef de l'Etat comme une attitude
pacifiste. A bon entendeur... »




 




Des professionnels
des médias appellent à l'indépendance et au pluralisme des médias pour garantir
la bonne gouvernance




(AIP)- 
« Quelque
250 professionnels des médias du monde entier ont appelé, à l'issue d'une
conférence internationale, à l'indépendance et au pluralisme des médias, des
éléments essentiels pour garantir la bonne gouvernance et le développement fondé
sur les droits de l'homme. Réunis dans la capitale du Qatar, les 2 et 3
mai, autour du thème "Le potentiel des médias : dialogue, compréhension mutuelle
et réconciliation", les professionnels des médias, dans une Déclaration dite de
Doha, ont insisté sur l'importance du rôle joué par les médias dans la
communication entre les cultures. La Déclaration de Doha exhorte également les
médias et les associations de professionnels à s'engager pour améliorer la
qualification professionnelle des journalistes et à respecter les normes
éthiques et professionnelles les plus élevées dans l'exercice de leur fonction.
Elle appelle aussi les Etats à créer des conditions permettant aux journalistes
et aux autres professionnels des médias de travailler librement et en toute
sécurité, sans faire l'objet de tentatives d'intimidation. "Ce processus peut
notamment passer par l'établissement de cadres juridiques garantissant les
libertés d'expression, de pensée, de conscience et de religion", indique la
Déclaration qui demande également aux Etats de garantir que des enquêtes
rigoureuses et indépendantes soient menées et que des poursuites soient engagées
en cas de harcèlement et de violence perpétrés contre les journalistes et les
blogueurs, et de mettre fin à l'impunité. L'UNESCO a été invitée à utiliser la
Déclaration comme référence dans le cadre de ses activités relatives à la
liberté d'expression. L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la
science et la culture (UNESCO) et le Centre de Doha pour la liberté
d'information ont co-organisé cette conférence internationale, dans le cadre des
festivités de la 19ème Journée mondiale de la liberté de la presse au
cours desquelles un hommage à titre posthume a été rendu à Lasantha
Wickrematunge pour sa lutte pour la liberté d'expression. Rédacteur en chef du
Sunday Leader, Lasantha Wickrematunge, a été désigné lauréat 2009 du Prix UNESCO
de la liberté de la presse, pour son engagement  au service de la liberté de la
presse. Né en 1958, ce spécialiste du droit, inscrit au Barreau sri-lankais, a
été assassiné le 8 janvier dernier pour ses prises de position contre la guerre
opposant l'armée sri-lankaise aux rebelles tamouls publiée dans le Sun/Davas,
rappelle-t-on.»