REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 4 MARS 2009

4 mar 2009

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 4 MARS 2009








Lu dans jeune afrique/ Confidence de Choi Young-Jin (Représentant
spécial du SG de l'ONU): "L'élection présidentielle peut se tenir en 2009"




Le Patriote  – « Jeune
Afrique : Est-il possible que l'élection présidentielle puisse se dérouler en
2009?




Choi Young-Jin :
Notre devoir est de tout faire pour qu'elle se tienne le plus tôt possible.




 




Quelles sont les
raisons d'être optimiste?




Choi Young-Jin : Il
y a des aspects très positifs. Tout d'abord, l'identification des électeurs se
déroule parfaitement. Cette étape sera bientôt achevée. L'autre élément positif,
le financement est bouché tant pour l'identification que pour l'organisation du
scrutin (ndlr : soit un total de 240 millions de dollars).




 




Le financement ne
peut donc plus être un argument pour justifier les retards?




Choi Young-Jin : Le
décaissement peut être un problème, mais c'est d'ordre technique.




 




Quels sont alors
les obstacles qui subsistent?




Choi Young-Jin : Il
faut d'abord parvenir à la réunification du pays pour établir les listes
électorales définitives. Il faut également que les magistrats soient déployés
dans tout le pays, ce qui n'est pas le cas. Enfin, le 4è accord complémentaire
après celui de Ouagadougou (ndlr : signé le 26 décembre 2008) a en quelque sorte
alourdi le processus. Ouaga 3 prévoyait les élections d'abord, puis le
désarmement. Ouaga 4 a inversé l'ordre. C'est un vrai problème à régler.




 




Pourquoi a-t-on
inversé des priorités?




Choi Young-Jin : Ce
sont les Ivoiriens qui en ont décidé ainsi.




 




En promettant 500
000 FCFA aux démobilisés, est-ce que l'on n'a pas pris le risque de voir une
inflation d'anciens combattants?




Choi Young-Jin : Le
Centre de commandement intégré est en train de profiler les anciens combattants
ainsi que les miliciens. C'est très difficile. Nous n'avons aucune idée du
budget. Nous ne connaissons ni le nombre des bénéficiaires ni les modalités.
Mais je voudrais introduire un concept important: le désarmement par défaut.
Dans le sens classique, on enlève les armes aux individus. Mais dans bon nombre
de pays développés, en paix, les gens ont des armes, car ils ne représentent
aucune menace. Il nous faut parvenir à ce désarmement par défaut. C'est
réalisable en Côte d'Ivoire puisque la paix et la stabilité sont effectives.




 




Quels sont les
moyens de pression dont dispose la communauté internationale pour parvenir au
scrutin?




Choi Young-Jin :
Pression? Non ! Je parlerais plutôt d'une coopération pour avoir des élections
au plus vite. Cette coopération est bonne, mais j'aimerais bien que la
Commission électorale indépendante (CEI) nous fournisse un chronogramme pour
rassurer tout le monde. Les candidats, aussi, en ont besoin. »




 




Passation des
charges Com'zone/Préfets : Tagro bloque l'opération




Nord Sud  – « [...]
Selon une source proche du dossier, Désiré Tagro (ministre de l'intérieur) a
sollicité hier du Premier ministre le report de la cérémonie qui devait avoir
lieu aujourd'hui à Bouaké. Le motif brandit est déroutant : le corps préfectoral
n'aurait pas été prévenu. Autant dire que le cabinet du Premier ministre tombe
des nues face à une telle information. La requête de M. Tagro est jugée d'autant
plus curieuse qu'il est au fait de tous les préparatifs. Le ministre a même
demandé des modifications au protocole d'accord de passation pour le rendre plus
conforme à 'l'APO. Ce qui fut fait. Tout le monde était donc d'accord pour la
date d'aujourd'hui. La cérémonie était minutée, le com'zones sont descendus à
Bouaké. Les diplomates qui ont reçu leur carton d'invitations doivent être
transportés par un avion de l'Onuci positionné à cet effet. Rien ne laissait
donc présager un faux rendez-vous. Des proches du Premier ministre évoquent à
mots couverts un coup de certains cercles du camp présidentiel qui œuvrent à
retarder le processus de paix. [....] ».




 






Restauration de l`autorité de l`Etat / Malgré l`Apo - Les
com'zones défient toujours la légalité
 




Le Temps  – « [...]
En
effet, annoncé et plusieurs fois reporté, le transfert (la passation de charges)
de compétences entre "les administrateurs" de Guillaume Soro et l'administration
légale, gage de restauration de l'autorité de l'Etat, n'a jamais connu un début
d'exécution. Ces com'zones, toujours maîtres dans leurs zones respectives,
défient même l'Etat. En continuant d'agir comme de véritables dieux dans cette
partie du pays, où gabegie, violations des droits de l'Homme, des jugements
extrajudiciaires s'y déroulent aux yeux et au su de leur Sg, Guillaume Soro,
lui-même, chef du gouvernement ivoirien. Plus de 24 mois après, rien ne semble
inquiéter la rébellion. Elle s'enracine d'ailleurs et se rit d'une population
ivoirienne qui souffre de la barbarie, à elle infligée à leur beau pays. Faisant
fi de l'accord politique de Ouagadougou, les têtes de ponte l'ex-rébellion de la
Côte d'Ivoire roulent carrosse, tandis que "leurs jeunes soldats" rackettent,
pillent les populations sous leur emprise. Des villages sont attaqués sous le
couvert de pseudo coupeurs de route. Outre ces actes aux antipodes de la
realpolitik, l'on se demande qui des ex-rebelles ou des sous-préfets et préfets
redéployés dans cette fournaise de hors-la-loi, a le dernier mot. Ces
administrations légales sont devenues de véritables lèche-bottes de ces éléments
des Forces nouvelles. Qui ne manquent pas à leur dicter la conduite à tenir dans
leurs zones. " Les Com'zones ne disparaîtront pas. A défaut, cela se fera
progressivement. Toutes les charges administratives que nos commandants de zone
exerçaient dans les zones vont revenir de facto aux préfets de régions ou aux
sous-préfets ", a laissé entendre un des leurs, Bakayoko Soumaïla, levant ainsi
le voile. Pour dire tout net : le pays ne sera pas réunifié. Il le sera à leur
rythme et au détriment de la population. C'est donc à juste titre que les 2000
policiers (Fds) qui devaient être déployés dans ces zones, ont fait volte-face.
Car, quel sera leur avenir dans une zone où le droit est relégué au second plan
? En tout état de cause, ces policiers refusent de vivre en squatters, en
préférant que la réunification soit effective. Pour que le Droit s'impose. L'Apo
doit s'y atteler. Malheureusement, deux ans après, tout n'est que du bluff. La
légalité étant quasi inexistante. »




 






An II de l'Accord de Ouaga : "il faut nouveau gouvernement" -
Selon Alain Lobognon, chef de la délégation des Forces nouvelles au Cea




Fraternité Matin
 –«

Le chef de la délégation des F.N au Cea, Alain Lobognon, salue
les progrès réalisés 2 ans après et dénonce les sabotages du travail fait.

Chef de la délégation des Forces nouvelles au Comité
d'évaluation et d'accompagnement (Cea), cela fait exactement deux ans qu'a été
signé l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). Deux ans après, nous constatons
qu'il n'y a pas eu d'élections, ni même une date. N'est-ce pas un échec, comme
le disent certains acteurs politiques?








Alain Lobognon : Effectivement, cela fait deux ans que l'Accord a été signé. Le
3 mars 2007, un jour avant la signature de cet accord, nul ne parlait
d'élections en Côte d'Ivoire. Tous les acteurs étaient sceptiques quant à la
relance du processus...Avec la signature de cet accord, ceux qui l'ont signé
savaient qu'au bout de la mise en œuvre de ses dispositions pertinentes, des
élections allaient avoir lieu...On nous dit aujourd'hui qu'il n'y a pas
d'élections. C'est vrai, parce que le temps des élections n'est pas encore
arrivé...Mais il ne faut pas oublier qu'il existe des structures au nombre
desquelles la Commission électorale indépendante qui est qualifiée pour fixer
des dates et organiser les élections. Nous pensons qu'il revient à la Cei de
fixer cette date. Et si elle fait l'affaire de tout le monde, le gouvernement
n'hésitera pas à la valider.




 




En termes de
bilan, quels sont les véritables acquis de l'Apo?




Alain Lobognon : Les
acquis sont là, palpables, calculables. Deux ans après Ouaga, la question
sécuritaire a considérablement évolué. Il y a plus d'une année, le Conseil de
sécurité a revu le niveau sécuritaire de la Côte d'Ivoire à travers un indice
qui permettait de comprendre qu'elle était passée d'une situation instable à une
situation stable. Deux ans après, on a achevé le dispositif concernant les
audiences foraines qui, avant la signature de l'Accord, avaient provoqué des
morts, des blessés et des violences entre partis politiques. Aujourd'hui, la
question de la mise en place de la nouvelle armée est une réalité parce que les
deux états-majors travaillent pour nous faire sortir l'ossature de la nouvelle
armée républicaine qui va servir le nouveau Président élu. En outre, le
processus d'identification est en cours. Le 3 mars 2007, on ne parlait pas
d'identification, on ne parlait pas de liste électorale. Aujourd'hui, elle
connaît un essor considérable, plus de 5,5 millions de personnes se sont fait
enregistrer. Ce n'est pas négligeable quand on considère que pour atteindre ce
chiffre, il a fallu mobiliser énormément de ressources financières. Pour un pays
qui sort de crise, il aurait fallu que cet accord soit signé un peu plus tôt
pour avoir ces acquis notables. Justement, l'un des acquis les plus importants à
relever, c'est la perspective de la tenue de l'élection présidentielle. Avant la
signature de cet Accord, on ne savait pas qui était candidat et avec quel corps
électoral on irait aux élections. Les acquis sont là; reste à les finaliser. [...]




 




A ce niveau de
l'identification, les Ivoiriens attendent du gouvernement qu'il donne un coup
d'accélérateur au processus. Peut-on, pour ce faire, s'attendre à une nouvelle
équipe composée de technocrates?




 




Alain Lobognon : Les
Forces nouvelles l'ont répété à maintes reprises. Il faut, avec le Premier
ministre, une équipe de technocrates. Une équipe d'Ivoiriens qui comprennent que
l'essentiel n'est pas de penser à soi, mais de préparer l'après-crise. Afin de
permettre à la nouvelle équipe, qui prendra fonction après les élections, de
travailler sur des dossiers déjà bien préparés, budgétisés pour ne pas perdre le
temps. En tant qu'acteur politique, nous avons constaté qu'il n'a pas été facile
pour le Premier ministre, issu des rangs des Forces nouvelles, de travailler
comme nous l'attendions. Parce que si ce n'est pas du sabotage, ce sont des
tentatives de sabotage, ou bien des tentatives de sabordage du travail fait. Ce
sont des constats que nous avons faits sur le terrain. Nous avons, à plusieurs
reprises, appelé le Chef de l'Etat et le Premier ministre à examiner la
possibilité d'une nouvelle équipe gouvernementale. C'est vrai, à un certain
moment, on aurait pu dire que ce n'était pas nécessaire parce que nous étions en
plein dans la sortie de crise. Maintenant, il s'agit de voir si le moment est
arrivé. Des éléments d'appréciation existent, que ce soit au niveau de chaque
parti politique, que ce soit au niveau du Premier ministre ou que ce soit au
niveau du Chef de l'Etat. Mais au sein des Forces nouvelles, nous pensons que le
Premier ministre doit s'entourer d'une nouvelle équipe qui lui permettra
d'aborder sereinement la phase décisive de l'organisation des élections. [...] ».



Sortie de crise/ Mady: "Il faut aller aux élections dans des
conditions qui génèrent la paix"




Fraternité Matin
 –« 
La
Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi) a reçu hier, à
son siège, à la Riviera 3, une délégation du Rassemblement des Houphouétistes
pour la démocratie et la paix (Rhdp). Celle-ci, conduite par son président,
Alphonse Djédjé Mady, est venue faire part de ce qu'elle a observé sur le
terrain...




 




Le Rhdp est-il
pour la prorogation de l'opération d'identification qui est censée avoir pris
fin le 28 février dernier, mais qui a une phase de rattrapage ?




Au nom du Directoire
du Rhdp, Djédjé Mady a déclaré à la presse, après leur séance de travail, «
qu'il ne s'agit pas fixer une date en regardant en l'air ». Mais plutôt de
savoir ce qu'on peut faire pour que l'opération réussisse. En posant les
problèmes et en cherchant les solutions sans se mettre la pression maximale dès
le départ. « Je crois qu'il faut aller aux élections dans des conditions qui
génèrent la paix. Nous voulons aller vite à des élections. Mais nous voulons
aller à de bonnes élections », a-t-il plaidé.




Est-ce à dire que
le Rhdp ne veut plus d'élections en 2009 ?




A cette question
Djédjé Mady a fait remarquer qu'il ne lui appartient pas de fixer de date. « Si
nous pouvons faire des élections demain pour sortir la Côte d'Ivoire de la
crise, nous les ferons. Mais, si nous voulons faire ces élections demain pour
nous retrouver encore dans une situation beaucoup plus grave, nous trouverons
des voies bien indiquées pour qu'elles aient lieu dans des conditions qui
entraînent la paix », a déclaré le président du directoire.Pour sa part, le
président de la Cnsi, Yua Koffi, s'est félicité de la bonne tenue de cette
séance de travail avec le Rhdp. Il n'a pas voulu se prononcer sur la fin de
l'opération. Selon lui, c'est la Commission électorale indépendante qui fixe la
date et qui en a la pleine responsabilité. »




 






Meleu Mathieu (DG de l'INS) - "Je n'ai pas détourné 1 milliard"




Nord Sud : –
« [...]

-Il semble qu'un trou d'un milliard aurait été découvert dans
votre gestion à la Révision des listes électorales (Rle) ?




M.M :
Les Journalistes ont écrit n'importe quoi. Ils ont écrit que j'ai été débarqué.
Mais, comme vous le voyez, je suis là. Ils ont écrit que mon secrétaire général
m'a remplacé. Mais, ce dernier est toujours à son poste. Ils ont dit que des
agents ont été pris à l'aéroport avec de l'argent que je leur ai donné pour
fuir. En avez-vous entendu parler ? Tout cela est un grossier montage.




 




-Au cours de la
rencontre d'hier, qu'avez-vous dit à vos employés ?




M.M :
J'ai éclairé leurs lanternes. J'ai bien expliqué que c'était faux.




 




-Vous avez parlé
d'erreur d'écriture?




M.M :
J'ai simplement dit qu'il n'en était rien. C'est tout ! Où est l'argent qui est
si beaucoup qu'on va créer un trou d'un milliard. Les gens écrivent n'importe
quoi. De toutes les façons, l'Ins est suffisamment ouvert. Il y a des
inspecteurs d'Etat dans ce pays. Qu'ils viennent voir. Je n'aime pas ces
mensonges. Je connais mon président Laurent Gbagbo. S'il y a bien quelque chose
qu'il n'aime pas c'est le fait de prendre de l'argent n'importe comment.




 




-Il parait que le
système Abys qui devrait vous permettre de détecter les doublons dans la liste
électorale n'est toujours pas acquis. Vrai ?




M.M :
Il doit être réceptionné bientôt. Il y a un problème d'argent en vérité. Tout ce
qu'on devrait réaliser en terme de matériel est fait. Je peux le dire. Mais,
avec Abys il y a un léger retard. Au départ, c'était en 2005 seulement qu'on
devrait l'utiliser. Les populations à faire étaient de 5,5 millions. Mais
aujourd'hui, les populations à déboulonner tournent autour de 8,5 millions Fcfa.
A cause de cet écart important, les Américains qui nous vendent le système ont
dit que pour l'extension de sa capacité, il faut acheter également une extension
de licence. Pour la première convention que nous avions signée avec eux à
l'époque, nous restions leur devoir 250 millions Fcfa. Aujourd'hui, ils
demandent 150 millions de plus pour l'extension de la licence d'augmentation de
capacité. Donc, nous avons juste un problème d'extension de licence qui sera
réglé pour que les ingénieurs viennent lancer le système, le tester et nous le
livrer. Nous attendons que l'Etat nous donne l'argent.




 




-Les agents
chargés de l'enrôlement continuent également de se plaindre des retards de
paiement des primes.




M.M :
On fait des efforts. Mais, là encore on tend vers des problèmes, parce qu'on
avait prévu de les payer justement fin février. Là, nous sommes en début mars.
Là nous pensons aller à l'étranger. Des fonds devraient spécialement venir pour
ces opérations à l'étranger. Mais, si ce n'est pas fait, peut-être que nous
serons obligés de faire une ponction sur les fonds de ceux d'ici pour aller à
l'étranger. Je le crains sincèrement. Je sais aussi que si nous ne les payons
pas ils vont bloquer l'opération nationale. Donc, je suis dans un dilemme.
[...] ».




 






ELECTION
PRESIDENTIELLE: Sarkozy redoute une victoire de Gbagbo ou ADO



L'inter  – « 
L'incertitude
demeure sur la date à laquelle sera organisée l'élection présidentielle. Il
n'empêche, le président français a sa petite idée du candidat qu'il souhaite
voir remporter ce scrutin. Nicolas Sarkozy a choisi son camp, si l'on en croit
les confidences d'un diplomate français au confrère Jeune Afrique. Rapportant
les propos de ce diplomate français, voici ce que dit le confrère dans sa
dernière édition, du 1er au 7 mars : « Comme Chirac, Sarkozy sait bien que le
risque d'une nouvelle crise est fort si Gbagbo ou Ouattara gagne, et qu'il est
quasi nul si c'est Bédié ». De là à en déduire que le président français a tout
intérêt à prier pour une défaite de Laurent Gbagbo ou Alassane Ouattara à la
prochaine élection présidentielle, il n'y a qu'un pas. Ayant succédé à Jacques
Chirac, qui eut maille à partir avec le numéro Un ivoirien, Sarkozy a hérité de
la patate chaude ivoirienne ; il est donc devenu désormais le vis-à-vis d'un
Laurent Gbagbo imprévisible, qu'il apprend à décoder. Aussi est-il distant avec
le locataire du palais du Plateau. Mais cela suffit-il à souhaiter une défaite
de celui-ci, histoire de faire l'économie d'une prolongation du feuilleton qui a
débuté sous Jacques Chirac ? C'est en tout cas ce que laisse croire cette
confidence d'un diplomate français. Pourtant, une autre source citée par le
confrère sous-entend que l'Elysée aurait plutôt tout intérêt à voir l'actuel
chef de l'Etat remplier. La défense des gros intérêts français sur le sol
ivoirien, oblige. « Sarkozy ? Son cœur est avec Ouattara, sa raison avec Bédié
et ses intérêts avec Gbagbo », déclare en effet cette source. Et pour faire
comprendre au président français ce que la France gagne à traiter avec Laurent
Gbagbo, les patrons d'entreprise Martin Bouygues et Vincent Bolloré ( qui ont de
gros intérêts dans le secteur de l'eau, de l'électricité et le Port ) jouent les
démarcheurs. Démarcheurs dont l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara n'a pas
besoin pour être reçu à l'Elysée. Le président du Rdr est un ami du président
français, qui lui a ouvert la porte de l'Elysée en novembre 2007 et le 6 février
de cette année. Aussi d'aucuns trouvent surprenant que Sarkozy puisse penser que
« le risque d'une nouvelle crise est si fort si Ouattara gagne (le scrutin
présidentiel) ». Le chef de l'Etat français a sûrement de bonnes raisons de ne
pas miser sur ADO, tout comme il redoute une victoire de Laurent Gbagbo. »




 






Le PIT et
le RHDP accordent leurs violons




Le Patriote  – «Une
alliance PIT-RHDP s'annonce-t-elle à l'horizon? Tout porte à le croire. En
effet, le président du Parti ivoirien des travailleurs, le Pr. Francis Vangah
Wodié a longuement échangé, hier, à la maison du PDCI à Cocody, avec le
directoire de Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix,
présidé par le Pr. Alphonse Djédjé Mady. Après près d'une heure et demie de
tête-à-tête, c'est un Francis Wodié, visiblement satisfait des échanges, qui
s'est confié à la presse. «Nous sommes venus rencontrer le RHDP, pour examiner
ensemble la situation nationale qui est préoccupante pour nous. Parce qu'elle
est pleine d'incertitudes. Or, là où il y a incertitude, il y a des risques de
périls. Il était donc bon que nous rencontrions les formations de cette
envergure, échanger avec elles pour savoir comment nous voyons la situation
nationale», a-t-il indiqué. S'agissant d'une éventuelle alliance du PIT avec le
RHDP, le Professeur Wodié soutient que cette hypothèse n'est pas à écarter. « Le
PIT est toujours ouvert à toute action allant dans le sens de l'intérêt national
et de la paix qui, selon nous, passait par l'organisation de bonnes élections.
Donc, tout ce qui participe à ce mouvement rencontrera nécessairement notre
adhésion», a souligné l'éminent Juriste.




Egalement satisfait
de cette rencontre, le président du directoire du RHDP a indiqué qu'il s'agit là
du début d'une meilleure collaboration entre le PIT et les Houphouëtistes. «
Nous allons nous retrouver ultérieurement pour conclure tout cela. Le débat ne
fait donc que commencer », s'est réjoui Alphonse Djédjé Mady, par ailleurs
Secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Il avait à ses
côtés, entre autres, le ministre Amadou Soumahoro du Rassemblement des
Républicains (RDR) et Légré Philippe du Mouvement des Forces de l'Avenir
(MFA). »