REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 30 JUILLET 2013

31 juil 2013

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 30 JUILLET 2013
















Côte

d'Ivoire / Le mandat de la mission des Nations unies prorogé au 30 juin 2014.





 





Le

Mandat


–  Le

Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé mardi le mandat de l'opération des

Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) jusqu'au 30 juin 2014 et décidé de

réduire à 7.137 le nombre de soldat "Considérant que la situation en Côte

d'Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité dans la région, le

Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé le mandat de l'Opération des Nations

Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) jusqu'au 30 juin 2014 et décidé qu'à cette date,

la configuration des effectifs en tenue sera modifiée'', annonce l'organisation

dans une résolution adoptée "à l'unanimité de ses 15 membres'' mardi à son siège

à New-York.






"L'ONUCI sera ainsi composée au maximum de 7.137 militaires, dont 6 945 soldats

et officiers d'état-major et 192 observateurs militaires'', précise le conseil

de sécurité. Selon l'ONU, cette première réduction de ses effectifs devrait, "en

fonction de l'évolution des conditions de sécurité sur le terrain et de la

capacité du Gouvernement ivoirien de reprendre progressivement les fonctions de

l'ONUCI en matière de sécurité'', aboutir à une autre "d'ici au 30 juin 2015''.

De 7.137 casques bleus, l'effectif devrait être ramené à 5 437 membres en juin

2015. Le conseil de sécurité a également prorogé jusqu'au 30 juin 2014

"l'autorisation donnée aux forces françaises de soutenir l'ONUCI dans la limite

de leurs moyens'' Le 18 juillet, le Secrétaire général adjoint de l'organisation

chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous  avait averti qu'

"une menace à la paix et à la sécurité pesait toujours sur la Côte d'Ivoire'',

après la sanglante crise postélectorale de novembre 2010- avril 2011 qui a fait

officiellement 3.000 morts.




Selon

lui, "la présence de mercenaires et les problèmes de la circulation incontrôlée

des armes, des activités criminelles et de la violence entre les communautés''

constituent les premières menaces à la stabilité de la Côte d'Ivoire auxquelles

il a ajouté "la piraterie dans le golfe de Guinée, le trafic de drogues, la

criminalité transnationale organisée et les activités terroristes''.





 





 







Mindaoudou échange avec l'opposition





 







Nord-Sud -


Aïchatou Mindaoudou, la nouvelle cheffe des opérations de la mission des Nations

unies en Côte d'Ivoire a échangé hier avec les partis membres du Cadre permanent

de dialogue (Cpd). Selon une source proche de la représentante, ces rencontres

s'inscrivent dans la mission de l'organisation. Elles visent par conséquent à

décrisper le climat politique en Côte d'Ivoire.





 





 







Violation des Droits de l'Homme / Amnesty International accuse l'Onuci





 





Notre

Voie




Salvatore Saguès ne passe pas par quatre chemins pour dire son fait à l'Onuci.

Le chercheur à Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest dénonce la

passivité de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, lors du massacre du

camp de déplacés de Nahibly. Elle a, affirme-t-il, « une responsabilité très

grave dans ce qui s'est passé à Nahibly ».




En

appui à ses affirmations, M. Saguès souligne qu'« il y avait des militaires et

des policiers de l'Onuci à la fois à l'entrée du camp et dans le camp ».

Poursuivant, il relève que les informations en sa possession « indiquent que

lorsque les personnes déplacées du camp de Nahibly sont allées vers ces

militaires et policiers onusiens, ceux-ci les ont repoussées, refusant d'aider

ces personnes Alors qu'il est de leur devoir de les aider ». Rapportant les

propos de l'ancien chef de l'Onuci, M. Bert Koenders, « qui dit que la sécurité

devait être assurée d'abord par les FRCI et le gouvernement », Salvatore Saguès

s'inscrit en faux contre une telle appréciation. « Nous savons très bien,

insiste-t-il, que depuis la crise postélectorale, les FRCI sont parmi les

principaux violateurs des droits humains et nous ne comprenons donc pas comment

l'Onuci pouvait croire que les FRCI allaient protéger ces populations ». Pour

finir, il lance un avertissement à la structure onusienne en Côte d'Ivoire. «

Nous appelons l'Onuci à revoir complètement sa politique de protection, car ce

qui s'est passé à Nahibly en juillet 2012 rappelle étrangement ce qui s'est

passé à Duékoué en mars-avril 2011. Et si rien n'est fait, il se pourrait qu'un

autre désastre humain comme ceux-là surviennent maintenant ou dans les mois à

venir. Pour éviter cela, il faut non seulement que le gouvernement demande des

comptes aux FRCI et aux dozos. Mais également, que l'Onuci revoie complètement

sa politique de protection ». [...].





 





 







Coopération Côte d'Ivoire – Burkina Faso / 18 accords signés pour accélérer le

processus d'intégration régionale.





 







Fraternité Matin


– La

3e conférence au sommet du Traité d'amitié et de coopération Côte d'Ivoire -

Burkina Faso, démarrée le 25 juillet dernier, à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire),

par les travaux des experts des deux pays, a pris fin, hier, à Yamoussoukro.




La 3e

conférence au sommet du Traité d'amitié et de coopération Côte d'Ivoire-Burkina

Faso, démarrée le 25 juillet dernier, à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire), par les

travaux des experts des deux pays, a pris fin, hier, à la salle du conseil des

ministres de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.




C'est

par une conférence de presse à la salle du conseil des ministres de la Fondation

Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix que les Présidents Alassane

Ouattara de Côte d'Ivoire et Blaise Compaoré du Faso, ont clos cette 3e

conférence au sommet sanctionnée par la signature des deux Présidents, de 18

accords de coopération bilatérale. Le Président du Faso reste convaincu que

''les réalisations de ces chantiers, ainsi que la mise en œuvre des 18 accords

signés contribueront à rapprocher davantage nos deux pays, à accélérer le

processus d'intégration régionale ouest-africaine et surtout, à accroître le

bien-être de nos populations''.  Quant à Alassane Ouattara qui s'est réjoui des

résultats des travaux qui se sont déroulés ''dans une atmosphère de convivialité

et de cordialité'', il pense que les présentes assises ''consacrent le

renforcement et l'approfondissement de notre coopération à travers la conclusion

de ces accords sectoriels''. [...].





 





 





Les

germes du terrorisme





 







Fraternité Matin




Qu'avons-nous fait, nous, dans notre beau pays dit de droit, lorsque, en 1999,

un individu, de nationalité burkinabè, nous a-t-on dit, a tué un autre individu,

de nationalité ivoirienne et d'ethnie kroumen, à Tabou? On a expulsé 10 000

Burkinabè, et même des Lobi ivoiriens qui avaient le défaut d'être assez proches

des Burkinabè. Au nom de quoi ? Au nom, nous a-t-on dit, d'une loi kroumen qui

dit que tout assassin doit être banni pendant une période de sept ans. Tous les

hommes politiques de la région nous l'ont répété à plu- sieurs reprises. L'année

dernière encore, ils l'ont répété devant le président de l'Assemblée nationale

du Burkina Faso qui visitait Tabou. Deux questions se posaient auxquelles,

curieusement, aucun de nos nombreux juristes n'a tenté de répondre. D'abord,

quelle est la loi qui s'applique en Côte d'Ivoire ? Ensuite, si tant est que

l'on veuille appliquer, disons, de manière exceptionnelle, la loi tribale des

Kroumen, pourquoi expulser 10 000 personnes qui n'ont absolument rien à voir

avec le crime ? Etait-ce vraiment ce que disait cette loi ? Personne ne s'est

posé toutes ces questions et, sous nos yeux, sans qu'aucun défenseur des droits

de l'homme murmure, on a expulsé 10 000 personnes de leurs terres, parce que

l'une d'entre elle, que la grande majorité de ces hommes et femmes ne

connaissait ni d'Adam ni d'Ève, aurait commis un crime. Personne ne s'est posé

la question de savoir de quoi ces derniers allaient désormais vivre, puisqu'ils

tiraient tous leurs revenus des plantations dont on venait de les expulser. On a

dit : « Qu'ils rentrent chez eux ! » Personne ne s'est demandé où c'était "chez

eux''. Personne ne s'est dit que la plupart d'entre eux vivaient sur ces terres

depuis des décennies, où leurs enfants étaient nés et avaient grandi et que

chez eux, c'était justement là. Personne ne s'est posé toutes ces questions et

nous les avons regardés partir. Ces personnes ne pouvaient même pas espérer que

l'État leur rendrait justice, puisque leur expulsion s'était faite avec sa

caution. Les mêmes scènes se sont produites sur les lacs d'Ayamé et de Kossou

où des milliers de Maliens ont aussi été expulsés. Personne n'a été dupe dans

toutes ces affaires. Surtout celle de Tabou. C'était un problème d'occupation

des dernières terres cultivables. Et le crime n'a servi que de prétexte. Mais si

la question foncière est un problème sérieux, la solution imaginée a été des

pires.




Que

fait-on d'une personne que l'on prive brutalement de tout moyen de subsistance,

sans dédommagement et sans même l'espoir qu'on lui rendra justice ? Que fait-on,

lorsque l'on prive injustement une personne des fruits de toute une vie de

travail ? On fabrique un terroriste.




Et

qu'espérons-nous qu'une telle personne fasse, le jour où elle entend dire que

des hommes, quelque part, se préparent à prendre les armes, pour, entre autres,

lui rendre justice ? (...) Lorsque l'on applique de mauvaises solutions à de vrais

problèmes, on aboutit à des résultats dramatiques. La question foncière est un

vrai et sérieux problème qu'il convient de régler avec intelligence, en veillant

à ne commettre aucune injustice. Surtout en ne privant personne des fruits du

labeur de toute sa vie. Il est possible que des personnes occupent illégalement

des terres. Mais il est faux de dire que tous les étrangers qui occupent des

terres dans ce pays les ont volées à leurs légitimes propriétaires. Et les

expulsions à tout va ne peuvent être que de mauvaises solutions qui ne peuvent

que conduire à créer des frustrés, des désespérés, et, pour tout dire, des

terroristes qui finissent par se dire un jour que seules les armes peuvent leur

rendre justice.





 





 







Réconciliation / Pour une amnistie générale: Le Cojep demande la médiation

d'Amadou Soumahoro





 







L'Intelligent d'Abidjan




Dans la quête d'une amnistie générale pour les prisonniers politiques, une

délégation du COJEP conduite par le président par intérim, Joël Poté, a

rencontré la direction du parti au pouvoir le RDR, pour des échanges

''fraternels et humains'' en vue de la reprise du dialogue ''républicain''.






C'était le mardi 30 juillet 2013 au siège du RDR à la rue Lepic de Cocody.

Précisant que le Cojep a fait sa mue et que cette organisation autrefois, groupe

de pression, se veut aujourd'hui un parti politique. Jol Poté, a exprimé au

secrétaire général du RDR, son souhait de voir le président de la République

accorder une amnistie générale aux prisonniers politiques. Gage selon lui d'une

réconciliation sincère entre filles et fils de la Côte d'Ivoire. « Le président

de la république Alassane Ouattara a le devoir historique de réconcilier les

ivoiriens. Son appel à l'opposition est à saluer. Mais son appel doit être

accompagné par un acte fort : La libération des prisonniers politiques. Car le

choix de l'amnistie pour la réconciliation s'impose à tous les Ivoiriens », a

soutenu Joël Poté.






Rappelant la vive volonté du président de la République à réconcilier les

Ivoiriens, le secrétaire général du RDR, Amadou Soumahoro, a pour sa part, salué

la nouvelle démarche du Cojep et accepté la main tendue du Cojep. « Parce que

nous sommes des Houphouëtistes, et que nous cherchons les solutions dans la

fraternité, nous voyons en vous quelque part des partenaires avec lesquels nous

allons continuer les discussions. Le pôle ne sera plus rompu entre le RDR et le

Cojep. Et nous nous ferons fort de transmettre votre clémence au chef de l'Etat

». (...)






Poursuivant, Amadou Soumahoro a relevé le fait que les responsabilités de la

crise postélectorale sont partagées entre tous les acteurs politiques ivoiriens.

« Nous, au RDR, on n'a pas honte de reconnaitre qu'on a fauté. Nous sommes tous

responsables de ce qui est arrivé à la Côte d'Ivoire. Le RDR reconnait cela et

le chef de l'Etat a fait sa part. C'est pour cela que nous souhaitons que nos

frères du FPI reconnaissent qu'à un moment donné que chacun s'est trompé. Tout

le monde a eu raison, mais tout le monde a eu tort à la fois, car personne n'a

pu s'arrêter pour dire ça suffit. Nous devons tous nous inscrire dans le

processus de réconciliation avec honnêteté et avec sincérité » a-t-il conclu.





 





 





Côte

d'Ivoire / Human Rights Watch assène ses vérités : ''La myopie du gouvernement

se reflète également dans ses démarches judiciaires''





 







L'Intelligent d'Abidjan


– (...)

La myopie du gouvernement se reflète également dans ses démarches judiciaires.

Le 10 juillet, des magistrats ivoiriens ont confirmé les charges de 84 personnes

pour des crimes commis lors de la période postélectorale, ouvrant la voie à des

procès. Ces 84 personnes appartiennent toutes au camp Gbagbo.




 







Justice des vainqueurs




Dans

un rapport daté du 26 juin, le Secrétaire général des Nations Unies a relevé que

« seuls les membres fidèles au précédent régime ont dû répondre de leurs actes

devant la justice » et que « sur les 207 enquêtes ouvertes depuis [le rapport de

la commission nationale d'enquête], 204 concernent des personnes fidèles à

l'ancien président Laurent Gbagbo ». Les autorités ivoiriennes devraient certes

poursuivre en justice les membres du camp Gbagbo qui se sont rendus responsables

de crimes graves, mais le caractère à sens unique des enquêtes et des poursuites

fait craindre que la justice ne soit en fait qu'un instrument aux mains des

vainqueurs pour punir leurs adversaires. (...)




 





Le

rôle du FPI dans la violence






Toutefois, une telle position revient à ignorer le rôle joué par les dirigeants

du FPI dans les violations des droits humains à la suite de leur victoire

électorale de 2000, lorsque Ouattara s'est vu refuser le droit de participer aux

élections présidentielles et législatives et les forces de sécurité ont

violemment réprimé des manifestations de ses partisans. Elle ne tient pas non

plus compte des discriminations exercées par le gouvernement Gbagbo à l'encontre

des Ivoiriens du Nord et des populations immigrées, au nom du concept de «

l'ivoirité ». Elle revient aussi à passer sous silence la relation étroite qui

existait entre le FPI et plusieurs milices violentes pro-Gbagbo. Elle omet enfin

les discours de haine prononcés par des dirigeants du FPI à la télévision et

dans les journaux, dont Human Rights Watch a constaté qu'ils étaient

immédiatement suivis de pics de violence pendant la crise postélectorale contre

des personnes considérées comme des partisans de Ouattara. Pour sa part, le

gouvernement actuel affirme que si Gbagbo n'avait pas refusé d'abandonner le

pouvoir en 2010, les violences postélectorales auraient pu être évitées. [...].





 





 







Tournée du ministre Paul
Koffi

Koffi contre le racket : Plusieurs éléments des Frci interpellés





 





Notre

Voie


– Il

faut le dire tout net. L'administration Ouattara a été sonnée par le dernier

rapport de Human Right Watch sur le racket que subissent les usagers des routes

ivoiriennes. L'organisation de défense des Droits de l'Homme américaine accusait

récemment les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) d'extorquer de

l'argent à tous ceux qui franchissaient leurs barrages. Le ministre ivoirien

chargé de la Défense a décidé de prendre le taureau par les cornes en engageant,

lui-même, la traque de ses éléments indélicats. Depuis le mercredi 17 juillet, à

la tête d'une forte délégation composée pour l'occasion de plusieurs unités

d'intervention, des forces spéciales et de lutte contre le grand banditisme,

Paul Koffi Koffi a fait route d'abord vers l'ouest montagneux, ensuite dans

l'est du pays et enfin dans le district des Savanes dans le nord.






Ainsi, à peine a-t-il mis les pieds sur l'autoroute du Nord, le 17 juillet

dernier, qu'il est déjà situé sur l'ampleur du travail qui l'attend. Au poste à

péage en construction au niveau d'Attingué que trois gendarmes se font prendre

dans ses filets. Mais la chance est avec eux. Le ministre Paul Koffi Koffi leur

conseille de ne se contenter que de ne traquer que les coupeurs routes au lieu

de s'adonner au contrôle des véhicules et des usagers. « Ici n'est pas un

barrage autorisé. Vous voyez bien qu'il s'agit d'un poste à péage. Je vous ai vu

arrêter des véhicules. Ce n'est pas votre travail. Vous êtes ici pour traquer

les coupeurs de route», prévient-il. Quelques minutes plus tard, deux Frci

tombent dans ses filets sous un pont après le village d'Elibou. « Nous, on est

de N'zianouan... », tente de justifier, dans un français approximatif, celui qui

semble le plus gradé des deux hommes. Mais il est coupé net par le ministre

délégué chargé de la Défense : «Prenez leurs armes et embarquez-les pour

Yamoussoukro », ordonne-t-il à ses hommes. « Vous allez expliquer là-bas votre

présence à cet endroit qui n'est pas un barrage officiel. Vous n'avez rien à

faire sous ce pont», interpelle Paul Koffi Koffi qui demande que les deux

soldats Frci indélicats soient embarqués pour être conduits à la légion de

gendarmerie à Yamoussoukro. (...) Plus loin, dans les environs de Toumodi, région

du Bélier, précisément à Ahérémou II, tout le cortège ministériel se mobilise

devant un barrage dressé par deux douaniers. Mais la pêche est, ici,

infructueuse. Les soldats de l'économie brandissent leur ordre de mission au

ministre délégué chargé de la Défense qui les félicite. « C'est un peloton

mobile des douanes. Il se déplace pour les besoins de la cause », justifie un

militaire. A Grominankro, à 5 km de Yamoussoukro, manque de pot pour deux

gendarmes qui y tiennent un barrage. Mais ce dernier n'est pas sur la liste des

33 barrages officiellement autorisés. Ni ceux qui ont été récemment installés

suite aux attaques des positions des Frci dans plusieurs régions du pays. (...)





 





 







Attaques et tueries à Bongouanou, Arrah... Les auteurs condamnés à de lourdes

peines de prison





 





Soir

Info


– Une

douzaine d'assaillants, de tueurs et de bandits avaient été arrêtés, il y a

quelques jours, à Bongouanou et à Arrah, dans le cadre des enquêtes sur les

attaques de la brigade de gendarmerie et du cantonnement des Eaux et forêts de

Bongouanou, le 21 octobre 2012. Le mardi 30 juillet 2013, selon nos sources,

sept d'entre eux, ont été condamnés par le tribunal de Bongouanou à 20 ans de

prison. Cela, pour avoir été accusés d'appartenir à une association de

malfaiteurs et d'avoir volé en réunion. Deux autres, ayant vu leurs faits

requalifiés en association de malfaiteurs et recel, ont pris douze mois de

prison. Il faut souligner que les trois qui ont été identifiés comme ayant été

des activistes, lors de l'attaque de la brigade de gendarmerie et du

cantonnement des Eaux et forêts, n'avaient pas été déférés au parquet de

Bongouanou.




 




A en

croire nos sources, ils sont aux mains de la Direction de la surveillance du

territoire (Dst). Rappelons que, dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 juillet

2013, ils ont tous été cueillis à froid, vers 4H du matin. C'est d'abord l'un

d'eux, détenant une kalachnikov, recherché, depuis peu pour vol de moto, qui a

été arrêté à Arrah. Pressé de questions sur ses activités, il n'a pas hésité à

cracher le morceau : avec son commando, ils ont coupé des routes. Ainsi, les

fins limiers se sont mis à remonter la pente pour mettre le grappin sur les

membres du groupe. Les recherches porteront leur fruit.




 




De

fait, trois des assaillants seront interceptés à Akoupé et sept à Bongouanou. Il

ressort des interrogatoires qu'ils ont revendiqué les attaques de la brigade de

gendarmerie de Bongouanou et du cantonnement des Eaux et forêts. Ils ont, entre

autres, soutenu qu'en tant qu'ex-combattants, ils ont voulu prendre le

commandement des postes attaqués pour montrer qu'ils ne sont pas contents

d'avoir été abandonnés comme du poisson pourri. Ils entendaient donc montrer à

tous qu'ils ont encore de la valeur. Ils ont, à en croire nos sources, caché une

vingtaine de kalachnikovs dans la forêt, vers Arrah, qu'ils devaient utiliser,

au moment voulu, quand ils recevront d'importants renforts.





 




 







Ouaninou / Exploitation minière clandestines: Voici comment l'or divise les

populations





 







L'Intelligent d'Abidjan




Depuis la découverte de l'or dans le département de Ouaninou sur le site situé

entre Gbélo et Mandougou, le métal précieux, au lieu d'être source

d'enrichissement et de développement local, est plutôt devenu source de conflit.




 







Deux villages sur le pied de guerre...




Pour

comprendre la source du conflit larvé, parfois ouvert, entre Gbélo et Mandougou,

Diomandé Mamadou cadre du village de Gbélo explique l'histoire de la découverte

de ce minerai précieux dans ladite zone : « Ayant l'expérience de l'exploitation

minière dans d'autres régions de notre pays, j'ai décidé un jour de voir s'il ne

pourrait pas en exister dans le sous-sol chez moi au village à Gbélo. Des

orpailleurs dépêchés là en décembre 2012 ont fait un sondage positif. Ceci

étant, j'ai entrepris les démarches administratives auprès de la direction

départementale des mines à Touba, aux fins d'obtenir éventuellement une licence

d'exploitation. Ce processus n'a même pas encore pris fin que mes parents de

Gbélo et Mandougou se chamaillent au sujet de l'appartenance du site », soutient

Diomandé Mamadou, qui est exploitant agricole et président fondateur de l'Ong

Sidjan. A Mandougou, le chef de village Diomandé Vatogba est catégorique : « Le

village Gbélo même est originaire de Mandougou de sorte que tout ce périmètre

est propriété de nos ancêtres. N'empêche que si nous voulons parler en termes de

limite, c'est le cours d'eau Bhanivaakwo qui sert de frontière entre Mandougou

et Gbélo. Or, continue Vatogba, l'or est exploité sur le côté-ci qui relève du

domaine foncier rural de nos parents de Mandougou». Quant à Diomandé Kalifa,

président des jeunes de Gbélo et porte-parole du village pour l'occasion, il

dément cette information qui n'est que pure imagination, selon lui. « Les

villages de Mandougou et de Gbélo ont toujours existé indépendamment.





Au

demeurant, la famille Saakoula, nous lui concédons, est venue de Mandougou et

vit ici à Gbélo depuis très longtemps. Mais tout le monde sait que la colline

sur laquelle se trouve actuellement l'antenne d'une téléphonie mobile sert de

frontière entre nos deux villages. Cet endroit est loin du site minier. Et ce

site aurifère actuel nous a toujours servi d'espace pour nos champs. D'où

vient-il qu'il soit revendiqué aujourd'hui comme appartenant à un autre village

», se demande Kalifa.






Devant la persistance des rixes et le risque de confrontations meurtrières,

l'initiateur du sondage et pétitionnaire du projet d'exploitation minière

portant sur 100 ha Diomandé Mamadou revient à la charge : « Au moment où

j'injecte de fortes sommes dans la constitution de dossier, des clandestins

exploitent l'or. Je ne veux pas entrer dans les considérations sociohistoriques

concernant les villages. Je me fie tout simplement à l'article 2 du code minier

ivoirien qui stipule que tout ce qui se trouve dans le sol et le sous-sol

appartient à l'Etat de Côte d'Ivoire. Ce faisant, seul celui qui remplit les

conditions légales d'exploitation peut extraire ce minerai. Notre ambition

d'ailleurs est d'organiser ce secteur afin de rêver avec le Président Alassane

Ouattara qui entend réduire le chômage. Ce sera un pôle économique pour le

département et pour les jeunes », dixit Mamadou, quelque peu déçu de la tournure

que prennent les événements. (...)