REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 29 DECEMBRE 2010

29 déc 2010

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 29 DECEMBRE 2010

Bouaké, Alain Le Roy (ONU): « Le mandat de l'ONUCI n'a pas changé en Côte d'Ivoire »
www.connectionivoirienne.net
- Le Chef du Département des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Alain Leroy, s'est rendu, mardi 28 décembre 2010, à Bouaké, où il a eu tour à tour des séances de travail avec le Commandant du Secteur Est, Brigadier général Fida Hussein Malick, le chef d'état major des Forces armées des Forces nouvelles, le Gal. Soumaïla Bakayoko, le personnel de l'ONUCI et des agences des Nations unies ainsi que des représentants d'ONG. Avec les deux généraux, M. Leroy a échangé sur des questions militaires. Auparavant, le Commandant du Secteur Est, lui a fait le point des effectifs militaires de l'ONUCI dans le secteur et des différentes manifestations organisées par les populations depuis le début de la crise post-électorale. Au cours de ses échanges avec le personnel civil et militaire de l'ONUCI, les fonctionnaires des agences des Nations unies et les représentants d'ONG, M. Leroy leur a d'abord transmis les félicitations et le soutien du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Il a ensuite rappelé le mandat de la l'ONUCI qui, a-t-il souligné, n'a pas changé. « Il s'agit d'assurer la protection des personnes civiles, des personnalités, notamment le Président élu Alassane Ouattara et le Premier ministre Guillaume Soro, de même que l'hôtel du Golf », a-t-il expliqué.

Alain le Roy a parlé avec l'UA
Nord Sud
- Le Chef du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Alain le Roy, a rencontré successivement lundi à Abidjan le Représentant de l'Union africaine en Côte d'Ivoire, Ambroise Niyonsaba et l'Ambassadeur de France, Jean-Marc Simon. L'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et toute la communauté internationale travaillent de concert pour aider la Côte d'Ivoire à retrouver la paix et elles fournissent beaucoup d'efforts dans ce sens afin de sortir de cette situation difficile», a déclaré M. Niyonsaba, au sortir de la réunion au siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) ONUCI.

Choi a rencontré les émissaires de la CEDEAO
Nord Sud
- Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y J Choi, a rencontré mardi à Abidjan les Présidents Pedro Pires du Cap Vert, Ernest Bai Koroma de Sierra Léone et Yayi Boni du Bénin, venus transmettre un message du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 24 décembre 2010. à Abuja. Le Chef de l'ONUCI les a tenus informés du processus électoral qui est dans l'impasse depuis les résultats du second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010.

Médiation de la CEDEAO - Discussions serrées entre les émissaires, Gbagbo et Ado
Soir Info -
Comme annoncé, les émissaires de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) sont arrivés, hier mardi 28 décembre 2010, à Abidjan, pour tenter de dénouer la crise post-électorale qui a éclaté après la présidentielle du 28 novembre 2010. Yayi Boni, Ernest Bai Koroma et Pedro Pires, respectivement président du Bénin, de la Sierra Leone et du Cap vert, ont eu des discussions serrées avec Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, qui se considèrent tous deux, président de la République. (...)Toutefois, des sources proches des deux protagonistes de la crise actuelle, Gbagbo et Alassane Ouattara ont développé leurs arguments face aux hôtes de marque, sans véritablement fléchir.

Médiation de la dernière chance de la CEDEAO - Gbagbo a 48 heures pour quitter le Palais
Le Patriote
- Ils sont venus, hier. Ils ont écouté. Et ont délivré le message de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest. A savoir dire à Laurent Gbagbo de « partir sans délai » du palais présidentiel. Tout a commencé aux alentours de 14 heures. Les présidents Thomas Yayi Boni du Bénin, Pedro Pires du Cap Vert et Ernest Baï Koroma de la Sierra Leone ont d'abord rendu visite au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, M. Y. Jin Choï dans un hôtel au Plateau où ils ont eu un entretien de près d'une heure avec le diplomate coréen. Le patron de l'ONUCI au cours de cette rencontre, a encore exposé la méthode de certification sur laquelle il s'est basé pour valider la victoire du président Alassane Dramane Ouattara comme vainqueur de la présidentielle en Côte d'Ivoire. Ensuite, les trois émissaires de la CEDEAO se sont dirigés vers le palais présidentiel où ils ont été accueillis à l'entrée du parvis par l'ancien chef de l'Etat. (...)La rencontre entre le patron de la refondation et les trois chefs d'Etat a duré 2h30. Au cours de cette rencontre, selon des indiscrétions, les émissaires de la CEDEAO ont réaffirmé à Laurent Gbagbo la décision de la CEDEAO de le voir « partir du pouvoir sans délai ». C'est une décision «non négociable», ont-ils fait savoir à leur hôte. La seule concession qui lui a été faite est de lui accorder en tant qu'ancien chef d'Etat, des garanties pour son départ. Prenant à son tour la parole, Laurent Gbagbo a déclaré qu'il aurait bien voulu qu'on le convainc qu'il a perdu les élections. (...) A la sortie, le président de la République du Bénin, visiblement chef de la délégation, a déclaré avec un sourire aux lèvres que « tout s'est bien passé ». Vérité ou simple langage diplomatique ? (...)La délégation, escortée par des Casques bleus, a par la suite pris la direction du Golf hôtel pour rencontrer le président Alassane Dramane Ouattara. Arrivée au complexe hôtelier, les envoyés de l'organisation sous-régionale ont été accueillis à l'entrée du hall par le président élu de la Côte d'Ivoire et son Premier ministre Guillaume Soro. Les visiteurs et leurs hôtes se mettent ensuite loin des regards indiscrets pour leur entretien. Selon des sources crédibles, le président Alassane Dramane Ouattara et les trois chefs d'Etat ont d'abord eu une première rencontre à huis clos. Ensuite, une autre à laquelle les autres membres de la délégation sont autorisés à assister. Au cours de cette réunion le président Ouattara est félicité par ses pairs pour son élection. Après avoir écouté le message dont sont porteur les chefs d'Etats, il annonce qu'il est prêt à accorder à Laurent Gbagbo l'amnistie. Mais, précise-t-il, à condition que son départ se fasse pacifiquement et dans les 48 heures qui suivent. Il a surtout souhaité qu'il n'y ait pas deux déclarations à la nation le 31 décembre. Car pour lui, la déclaration à la nation de Laurent Gbagbo sera considérée comme une défiance à la CEDEAO. Le chef de l'Etat a même poussé sa grandeur d'esprit en prenant l'engagement de permettre à ce que Laurent Gbagbo puisse à l'avenir intégrer une grande organisation internationale. Les présidents Yayi Boni, Pedro Pires et Ernest Baï Koroma ont répondu avoir pris acte des engagements et qu'ils les transmettraient à Laurent Gbagbo. Ils se sont ensuite rendus au palais présidentiel pour lui rendre compte avant de décoller pour Abuja où les attendait le président Jonathan Goodluck, président en exercice de la CEDEAO avec qui ils auront une séance de travail. La balle est donc dans le camp de Laurent Gbagbo. (...) Apparemment, le message plein de fermeté des émissaires de la CEDEAO est tombé dans des oreilles de sourd. Car, quelques minutes après le départ de la délégation de l'organisation sous-régionale, le camp Gbagbo a menacé d'expulser tous les ambassadeurs des pays qui rappelleront les diplomates démis ces derniers temps par le président Alassane Dramane Ouattara.

Jean-Marc Simon, à propos du transfert du pouvoir - "Que les choses se passent sans violence"
Nord Sud
- En dépit de la pression qu'elle met sur le régime de Laurent Gbagbo à qui elle demande de quitter le pouvoir, la diplomatie française opte pour une transition pacifique. Cette méthode de transfert du pouvoir qui épargnerait la Côte d'Ivoire d'un bain de sang, a été soutenue, hier, par l'ambassadeur de France. Jean-Marc Simon indique que « ce qu'il faut, c'est que les choses se passent dans le calme, sans violence ». Mais avant, chacun des deux protagonistes de la crise post-électorale devrait entendre raison, préconise le diplomate. Ce dernier a saisi l'occasion de la rencontre qu'il a eue, mardi, avec le chef du département de maintien de la paix de l'Onu, Alain le Roy, pour répondre à l'accusation de Laurent Gbagbo. On se souvient que ce dernier avait dénoncé un complot de l'Occident orchestré par la France contre lui. « Il n'y a aucun complot », a-t-il répliqué, ramenant l'intéressé aux résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier. Pour l'émissaire français, « il y a eu des élections en Côte d'Ivoire dans des conditions qui ont été jugées satisfaisantes par tout le monde avec un résultat qui est très clair ». Pour le reste, ajoutera-t-il, « personne n'a besoin de comploter ». La France en ce qui la concerne n'a pas comploté et personne n'a d'intérêt à le faire, a asséné le diplomate dont les propos ont été recueillis par Onuci-Fm.

Place de la République - Blé Goudé reporte le grand rassemblement
Le Temps
- Le grand rassemblement des patriotes prévu pour demain mercredi 29 décembre 2010, a été reporté sine die, par le "général" Charles Blé Goudé. «Pour donner une chance à la diplomatie en marche», a informé hier, mardi Charles Blé Goudé. En référence à la visite de trois chefs d'Etat ouest-africains qui, entamé une négociation avec le Président Laurent Gbagbo, élu par les Ivoiriens et le président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara, soutenu par la communauté internationale. Charles Blé Goudé, 100% ministre de la rue et 100% ministre de la Jeunesse et de l'Emploi du gouvernement du Président Laurent Gbagbo, a, par ailleurs, affirmé qu`il avait entendu des « rumeurs » sur des «infiltrations d'individus armés d'armes blanches». Qui pourraient se mêler au rassemblement pour perpétrer des actes de vandalisme. Afin de provoquer des incidents que les Nations unies attribueront au chef de l'Etat. «Je ne veux pas donner à nos adversaires l'occasion de réussir leur guerre civile», a affirmé Blé Goudé. Ne souhaitant pas que les Ivoiriens partent « fêter la fin d'année dans le sang ».

Yopougon - Un cortège de l'Onuci attaqué par des jeunes patriotes
Le Patriote
- Les jeunes patriotes, proches de Laurent Gbagbo ont mis à exécution leur menace : empêcher les soldats de l'Onuci de circuler à Abidjan. Hier, l'atmosphère était tendue à yopougon-Niangon, vers la station Texaco. Ces jeunes, en majorité désœuvrés, ont violemment attaqué un cortège de l'Onuci dans cette zone acquise à l'ex-chef de d'Etat. Visiblement excités, ils ont cassé la pare-brise du véhicule de l'Onuci, immatriculé 058361UN 7767 BAN Bat -1. Ils ont fait descendre des soldats, avant d'incendier le pick-up. Selon des sources concordantes, un soldat Bangladeshi a été molesté. Et les casques de couleur bleue ont été confisqués. Les soldats ont eu la vie sauve grâce au Général Philippe Mangou, chef d'Etat Major des Armées,. Joint au téléphone en fin d'après-midi, le porte-parole de la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Hamadoun Touré a expliqué que ''c'est une foule de jeunes'' qui est venue encercler le cortège de l'Onuci. « C'est un cortège de trois véhicules qui a été attaqué. Et c'est un véhicule qui a été calciné. Nous avons malheureusement enregistré un blessé », a déploré le porte-parole de l'Onuci. Ces jeunes patriotes faut-il le rappeler, ne sont pas à leur première forfaiture. En effet, vendredi 24 décembre dernier, des partisans de Charles Blé Goudé avaient bloqué un cortège de l'Onuci à cocody.

Tentative de sabotage à Azito
Le Temps
- Pendant que des spahis de l'Onuci rusaient du côté de la Riviera, un autre équipage s'est subrepticement infiltré dans la commune de Yopougon tôt dans la matinée aux environs de 8h30. A bord de 3 pick-up, ils ont procédé à une opération de reconnaissance du terrain dans la zone de Niangon. Ces hommes avaient en ligne de nuire à la centrale thermique d'Azito. Cette centrale, vitale au plan énergétique pour la Côte d'Ivoire reste un enjeu de taille. Il s'agissait selon un témoignage recueilli sur place d'un manifestant de procéder à un repérage et saboter les activités de la centrale thermique. La conséquence immédiate était de plonger la Côte d'Ivoire dans le noir et faire croire aux populations que le délestage est de retour parce que le Président Gbagbo refuserait de donner son fauteuil au putschiste Ouattara. En fait, c'est une révolte populaire qui était escomptée par les pécheurs en eaux troubles. Parvenus à la station Texaco, les fameux Casques bleus sont rapidement encerclés par la population qui veut savoir les motifs de leur randonnée dans les environs. Pressés de questions, les soldats de Choï l'intrigant balbutient et disent tout et son contraire. Ce qui mettra le feu aux poudres, ce sont deux réponses totalement abracadabrantes. Soumis à un rouleau compresseur, ils racontent aux populations qu'ils sont en route pour Zuénoula, une ville située dans le Centre-Ouest, quand ils ne sont pas en route pour Adzopé. C'est l'étincelle ! Les patriotes se disent en présence d'un cas d'infiltration grossier. Et c'est l'un des soldats onusien apeuré et tremblant de tout son être qui a lâché le morceau à un jeune manifestant. L'objectif de la reconnaissance était la centrale thermique d'Azito.

Déclaration - Des ONG apportent leur soutien à l'ONUCI
Le Patriote -
Depuis l'annonce par le Conseil constitutionnel ivoirien, le 3 décembre 2010, de la victoire de Laurent Gbagbo invalidant par la même occasion les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI) qui proclamait quant à elle la victoire d'Alassane Dramane Ouattara à l'élection du Président de la République, nous Coalitions et Réseaux d'organisations de la société civile ci de Côte d'Ivoire ci-après désigné: Coalition de la Société civile pour la Paix et le Développement Démocratique en Côte d'Ivoire (COSOPCI) ; Forum de la Société Civile de l'Afrique de l'Ouest (FOSCAO) ; Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits Humains (RAIDH) ; Réseau Ouest Africain pour l'Edification de la Paix section Côte d'Ivoire (WANEPCI). Enregistrons des actes de violation grave des droits humains perpétrés à l'encontre des populations civiles. (...)
Nous organisations de société civile ivoiriennes, ci-dessus citées félicitons le conseil des Nations Unies pour la reconduction pour une durée de six (06) mois du mandat de la mission des Nations Unies en Côte d'ivoire.
RECOMMANDATIONS
A l'organisation des nations unies :
Réviser leur mandat pour assurer la protection effective des populations civile; Augmenter le nombre de casques bleus pour mieux remplir leur mission; l Continuer à assister les populations en détresse ; Assurer la liberté de circulation des populations ;

Rétablissement de certaines chaînes internationales - Les dessous du retour de Canal+, Rfi, TF1, I Télé, France2 etc.
L'Expression
- Depuis 48 heures, la quasi-totalité des chaînes internationales qui avaient été suspendues au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin présidentiel par la Cei sont à nouveau visibles sur le bouquet Canal+Horizon. Sans avoir changé de ton, Rfi, TF1, I télé, France 2, Vox Africa... qui reconnaissent toujours Alassane Ouattara comme nouveau président élu de la République de Côte d'ivoire sont à nouveau disponibles via satellite. Interrogé sur les raison de la réactivation de ces chaînes, le service de communication de Canal+ que nous avons joint hier, au téléphone nous apprend que c'est le président du Cnca, Franck Anderson Kouassi, lui-même qui a demandé la réactivation de ces chaînes. « Nous avons reçu un courrier signé des mains du président du Cnca nous demandant de réactiver toutes les chaînes qui avaient été suspendues au lendemain de la présidentielle à l'exception de France 24, Africa 24 et TV5 », a indiqué notre interlocutrice avant de préciser que les clients vont devoir attendre une autre autorisation de l'organe de régulation pour ce qui concerne les trois chaînes d'information qui sont encore verrouillées. Mais au-delà de cette version l'entreprise Canal+, tout porte à croire que le Machiavel des lagunes, en demandant à Franck Anderson Kouassi de faire revenir les chaînes étrangères, veut tirer de grosses dividendes sur le retour de ces chaînes sur le bouquet Canal+. Sentant sa chute très proche, Laurent Gbagbo a décidé de communiquer à outrance pour se présenter comme un martyr aux yeux de la communauté internationale. (...)