REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 26 NOVEMBRE 2008

26 nov 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 26 NOVEMBRE 2008

Identification : Laurent Gbagbo a été reçu à la Riviera Golf, dans un centre où il a l'habitude de voter - 1, 3 million d'enrôlés à Abidjan
Fraternité Matin –
« Le Président de la République, Laurent Gbagbo, s'est prêté à l'image de ses compatriotes, à l'exercice d'identification et d'enrôlement. C'était hier, au Groupe scolaire de la Riviera Golf, dans la commune de Cocody...Interpellé sur les déclarations faites par certains responsables politiques de la société civile demandant la prolongation du délai de l'identification et de l'enrôlement prévu pour le 29 novembre dans le district d'Abidjan, le Président de la République a indiqué que cela relevait de la compétence du président de la Commission Electorale Indépendante (CEI). (...) Le président de la Commission Electorale Indépendante, Mambé Beugré, a fourni de nouvelles statistiques. « Nous sommes à plus de 1,3 million. D'ici à samedi, nous allons certainement dépasser le cap de 1,5 million ». (...) ».
Ce quotidien indique dans un autre article relatif à l'identification et l'enrôlement que 14.000 pétitionnaires ont été enregistré en 5 jours, dans les 58 centres de collectes disponibles à Bouaké [...] ».

Identification et recensement électoral - L'annonce de la date limite précipite l'engouement
Le Patriote –
« 9H40 minutes, hier mardi 25 novembre. Nous sommes au centre d'enrôlement de l'Institut ''Les Nouveaux Horizons'' à Abobo, situé entre la gare et le carrefour ''Samaké''. L'engouement y est au rendez-vous. Hommes, femmes, jeunes et vieillards, sont là depuis 6 heures pour certains et bien avant pour d'autres. Tous sont déterminés à ne partir de là qu'après s'être fait enrôler. Afin de ne pas être pris au piège de la date du 29 novembre, fixée par la Commission électorale indépendante (CEI) comme date limite pour cette opération dans le District d'Abidjan «Un report s'impose» Dans tous ces centres, le constat est net : les pétitionnaires retardataires sortent massivement. «Nous prenons très au sérieux cette décision de la CEI de faire arrêter l'opération à Abidjan à partir du 29 novembre. C'est pourquoi, nous voulons coûte que coûte passer aujourd'hui», indique un groupe de femmes assises à l'entrée du bureau d'enrôlement de l'EPV Saint-Paul. Un jeune, visiblement choqué par l'annonce de cette date butoir, appelle ouvertement la CEI à revoir sa décision. «Nous demandons à la CEI de prolonger la date limite, puisque tous les ayant droits ne sont pas encore inscrits », lance-t-il. Et comme lui, beaucoup de personnes interrogées sur place souhaitent un léger report de la date limite de l'opération dans le District d'Abidjan. [...] ».

Côte d'Ivoire : Les Rois et Chefs Traditionnels s'engagent à soutenir le processus électoral
Commission Electoral Indépendante -
« [...] Lors de la cérémonie d'ouverture, le Président de l'Institution, Monsieur Robert Beugré Mambé a indiqué que la CEI s'est fixé comme objectif d'être le laboratoire de la réconciliation nationale...« Nous avons besoin de vos conseils pour faire un travail propre ; nous souhaiterions que vous expliquiez aux populations l'importance de l'enrôlement ; nous vous sollicitons afin que vous puissiez soutenir nos équipes sur le terrain mais nous attendons surtout de vous une sensibilisation de vos populations respectives » a fait savoir le Président de la CEI aux gardiens de nos us et coutumes. Pour lui, sur les 6000 équipes qui existent, 4000 resteront fixes et 2000 autres seront mobiles. « Aidez nous de sorte à ce que nous parents ne soient pas les complices des éventuels fraudeurs. Ce n'est pas bon pour nous et pour le pays », a-t-il insisté...Quant à Nanan Dodo N'Dépo Didace, porte parole du Conseil Supérieur de la Chefferie Traditionnelle de Côte d'Ivoire, il a indiqué que le processus de paix sortait « d'un virage délicat et emprunte la ligne droite au bout de laquelle les élections arrivent. Cette ligne droite est cependant parsemée d'embûches et d'obstacles qui peuvent être surmontées grâce aux qualités que nous connaissons en l'équipe de la CEI ». Tout en qualifiant les élections à venir de « consultations les plus importantes jamais organisées dans notre pays », le porte parole a exprimé à la CEI l'entière disponibilité de la chefferie pour la réussite du processus électoral...Notons que le Président avait à ses côtés, lors de cette cérémonie les Vices Présidents Fatoumata Traoré Diop, Gomis Jean Baptiste, le PNUD et le Représentant du Facilitateur. »

Présidentielle : Les rois et chefs traditionnels demandent une date définitive
Fraternité Matin –
« La Commission électorale indépendante et les gardiens des us et coutumes ont eu une séance de travail sur le processus électoral. Fixer, une fois pour toutes, la date des élections, qui prendra en compte le désarmement, l'identification, l'enrôlement, la réconciliation, la purification de la terre ivoirienne souillée. Ce sont les quelques suggestions faites par le Conseil supérieur de la chefferie traditionnelle de Côte d'Ivoire (Csct-Ci) au président de la Commission électorale indépendante (Cei). C'était hier, au siège de la Cei, au cours d'un séminaire sur les élections organisé par ladite Commission, à l'intention des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire. Les responsables de la Cei entendent ainsi ''impliquer les rois et chefs traditionnels dans le processus électoral''. Au nom du Csct-Ci, conduit par sa Majesté Nanan Agnini Bilé II, roi du Djuablin, Nanan Dodo N'Dépo Didace, porte-parole du Conseil, a salué l'initiative du président de la Cei. Et l'a assuré de leur soutien pour le succès du processus. Parce que pour eux, «les futures échéances électorales n'ont rien d'ordinaire. Elles représentent les consultations les plus importantes jamais organisées dans le pays». C'est pourquoi le Csct-Ci invite les partis politiques à mettre fin au chantage électoral et à adopter un comportement ''responsable'', dans l'intérêt de la nation. Profitant de cette opportunité, le président Beugré Mambé a demandé aux rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire de ne pas se faire complices des fraudeurs. Et les a invités à sensibiliser leur population à participer massivement au processus d'identification qui débute bientôt à l'intérieur du pays. »

Séguéla : Wattao fait le point de la situation
Fraternité Matin -
Après l'attaque de lundi contre des cibles des Forces nouvelles dans la ville de Séguéla, les choses semblent se normaliser. (...)Le commandant de la zone 5 et chef d'état-major adjoint des Fafn, Ouattara Issiaka, qui était en mission à Bouaké au moment de l'attaque, a rejoint sa base, souligne le délégué des FN, Bakayoko Mamadou. Comme pour montrer l'évolution positive de la situation, il a fait état de l'ouverture du lycée moderne où des enseignants dispensent des cours aux élèves. Selon lui, les assaillants "sont des éléments de IB venus du Mali". Les arrestations, a-t-il ajouté à Alerte info, se poursuivaient. Rien de nouveau n'a été indiqué concernant le bilan des affrontements entre les deux parties. Au niveau des arrestations, il a affirmé qu'une trentaine de personnes avaient été relâchées depuis lundi, pour certains, après l'intervention des parents et aussi parce qu'ils avaient été pris devant leurs domiciles. Une vingtaine d'autres personnes continuent d'être interrogées pour situer leurs responsabilités dans cette affaire qui a fait selon Wattao 9 morts dont 8 assaillants et 1 Fafn. En revanche, un remue-ménage a été constaté, hier après-midi, au grand marché. Pour des habitants, il s'agirait de renforts venus de Man. Information démentie par le délégué. Selon Bakayoko, les commerçants qui se trouvaient au marché, ont pris peur à l'arrivée, en trombe, d'une camionnette qui a déversé quelques agents devant faire des patrouilles.Outre les messages qu'il dit avoir lancé sur les antennes de la Radio de la paix (Onuci-Fm), M. Bakayoko a aussi expliqué l'amélioration de la situation par des visites que les chefs militaires ont rendues aux autorités de la ville pour les rassurer. Missions que le com'zone Wattao poursuit depuis son arrivée. »

Attaques de Séguéla - Les hommes de Wattao font le ratissage
Le Patriote –
« Les canons ne tonnent plus dans la ville, mais Séguéla s'est réveillée hier avec une opération de ratissage menée par les hommes du commandant Wattao. Selon nos sources sur place, un renfort d'une dizaine de véhicules de type 4X4 en provenance de Bouaké avec à son bord une quarantaine d'éléments, a fait son entrée dans la ville. C'est ce commando mené par le Capitaine Delta, un des lieutenants de Wattao qui a mené le ratissage. Une opération après laquelle, le Commandant Wattao lui-même a annoncé que l'attaque de la ville dont il a le commandement a fait 9 morts dont 8 assaillants et 1 élément des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN). Tout en précisant que «la ville est bouclée». Selon toujours nos sources, les corps des victimes dont 3 notamment, ont été pour la plupart découverts dans la broussaille. Quant aux arrestations, elles se poursuivent à travers la ville. Toute chose qui aurait entrainé de nombreuses disparitions. Autre précision faite par Wattao; les assaillants contrairement à ce que certains journaux ont écrit, ne sont pas des proches de l'ancien commandant de la ville, le Commandant Koné Zakaria, mais sont plutôt des «éléments proches de IB venus du Mali». Le calme est revenu dans la ville et la situation est sous contrôle. Le commandant Wattao et ses hommes entendent repousser l s assaillants jusque dans leurs derniers retranchements. »

Prisonniers libères, affrontements intercommunautaires, bras de fer populations-FDS - L`Ouest montagneux court vers l`embrasement
Le Temps –
«Après la région du Worodougou secouée par l`affrontement meurtrier entre les pro-Zackaria et pro-Soro, c`est probablement le tour de la région de l`Ouest montagneux. Où des mouvements subversifs sont signalés avec déjà la libération des prisonniers de la ville de Man et des affrontements intercommunautaires. Le processus de sortie de crise sera-t-il grippé ? Arrivera-t-il à bon port ? Autant d`inquiétudes qui, depuis quelques jours, angoissent la population ivoirienne. En effet, annoncé puis mis à exécution, l`affrontement entre pro-Zackaria et pro-Soro a fait des morts à Séguéla. Alors que l`on s`interroge sur les réelles motivations de cet énième bruit des armes, un autre bruit de bottes se profile à l`horizon dans l`Ouest montagneux. Où des informations font état de l`imminence d`un embrasement de la région. Et donc de la mise à mal du processus de sortie de crise, pourtant sur la bonne voie depuis l`Accord politique de Ouagadougou (APO) du 4 mars 2007. Ce projet funeste et au dessein inavoué serait en branle avec l`évasion de 30 prisonniers de la prison civile de Man. Une source proche des Forces nouvelles (FN) à Man avance que 7 des évadés se sont rendus, quelques uns ont été mis aux arrêts, tandis que d`autres courent encore. Sans plus de précisions. Aussi faut-il signaler des affrontements intercommunautaires dans cette grande région et surtout une rixe entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et la population. De véritables mouvements subversifs dans lesquels des chefs de guerre libériens sont signalés, jettent un discrédit sur les acquis de l`APO, suscitant interrogations et inquiétudes. Laissant une situation toujours précaire et une région en proie à de récurrentes attaques. A cela, s`ajoutent les récentes revendications pécuniaires des supplétifs libériens. Ceux-ci avaient défrayé la chronique et avaient sommé l`Etat ivoirien de payer leur dû consécutif à leur supposée participation dans la crise militaro-politique de septembre 2002. Des informations font également état de mouvements de huit (8) chefs rebelles qui sillonnent l`Ouest du pays. Se comportant en de véritables espions venus en précurseurs, ces libériens prépareraient un assaut contre la région du moyen-Cavally. (Lire Le Temps n°1674 du mardi 25 novembre 2008). Aussi l`Ouest montagneux, qualifié de région ayant payé le lourd tribut pendant cette crise fait-il l`objet d`une attention particulière et même convoitée. Puisque, point de départ important pour la pacification du pays et surtout pour la réinsertion des combattants et des nombreux chefs de guerre. Tout acte qui, si l`on n`y prend garde, pourrait remettre tout en cause. Surtout avec la visite d`Etat du chef de l`Etat, Laurent Gbagbo, prévue probablement dans la première semaine du mois de décembre. En effet, le Président de la République devrait se rendre dans l`Ouest montagneux pour s`imprégner des réalités des populations à l`effet de penser un plan de redressement de ladite région. L`imminence de ces mouvements subversifs avec à la clé la libération des pensionnaires de la prison civile de Man achève de convaincre plus d`un sur l`impérieuse question du désarmement des ex-combattants et des mouvements d`autodéfense. Car beaucoup d`armes circulent et essaiment le territoire national. Notamment, dans les zones CNO. »

Démantèlement à Vridi et Biabou : Les miliciens chassés ou démantelés ?
Nord Sud : –
« Les FDS ont pris le pari de se débarrasser de ...leurs « frères » d'armes : les milices qui ont fait le coup de feu à leur côtés. Une vaste opération de « démantèlement est en cours »...Bluff ou réalité ? (...) le général de division Philippe Mangou, à travers un battage médiatique, a entrepris de démanteler les « camps » de regroupement de ses « chiens de guerre » qui disons le tout net, n'en finissaient pas de lui causer des soucis sécuritaires. (...) Aujourd'hui, avec la traque de l'état-major contre les miliciens ces derniers se sont évaporés dans la nature. Et nul ne sait où et quand cette nébuleuse se reconstituera. »
A ce sujet, selon Nord Sud, Eugène Djué le président de l'UPLTCI (Union des patriotes pour la libération totale de la Côte d'Ivoire) estime que « les méthodes de Mangou ne sont pas bonnes » ; le Général Jimmy président de l'Union des Mouvements d'auto défense du Sud (UMAS) indique : « Attention ! Nous sommes 50.000 éléments aguerris. » Il dénonce les méthodes employées par le Chef d'état-major contre ses hommes. Il propose que la dignité de ses éléments soit restaurée. Le Président du Groupement des Patriotes pour la Paix (GPP) Bouazo Yokoyoko prévient : « Mes hommes veulent manifester. »

Impérieux désarmement
Le Matin d'Abidjan –
« Le Facilitateur du dialogue direct, le président Blaise Compaoré du Burkina Faso a ici un différend qui mérite d'autres accords complémentaires : le désarmement sans condition de tous les ex-rebelles, la mise à disposition du pouvoir d'Abidjan ou de l'ONUCI de toutes les poudrières des Forces Nouvelles. C'est une urgence une nécessité impérieuse si on ne veut pas d'une nouvelle déflagration postélectorale en Eburnie. »