REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 26 JUIN 2013
Reprise du dialogue avec le pouvoir : Le Fpi pose ses conditions au
gouvernement. Une lettre a été adressée au Premier ministre
Soir Info, L'Expression, Nord-Sud -
Le
dialogue direct entre le pouvoir et le Front populaire ivoirien qui aurait dû
reprendre cette semaine pourrait retarder. C'est que le parti présidé par
Sylvain Miaka Ouretto a posé ses conditions au gouvernement dans une
correspondance adressée à Daniel Kablan Duncan, premier ministre, chef de la
partie gouvernementale dans les pourparlers avec l'opposition. « Nous avons
indiqué nos conditions » pour la reprise du dialogue, nous a signifié au
téléphone Dr Richard Kodjo, secrétaire général par intérim du Fpi. Il a confirmé
qu'un courrier du parti avait été acheminé à Kablan Duncan, souhaitant ne pas
entrer dans les détails : « nous avons écrit au premier ministre. Vous attendez
que le détenteur de la lettre s'en imprègne. Par pure courtoisie, il ne nous est
pas possible de nous répandre publiquement sur ces conditions ». Le Fpi
ferait-t-il des difficultés à reprendre le dialogue républicain ? « Nous
souhaitons, bien sûr, être présent à des négociations. Ceci est notre souhait.
Mais, nous avons indiqué nos conditions », fait valoir Dr Richard Kodjo, ancien
ambassadeur de la Côte d'Ivoire au Burkina Faso. Si le dirigeant politique a
préféré ne guère se « répandre publiquement » sur les conditions avancées par le
Fpi, il reste que de sources proches du parti, les préalables qui sont posés ne
sont pas sans rapport avec le contexte politique actuel. Ce contexte, pour le
Front populaire ivoirien, est marqué par la récente arrestation de Koua Justin,
secrétaire national par intérim de la Jeunesse, le maintien en détention- deux
ans après la crise post-électorale- de plusieurs membres de la haute direction,
une information peu rassurante sur des tuberculeux chez les détenus
pro-Gbagbo...
Les
négociations entre autorités et Fpi avaient connu une sorte de coup
d'accélérateur au premier trimestre 2013. Quatre commissions thématiques avaient
été constituées et la synthèse des travaux a laissé entrevoir des « avancées »
mais surtout de nombreux points « de blocage ». Face à la partie
gouvernementale, le Fpi avait soulevé un certain nombre de questions : la
réconciliation au sommet (le parti demande que Alassane Ouattara et Laurent
Gbagbo se rencontrent), l'amnistie générale pour les prisonniers, la question de
la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei), celle du financement
des partis. Le Fpi conçoit, à la lumière du communiqué produit, hier, et
sanctionnant son dernier secrétariat général ordinaire, que certains actes
émanant du sommet sont de nature à contrarier le dia- logue. « Le secrétariat
général du Fpi attend du Gouvernement qu'il crée sans délai et en toute
responsabilité un environnement de dialogue définitivement débarrassé des tares
qui le plombent : (i) le climat de terreur savamment entretenu, (ii) les
enlèvements, emprisonnements et traques continuelles des militants de
l'opposition, (iii) la pratique scandaleuse de la justice des vainqueurs, (iv)
et la confiscation inadmissible des médias d'Etat », rapporte le communiqué du
secrétariat général. [...].
Politique nationale : la réforme de la nationalité divise Ouattara et ses
ministres
L'Inter -
Le
jeudi 6 juin 2013, le gouvernement adoptait un projet de loi portant réformes de
la loi sur la nationalité. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ces
réformes ne sont pas passées comme lettre à la poste. Le texte aurait fait
l'objet d'échanges houleux entre les membres du gouvernement avant que le
consensus soit finalement fait autour de ce projet de loi. Selon des
indiscrétions proches du conseil des ministres ayant validé les réformes
préconisées par le ministère de tutelle, la pilule ne fut pas aisée à faire
avaler à certains ministres. Certains n'ont pas caché leur hostilité à ces
réformes sur la nationalité. A coups d'arguments parfois teintés de phallocratie
et d'un nationalisme de mauvais aloi, ils ont essayé d'amener le gouvernement
sinon à y renoncer, du moins à corser certaines dispositions. Assis sur leurs
certitudes, certains membres du gouvernement se sont presque scandalisés que
l'on veuille octroyer à la femme les mêmes droits dont jouit l'homme, en
permettant désormais à l'homme qui épouse une Ivoirienne d'acquérir la
nationalité ivoirienne dès la célébration du mariage civil. Faute d'avoir obtenu
que l'on renonce à accorder cette possibilité à l'homme ayant épousé une
Ivoirienne, ces ministres ont préconisé que l'on retourne aux dispositions ayant
fait débat sous Laurent Gbagbo, lesquelles exigeaient de soumettre l'époux en
question à un stage de 5 à 10 ans ; histoire de voir si le mariage n'est pas
arrangé dans le but d'obtenir la nationalité ivoirienne. Selon nos sources, le
président Alassane Ouattara a semblé amuser par cette posture phallocratique de
certains de ses collaborateurs. Finalement, cette réforme est passée et donc
désormais un homme qui épouse une Ivoirienne peut acquérir la nationalité
ivoirienne de son épouse.
L'autre réforme qui a suscité une vive préoccupation chez les membres du
gouvernement, c'est celle relative à l'acquisition de la nationalité ivoirienne
par déclaration et qui concerne les personnes nées en Côte d'Ivoire avant 1960
et celles nées entre 1961 et le 9 janvier 1973, date de la révision du code de
la nationalité de 1961. Inspirée des propositions faites par les protagonistes
de la crise ivoirienne à la table ronde de Linas-Marcoussis, la réforme en
question vient donner l'occasion aux concernés de bénéficier, par une sorte de
rattrapage, de la nationalité ivoirienne que le code de la nationalité de 1961
leur accordait. Mais mineures à l'époque ou ignorant ces dispositions de la loi,
ces personnes n'ont pu en bénéficier. C'est ce que vient corriger la réforme
préposée dans le projet de loi. Il nous est revenu qu'elle s'est heurtée à la
réticence (et c'est peu dire) de certains ministres qui y voient une façon de
distribuer pour ne pas dire brader la nationalité ivoirienne. Les tenants de
cette thèse ont trouvé presque anormal que l'Etat de Côte d'Ivoire veuille
donner la nationalité à des personnes portant des noms estampillés d'origine
étrangère. Mettant en avant leur fibre nationaliste, ils se sont pratiquement
braqués, estimant que ces réformes cachent des intentions électoralistes. [...]
La
grande interview / Gnénéma Coulibaly (Garde des Sceaux) à propos de la
nationalité : " Si nous ne réglons pas la question, nous allons nous retrouver
dans la situation de 2002"
Le
Patriote –
(...)
LP
: Dans le mois de mars, vous étiez à Bouaflé dans le cadre de la lutte contre
l'apatridie. Le gouvernement ivoirien vient de relancer l'application des
accords de Marcoussis en ce qui concerne la nationalité ivoirienne et le foncier
rural. On vous accuse de vouloir brader cette nationalité. Comment jugez-vous
cette accusation ?
GC
: Je la trouve fallacieuse. Premièrement, je n'ai jamais fait d'audience de
délivrance de certificat de nationalité. Lorsque nous parlons de naturaliser, on
émet un décret de naturalisation. Moi, en tant que ministre, je n'ai pas
compétence de signer les décrets de naturalisation. Ces décrets sont de la seule
compétence du Président de la République. Deuxièmement, personne ne peut dire
qu'il m'a vu remettre, ne serait-ce qu'un bout de papier, à quelqu'un ni à
Garango ni Koupéla. La lutte contre l'apatridie, c'est le fait pour un Etat
responsable de prendre des engagements pour ne pas que les gens vivant sur son
territoire ne soient en lien et en relation juridique avec aucun Etat. Ceux qui
sont dans cette zone à laquelle vous faites allusion ont été naturalisés en
1995. En ce moment-là, Gnénéma n'était pas au gouvernement et ce n'est pas son
fait. Un Etat responsable qui prend un décret, doit s'atteler à ce que celui-ci
soit exécuté. Et c'est ce que nous faisons en tant que Garde des Sceaux chargé
des exécutions des lois en Côte d'Ivoire. Quand nous allons dans une région pour
soutenir un partenaire (NDLR : HCR) contre l'apatridie qui part faire des dons à
des populations, nous ne faisons que mener une action républicaine. A ce niveau,
nous sommes à l'aise.
LP
: Et l'application de Marcoussis?
GC
:
Vous êtes avec nous en Côte d'Ivoire. Vous savez que le problème de la Côte
d'Ivoire vient de cette question de la nationalité. Ceux qui ont pris les armes
en 2002, en ont réclamé l'application. Marcoussis a statué sur le sujet et a
décidé que pour la réconciliation et pour un nouveau départ en Côte d'Ivoire, il
fallait prendre des textes allant dans le sens du règlement de la question de la
nationalité. Il y a eu des tentatives en 2004 où deux lois ont été adoptées. En
2005, il y a eu des décisions du Président de la République d'alors. Les lois de
2004 et les décisions de 2005 n'ont pas pu régler le problème. Ces textes n'ont
pas réglé la question, parce qu'ils n'ont pas été diffusés et connus des
populations. Si bien que les périodes qui avaient été accordées, étaient
épuisées avant même que les textes ne sortent. Conclusion : Si nous continuons
d'avancer, nous risquons de nous retrouver dans la même position qu'en 2002. Le
problème va se poser à nouveau. Alors le gouvernement qui est responsable dit :
« Maintenant que nous avons fini les élections, prenons le temps de nous asseoir
pour régler les problèmes de fonds dont celui de la nationalité ». Je suis celui
qui a proposé au gouvernement ce texte qui tend à mettre en exécution les
accords de Linas Marcoussis. [...]
Nationalité, foncier rural, présidentielle... Faut-il brûler Marcoussis ?
Nord-Sud -
La Côte d'Ivoire retourne-t-elle à la case départ, avec la résurgence des
questions de la nationalité, du foncier rural et de l'accession à la
magistrature suprême ? Ou, est-elle tout simplement rattrapée par ces débats sur
lesquels la classe politique s'était « accordée » à Marcoussis ? (...) Dix ans
après la signature en 2003 de l'Accord politique de Linas-Marcoussis, la
confiance qui est censée avoir été rétablie, grâce aux jalons posés par les
protagonistes de la vie politique, est mise à l'épreuve. Tout est parti d'un
projet présidentiel. « Le gouvernement enverra à l'Assemblée nationale dans les
prochaines semaines, une série de textes sur la nationalité, conformément aux
décisions prises à Marcoussis. Donc des accords de sortie de crise qui n'avaient
pas été appliqués, c'est-à-dire les accords de Marcoussis et de Ouaga », avait
annoncé en avril Alassane Ouattara. (...) Du coup, ces avis du gouvernement
induisent le sentiment que les signataires de Marcoussis n'avaient soigné les
plaies qu'à la surface. (...)
Mais,
là où le bas blesse, c'est quand cette volonté rencontre une hostilité au point
où celle-ci menace de replonger la société dans l'instabilité qui justifia en
son temps la rencontre de Linas-Marcoussis. La preuve, l'opposition s'est élevée
contre le décret confirmant la nationalité par acquisition, tel que recommandé
par Marcoussis. Les adversaires du régime n'entrevoient pas seulement un
« bradage de la nationalité », ils accusent le pouvoir de vouloir « brûler la
Côte d'Ivoire » (...). Déjà, le Front populaire ivoirien (Fpi) a annoncé les
couleurs en déclarant que toute réforme de ces lois doit se faire par
« référendum ». Idem pour LIDER de Mamadou Koulibaly, intransigeant sur ces
questions. « Il (Alassane Ouattara) ne peut pas toucher à ces lois sans un large
débat en Côte d'Ivoire. Et ce large débat ne peut avoir lieu que si nous mêmes,
nous faisons le recensement de la population. Qu'on sache combien nous sommes en
Côte d'Ivoire, combien sont les étrangers, combien sont les Ivoiriens. Le fond,
c'est la question foncière. Il est temps maintenant qu'on rétrocède al terre aux
populations ivoiriennes », a-t-il fait observer au sujet de la modification
desdits textes par les députés. Cette levée de bouclier incline à se poser la
question de savoir s'il faut aujourd'hui se débarrasser de Marcoussis. [...]
Dabou : de retour d'une mission : Un convoi de gendarmes attaqué : 5 blessés
graves
Soir Info, L'Inter, Le Nouveau Réveil, LG Infos, Le Jour plus -
Un convoi de 35 gendarmes revenant d'une opération de déguerpissement dans la
forêt classée de Niégré dans le département de Sassandra, a été attaqué le lundi
24 juin 2013 aux environs de 21 h 30 par une bande lourdement armée. La
fusillade qui s'en est suivie a été dramatique aux gendarmes surpris. Bilan : 5
gendarmes blessés dont deux cas jugés sérieux, il s'agit du Lieutenant Dégui
Tapé et du Mdl Kouassi Kouakou Marc atteint de plusieurs balles respectivement à
la poitrine et au visage. Informé de ce drame, nous nous sommes rendus à
l'hôpital Protestant de Dabou, le mardi 25 juin à 10 h, où ils recevaient les
premiers soins. [...]
Justice Koua Justin a été entendu, hier
L'Inter, Soir Info, L'Expression, Le Patriote, Nord-Sud -
L'information a été donnée par son avocat. Le Secrétaire national par intérim de
la Jeunesse du front populaire ivoirien (Jfpi), Koua Justin a été entendu hier
mardi 25 juin 2013 au parquet d'Abidjan-Plateau par un juge d'instruction.
Inculpé pour atteinte à la sureté de l'État, troubles à l'ordre public, offense
au chef de l'État, organisation de bandes armées, Justin Koua a été interpellé
le vendredi 7 juin 2013 à Cocody Attoban au siège du Front populaire ivoirien
(parti de l'ex président ivoirien Laurent Gbagbo) où il tenait une réunion avec
ses proches. Selon la loi ivoirienne, les infractions dont il encourt sont
passibles de lourdes peines.
Ghana : Le verdict de Katinan fixé au 5 août
Le
Patriote, Fraternité Matin, Soir Info, L'Inter, L'Expression, Le Jour plus,
Nord-Sud -
Un
tribunal ghanéen a fixé mardi au 5 août le verdict du procès d'extradition de
Justin Koné Katinan, porte-parole de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo,
a constaté un journaliste
Arrêté au Ghana en août, M. Koné Katinan est recherché par la Côte d'Ivoire pour
crimes économiques durant la sanglante crise post-électorale, qui a fait environ
3.000 morts, déclenchée par le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son
rival Alassane Ouattara, après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
Alors
que le procès dure depuis de longs mois, la date du verdict a été fixée après la
fin de l'interrogatoire de M. Koné Katinan mardi par le parquet. Sous le coup de
20 chefs d'accusation de complot et de vol, M. Koné Katinan affirme que les
accusations portées contre lui par son pays ont des motivations politiques et
qu'elles sont orchestrées par l'actuel président Ouattara.
L'ancien ministre ivoirien du Budget, acteur-clé de l'ère Gbagbo, a déclaré la
semaine dernière qu'il craignait d'être torturé s'il était extradé du Ghana vers
la Côte d'Ivoire. Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, le
régime de Ouattara a poursuivi des centaines de partisans de Gbagbo mais très
peu de ses propres partisans pour les crimes commis pendant la crise
post-électorale. [...].
Cour pénale internationale : l'avocat de Gbagbo interjette appel
L'Inter, Soir Info, Le Temps, LG Infos, Notre Voie, L'Expression, Le Patriote,
Nord-Sud, Nord-Sud –
L'avocat principal de Laurent Gbagbo a introduit hier, 25 juin, une demande
d'autorisation d'interjeter appel plus de trois semaines après la décision de la
Cour pénale internationale (Cpi) de renvoyer à plus tard le verdict devant
sanctionner l'audience de confirmation des charges. Dans un document dont nous
avons reçu copie, Me Emmanuel Altit justifie le sens d'une telle démarche.
Arguments juridiques à l'appui, il montre qu'au regard des raisons invoquées par
les juges le 3 juin pour reporter le verdict, la Cour devrait purement et
simplement relâcher Gbagbo. C'est le sens de l'appel que lui et son équipe
entendent interjeter. D'où cette demande qu'il a introduite en vue de lancer la
procédure. Pour Me Altit, la Chambre préliminaire a constaté le 3 juin dernier,
que «le procureur n'avait apporté aucun élément probant au soutien de ses
accusations (...), qu'il n'avait pas mené de «véritable enquête»». En
conséquence, fait-il remarquer, «la Chambre ne confirmait pas les charges».
Et au lieu d'en tirer toutes les conséquences en permettant au prévenu Gbagbo de
recouvrer la liberté, la Cour a plutôt choisi d'accorder un délai supplémentaire
au procureur Fatou Bensouda pour rassembler de nouvelles preuves pour bétonner
son dossier. «Bien que le procureur n'ait pas satisfait aux exigences du
Statut (de Rome, texte régissant la Cour pénale internationale, ndlr) en matière
d'enquête et qu'il n'ait pas apporté «des preuves suffisantes donnant des motifs
substantiels de croire que la personne a commis chacun des crimes qui lui sont
imputés», la Chambre préliminaire a néanmoins estimé qu'elle devait, plutôt que
de rejeter les charges, accorder, «par souci d'équité», plus de temps au
procureur pour qu'il complète son enquête et restructure son dossier en
répondant à des questions qu'elle lui pose», déplore l'avocat de Gbagbo,
avant de se dresser contre cette seconde chance offerte à Fatou Bensouda, qui
est lourde de conséquence pour son client, détenu à La Haye depuis plus de deux
ans. Ce que dénonce Me Altit en ces termes : «La défense estime que ces
délais supplémentaires ne sont pas conformes aux exigences du procès équitable,
notamment à l'obligation pour la Cour de s'assurer que la personne soit «jugée
sans retard excessif». (...) Pour lui, l'ajournement du verdict ne se
justifiait pas dès lors que les juges ont estimé que le procureur a bâclé
l'enquête. «La seule solution logique consiste alors pour les juges à
prononcer l'infirmation des charges et la libération du président Gbagbo»,
conclut-il, ajoutant que ne pas agir ainsi, c'est «trahi(r) l'esprit du
Statut (de Rome)». D'où la procédure d'appel engagée par l'avocat de Gbagbo.