REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 25 JANVIER 2012

25 jan 2012

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 25 JANVIER 2012



Présentation

Fraternité Matin – Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Albert Gérard Koenders, présentera la situation ivoirienne au Conseil de sécurité de l'ONU demain jeudi. Il s'agira d'informer les membres du Conseil de l'évolution significative du pays après la crise postélectorale. Koenders tentera également de plaider afin que l'embargo sur les armes qui frappe la Côte d'Ivoire soit assoupli.

Divo : Affrontement sanglants hier, plusieurs blessés dont un grave

Soir Info - Divo, capitale du Djiboua, a été hier mardi 24 janvier 2012, de 12 h à 15 h, le théâtre d'affrontements sanglants entre les communautés dioula et baoulé, dans les quartiers de Dioulabougou et de Konankro, a-t-on appris de sources policières et médicales de la ville. C'est une histoire d'une extrême banalité, de vol de moto, qui a mis le feu aux poudres entre Baoulé et Dioula, soutient notre source. Un jeune baoulé dont nous taisons le nom a constaté la disparition de sa moto, achetée « à prix d'or » à son domicile. Des recherches le conduisent au quartier Konankro où il découvre son engin en possession d'un jeune dioula. Il s'en est suivi une violente altercation suivie d'une bagarre rangée entre les deux hommes avant que celle-ci ne prenne des proportions entre les deux communautés. Des heures durant, ces deux camps se sont affrontés, paralysant la ville de Divo. Le calme n'est revenu qu'aux environs de 15 h. Selon des sources médicales, au moins « 3 personnes » ont été grièvement blessées dont un (1) cas jugé grave. Dans l'après-midi, la police patrouillait pour éteindre tout foyer résiduel dans la ville.

Yacouba et Burkinabè s'affrontent - Plusieurs blessés graves à Zouan-Hounien

Notre Voie - L'ex-forêt classée située entre les villages Biantouo 2 et Guéiwossieupleu, respectivement dans les sous-préfectures de Zouan-Hounien et Bin-Houyé est actuellement occupée par des Burkinabè arrivés par convois. Le fait que le chef du village de Biantouo 2 ait demandé les raisons de leur présence dans cette forêt a suscité le courroux des Burkinabè qui ont attaqué à la machette les Yacouba.
Biantouo 2, un village situé dans le département de Zouan-Hounien, est actuellement en ébullition. Et pour cause, il a été récemment attaqué par des ressortissants du Burkina-Faso qui, contre toute attente, ont envahi l'ex-forêt classée située entre ledit village et celui de Guéiwossieupleu. La terre appartenant aux populations de Biantouo 2, le chef du village dont nous taisons le nom pour des raisons sécuritaires, a demandé à ces Burkinabè les raisons de leur présence dans cette forêt qui, concédée aux habitants de ce village par l'Etat en 1980, est traité par ceux-ci. Les envoyés du premier responsable de Biantouo 2 ont été copieusement molestés par des Burkinabè armés de gourdins et de machettes. Le peuple yacouba surpris, se demande encore ce qui lui arrive. Mais son étonnement est d'autant grand que ces Burkinabè sont convoyés dans des cars de 70 places chacune et pour leur séjour, des bâches et des tentes leur sont servies. Ce qui, pour les Yacouba, signifie que leur séjour sera de longue durée dans cette forêt que les villageois semble avoir réservée à leur progéniture. Les villageois ont saisi le préfet de Zouan-Hounien. Celui-ci leur a conseillé de rencontrer le ministre Mabri Toikeusse, en sa double qualité de fils de la région et de député de Zouan-Hounien. Au dire des représentants du chef du village de Biantouo 2, Mabri leur a déclaré qu'il saisira le gouvernement afin qu'il mette fin à ces affrontements. Mais, jusque-là, rien n'est fait. Et la tension reste vive.

Ouattara aux évêques de l'Afrique de l'ouest : "Les attentes des populations sont grandes"

Nord Sud -Les travaux de la Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'ouest (Cerao) ont débuté, hier, en présence du chef de l'Etat, Alassane Ouattara.
Alassane Ouattara a présidé, hier, à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, la cérémonie d'ouverture de l'Assemblée plénière constitutive de la Recowa-Cerao. Une conférence épiscopale régionale qui a réuni les évêques anglophones, lusophones et francophones de l'Afrique de l'Ouest. Aux cardinaux, archevêques et évêques, le président de la République a indiqué que les attentes des populations en matière de réconciliation, de vérité, de justice et de paix, mais aussi de développement sont grandes. Il a aussi ajouté que les ressortissants de ces Etats veulent tourner le dos à toutes ces années de crises qui les ont secoués. Pour ce faire, ils veulent compter sur leurs propres efforts, mais aussi avec le secours et la grâce du Tout-Puissant. « Les Ivoiriennes et Ivoiriens, pour leur part, ont besoin de se retrouver pour vivre ensemble dans l'unité, la fraternité et l'amour pour bâtir une nation rassemblée et réconciliée. », a-t-il signifié. Et, soutient Alassane Ouattara, toute initiative dans ce sens constitue pour les peuples une lueur d'espoir.
S'adressant à ses collègues, S.E. Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar et président de la Cerao, a déclaré qu'en Afrique, l'espérance est souvent blessée. Le diabolo (diable, ndlr) ne cesse de promouvoir divisions et haines, luttes fratricides et mépris des pauvres. « Nous devons être des hérauts de l'espérance...», a-t-il lancé à l'endroit de ses pairs. Non sans préciser que l'instance épiscopale qui sera mise sur les fonts baptismaux « n'est pas administrative. Elle est un acte de foi. Elle participe de l'Eglise-sacrément. Elle est notre engagement...». Pour le nonce apostolique Ambrose Madtha citant le Bienheureux pape Jean-Paul II, « il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon. La véritable paix est en réalité œuvre de justice». Pour lui, l'Afrique a soif de réconciliation, de justice et de paix. Car, certaines sociétés africaines ont été conduites à la ruine par la soif du pouvoir et de l'avoir. On a utilisé la fibre ethnique, tribale, régionale ou religieuse pour rallier des populations à sa cause au lieu de favoriser le Vivre ensemble. Et logiquement, ont suivi les guerres civiles et tribales et des scènes tragiques de xénophobie, entraînant l'instabilité politique et l'injustice, regrette le prélat. Quant à Mgr Alexis Touabli Youlo, archevêque d'Agboville et président de la Conférence épiscopale de Côte d'Ivoire, il pense que les forces du Mal ont de multiples visages en Afrique. «Tous ces pauvres sont pauvres parce qu'on les appauvrit. Ces faibles sont faibles parce qu'on les affaiblit. Ces affamés sont affamés parce qu'on leur vole le pain auquel ils ont légitimement droit. Tous ces hommes qui n'ont rien parce qu'on leur a tout arraché...Ces laissés-pour-compte qui crient leur misère...Si nous ne prenons garde, un temps viendra où les cris des affamés et la grogne des révoltés couvriront nos douces mélodies religieuses ».

Visite d`état du président ivoirien en France - Tout sur le programme de Ouattara à Paris

L'inter –Les personnalités qu'il va rencontrer- Ce qu'il va faire avec Sarkozy
Le président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, est en France pour une visite d'État où il doit rencontrer, en plus de son homologue français Nicolas Sarkozy, plusieurs chefs d'entreprise de l'Hexagone. Une dépêche de la Lettre du continent (LC) dont copie nous est parvenue, nous permet d'en savoir un peu plus sur le programme de la visite d'État du président ivoirien. Et il est très chargé. La LC révèle en effet que Ouattara sera accueilli à l'aéroport d'Orly aujourd'hui mercredi 25 janvier à 15h30 par le ministre de la Défense, Gérard Longuet. Cela prouve, selon l'analyse de ce journal, que Paris reste attaché au rétablissement de la sécurité sur l'ensemble du territoire ivoirien, qui est d'ailleurs une préoccupation pour le locataire du Palais présidentiel du Plateau. Vingt minutes après son arrivée, Alassane et Dominique Ouattara s'envoleront par hélicoptère vers l'esplanade des Invalides, où l'attendront les préfets Daniel Canepa de l'Ile de France et Michel Gaudin de Paris. Le couple gagnera ensuite sa "résidence" : l'hôtel Meurice. Le lendemain, soit le jeudi 26 janvier, le ministre français de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, passera chercher le président Ouattara à 10h40 pour l'Arc de Triomphe pour la cérémonie devant le tombeau du soldat inconnu. Après quoi, le chef de l'Etat ivoirien sera reçu à l'Élysée par le président Sarkozy. Les deux hommes auront un entretien qui sera suivi de la signature du nouvel accord de défense entre la France et la Côte d'Ivoire, dans le vestibule d'honneur du premier étage de la présidence française. Le dîner se déroulera au salon Murat. Toujours selon la LC, le vendredi 27 janvier, le président Ouattara rencontrera, au Medef, dix patrons français. Le secrétaire d'État au commerce, Frédéric Lefebvre, lui servira de sparring-partner. Durant la journée, suivront des entretiens avec le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer ; celui du Sénat, Jean-Pierre Bel ; et le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Il déjeunera avec le Premier ministre François Fillon. En fin d'après-midi de ce vendredi, une cérémonie de décoration se déroulera à l'ambassade de Côte d'Ivoire en France. Enfin, le 28 janvier, le président ivoirien se fera accompagner par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, pour regagner Orly. Son Boeing s'envolera alors directement vers Addis-Abeba pour le sommet de l'Union africaine (UA).

Manifestations croisées à Paris aujourd'hui / Des militants RHDP attendent de pied ferme par des pro-Gbagbo - On saura enfin qui est vraiment barbare, violent et extrémiste

L'Intelligent d'Abidjan – Le président ivoirien, Alassane Ouattara, entame à partir d'aujourd'hui, une visite d'Etat en France. A quelques heures de l'arrivée du président de la République de Côte d'Ivoire, la tension est déjà vive au sein des partisans des deux camps, ceux d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo.

C'est la mobilisation dans les rangs de la communauté ivoirienne vivant en France et dans les pays voisins pour réserver un accueil chaleureux à Alassane Ouattara, à l'occasion de sa première visite d'Etat en France, depuis son accession à la magistrature suprême en Côte d'Ivoire. (...) Cette mobilisation de pro-Ouattara contraste avec celle prévue par des pro-Gbagbo qui ont décidé de faire voir de toutes les couleurs au chef de l'Etat ivoirien, durant son séjour parisien. Pendant que Abidjan et Paris tentent de consolider par cette visite d'Etat de Ouattara leurs relations qui avaient pris du plomb dans l'aile il y a quelques années, il se trouve que des activistes LMP entendent manifester bruyamment dans les rues de la capitale française aujourd'hui. Ces manifestations croisées dans le pays de Nicolas Sarkozy vont- elles dégénérer sur les bords de la Seine, comme ce fut le cas sur les bords de la Lagune Ebrié, le samedi dernier, lors du meeting des pro-Gbagbo à Yopougon, où un mort et plusieurs blessés ont été enregistrés au terme de violents affrontements ? On saura enfin qui des deux camps est vraiment barbare, violent et extrémiste. Les autorités policières françaises et la haute représentation diplomatique de Côte d'Ivoire en France, prennent ces manifestations annoncées au sérieux, au point qu'une réunion de sécurité s'est tenue à Orly, hier. L'ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris, SEM. Ally Coulibaly met les bouchées doubles pour réussir la visite d'Etat du président Ouattara et il n'a rien négligé concernant la sécurité du Président Ouattara et des personnalités qui l'accompagnent. Du côté français, tout a été mis en œuvre pour filtrer et mettre hors d'état de nuire tous les fauteurs de trouble des deux camps. Extrémistes pro-Ouattara et pro-Gbagbo sont donc avertis.

Violence lors du meeting du Fpi - La France condamne

Nord Sud –Après des organisations nationales, les Etats-Unis, la France condamne les violences lors du meeting, samedi, du Front populaire ivoirien (Fpi). « La France condamne les violences survenues au cours d'un meeting du parti de l'opposition, le FPI, le 21 janvier à Yopougon », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères françaises, Bernard Valero. « Nous appelons la justice ivoirienne à identifier et à poursuivre les auteurs de ces actes. Nous rappelons notre attachement aux libertés d'opinion, de réunion et d'expression », a-t-il ajouté. Joint par téléphone, lundi, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, a confié que des enquêtes sont en cours pour savoir ce qui s'est passé au meeting du Fpi. « Il est évident que le gouvernement ne se satisfera jamais que des Ivoiriens s'entretuent, s'entredéchirent. Notre rôle est de comprendre ce qui a pu réellement se passer. Le ministère de l'Intérieur mènera des enquêtes et, en fonction de cela, des mesures seront prises », a-t-il annoncé. « Certains partis doivent éviter d'être tout le temps dans la menace, les invectives, les insultes, etc. C'est ce qui amène ce type de réactions. Si le langage est courtois, s'il est civilisé, constructif, il n'y aura pas de débordements. Il n'y a pas de raison qu'il y en ait. Mais si certains ont l'impression d'être nargués, insultés, on continuera malheureusement de déplorer des actes comme ceux-là », a-t-il insisté. Le Fpi a perdu le pouvoir au terme d'une élection en novembre 2010. Son candidat, Laurent Gbagbo, actuellement pensionnaire à La Haye, a refusé de quitter le pouvoir. S'en est suivi une crise postélectorale qui a entraîné plus de 3. 000 morts. Les morts de cette crise continuent d'être retrouvés par-ci, par-là. Comme c'est le cas à Yopougon où vingt-sept charniers ont été découverts.

Attaque du meeting du Fpi à Yopougon - La LMP réclame une enquête

L'inter -Les incidents de samedi 21 janvier dernier à la place Ficgayo de Yopougon, à l'occasion du meeting de rentrée politique du Front populaire ivoirien (FPI), continuent de susciter des réactions au sein de la classe politique ivoirienne. Hier, mardi 24 janvier, c'est la Ligue des Mouvements pour le Progrès (LMP) qui a réagi à cette attaque contre un rassemblement de l'opposition, dans une déclaration dont une copie est parvenue à notre rédaction. Le Cap UDD de Gervais Coulibaly, l'UDCY de Mel Eg Théodore, MNC Alternative de Kabran Appiah et le RPC d'Henriette Lagou, ont « condamné avec fermeté les agressions répétées dans la plus grande impunité depuis la fin de la crise post-électorale » et réclamé une enquête pour faire la lumière sur ces événements malheureux. Pour le directoire de cette coalition de partis politiques, ces actes de violences constatés ne sont qu'une violation du droit de réunion et de liberté d'expression. « La Ligue des mouvements pour le progrès (LMP) invite par conséquent le Gouvernement à prendre les mesures immédiates et idoines pour déterminer les responsabilités et dénoncer les auteurs de ces ignobles agressions. Elle en appelle à l'esprit patriotique de tous, fait de tolérance et de détermination afin de ne point faiblir dans la lutte pour la dignité et la liberté du peuple ivoirien », indique le document. Selon la LMP, la violence a encore eu raison des intentions du gouvernement d'assurer la sécurité de tous les Ivoiriens et de garantir les droits constitutionnels à chacun. Se disant solidaire des victimes, la LMP a estimé que cette attaque est inacceptable, non sans féliciter tous ceux qui, malgré les dangers encourus, n'ont pas hésité à secourir les victimes. « La LMP rappelle son attachement aux principes de liberté et de démocratie pour le retour de la paix et de la concorde en Côte d'Ivoire. Elle en appelle à la plus grande vigilance des organisations politiques et de la Société civile afin de ne pas céder aux provocations et aux manœuvres d'intimidation, d'où qu'elles viennent », ont déclaré ces proches de l'ancien président Laurent Gbagbo. Pour Gervais Coulibaly et ses camarades, les partis et groupements politiques devraient faire preuve de retenue et observer un code de bonne conduite dépouillée de toute violence verbale ou physique. L'objectif étant de donner une chance au dialogue national et à la réconciliation tant attendue.

Justice:
Abidjan.net - Dago Séry, le meurtrier du journaliste français Jean Hélène, arrêté, ce soir (hier soir ndlr) par la police.

Enquêtes sur les crimes post-électoraux - Tous les sites d'audition désormais connus

Le Patriote – Les auditions de la Commission Nationale d'Enquête (CNE) relatives aux enquêtes sur les crimes post-électoraux ont bel et bien débuté. Lundi, la présidente de la structure, la magistrate Matto Loma Cissé a entrepris une visite sur quelques sites à Treichville et à Attécoubé, pour se rendre compte de l'avancée de l'opération. A la mairie de Treichville, ce sont une dizaine de personnes que la délégation a trouvées sur place. Mais un agent chargé de l'audition, nous a informés que le site enregistre en moyenne 20 à 25 personnes chaque jour, depuis le début de l'opération. Selon le maire, Amichia François, la mairie avait déjà procédé au recensement des victimes de la crise post-électorale à Treichville. Ce qui facilitera la tâche à la CNE. Dans la commune d'Attécoubé, Mme Matto Loma Cissé a également visité le site du Centre socioculturel Félix Houphouët-Boigny d'Abobodoumé où une vingtaine de personnes attendaient d'être auditionnées. A Locodjro, la magistrate a fait une escale au quartier Lacman où plusieurs maisons avaient été incendiées pendant la crise post-électorale. Quelques familles sont logées dans un espace situé en face des lieux détruits. Selon Traoré Daouda, porte-parole des victimes, cet endroit sert de dortoir à «une centaine de familles.» En attendant la fin de l'opération, la magistrate a demandé que des équipes viennent à la rencontre de ces personnes en vue de les entendre. Quelques heures avant, la présidente de la CNE a procédé au lancement de l'opération dans les communes d'Abobo et de Cocody. «Cette opération a été initiée pour entendre les victimes. Tous ceux qui ont vécu réellement les violences pendant la crise post-électorale. Il s'agit d'un devoir de vérité pour pouvoir prendre des décisions. Nous devons tirer la sonnette d'alarme afin que nous ne vivions plus ce que nous avons vécu. Il faut que les Ivoiriens retrouvent leur sérénité, si nous pouvons panser nos plaies, nous pourrons donc nous réconcilier» a-t-elle indiqué. En outre, la juge Matto Loma Cissé a précisé qu'il ne s'agit pas d'une enquête judiciaire, mais juste pour savoir la vérité. «En ma qualité de magistrate, je saurai dissocier les faits. Les crimes de sang seront punis par la justice mais il faut que la vérité soit sue, et non des vérités partielles» a déclaré Mme Cissé. Signalons que cette enquête ne concerne que les exactions commises entre le 31 octobre et le 28 novembre 2010. A partir du 1er février, l'intérieur du pays accueillera les séances d'audition.

Fraude sur l'état civil et distribution d'armes de guerre - Les premiers prévenus à la Maca depuis hier

Nord Sud - L'enquête se poursuit sur l'affaire de la distribution d'armes de guerre et de fraude sur l'état civil dans la région du Haut Sassandra notamment à Issia. Les premières personnes interpellées ont été déférées, hier matin, à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Il s'agit entre autres du général de police, Lago Daléba, secrétaire général et président de la Commission de rédaction du statut et règlement du centre d'action stratégique (Cas). Selon les sources proches de l'enquête, cette structure était chargée de distribuer et de faire établir de faux extraits d'état civil. Sont également déférés Faustin Nahounou Bodo, ex-secrétaire général de préfecture, Georges Dogbo, ancien directeur régional de l'éducation nationale de Daloa et Pascal N'Guessan Duéinguet Kouacou, sous-préfet d'Issia au moment des faits. Tous étaient des membres actifs du Cas, qui fonctionnait sous l'autorité de feu, le ministre Désiré Tagro, ancien ministre de l'Intérieur et de la sécurité. Lui en assurait la présidence d'honneur. Le fédéral du Front populaire ivoirien (Fpi) d'Issia, dont la presse a annoncé l'arrestation, mardi, avait été tout simplement interpellé pour être entendu comme témoin. Ce sont 75 personnes qui sont citées dans cette affaire. Plusieurs autres personnes de la liste pourraient être interpellées, dans les jours à venir. Si la ville d'Issia abritait la base de la Cas, ses activités s'étendaient sur la quasi totalité des villes, villages et campements de l'ouest et du centre-ouest. Ainsi, l'on a appris que le phénomène était très important. Plus de 80 mille faux extraits auraient été ainsi établis à des buts électoralistes dans les villes de Daloa, d'Issia, de Duékoué, de Gagnoa et de Divo. Des personnalités dont nous taisons volontairement les noms et qui sont issues de ces villes sont, dit-on, sur la liste noire de la police criminelle. Il leur est surtout reproché d'avoir été des relais du Cas.

En prison à La Haye - Grosse arnaque autour de Gbagbo

Soir info - « Collecter des fonds pour venir en soutien à Gbagbo ». L'idée peut paraître géniale. Le slogan, lui, est presque parfait. Pourtant, derrière cette formule pleine de générosité, se cache aujourd'hui un business aussi ingrat que sordide. Des personnes actives sur les réseaux sociaux (facebook notamment) et dans les milieux pro-prisonniers de La Haye ne manquent pas de propositions pour mener la « résistance patriotique ». Une victime de ce nouveau business nous a brièvement expliqué comment elle était parvenue à se faire extorquer 500 euros (environ 327.000 FCfa) par un supposé très proche de Laurent Gbagbo. En discussion sur facebook, elle a cru trouver chez un internaute une personne ressource surtout dévouée à la cause du prisonnier de Scheveningen. Les choses sont allées vite. Echange de mails. La victime a consenti à envoyer de l'argent censé servir à organiser la résistance à La Haye. C'est périodiquement que dans la capitale néerlandaise, des groupes d'Ivoiriens ou plus généralement d'Africains se mobilisent pour se dresser contre « l'impérialisme occidental » et dénoncer l'arrestation puis le transfèrement de Laurent Gbagbo. L'argent expédié aurait dû aider à l'organisation pratique d'au moins une action de grande mobilisation. A la réalité, on était dans un cas d'escroquerie via Internet. La victime s'en est aperçue quelque temps après.

Les situations où le nom du prisonnier de Scheveningen sert de fonds de commerce sont légion. A Accra, dans la capitale ghanéenne et de source parfaitement crédible, il existerait ainsi un groupe de jeunes, avec à la tête, un ancien membre de la Fesci, qui a choisi de donner dans les œuvres de...bienfaisance. Le système fonctionne plutôt bien : un appel de fonds est lancé en soutien aux Ivoiriens réfugiés dans les camps ghanéens, une infime partie du don est utilisée pour la « bonne cause », des photos illustrant la remise du don sont mises en ligne, preuve de la bonne foi des initiateurs ; le reste du don sert à faire la belle vie sur les plages d'Accra et dans les espaces chics de la capitale.
Le nom de Laurent Gbagbo, pour beaucoup, est un excellent moyen de capter de l'argent ; chose qu'apprécient modérément ses représentants officiels à Accra et à Paris. De sa cellule, l'époux de Simone Ehivet ignore probablement que des hommes, en liberté, font quelques juteuses affaires au nom de la résistance...patriotique.

En tournée dans les casernes, le général Bakayoko à Korhogo : "Les récalcitrants seront radiés de l'armée"

Le Patriote - Le vendredi 20 janvier, le chef d'état-major général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire(CEMAG), le général de Brigade Soumaila Bakayoko était à la Compagnie territoriale de Korhogo (CTK) où il s'est adressé aux hommes de la 4 è région militaire. Suite aux évènements de Vavoua et de Sikensi au cours desquels les FRCI se sont illustrées de la plus mauvaise manière, en tirant sur des citoyens, le CMAG a pris son bâton de pèlerin pour une tournée de sensibilisation de ses troupes. Aux soldats et aux démobilisés sortis nombreux pour l'écouter à Korhogo, le CMAG a eu un discours franc à l'endroit des officiers, les sous-officiers et les militaires de rang. Aux premiers, qui sont les cadres et la locomotive de l'armée selon le Général Bakayoko, il a demandé d'être des hommes d'honneur et de dignité qui servent d'exemples à leurs subalternes. A ceux qui occupent le palier intermédiaire, les sous-officiers chargés de transmettre à la base, les ordres venus du sommet, le CMAG a recommandé d'être le soutien de leurs officiers et de s'approprier les ordres qu'ils doivent transmettre. Enfin, aux militaires du rang, les plus nombreux de l'armée, le général Bakayoko leur a dit qu'être militaire est un métier noble qui demande d'accepter de se sacrifier. Il a donc déploré les évènements malheureux qui n'honorent pas le militaire. Par une mise en garde ferme, le CMAG a prévenu que «les récalcitrants seront sanctionnés, voire radiés de l'armée». A l'en croire, la solution trouvée pour éviter ce type de dérapages est la formation de base que tous les militaires du rang sont en train de recevoir. Sur ce chapitre, le général a exhorté ses hommes à se former et à se cultiver. Il leur a demandé de s'inscrire aux cours du soir pour décocher le Certificat d'études primaires élémentaires (CEPE) pour ceux qui ne l'ont pas, ou encore le BEPC et même le Baccalauréat, car «la carrière militaire est jalonnée de formation», selon lui. Juste après cette rencontre, le CMAG et sa délégation qui comprenait ses proches collaborateurs dont le général Touré Sékou, le colonel Konaté Djakaridja et les différents chefs de division, ont visité deux sites. D'abord, celui où s'est fait le lancement de l'action civilo-militaire dans la 4è région militaire. Il s'agit des travaux routiers qui consistent en l'ouverture des routes entre les villages de Dihi et Nagassérégué, deux villages de la sous-préfecture de Korhogo, à 11 km du chef-lieu, en direction de Boundiali. Une action entreprise par le chef de corps du 4ème Bataillon d'infanterie de Korhogo, le commandant Fofié Kouakou Martin. Ensuite, la délégation s'est rendue au Centre d'instruction militaire ouvert depuis 2006 par le commandant Fofié. Ici, le CMAG s'est adressé aux stagiaires et leurs instructeurs pour les encourager et surtout pour demander aux formateurs de s'abstenir de brimer leurs élèves.

Treichville / Liste commune Rhdp aux municipales - Le Mfa dit non à Amichia !

L'Intelligent d'Abidjan - Le parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) à Treichville avec à sa tête son délégué communal François Amichia œuvre pour une liste commune Rhdp aux municipales dans ladite circonscription. Le maire de Treichville, à en croire le responsable du Mouvement des Forces d'avenir (Mfa) de cette commune, Madoumbi, a donné lui-même l'information au cours d'une réunion qu'il a tenue dans son bureau le lundi 16 janvier 2012. Au cours de cette rencontre à laquelle l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (Udpci) n'a pas été conviée, le secrétaire départemental du Rassemblement des républicains (Rdr), Georges Chiapo, a fait remarquer, selon Madoumbi , que les législatives ont créé une grande fissure au Rhdp à Treichville compte tenu du fait que les partis de cette alliance sont allés à ces consultations en rangs dispersés. «Il a appelé de tous ses vœux que nous allions aux prochaines municipales avec une liste commune Rhdp. François Amichia a renchéri en signifiant qu'il fallait recoller les morceaux. Il a ajouté que Georges Chiapo et lui étaient favorables à ce que nous allions sous la bannière Rhdp aux dernières législatives. Cela m'a beaucoup surpris. Je leur ai dit que nous n'étions pas informés de cela et que nous ne pouvons accepter d'aller en Rhdp aux municipales sans poser nos conditions», a confié le représentant d'Anaky Kobena à Treichville. (...)

Filière café-cacao -La réforme en marche

Le Patriote - Une nouvelle structure pour les producteurs de café-cacao. Il s'agit du Conseil du café-cacao. L'installation de cet organe unique chargé de la régulation, la stabilisation et le développement de la filière a eu lieu hier au 23ème étage de la Caistab, au Plateau. Lambert Kouassi Konan en est le Pca et Touré Massandjé Litsé, le Directeur général. Elle avait en charge le Comité de gestion de la filière café-cacao. Quant à l'ancien ministre Lambert Kouassi Konan, il a été élu à l'unanimité des 12 membres (Producteurs, transformateurs, exportateurs, banquiers et assureurs) du Conseil d'administration, président de la nouvelle structure. Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre de l'Agriculture, a saisi cette opportunité pour rappeler que c'est l'aboutissement d'un processus qui a démarré à la mi-juillet 2011. Cette nouvelle reforme a donc pour objectifs, le renforcement de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des ressources ; le développement d'une économie cacaoyère et caféière durable à travers la réorganisation de la production et l'amélioration de la productivité ; la sécurisation du revenu des producteurs par la mise en place d'un prix minimum garanti ainsi que l'amélioration de la commercialisation intérieure et extérieure ; la mise en place d'une interprofession forte et assise sur des organisations de producteurs crédibles. (...)