REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 23 MARS 2011

23 mar 2011

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 23 MARS 2011







Après l'appel du
gouvernement / Hamadoun Touré (porte-parole de l'Onuci) : « Nous allons
intensifier les patrouilles dans les endroits chauds »




Le Nouveau Réveil

 
-

Nous Avons
joint au téléphone le porte parole de l'Onuci pour recueillir la réaction de la
mission suite à l'appel du gouvernement. "
Nous
consacrons toute notre



énergie et toutes nos ressources à



la protection des populations civiles.



Nous allons intensifier nos



patrouilles dans les endroits



chauds. Mais vous constatez que



de plus en plus, la tension monte



un peu partout. Or l'effectif militaire



de l'Onuci ne lui permet pas



d'être partout à la fois. Nous comprenons



la souffrance de la population.



C'est d'ailleurs pour cette



raison que nous avons demandé



que l'effectif des soldats soit renforcé.



Nous allons continuer à



appliquer le mandat que nous a



confié le Conseil de sécurité. Le



mandat ne dépend pas de


l'Onuci
".




 





Utilisation des armes lourdes - Le clan Gbagbo répare un MI 24




Le
Patriote  -

La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) s'est déclarée mardi "extrêmement
préoccupée" par l'utilisation "croissante" d'armes lourdes par les militaires
fidèles au président sortant Laurent Gbagbo contre les populations civiles à
Abidjan. L'Onuci "est extrêmement préoccupée par l'utilisation croissante
d'armes lourdes, dont des mitrailleuses, des lance-roquettes et des mortiers,
par les Forces spéciales du président Laurent Gbagbo contre les populations
civiles à Abidjan", indique un communiqué. "Récemment, la Mission a observé que
le camp du président Gbagbo réparait un hélicoptère armé MI 24 à l'aile
militaire de l'aéroport d'Abidjan, et qu'il apprêtait des BM 21 lance-roquettes
multiples à Abidjan", poursuit le texte. Les violences ayant suivi le scrutin
présidentiel contesté du 28 novembre ont déjà fait près de 440 morts,
principalement des civils, selon l'ONU. L'Onuci a accusé les forces pro-Gbagbo
d'avoir pilonné le 17 mars le quartier d'Abobo, dans le nord d'Abidjan, faisant
entre 25 et 30 morts parmi les "civils innocents". L'ONU a évoqué un possible
"crime contre l'humanité". Le camp Gbagbo a parlé d'un "complot". L'Onuci "suit
attentivement les mouvements de ces armes lourdes qui constituent une grave
menace pour les populations civiles". Elle "avertit ce camp (Gbagbo) qu'elle ne
tolèrera pas les tentatives d'utiliser ces armes et qu'elle prendra l'action
nécessaire contre elles, conformément à son mandat". Le camp Ouattara a
multiplié les critiques ces derniers jours contre l'Onuci, exhortant la mission
onusienne à "passer à l'action", à "user de la force légitime" pour protéger les
populations civiles prises dans les violences. Le gouvernement Ouattara avait
notamment réclamé lundi "la destruction de l'arsenal militaire de guerre du camp
Gbagbo utilisé contre les populations civiles".





 




 




Côte d'Ivoire : L'Onu lance un appel de fonds




L'Expression

 –

L'ONU
a lancé mardi un appel de fonds urgent pour la Côte d`Ivoire, estimant
"inacceptable" d`avoir reçu si peu d`argent alors que la situation ne cesse de
se détériorer. "Face à la situation qui se détériore en Côte d`Ivoire, nous
voudrions lancer un nouvel appel aux donateurs", a déclaré une porte-parole du
bureau de coordination des affaires humanitaires de l`ONU (Ocha), Elisabeth
Byrs, lors d`un point de presse. Elle a précisé que l`ONU n`avait reçu que 7
millions de dollars sur les 32 millions demandés (22,47 millions d`euros),
indiquant que cet appel allait être révisé à la hausse "dans les prochains
jours". La porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Emilia Casella,
a expliqué que son agence onusienne n`avait ainsi reçu aucun fonds pour la Côte
d`Ivoire, ce qui met en péril la distribution de vivres. Mme Byrs a estimé pour
sa part que ce manque de fonds était "inacceptable vu la situation". Près de 440
personnes ont été tuées en Côte d`Ivoire depuis le début des violences
post-électorales fin 2010, selon l`ONU, qui estime que près de 500.000 personnes
ont fui leur habitation depuis le début de la crise, dont quelque 94.000 sont
réfugiés au Liberia. "Notre personnel à Abidjan nous a dit que la ville se vide
de ses habitants", a averti e son côté une porte-parole de l`Organisation
internationale pour les migrations (OIM), Jemini Pandhya. "Vu la détérioration
de la situation, les agences ont un besoin urgent de financement", a insisté la
porte-parole, soulignant l`ONU n`en avait reçu que 7 millions, reconnaissant
toutefois que d`autres crises -- y compris la Libye -- constituaient un frein à
la générosité des donateurs. Mme Pandya a annoncé que le personnel local de
l`agence avait dû être évacué temporairement de l`ouest du pays (villes de
Duékoué et de Guiglou) en raison des violences. Le 8 mars, l`OIM avait déjà
évacué son personnel international de ces deux villes. Le haut-commissaire des
Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, devait se rendre mardi dans
l`est du Liberia pour évaluer la réponse humanitaire et y rencontrer mercredi
notamment la présidente libérienne.




 





L'Onuci exfiltre un imam à Williamsville





Nord-Sud

 – Des
appels incessants sur fond d'alerte ont amené l'Opération des nations unies en
Côte d'Ivoire (Onuci) à exfiltrer un imam à Williamsville, dans la nuit de
dimanche. Les menaces qui pesaient sur lui étaient à la base de l'alerte. C'est
ainsi que les Ivoiriens ont décidé de se protéger désormais des agressions
contre les populations civiles. En effet, quand ils soupçonnent des exactions de
quelque nature que ce soit, ils alertent aussitôt l'Onuci jusqu'à ce quelle
agisse.




 



La Mission de
l'ONU en Côte d'Ivoire sous le feu des critiques des deux camps rivaux





Connectionivoirienne.net

- La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci), forte de 10.000 hommes, se
trouvait mardi sous le feu des critiques des deux camps rivaux de la crise
post-électorale : le camp d'Alassane Ouattara lui demandant de « passer à
l'action » et son rival exigeant son départ du pays. L'ONU a lancé mardi un
appel de fonds urgent pour la Côte d'Ivoire, estimant « inacceptable » d'avoir
reçu si peu d'argent alors que la situation ne cesse de se détériorer. Les
violences post-électorales entre les combattants pro-Ouattara et les militaires
fidèles au président sortant Laurent Gbagbo qui ont déjà fait près de 440 morts
selon l'ONU, seront au centre des discussions d'un sommet des chefs d'Etat,
mercredi et jeudi à Abuja, des pays de la Communauté des Etats d'Afrique de
l'Ouest (Cédéao, 15 pays). « L'Onuci fait, en fonction de son mandat et de ses
ressources actuelles et à venir, tout ce qu'elle peut pour protéger les
populations. Toutes les ressources de l'Onuci sont consacrées à ce travail », a
indiqué mardi à l'AFP le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré. « La situation
est inconfortable », a-t-il admis. « Elle montre que chaque camp veut avoir
l'Onuci de son côté » mais « notre impartialité militaire est de rigueur »,
a-t-il affirmé. (...) L'Onuci est dans le même temps sous le feu des critiques du
camp Gbagbo qui exige son départ immédiat, la désignant comme un « ennemi de la
Côte d'Ivoire » qu'il accuse de partialité. « Ce n'est pas Ouattara » mais l'ONU
« qui nous mène la guerre », a encore lancé samedi Charles Blé Goudé, leader des
« jeunes patriotes », partisans de M. Gbagbo. Chaque jour, la Radio télévision
ivoirienne (RTI) tire à boulets rouges sur la mission onusienne l'accusant de
tuer des civils, de transporter les « rebelles » ou de se livrer à des trafics
d'armes, en détaillant la nationalité des contingents africains qui la
composent. L'Onuci avertit régulièrement « ceux qui inventent des histoires de
haine et les propagent » que leurs actes constituent des « crimes de guerre »,
passibles de la justice internationale.  « L'ONU est vraiment prise entre le
marteau et l'enclume (mais) ils ont l'Union africaine et la Cédéao derrière
eux », a indiqué à l'AFP David Zounmenoun, spécialiste de la Côte d'Ivoire à
l'Institute for Security Studies (ISS) en Afrique du Sud. « Ils doivent voir
comment consolider leur présence. Sinon, nous serons dans la même situation
qu'au Rwanda (où un génocide a fait 800.000 morts) en 1994.... Si l'ONU reste sans
rien faire, nous aurons davantage de victimes », a-t-il averti. Mais pour le
porte-parole de l'Onuci, « il faut dissocier le maintien de la paix et
l'imposition de la paix », la dernière option intervenant seulement « dans une
situation de faillite généralisée des institutions et de massacres de
populations civiles à une grande échelle par des groupes armés ». « En Côte
d'Ivoire, on est dans le maintien de la paix » et seul le Conseil de sécurité de
l'ONU peut modifier le mandat actuel, a précisé M. Touré. La dernière mission
d'imposition de la paix de l'ONU remonte au début des années 90 en Somalie. Elle
s'est soldée par un échec. (Source AFP)




 




 




Le HCR au Libéria
pour évaluer l'opération d'aide humanitaire aux réfugiés ivoiriens




Agence
Ivoirienne de Presse (AIP)

- Le
Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, est
annoncé au Libéria pour une visite de trois jours, pour évaluer la réponse
humanitaire à apporter aux réfugiés ivoiriens, selon un communiqué de
l'organisme parvenu à l'AIP. Les violences postélectorales en Côte d'Ivoire ont
entraîné un déplacement massif d'ivoiriens, principalement de l'ouest, vers
l'ouest, rappelle-t-on. Selon le HCR, le Libéria accueille plus de 94.000
réfugiés ivoiriens ayant fui les tensions et les violences postélectorales
sévissant en Côte d'Ivoire depuis novembre. "Ce mardi, le Haut-commissaire
António Guterres se rend dans le comté de Nimba, à l'est du Libéria, pour y
rencontrer des réfugiés ivoiriens hébergés dans des villages frontaliers et au
camp de réfugiés de Bahn, près de Saclepea", indique le communiqué. Durant sa
mission, M. António Guterres prévoit également de s'entretenir avec la
présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, avec d'autres membres de son
gouvernement ainsi que la communauté diplomatique au Libéria, conclut le
communiqué. Plusieurs milliers de personnes continuent de fuir les violents
combats qui ont cours entre forces loyales et insurgés qui continuent d'attaquer
les localités dans la région du Moyen-Cavally, note-t-on.




 




Sommet
des chefs d'Etat de la CEDEAO - ICG veut la création d'une mission militaire




Le
Patriote

- Les
chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest
(Cédéao), en sommet mercredi et jeudi au Nigeria, doivent décider de la
"création d'une mission militaire" pour protéger les civils en Côte d'Ivoire, a
estimé mardi International Crisis Group (ICG). Ils doivent "décider de la
création d'une mission militaire dont l'objectif serait de permettre à la
communauté régionale de protéger, aux côtés des forces de (la mission onusienne)
Onuci, toutes les populations résidant en Côte d'Ivoire dans le cas très
probable d'une explosion de violences massives", selon un communiqué du groupe
d'analyses et de réflexion international. La Cédéao (15 pays) "doit maintenant
prendre des mesures politiques et militaires décisives pour empêcher l'émergence
d'une crise beaucoup plus grande", avertit l'organisation dans ce communiqué
signé de sa présidente Louise Harbour. La Cédéao, qui avait dans le passé menacé
M. Gbagbo d'une intervention militaire s'il ne partait pas, "devrait (lui)
offrir une dernière chance de départ pacifique tout en se préparant activement à
évincer son régime par tous les moyens nécessaires avant qu'il ne soit trop
tard". Selon ICG, il y a "des indicateurs préoccupants d'une crise qui
s'aggrave, ainsi que d'un risque d'épuration ethnique et d'autres crimes de
masse. La Côte d'Ivoire n'est plus au bord de la guerre civile, cette dernière a
déjà commencé". Le sommet de la Cédéao devrait également, selon ICG, "demander
au Conseil de sécurité de l'ONU d'examiner des mesures d'urgence qui pourraient
prendre la forme d'actions militaires préventives menées par l'Onuci afin de
protéger plus efficacement les populations civiles, comme de neutraliser les
moyens de mobilité des forces armées impliquées dans des attaques aveugles à
l'arme lourde à Abidjan". Le temps presse car, selon ICG, "le bilan humain
dépasse de loin celui, confirmé par l'ONU, de 440 morts".




 




Le Nigeria dénonce le double jeu de la communauté
internationale : "Pourquoi la Libye et pas la Côte d'Ivoire "




Le
Patriote

 - Le
Nigeria, qui mène campagne pour le départ du président ivoirien sortant Laurent
Gbagbo, a critiqué lundi soir les "contradictions" de la communauté
internationale qui concentre son attention sur la Libye au détriment de la Côte
d`Ivoire en quasi guerre civile. Le ministre des Affaires étrangères nigérian
Odein Ajumogobia a ainsi accusé les grandes nations de rester passives alors que
des centaines de personnes sont assassinées en Côte d`Ivoire depuis les
élections contestées du 28 novembre dans ce pays. "Les contradictions entre
principes et les intérêts nationaux semblent être à la base des lois
internationales et de la politique", a-t-il dit dans un discours. On voit ainsi,
d`après le ministre, "la communauté internationale imposer une zone d`exclusion
aérienne au dessus de la Libye pour protéger les civils innocents de massacres,
mais simplement assister au massacre de sept femmes innocentes (NDLR tuées par
balles lors d`une manifestation pro-Ouattara le 3 mars dans le quartier d'Abobo
à Abidjan) et de centaines d`autres hommes, femmes et enfants". "Nous ne pouvons
ignorer ces contradictions", a répété le chef de la diplomatie nigériane lors de
l`inauguration d`un nouveau bâtiment de son ministère. Près de 440 personnes ont
été tuées en Côte d`Ivoire depuis fin 2010, selon l`ONU. Entre 25 et 30 civils
ont notamment trouvé la mort jeudi dernier, selon l`ONU, lors du pilonnage par
les "forces armées du camp" Gbagbo du quartier d`Abobo (nord d`Abidjan), bastion
des insurgés. Le gouvernement Gbagbo a dénoncé un "complot".

Le Conseil de sécurité de l`ONU a exprimé "son indignation" après la tuerie de
jeudi à Abobo, en affirmant que "de tels crimes ne resteront pas impunis et les
auteurs seront tenus responsables". M. Ajumogobia avait demandé en février aux
Nations unies de donner leur aval à un usage de la force pour obliger Laurent
Gbagbo à quitter le pouvoir, en ajoutant qu`un blocus total des forces
loyalistes était une possibilité si les efforts diplomatiques échouaient. Les
commentaires du ministre nigérian surviennent juste avant une rencontre de la
Cédéao (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest) à Abuja, la
capitale fédérale nigériane, mercredi et jeudi, au cours de laquelle la crise en
Côte d`Ivoire sera au centre des discussions. Le gouvernement Ouattara a lui
aussi exigé des Nations unies, dont la mission Onuci compte quelque 10.000
hommes dans le pays, un "recours immédiat à la force légitime" pour "protéger
les populations civiles".




 




Dossier /
Assassinat de religieux, incendies des lieux de culte.... Comment des individus
veulent provoquer la guerre religieuse





L'Inter

- La
crise post-électorale en Côte d`Ivoire qui a débuté depuis la mi-décembre 2010,
a ceci de particulier qu`elle donne lieu à des dérives graves : incendies ou
saccages de lieux de culte, violences ou tueries des leaders religieux
émaillent. Des agissements d`un autre âge qui font se perdre en conjectures ;
étant entendu que toutes les confessions religieuses entretiennent des rapports
de bonne intelligence et de cohabitation fraternelle. Qui a donc intérêt à
allumer la mèche d`un conflit religieux dans un pays où plus de 38 % des
ivoiriens adhèrent à l`islam, 22 % au catholicisme, 5,5 % au protestantisme et
17 % pour les autres religions ? La question mérite d`être posée, surtout que
sur le sujet, la Constitution d`août 2000, en son article 30 insiste sur le
caractère laïc de la terre d`Eburnie : ``La République de Côte d`Ivoire est une
et indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure à tous l`égalité
devant la loi, sans distinction d`origine, de race, d`ethnie, de sexe et de
religion. Elle respecte toutes les croyances``. (...) Et la liste est très longue.
Les 25 février 2011, 26 février 2011, 09 mars 2011, 15 mars de la même année...
les mosquées des quartiers Yopougon Lem, Sideci marché (Yopougon), Fitya
(Abobo), de Port-Bouët II (Yopougon) ont fait l`objet d`attaques, le Coran brûlé
et des pertes en vies humaines ont été relevées. L`imam de la grande mosquée de
Port-Bouët II, Bamoussa Bamba Diakité, a été tué. Ce même sort a été réservé à
l`imam Issiaka Sacko de Bloléquin et son fils, tout comme l`imam Cissé Sessouma
de Williasmville et sa mère âgée de plus de 100 ans qui ont, tous, été
froidement assassinés. Des actes déviationnistes graves qui n`ont pas manqué
d`interpeller la société civile qui a condamné cette race de populations qui
espèrent cyniquement transformer des luttes politiciennes en une guerre
religieuse. (...). Au niveau des églises, l`on enregistre également des dérives.
Dans la première semaine du mois en cours, le curé de la paroisse Sainte Thérèse
d`Avila de la prison civile de Yopougon a été sévèrement passé à tabac avec son
vicaire. Son tort, il lui est reproché de protéger ``un assaillant`` qui a
trouvé refuge dans sa paroisse. Bref, à chaque dérive grave, plusieurs
organisations chrétiennes ou musulmanes sont montées en première ligne pour
donner de la voix ; à savoir inviter les communauté musulmane et chrétienne à ne
pas tomber dans le piège qui veut transformer un conflit politique en un conflit
entre religions. Sur les faits, l`on peut affirmer que les confessions
religieuses ont bien entendu le message de leurs guides en se démarquant de la
guerre religieuse. Mais, pour combien de temps ? La question reste, pour
l`instant, entière.




 




 




Exode
massif d'Abidjan à l'intérieur du pays - Vers la fermeture des entreprises
encore en activité




Soir
Info

 - Les
départs d'Abidjan observés depuis début mars 2011 ne sont certainement pas sans
conséquences pour les acteurs du Secteur privé déjà affaiblis. Pour toutes les
entreprises qui fonctionnent encore dans cet environnement d`insécurité, les
déplacements des populations abidjanaises vers l`intérieur du pays constituent
un autre problème. En effet, en quittant Abidjan pour des destinations plus ou
moins sécurisées, des milliers d`employés de plusieurs entreprises de la place
ne pourront certainement plus honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs
employeurs respectifs. Les absents dans les services seront de plus en plus
nombreux. Par conséquent, en plus des difficultés des chefs des entreprises
encore ouvertes à obtenir une bonne concentration de leur personnel, un
absentéisme des employés - du reste compréhensible du fait du climat
d`insécurité généralisé - conduira au pire. C`est-à-dire à la fermeture de
nombreuses sociétés. Si non, celles qui vivent déjà les effets d`un programme
restreint dû à la mise au chômage technique d`une partie du personnel, seront
obligées de revoir ce programme avec un personnel encore plus réduit. En poste
dans une société d`assurance à Abidjan, un cadre interrogé dans la journée du
lundi 21 mars 2011 a confié qu`à cause de la crise post-électorale, il est
contraint de faire le travail de 15 personnes. Ce, parce que des centaines
d`employés ont été provisoirement licenciés par sa Direction générale. Cela
signifie que si parmi les employés encore en service, certains sont touchés par
l`exode massif, ce cadre travaillera pour plus de 15 personnes. Et si les
déplacements massifs ne s`arrêtent pas, le quota augmentera jusqu`à ce qu`il
soit lui-même touché par l`exode. Et, il en sera ainsi pour toutes les sociétés,
puisque, pour la plupart, les travailleurs sont concernés de près et de loin par
l`environnement d`insécurité à Abidjan. Même les plus téméraires résisteront
difficilement au mouvement. Dans un tel cas de figure, il est évident que les
patrons des différentes entreprises qui ont déjà le moral bas du fait de
l`incertitude et du manque de perspectives et de visibilité causés par la
psychose sécuritaire de la crise post-électorale, vivront une peine intérieure
indescriptible. Parce qu`ayant investi des années durant pour...finalement rien.
Ce ne sont pas les propriétaires des entreprises qui ont déjà fermé qui diront
le contraire. Récemment, dans un entretien, Jean Kacou Diagou (président du
Conseil d`Administration de la Confédération grandes entreprises de Côte
d`Ivoire / Cgeci) a soutenu qu`il n`y avait pratiquement plus d`activités
économiques en Côte d`Ivoire




 




Fuyant
les bombardements de Gbagbo - Des voyageurs en danger de mort





Nord-Sud

 - La
traque des civils par les partisans de Laurent Gbagbo se poursuit jusqu'à
l'intérieur du pays. Où, sur les routes, d'autres les agressent au prétexte
qu'ils sont des rebelles. S'ils le pouvaient, Laurent Gbagbo et ses partisans
traqueraient ceux qui ne sont pas de leur camp jusqu'au bout du monde. Alors que
ces derniers fuient les fréquents bombardements aux mortiers et autres
exécutions sommaires dont ils sont victimes dans la capitale économique, des
pro-Gbagbo leur font vivre l'enfer sur les routes. Dans certains départements,
des barrages d'auto-défense ont été érigés à la recherche de pseudo-rebelles. A
cause de leur patronyme ou de leur faciès, d'innocentes personnes sont
contraintes de descendre des véhicules de transport. Avant d'être froidement
exécutées au fusil ou à l'arme blanche. Les pays attié et abbey sont l'une des
zones les plus dangereuses. On a encore en mémoire l'assassinat de quatre Lobi
dans cette partie du pays. Ils ont été sommés de sortir de la voiture et ont été
conduits dans la brousse pour être tués. Samedi dernier, un jeune chauffeur a
été tué à Mouapé. Il a eu la malchance de cogner un jeune attié. « A un des
barrages du village, le chauffeur a voulu s'arrêter quand ses freins l'ont
lâché. Il a donc percuté un véhicule en stationnement qui a percuté un jeune
attié. Celui-ci n'est pas mort. Mais il n'en fallait pas plus pour provoquer la
colère de ses camarades. L'apprenti a eu la vie sauve en allant se réfugier à la
gendarmerie. Le chauffeur s'est réfugié chez le chef du village. Il croyait y
trouver protection. Au lieu de lui apporter secours, le chef l'a livré à ses
bourreaux qui l'ont tué », a confié une personne proche de Ouattara, le défunt.
Selon des témoins, le voyage est devenu infernal dans les localités attié. Pour
rallier Adzopé et Akoupé, il faut mettre trois heures au lieu d'une demi-heure.
Parti, lundi, d'Abidjan à 6h 30, c'est à 19h 30 que K.F. est arrivé à
Abengourou. 13 heures pour un voyage qui dure habituellement 3 heures. « Il y a
plus d'une trentaine de barrages en route. Dans le pays attié, tous les
voyageurs paient de l'argent. Et, ceux qui sont du Nord sont séparés du reste du
groupe et ils paient plus que les autres. Selon K.F., les jeunes Attié sont
armés de fusils et d'armes blanches à double tranchant. Prêts à tuer tout
individu qui sera taxé de « rebelle ». La question qu'on se pose est de savoir
quel est le critère d'identification desdits « rebelles » ? A l'évidence, ils se
résument aux amulettes et aux patronymes. Ou même une simple bague au doigt.
Sauf pour ceux qui sont en train de mener la chasse à tout ce qui n'est pas de
leur bord.




 




Guérilla
à Abidjan : Quartiers précaires, nids des rebelles




Le
Temps

 - Les
quartiers précaires du District d'Abidjan sont devenus le nid des rebelles et
autres brigands de grands chemins. Bien avant le déclenchement de cette crise,
ces quartiers en question étaient réputés dangereux pour leur insécurité. Il ne
se passait pas de jour sans que les habitants desdits quartiers ne se confient à
la police pour motif d'agression ou pour braquage à main armée. La ronde de la
police de proximité à l'intérieur de leurs lieux d'habitation et surtout
l'instauration des groupes d'autodéfense, n'ont pu apporter toutes les
assurances escomptées. Pis, l'implication de l'Etat à travers le plan Orsec pour
soulager les victimes et autres sinistrés des inondations pendant les saisons
pluvieuses ont achevé de convaincre les habitants de ces quartiers à problèmes,
sur leur droit de vivre sans aucune crainte sur ces sites. C'est d'ailleurs,
fort de cet élan de solidarité manifesté à leur égard, qui a fini par les
conforter dans leur sentiment d'être intouchables. Aujourd'hui, ces populations
des quartiers précaires abusent de leur état de personnes assistées pour ruser
avec la vigilance des autorités, en offrant gîtes et couverts aux malfaiteurs.
Les exemples sont légion. Le lundi 22 mars 2011 à Boribana, un vaste bidonville
coincé entre les communes d'Adjamé et Attécoubé et qui jouxte le siège de
l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), a été le théâtre d'une
attaque des rebelles contre de paisibles citoyens. Ces personnes ont été battues
et séquestrées par ces assaillants durant deux jours. Il a fallu une tierce
personne pour vendre la mèche aux policiers pour que les détenus soient libérés.
Toujours dans le même endroit, des commerçants en partance pour le port
d'Abidjan et qui ont voulu prendre le raccourci, en empruntant le chemin qui
traverse le quartier ont essuyé des tirs d'armes automatiques dans la matinée du
même lundi 22 mars. Les agresseurs ont même poussé leur témérité en installant
un barrage de contrôle aux feux tricolores au carrefour et à l'entrée dudit
quartier. C'est dans ce quartier que viennent s'installer les voleurs et autres
bandits de grand chemin après leur forfaiture. Le danger est réel en cet
endroit, mais personne n'y prête attention. Ailleurs, à Cocody Danga, les
habitants ont peur de leur voisinage au visage étranger qui ne cesse de grossir
le nombre de leur population. En cette période de trouble, le quartier a connu
une nette augmentation de sa population. Toutes choses qui inquiètent les
riverains qui, eux, regardent cette scène avec une grande anxiété. Derrière le
Lycée technique, le quartier Washington qui autrefois a été rasé, est en voie de
reconstruction. Des inconnus jouent le rôle de la mairie et distribuent des
lots. On peut voir des taudis émerger ces temps-ci où trouver un logis demeure
un casse-tête chinois. (...)




 




Le CICR distribue de
l'eau aux populations d'Abobo et d'Anyama




Agence
Ivoirienne de Presse (AIP)

- Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a escorté deux camions de la
Société de distribution d'eau de Côte d'Ivoire (SODECI) jusqu'à la station de
traitement d'eau d'Anonkoua Kouté, à Abobo, 15 T de chaux, un produit
indispensable pour traiter l'eau en faveur de la population d'Abobo et d'Anyama,
affectée par des affrontements violents, ces dernières semaines, entre Forces de
défense et de sécurité et insurgés du "commando invisible". Selon un communiqué
de l'organisation humanitaire, plus de 500.000 personnes, au regard des
estimations de la compagnie, dépendent directement de cette station pour son
approvisionnement en eau potable. "Craignant pour sa sécurité, le transporteur
n'était plus prêt à assurer l'acheminement des produits chimiques à la station
de traitement d'eau potable d'Anonkoua Kouté", déclaré, lundi, la responsable de
la délégation du CICR à Abidjan, Dominique Liengme. "Cette action, réalisée à la
demande de la société ivoirienne, a été possible grâce aux bonnes relations que
notre organisation entretient avec toutes les parties", a-t-elle ajouté,
insistant sur l'urgence pour les habitants des deux communes restés sur place
que ces produits parviennent à l'usine, en vue de garantir "la qualité de
l'eau". Depuis bientôt quatre mois, le pays est plongé dans une grave crise
postélectorale marquée par des combats violents qui ont entraîné un exode massif
des populations de la ville d'Abidjan vers les localités de l'intérieur qu'elles
jugent sécurisées. Pour Dominique Liengme, "il est essentiel que le CICR et la
Croix-Rouge de Côte d'Ivoire puissent continuer à fournir de tels services
humanitaires" aux populations qui sont restées en place dans les quartiers
d'Abidjan et les localités de conflits.




Des journaux ivoiriens décident de suspendre leur
parution pendant 72 heures





Abidjan.net

- Un collectif de journaux ivoiriens a décidé de suspendre ses publications
pendant trois jours à partir de jeudi prochain pour dénoncer la suspension d'un
des ses membres, Le Jour Plus, par le Conseil national de la presse (CNP), a
appris la PANA mardi auprès de l'organisation. Le collectif comprend le Nouveau
Réveil, le Patriote, le Jour plus, le Mandat, l'Intelligent d'Abidjan, le
Démocrate, l'Expression et Nord-Sud Quotidien. Le CNP a suspendu Le Jour Plus
pour «injures au chef de l'Etat», Laurent Gbagbo, rappelle-t-on. Depuis le début
de la crise post-électorales, ces journaux font l'objet de représailles de la
part des jeunes patriotes et des partisans du président sortant, Laurent Gbagbo,
et vont même jusqu'à les saisir dans les kiosques à journaux et les déchirer. La
semaine dernière, des hommes armés fidèles à M. Gbagbo, ont assiégé la Société
de distribution des journaux en Côte d'Ivoire, Edipresse, pour empêcher la
distribution des journaux proches du président «élu», Alassane Ouattara. (Source
PANA)