REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 23 JUILLET 2008

23 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 23 JUILLET 2008

Mise en œuvre de l'Accord Politique de Ouagadougou (APO) – Voici le rapport d'étape proposé par le représentant spécial de Compaoré
Le Quotidien -
Ce journal publie le rapport d'étape du représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien, Boureima Badini. Ce rapport note que les « importants acquis sont assurément à mettre à l'actif du président Laurent Gbagbo, du Premier ministre Guillaume Soro et de son gouvernement ainsi que des acteurs de la scène politique ivoirienne qui ont toujours su démontrer leur volonté et leur détermination à mettre en œuvre l'APO (...). Au sujet de l'identification générale de la population Les opérations exceptionnelles d'audiences foraines débutées le 25 septembre 2007 ont clôturé le 15 mai conformément aux dispositions de l'APO. » S'agissant des Forces de défenses et de sécurité, le rapport indique : « La réflexion sur la restructuration de l'Armée a été lancée. La question des quotas, des grades, des soldes et des carrières doit être urgemment réglée. (...) En ce qui concerne la question du financement du processus de sortie de crise, selon ce rapport, « il s'agira de résoudre la question cruciale du financement du Service civique, du PNRRC et du paiement à la société Sagem, ainsi que le financement du processus électoral. (...) » Dans sa conclusion le rapport souligne que « ces défis demandent un engagement sincère des acteurs et partenaires pour une mise en œuvre réussie du processus...La facilitation devrait plus que jamais œuvrer à une mobilisation accrue des principaux acteurs de la sortie de crise pour assurer la mise en œuvre de l'APO, notamment en ce qui concerne le financement et la sécurisation du processus sans oublier la relance économique et la réunification effective de la Côte d'Ivoire ».

Force Licorne/ Le Gal Philippe Houbron : "La sécurisation, le dossier majeur"
Fraternité Matin –
« Le nouveau commandant de la Force Licorne a été présenté hier, au Premier ministre, par l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, SEM André Janier. Le général de division Philippe Houbron qui a succédé début juillet à son compatriote, le général de division Bruno Clément-Bollée, a déclaré accorder la priorité de sa mission à la sécurisation du processus de paix. «C'était un premier contact pour faire connaissance mais le Premier ministre a déjà pris rendez-vous avec le général pour les futures échéances en ce qui concerne la sécurisation du processus. C'est un élément important, et là, nous avons besoin de militaires», a déclaré le diplomate français. Discours identique que celui tenu par le commandant de la Licorne. «Nous avons juste évoqué le dossier de la sécurisation des élections qui est le dossier majeur sur lequel nous allons, tous ensemble, nous pencher à partir de maintenant et sur lequel nous allons monter en puissance au fur et à mesure que nous approcherons des élections», a-t-il dit. S'agissant de ses premières impressions depuis son arrivée, il dit être satisfait. «L'état des lieux, en ce moment, est parfait. Tout est sur les rails pour que nous nous dirigions vers des élections qui auront lieu en temps et en heure», a ajouté le général Houbron. Dans le cadre des visites de courtoisie, le patron de la force française a déjà échangé avec ses frères d'armes commandants des autres forces, notamment le général de division Philippe Mangou, en attendant la séance de travail qu'auront toutes les forces dans les tous prochains jours. »

Dysfonctionnement et cacophonie au sein du gouvernement : la grosse colere de GBAGBO
Fraternité Matin –
« Le Président de la République a saisi l'occasion de la rencontre avec les populations de Vavoua, hier au Palais, pour crier sa colère. Le Président Laurent Gbagbo a sévèrement critiqué, hier, au palais présidentiel, le gouvernement qu'il a qualifié de «groupement d'hommes» incapable de conduire la Côte d'Ivoire à la sortie de crise. [...] ».

Laurent Gbagbo aux populations de Vavoua: "Je n`irai pas aux élections avec un gouvernement hypocrite"
Le Temps –
« Les populations du Département de Vavoua ont été reçues par le Chef de l`Etat. La rencontre s`est déroulée hier, à la salle des pas perdus jusqu`au jardin de la Présidence. L`initiative était bonne puisqu`elle a permis au chef de l`Etat de dire sa part de vérité dans la guerre que ses détracteurs lui mènent et aux populations ivoiriennes de réaliser la mauvaise foi des opposants ivoiriens. "Je ne peux pas continuer avec ce gouvernement si je veux avancer efficacement vers une sortie de crise. J`ai demandé au Premier ministre avec qui j`ai librement signé l`accord politique de Ouagadougou, d`y réfléchir et de prendre des décisions contre ceux qui sont à la fois gouvernants et opposants. J`attends sa réponse. " Dans un discours empreint d`humour, le Président Laurent Gbagbo a dénoncé tous ceux qui sont au gouvernement, donc qui prennent part aux décisions gouvernementales, et qui, la nuit, critiquent ces décisions. Pour le chef de l`Etat, c`est inadmissible, parce qu`il s`agit là, d`un choix à faire. " Ou on s`oppose au régime en place parce qu`on est dans l`opposition, ou on est au gouvernement ". Tel est la problématique qui se pose aujourd`hui, à la Côte d`Ivoire, a affirmé le chef de l`Etat avant de déclarer qu`il a les moyens institutionnels pour régler le débat. Mettant les pieds dans le plat, concernant le règlement de la problématique, Laurent Gbagbo a dit que la constitution plane entre ses mains, l`acte de la dissolution du gouvernement. Seulement, " j`attends l`avis du chef de gouvernement pour que nous passions à la vitesse supérieure. [...] ».

Sortie de crise / Gbagbo et Alassane Ouattara discutent pendant 1h30
Fraternité Matin –
« Le président du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara, a été reçu en audience, hier soir, par le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo. L'audience, qui a débuté à 18h15, n'avait pas encore pris fin à 19h30 lorsque la presse a été priée de quitter le palais de la Présidence. La raison, comme nous l'a confié le directeur du protocole d'Etat, est que le leader du RDR, l'un des principaux partis politiques de l'opposition, n'allait pas faire de déclaration au terme de l'entretien. Cependant, des sources proches de la direction du RDR ont indiqué qu'il a été question du processus de paix en cours avec l'Accord politique de Ouagadougou. Une occasion certainement pour discuter du communiqué final de la 5e réunion du cadre permanent de concertation, qui s'est tenue le 10 juillet à Ouaga. Mais aussi pour faire le point de la crise socio-économique que traverse le pays du fait de la cherté de la vie. [...] ».

Le Président Gbagbo menace de remanier le gouvernement - Alassane Ouattara se précipite et négocie
Le Temps –
« [...] Pour commencer, la rencontre entre le président de la République et l'ancien Premier ministre d'Houphouët-Boigny, M. Alassane Dramane Ouattara, survient trois jours après la fin de grève qui a secoué le transport à Abidjan et l'intérieur du pays. Rien que sous ce prisme, dire que M. Ouattara est convoqué pour être entendu relève de l'euphémisme, en souffre le politiquement correct de l'hôte du Palais. Et pour cause, le RDR est conséquemment suspecté dans la grogne des transporteurs. Ce parti en était convaincu qu'il arriverait à éjecter Gbagbo du fauteuil présidentiel. Ensuite, le numéro un ivoirien a rendu publique, hier, sa menace jusque là prise sous la forme de rumeur de remanier l'actuel gouvernement. Pour manque de solidarité et d'esprit républicain manifeste de la part de certains ministres pris en flagrant délit de sabotage des activités et décisions gouvernementales au profit de leur parti respectif dont le RDR de M. Ouattara. La rencontre nocturne d'hier, n'est donc rien d'autre qu'une négociation au forceps du président du RDR. M. Ouattara tente le tout pour le tout afin de sauvegarder les acquis ministériels récoltés depuis la chimérique Table ronde de Linas- Marcoussis en janvier 2003. [...] ».

Décisions prises au conseil des ministres : L'Ugtci n'est pas satisfaite
Fraternité Matin –
« L'Ugtci va déposer un préavis de grève pour signifier au gouvernement son mécontentement après les décisions du conseil des ministres extraordinaire qui a eu lieu dimanche. C'est ce qui ressort de la rencontre du bureau exécutif élargie aux secrétaires généraux des syndicats affiliés tenue hier, à la Bourse du travail. Une rencontre prévue pour durer de 15h à 16h30 et qui a traîné jusqu'à 19h, parce que les membres de la centrale avaient du mal à s'entendre sur la position définitive à adopter. Finalement, M. Ebagnérin Joseph, le premier secrétaire général adjoint, a confié à la presse que les membres affiliés ont fait valoir leurs préoccupations et rancœurs. Notamment en ce qui concerne les commissions qui ont été mises en place pour réfléchir sur les revendications des centrales syndicales. Aussi l'Ugtci a-t-elle décidé, d'une part, d'animer une conférence de presse aujourd'hui pour dire au gouvernement qu'elle n'est pas satisfaite des mesures arrêtées et , d'autre part, de déposer un préavis d'arrêt de travail. »

Un autre « Guitrozon » menace l'Ouest
L'inter –
« Cette fois, c'est le village Séoun-Guiglo situé également dans le département de Duékoué qui présente des germes d'un Guitrozon bis. Selon des sources dignes de foi, les populations autochtones guéré et les allogènes burkinabé sont au bord de l'affrontement, encore une fois sur des questions de terre. '' Depuis novembre 2007, ce village est confronté à une grave menace de la part de ses voisins burkinabés qui résident dans les campements de Gozon, village voisin qu'ils occupent massivement depuis la crise politico-militaire. Si rien n'est fait à temps, ce village risque de connaître l'expérience de Guitrozon '', a révélé notre source. Qui explique que certaines parcelles de forêt du village Séoun-Guiglo ont été prises de force par les allogènes burkinabé de Gozon pour y planter du café et du cacao. Ces derniers prétexteraient le refus des ressortissants du village Séoun-Guiglo, de leur vendre ou céder des parcelles de forêt, alors qu'ils vivent ensemble depuis plusieurs années. De leur côté, les populations Guéré qui n'entendent pas les choses de cette oreille sont sur la défensive. Elles également affûtent leurs armes pour mener cette bataille autour de la terre. Dans ce tableau qui dépeint ainsi des positions tranchées, les risques d'explosion sont énormes. Toujours selon nos sources, les populations de Séoun-Guiglo, en plus de se préparer à la bataille, disent avoir porté plainte devant les autorités militaires de Bangolo ainsi que les autorités administratives de la sous-préfecture de Guéhiébly et du département de Duékoué. Elles attendent depuis une réaction de ces autorités. Mieux, notent nos sources, ces populations disent avoir déposé une plainte au tribunal de Daloa pour occupation illicite de terre. Autant dire que Duékoué sent à nouveau le souffre. Les autorités ivoiriennes devraient donc se pencher sur le cas Séoun-Guiglo pour éviter d'en faire un autre '' Guitrozon '' et endeuiller encore une fois la région ouest."