REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 19 DECEMBRE 2012

20 déc 2012

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 19 DECEMBRE 2012







Avant la
prochaine réunion du Conseil de sécurité, Koenders chez le Président Ouattara




Nord Sud-
Dès
le début de l'année 2013, la Côte d'Ivoire sera au menu du Conseil de sécurité.
Avant ce prochain rendez-vous prévu en janvier, le Représentant spécial du
Secrétaire général des Nations Unies, Bert Koenders, a été reçu par le Président
de la République Alassane Ouattara, au Palais présidentiel. Selon le Patron de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), il s'agissait de faire
le point des activités de l'Onuci et aussi préparer la prochaine réunion du
Conseil de sécurité sur la Côte d'Ivoire. A l'en croire, il a abordé avec son
hôte les         questions liées à la restructuration du système de sécurité, au
désarmement, à la justice et aux droits de l'homme. (...)




 




Audiences du
chef de l'Etat: le Président Ouattara a eu une séance de travail avec le Conseil
supérieur de la magistrature, et a reçu en audience MM. Bert Koenders et Romano
Prodi




Abidjan.net /
Présidence –

Le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, a eu ce
mardi 18 décembre 2012, une séance de travail avec le Conseil Supérieur de la
Magistrature (CSM), et a reçu en audience, successivement MM. Bert KOENDERS et
ROMANO Prodi, respectivement Représentants Spéciaux du Secrétaire Général des
Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI) et le Sahel. Au terme de la séance
de travail avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Président de la Cour
Suprême, M. KONE Mamadou a précisé à la presse que cette rencontre est une
''réunion normale'', d'autant que notre Constitution dispose que le Président de
la République est le Président de cette Institution (CSM) ; et qu'à ce titre, il
préside ses réunions, si son calendrier le lui permet. Dans le cas contraire,
les séances du CSM sont présidées par le Vice- Président qui est le Président de
la Cour Suprême. Il a ajouté qu'il s'est agi au cours de la rencontre du jour,
de parler du fonctionnement normal et général de la justice d'une part, et de
faire au Chef de l'Etat, le bilan de toutes les réunions qu'il n'a pu présider,
d'autre part. Le Président de la Cour Suprême a également indiqué que la
rencontre a permis de discuter des questions concernant la justice en Côte
d'Ivoire et des mesures à mettre en oeuvre afin qu'elle ait une meilleure image.
Après le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Président Alassane OUATTARA a
échangé avec le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en
Côte d'Ivoire, M. Bert KOENDERS. Selon le Patron de l'ONUCI, l'audience du jour
avait pour but, en cette fin d'année, de faire le point de ses activités, mais
aussi de préparer la prochaine réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la
Côte d'Ivoire qui aura lieu dans le courant du mois de janvier 2013. Dans ce
cadre, les questions liées à la restructuration du système de sécurité ; au
désarmement ; à la justice et au droit de l'homme, ont figuré à l'ordre du jour
de leurs échanges. Au cours de l'entretien, le Chef de l'Etat et son hôte ont
également évoqué la situation socio- politique en Côte d'Ivoire et ont invité
les acteurs politiques et l'ensemble des ivoiriens à favoriser la décrispation
et à se retrouver. M. KOENDERS a révélé avoir été à l'aise au cours de
l'audience dans la mesure où sur tous ces sujets le Chef de l'Etat a fait preuve
d'ouverture. La dernière personnalité à être reçue par le Président de la
République a été M. ROMANO Prodi, nouveau Représentant Spécial du Secrétaire
Général des Nations Unies pour le Sahel.  Avec l'ancien Président du Conseil
italien (ex- Premier Ministre), il a été question essentiellement du Mali. Le
Chef de l'Etat a indiqué avoir présenté à M. ROMANO Prodi, la gravité de la
situation au nord Mali, marquée par des violations très graves des droits de
l'homme et la paupérisation de plus en plus croissante de cette région. Il a
précisé que les menaces sont grandes non seulement pour le Mali mais également
pour toute l'Afrique de l'Ouest. C'est pourquoi, le Président Alassane OUATTARA
a dit pouvoir compter sur l'influence et l'implication de l'ancien Premier
Ministre italien afin qu'une résolution des Nations Unies sur le Mali soit votée
cette semaine. Quant à M. ROMANO Prodi, il a reconnu que le problème du Mali est
grave, urgent, et que par conséquent, il est nécessaire de préparer l'action
militaire de façon efficace ; mais après avoir usé auparavant de tous les moyens
pour rechercher la paix. Toutefois, il a ajouté qu'il y a un accord général et
partagé de toute la Communauté internationale de protéger le Sahel contre le
terrorisme.




 




 




Justice
ivoirienne : Ouattara a présidé une réunion du conseil supérieur de la
magistrature




Le Mandat,
L'Intelligent d'Abidjan –

Le président de
la République, Alassane Ouattara a présidé, hier, au Palais de la Présidence du
Plateau une réunion ordinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature(CSM).
Conformément à la constitution, le Chef de l'Etat est le Président du Conseil
supérieur de la magistrature. Au terme de cette rencontre, le Vice-président du
Conseil supérieur de la magistrature, par ailleurs, président de la Cour
suprême, Me Koné Mamadou, a déclaré que cette réunion a permis de discuter avec
le Président Ouattara des questions relative à la justice en Côte d'Ivoire, en
l'occurrence des mesures à prendre pour améliorer son image et son
fonctionnement. Quant aux décisions qui ont été prises au cours de ces échanges,
Me Koné Mamadou s'est abstenu de les communiquer appelant les uns et les autres
à s'en tenir aux changements qui vont s'opérer dans le milieu de la justice
ivoirienne. «Nous avons parlé au cours de cette réunion, du fonctionnement
normal de la justice de façon générale. Comme le président de la République est
souvent empêché et que nous présidons la réunion en ces lieux et place, donc
aujourd'hui, nous avons profiter de sa présence pour faire le bilan de toutes
les réunions qu'il n'a pas pu présider lui-même et discuter avec lui des
questions concernant la justice en Côte d'Ivoire et des mesures qu'il faut
mettre en œuvre pour que la justice fonctionne mieux et qu'elle ait une
meilleure image».Le président de la République, Alassane Ouattara s'est
entretenu, hier également avec le Représentant spécial du Secrétaire général de
l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), M. Albert Gérard
Koenders, au Palais présidentiel. Selon la déclaration de M. Albert Gérard
Koenders à sa sortie d'audience, les échanges ont permis de faire avec le Chef
de l'Etat, une mise au point sur les dossiers qui seront au menu du prochain
Conseil de sécurité de l'ONU sur la Côte d'Ivoire qui va se tiendra en janvier
prochain ; notamment les questions des droits de l'Homme, la restructuration des
secteurs de la sécurité, le désarmement, le dialogue politique et les avancées
économiques. «J'ai rencontré le président de la République en cette fin d'année
avant Noël, pour faire le point et préparer le prochain Conseil de sécurité sur
la Côte d'Ivoire qui va se tenir au mois de janvier 2013. Alors, on a parlé des
avancées dans le pays, notamment avec la rencontre du Groupe consultatif du
programme national de développement qui s'est tenue à Paris. On a, aussi,
échangé des volets qui vont être discutés au Conseil de sécurité de l'ONU, à
savoir le renforcement des secteurs de la sécurité et du désarmement. Nous avons
parlé également de l'importance même de donner un message à tous les Ivoiriens à
contribuer à décrisper la situation politique », a-t-il indiqué. Toutefois, le
fonctionnaire onusien a demandé à tous les acteurs politiques à se retrouver
dans le dialogue politique. «Je crois qu'il y a des initiatives à l'extérieur du
pays, mais aussi à l'intérieur qui avancent. C'est important de les renforcer
dans les années avenir. On a parlé aussi du renforcement des Droits de l'Homme,
du renforcement des structures de justice», a-t-il souligné. En début d'après
midi-du mardi 18 décembre 2012, le Chef de l'Etat, a reçu l'Envoyé spécial pour
le Sahel auprès du secrétaire de l'ONU Ban Ki-moon pour le Sahel, Romano Prodi,
qui était accompagné du Représentant Spécial du Secrétaire général de l'ONU pour
l'Afrique de l'ouest, Said Djennit.




 




 




CEI / En marge
d'une réunion avec les partis politiques sur le mode opératoire des élections
couplées : Un militant de LIDER attaque, Bamba Yacouba contre-attaque




L'Intelligent
d'Abidjan -

C'est devenu une tradition aujourd'hui pour la CEI (Commission Electorale
Indépendante) d'organiser à l'orée des élections, une plate-forme d'échanges
avec les partis politiques pour les instruire sur le mode opératoire du scrutin.
Le mardi 18 décembre 2012, l'institution du président Youssouf Bakayoko a une
fois de plus, sacrifié à la tradition à son siège. Ce qui était prévu pour être
un cadre d'échanges avec les représentants des partis politiques ivoiriens, a
failli, le temps de quelques cinq petites minutes, tourner en une Assemblée
Générale d'un mouvement syndical. A peine avait-il pris la parole que Bamba
Yacouba, vice-président de la CEI a été arrêté net par Gnagne Jean Noel,
conseiller à la gestion des élections à LIDER, qui posait un préalable. Celui de
la décrépitude de la CEI. «La CEI actuelle est caduque et ne peut pas parler
d'élections», a-t-il lancé à l'endroit des vice-présidents et commissaires de la
CEI qui prenaient part à cette rencontre. «Jusqu'à preuve du contraire, la CEI
n'a pas encore été dessaisie de l'organisation des élections», a rétorqué Bamba
Yacouba. L'équivoque une fois levée, les travaux ont pu reprendre sereinement.
Ouvrant la série des allocutions, Youssouf Bakayoko en l'absence de qui
l'incident s'est produit pour s'être retiré bien après son discours, a rappelé
le séminaire organisé par la CEI à Yamoussoukro, du 13 au 15 décembre dernier.
Pour lui, ce séminaire qui avait pour objet, la préparation des élections
couplées et le mode opératoire tout en mettant en exergue la formation des
commissaires centraux et les présidents des commissions régionales, vise le même
but que celui-ci : «travailler de commun accord avec les formations politiques,
en vue d'une meilleure organisation des futures élections locales». S'il ne se
fait aucun doute que les partis politiques sont conscients de la tenue
d'élections transparentes et crédibles, il note toutefois qu'il «apparait
nécessaire d'organiser ces élections dans un climat apaisé». Il a réitéré la
volonté de la CEI à ne pas être opposée à la candidature d'un candidat qui pense
pouvoir apporter le développement à une localité donnée, même s'il n'y est pas
inscrit. Concernant les élections législatives partielles du 3 février 2013,
Youssouf Bakayoko dit être dans l'attente des dossiers. Pour sa part, Koné
Sourou, vice-président de la CEI, chargé des opérations électorales, a expliqué
aux partis politiques représentés, le mode opératoire de l'élection couplée des
conseillers régionaux et des conseillers municipaux. 31 régions sont concernées
ainsi que 197 communes. Les 2 Districts autonomes d'Abidjan et Yamoussoukro ne
sont pas concernés par le couplage. Ce qui donne un total de 14 communes dont 13
pour le District d'Abidjan et 1 commune pour Yamoussoukro. Sont donc concernées
par le couplage, 183 localités avec 6684 bureaux de vote. Koné Sourou a décrit
la configuration des bureaux de votes faite de 2 urnes matérialisant l'une
l'élection municipale et l'autre, l'élection régionale. Idem pour les isoloirs.
Le bureau de vote sera composé d'un président qui coordonne les activités et de
4 secrétaires dont 2 secrétaires par élection. Poursuivant, il a annoncé que les
bureaux ouvrent à 7 heures et referment à 17 heures. A l'exception du Front
Populaire Ivoirien, tous les partis significatifs de Côte d'Ivoire y étaient
représentés.




 




 




Elections
locales : La CEI échange avec les acteurs politiques




AIP

– La Commission électorale indépendante (CEI) a échangé mardi au siège de
l'institution, à Abidjan, avec les acteurs politiques sur le mode opératoire des
prochaines élections municipales et régionales prévues pour février prochain. Le
président de la CEI, Youssouf Bakayoko, a profité de cette occasion pour engager
tous les responsables des partis politiques à faire en sorte d'avoir des
élections démocratiques et dans un climat apaisé. "Nous devons nous y engager
tous ensemble", a affirmé Youssouf Bakayoko, assurant les uns et les autres à
présenter leur candidature aux suffrages des électeurs partout où ils veulent le
faire. La CEI "n'est pas opposée à la possibilité pour un candidat de se
présenter partout où il pense pouvoir apporter sa contribution au développement
de nos cités ou de nos régions", a-t-il déclaré, avant de rappeler que, pour une
meilleure organisation des futures élections locales, les commissaires de la CEI
ont examiné et arrêté les techniques à mettre en place pour une sensibilisation
efficiente des populations et le mode opératoire du déroulement de ces scrutins
couplés. Des ivoiriens seront appelés le 24 février 2013 à élire les conseillers
municipaux de 197 communes ainsi que les conseillers régionaux des 31 régions du
pays, rappelle-t-on.




 




 




Reconstruction
de l'Armée : La France s'implique à fond




Le Démocrate

– Venu lundi à l'Ecole des forces armées (Efa) de Zambakro pour remettre du
matériel, le général de corps d'armées, Gal Bruno Clément Bollée, ancien
commandant de la Force française Licorne en Côte d'Ivoire, a indiqué qu'un grand
projet en faveur de l'armée ivoirienne est en cours dans le cadre du nouvel
accord de défense signé le 31 juillet entre la France et la Côte d'Ivoire. Selon
Gal Bollée, cet accord prévoit l'aspect formation qui est au cœur dudit projet
au profit de l'armée ivoirienne qui renaît. « L'armée ivoirienne est en train de
se reconstruire et c'est quelque chose qui est lent, qui est long et donc il
faut prendre son temps pour mieux faire les choses. La formation est à la base
de tout. Ces dons seront utiles pour cette formation », a-t-il relaté. Puis il a
précisé que d'autres dons ont déjà été faits et remis à l'Ecole militaire
préparatoire technique (Empt) de Bingerville, base de la formation. « C'est tout
un cursus de formation des officiers qui va garantir à la Côte d'Ivoire la
qualité de ses officiers qu'elle a toujours eus dans son armée. L'Efa de
Zambakro, c'est un symbole des écoles nationales à vocation régionale de toute
l'Afrique où sera édifiée une école de guerre. Elle a été citée partout, dans
toute l'Afrique, à l'Union africaine. Et c'est cette qualité qui doit s'imposer
et qui doit toujours continuer à s'imposer », a expliqué le général Bruno
Clément Bollée. Il s'était rendu à l'Efa de Zambakro en compagnie de
l'ambassadeur de France, George Serre, et du chef d'Etat-major général des
armées ivoiriennes, Gal Soumaïla Bakayoko.




 




 




Sécurité et
sûreté maritimes du Golfe de Guinée / 2ème réunion du comité de pilotage
préparatoire au sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement : Vers la mise en
place d'une stratégie commune des Etats africains




L'Intelligent
d'Abidjan

– En prélude à la réunion des chefs d'Etat et de Gouvernement qui aura lieu en
avril 2013, des experts issus de la Cedeao (Communauté économique des Etats de
l'Afrique de l'Ouest), de la Ceeac (Communauté économique des Etats de l'Afrique
centrale) et de la Cgg (Commission du Golfe de Guinée) se sont réunis, le lundi
17 décembre 2012, à la salle Balafon de l'Hôtel Ivoire Abidjan-Cocody et ont
harmonisé leurs rapports. En l'absence de l'ambassadeur Kadré Désiré Ouédraogo à
la cérémonie d'ouverture, le Général de division, Charles Okaé, directeur du
maintien de la paix et de la sécurité régionale s'est réjoui de la tenue de
réunion du comité de pilotage préparatoire au Sommet des Chefs d'Etat et de
Gouvernement pour la mise en œuvre de la Résolution 2039 (2012) du conseil de
sécurité des Nations unies sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée.
Selon lui, le Conseil de sécurité des Nations unies par la résolution 2018 et la
résolution 2039 (2012) encouragent le Cedeao, la Ceeac et la commission du Golfe
de Guinée (CGG) à développer une stratégie régionale ainsi que l'harmonisation
des actions en mer de leurs Etats membres en vue de lutter conte la piraterie,
d'élaborer et de renforcer leurs législations avec le soutien des Nations unies
et d'autres partenaires. La réunion d'Abidjan qui comprend la réunion du groupe
de travail technique et la réunion du comité de pilotage a pour objectif
d'examiner la mise en œuvre des résultats de la réunion de Libreville en
présence de la Cedeao, de la Ceeac, de la Cgg, du Bureau régional des Nations
unies pour l'Afrique Centrale (UNOCA), du Bureau des Nations unies pour
l'Afrique de l'Ouest (UNOWA) et de l'organisation maritime de l'Afrique
occidentale (OMAOC) avec une référence particulière à l'état de l'élaboration du
projet de stratégie de politique régionale, du projet de déclaration politique,
du protocole d'entente/accord multilatéral entre la Ceeac et la Cedeao, le
niveau de préparation de la réunion ministérielle qui se tiendra à Cotonou au
Bénin, et le Sommet de Yaoundé au Cameroun au cours de l'année 2013.
Aujourd'hui, le rapport final et la déclaration politique pour adoption seront
présentés par l'ambassadeur Adenike Ukonga au nom du Groupe de travail
technique.




 




 




Politique
nationale / Après ses récentes sorties dans la presse : Mamadou Koulibaly dans
le viseur des Frci




L'Intelligent
d'Abidjan

– Le 11 décembre 2012, l'ancien président de l'Assemblée nationale de Côte
d'Ivoire et actuel leader du parti créé par ses soins, LIDER, a adressé un
courrier au chef d'Etat-major général des Frci, le général Soumaïla Bakayoko.
Pour protester contre les traitements infligés à des membres de sa famille et
des personnes travaillant pour son compte à Azaguié, sa région natale, par des
éléments des Frci. C'est que le 11 avril 2011, à la chute de Laurent Gbagbo, des
éléments des Frci à la recherche, disaient-ils, d'armes, avaient débarqué dans
sa plantation à Azaguié et s'étaient saisis du contremaitre, Arouna Diakité, qui
y travaille depuis des années. A ce dernier, ils avaient cassé presque toutes
les dents, bien que n'ayant rien trouvé. Le 11 décembre dernier, les Frci ont
remis le couvert. Arrivés au domicile de l'ancien président de l'Assemblée
nationale avec le même motif, ils se sont encore emparés du même ouvrier à qui
ils ont intimé l'ordre de leur montrer le lieu où le président de LIDER cache
les armes, menaçant de l'abattre s'il ne s'exécute pas. Devant l'impossibilité
pour ce dernier d'indiquer ce qui n'existe pas, les éléments des Frci lui ont
demandé de leur indiquer alors le camp d'entrainement créé, selon eux, par
Mamadou Koulibaly et où s'entraineraient des miliciens à sa solde. Impossibilité
encore pour l'ouvrier d'indiquer ce lieu. Alors ces éléments, qui connaissent la
plantation du leader de LIDER, abandonnent l'ouvrier qu'ils avaient roué de
coups pour s'y rendre. Quelques minutes plus tard, ils reviennent en disant
avoir fait une découverte qui allait conduire directement Mamadou Koulibaly à la
Maca. C'est que, au lieu et place du camp d'entrainement qu'ils étaient allés
chercher, les éléments des Frci sont revenus avec des plants de cannabis qu'ils
disaient avoir découvert dans la plantation de Mamadou Koulibaly ! Et, selon
eux, c'est en vendant ce cannabis que ce dernier financerait les activités de
son parti politique. Il n'en faut pas plus pour qu'ils déclarent avoir saisi la
RTI qui est en route pour fixer des images de cette exploitation de cannabis
appartenant à Mamadou Koulibaly, dont ils annoncent aussitôt la fin de la
carrière. Sur ces faits, la petite sœur du président de LIDER arrive, laquelle
met au défi les Frci de prouver que c'est dans la plantation de son frère qu'ils
ont trouvé le cannabis. Après quelques minutes d'échanges, ces derniers
consentent à retourner sur le terrain avec la sœur et l'ouvrier. Mais une fois
au lieu indiqué, oh surprise ! Il ne s'agit pas de la plantation de Mamadou
Koulibaly mais plutôt celle d'un autre cultivateur. A ce dernier, les éléments
des Frci demandent à qui appartient la plantation dans laquelle il est
effectivement cultivé du cannabis. L'homme répond qu'il s'agit d'une parcelle à
lui, qu'il avait cédée à un jeune homme qui voulait cultiver la terre pour
subvenir à ses besoins. Mais cette réponse ne satisfait pas les éléments des
Frci. Pour eux, la plantation appartient à Mamadou Koulibaly. Mais le
cultivateur maintient ses propos malgré les menaces. Devant ces faits, il est
embarqué pour aller indiquer le domicile de ce jeune homme à qui il prétend
avoir cédé la parcelle en question. Là, ils ne trouvent pas le jeune homme, mais
rencontrent son frère. Lequel confirme que la parcelle en question est bien
celle de son frère et non celle de Mamadou Koulibaly. Mais les Frci ne
l'entendent pas de cette oreille. Ils confisquent tout le matériel de travail,
l'argent et le téléphone de l'ouvrier de Mamadou Koulibaly, qu'ils avaient par
ailleurs mis aux arrêts. Finalement, ils le libéreront et lui restitueront son
téléphone et son argent, non sans retenir la somme de 10.000 fcfa, pour
disent-ils, leur carburant ! Quant au matériel de travail, ils l'emporteront
avec eux. Depuis, malgré l'intervention du préfet et du sous-préfet, tous deux
informés par Mamadou Koulibaly, les Frci n'ont pas restitué le matériel de
travail confisqué. Et menacent même de mettre l'ouvrier aux arrêts s'il continue
de les embêter. Dans le courrier adressé au chef d'Etat-major des armées et dont
L'Eléphant déchaîné s'est procuré une copie, le président de LIDER écrit : «Vos
troupes ont, en date du mardi 11 décembre 2012, appréhendé monsieur Arouna
Diakité, mon petit-neveu et contremaître du site, l'accusant de cultiver du
cannabis dans mon exploitation, dont la commercialisation permettrait de
financer le parti politique que je dirige. [...]Après vérification, il s'est avéré
que la parcelle incriminée appartient plutôt à mon voisin. Ceci n'a pas empêché
vos éléments d'accuser cette fois ledit voisin de me servir de prête-nom pour le
même objet. Je voudrais rappeler ici que M. Arouna avait déjà fait l'objet d'une
arrestation tout aussi fantaisiste et particulièrement violente en avril 2011,
qui lui a causé la perte de la quasi-totalité de sa dentition. Il faut que cela
cesse. La Côte d'Ivoire aspire à retourner au plus vite à un Etat de droit et je
ne saurai tolérer plus longtemps les harcèlements, complots et mauvais
traitements dont mes proches et moi-même sommes l'objet. La vocation des Frci
n'est pas de terroriser mes parents, violer mon patrimoine et voler mes biens,
mais d'assurer la sécurité des frontières du pays ainsi que celles des biens et
des personnes. Je vous saurais gré d'instruire vos troupes dans la localité
d'Azaguié de mettre un terme définitif à toutes leurs manœuvres d'intimidation
de ma famille et aux infractions répétées de ma propriété privée.» Réponse du
général Soumaïla Bakayoko ? Silence dans les rangs.




 




RSF demande la
libération de Ousmane Sy Savané




Le Nouveau
Courrier

Reporters sans frontières dénonce la détention préventive prolongée, à
la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), de Ousmane Sy Savané,
directeur général du groupe Cyclone, société éditrice des journaux d'opposition
Le Temps, Lg Infos, et du magazine culturel Prestige Magazine. « Comment se
fait-il que, près de neuf mois après le début de sa détention à la Maca, Ousmane
Sy Savané n'a toujours pas été présenté à un juge d'instruction pour être
entendu sur le fond ?», s'est interrogé Christophe Deloire, secrétaire général
de l`organisation. «Nous demandons au président de la République, Alassane
Ouattara, par ailleurs président du conseil supérieur de la magistrature, ainsi
qu'à la nouvelle ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, en tant
qu'autorité de tutelle, de fournir des explications à cette détention prolongée»,
a-t-il ajouté en appelant les autorités ivoiriennes à libérer immédiatement
Ousmane Sy Savané. Dans l'après-midi du 15 décembre 2012, pendant deux heures,
Reporters sans frontières a rendu visite à Ousmane Sy Savané à la Maca. Celui-ci
est logé au bâtiment des Assimilés, le carré pour «VIP» de la prison, où il
reçoit des visites régulières de ses proches et de certains confrères. Il se
porte bien, mais il ne touche pas à la nourriture de la prison, qu'il juge
mauvaise. Les détenus de ce bâtiment se sont organisés collectivement. Ils
reçoivent des vivres de l'extérieur et les partagent ou font la cuisine
eux-mêmes. Ousmane Sy Savané dit attendre impatiemment son audition devant le
juge d'instruction. Il estime que son dossier est vide. Ousmane Sy Savané est
rentré en Côte d`Ivoire en janvier 2012, après quelques mois d'exil à Paris. Il
a été arrêté par la Direction de la surveillance du territoire (DST), le 27
mars, avant d'être écroué quelques jours plus tard à la Maca pour «atteinte à la
sûreté de l'Etat». Il avait alors été présenté au juge d'instruction Koné
Mamadou pour donner une forme légale à sa détention, mais jamais le directeur de
Cyclone n'a été entendu sur le fond. En juillet dernier, Reporters sans
frontières écrivait : «Depuis son incarcération, les autorités n'ont toujours
pas brandi de preuves irréfutables de son implication dans une action de
déstabilisation de la Côte d'Ivoire. Tout laisse croire que l'emprisonnement de
cet homme serait motivé par sa proximité avec Nady Bamba, l'ex-promotrice de
Cyclone et seconde épouse de l'ancien président Laurent Gbagbo.» En effet, lors
de son audition à la DST, en mars, Ousmane Sy Savané avait été interrogé sur son
lien de parenté avec Nady Bamba, qui s'est pourtant désengagée de toutes ses
activités passées. Par ailleurs, Reporters sans frontières a appris que Yacouba
Gbané, directeur de publication de Lg Infos, a été convoqué à la gendarmerie de
Yopougon, à Abidjan, dans la matinée du 18 décembre 2012.




 




 




Un journaliste
du quotidien "Le Mandat" gardé à vue à Danané




AIP

Max Domi du quotidien "Le Mandat" est gardé à vue depuis mardi, en fin
de matinée, à la brigade de gendarmerie de Danané pour outrages à magistrat. Il
est reproché au journaliste d'avoir tenu des propos désobligeants à l'endroit de
l'ensemble des magistrats de la ville et du personnel de la sous-préfecture où
il s'est rendu pour des dossiers administratifs. Selon des témoins, Max Domi
aurait, en référence à la procédure judiciaire de rectification, dénoncé dans la
cour de la préfecture de Danané une collusion entre l'appareil judiciaire et le
corps préfectoral pour extorquer des fonds aux usagers. Devant certaines de ses
allégations, un magistrat aurait effectué le déplacement de la sous-préfecture
pour une séance d'explication avec lui. Les échanges ont finalement dégénéré et
conduit Max Domi à se retirer. Mais, il va être interpellé quelques minutes plus
tard par des gendarmes de la brigade en vue d'être entendu et surtout à produire
les preuves de ses affirmations. Le journaliste a rejeté en bloc toutes ces
accusations et expliqué qu'il a juste voulu savoir si les populations étaient
informées de ce que les extraits d'actes de naissance ne s'établissaient plus à
la sous-préfecture de Danané, mais au tribunal avec des frais jugés exorbitants
y afférents. C'est le pointillisme des questions qui a irrité les responsables
de ces services, se défend Max Domi qui séjournait à Danané pour établir des
extraits d'acte de naissance de son fils en classe d'examen. Malheureusement,
les extraits qu'il a obtenus à la sous-préfecture comportaient des erreurs qu'il
avait déjà fait corriger par l'entremise d'un parent, il y a plusieurs mois. Le
sous-préfet lui aurait alors demandé de reprendre la procédure de rectification
au tribunal de la ville. Une proposition qui est à la base de toute cette
affaire, souligne-t-on.




 




 




Elèves et FRCI
s'affrontent à Anyama




Le Nouveau
Courrier

Une bagarre a éclaté hier mardi entre les élèves de la localité
d'Anyama et des élèves de lycée et collège. A l'origine des jets de pétards
effectués par les élèves alors que, selon des éléments Frci déployés dans cette
localité, ceux-ci font l'objet d'interdiction du gouvernement. La bagarre, selon
des témoins, a failli virer au pire n'eût été l'intervention de personnes
proches d'éléments Frci.




 




Education
nationale / Le Synesci suspend son mot d'ordre de rétention des notes : Les
médiateurs de Kandia gagnent une bataille




Le Nouveau
Réveil

Le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire
(Synesci) vient de suspendre son mot d'ordre de rétention illimitée des notes de
toutes les évaluations, engagé depuis le 16 octobre 2012. Cette décision fait
suite à la médiation des guides religieux, chefs traditionnels et parents
d'élèves qui, durant plusieurs heures, hier, ont tenté de faire entendre raison.
Mais il faut le dire, le grand pas a été franchi par le ministre de l'Education
nationale et de l'enseignement technique, qui n'est pas restée sourde aux appels
des enseignants. Et ce, dans le souci de sauver l'école. Selon Siaka Traoré
secrétaire général du Synesci, qui a fait la déclaration, hier, au siège dudit
syndicat en présence des médiateurs envoyés par Kandia Camara, «cette décision
est la résultante des rencontres entre le gouvernement et ledit syndicat.
Discussions qui se sont intensifiées du 05 au 18 décembre 2012». Des dits
échanges, le syndicat a pu obtenir de l'Etat ce qui suit : le paiement de la
moitié des 50% restants des effets financiers du reclassement des enseignants du
secondaire sera effectif à compter de fin mars 2013 avec le rappel des mois de
janvier et février 2013. Les 25% restants seront intégralement apurés en 2014,
pour porter le taux à 100%. La création d'un cadre de discussion pour examiner
les modalités d'apurement des arriérés, conformément au protocole d'accord du 02
décembre 2009. Le syndicat a pu obtenir du ministère de la Fonction publique la
signature de 22.000 actes de reclassement. Il ne reste plus que 2.000 autres
actes à traiter. Après sa déclaration, Siaka Traoré a tenu à faire cette
précision : «nous ne sommes pas totalement satisfaits mais nous posons un pas.
Il faut que la date de 2014 soit précisée et qu'avant fin 2012, un cadre de
discussion permanent soit mis en place pour discuter des modalités d'apurement
des autres 25% avec des dates précises».




 




Filière
café-cacao : Reports successifs du procès des ex-dirigeants : Prévenus et
magistrats entre le marteau et l'enclume ?




Le Nouveau
Réveil

Que devient réellement, aujourd'hui, le procès pénal lancé, depuis près
d'un an, au tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau, à l'encontre des
ex-dirigeants des 5 structures de gestion (Bcc, Fdpcc, Fgccc, Arcc, Frc) de la
filière café-cacao ? Surtout après plusieurs tourniquets procéduraux qui ont
abouti à des reports successifs sans grande explication ? Le dossier, lourd par
son contenu (qui révèle trop d'implications, aujourd'hui gênantes au plus
niveau), a été abandonné, en octobre dernier, par le juge Ahmed Souleymane
Coulibaly à qui il avait été confié à la mi-mars 2012. Après 7 mois d'auditions
publiques (faites à tâtons, selon les observateurs) de plus de 100 témoins (à
charge et à décharge) et de la trentaine de prévenus dans l'affaire. On se pose
encore et toujours des questions sérieuses sur (toutes) les zones d'ombre que ce
que les observateurs attentifs qualifient d'imbroglio judiciaire n'a pu
éclairer. Surtout qu'une nouvelle juge, Henriette Zunon, vice-présidente du
tribunal de première instance, a pris le relais dans la conduite du dossier,
avec l'argumentaire, trop fragile, de l'indisponibilité (pour raison de mauvaise
santé) de son prédécesseur. Question utile : Le dossier deviendrait-il, à la
vérité, trop «encombrant» pour être tenu par les magistrats (le procureur et le
juge, notamment) qui en ont la charge ? Les avocats de la défense avaient, quant
à eux, prévenu le tribunal et l'auditoire, par les invectives de Me Blessy
Chrysostome (avocat de Tapé Do Lucien). «Le tribunal a-t-il vraiment l'envie de
juger cette affaire ? Il n'y a pas de consistance, ni de volonté réelle à
vouloir juger cette affaire. Ces prévenus, qui ont passé trop de temps en
prison, sont aujourd'hui à la recherche de leur pitance quotidienne. Ils
viennent à un procès qui tâtonne et ne savent pas où va le tribunal, alors
qu'ils ont besoin de se faire blanchir», avait-il argumenté, en mai dernier. Du
côté des prévenus, que toutes ces hésitations judiciaires inexpliquées
agaceraient, la langue de bois commence à se rompre. «On a mal que tout traîne.
Pourquoi refuse-t-on de filmer les audiences publiques, si on ne se reproche
rien ? Qui a utilisé l'argent des planteurs ? Qui a exporté le cacao de Côte
d'Ivoire ? Pourquoi le juge ne fait-il pas comparaître les présidents
d'institutions, les ministres et les exportateurs impliqués?», s'était insurgée
l'une des grosses têtes, interrogée en privé par nous, hors du palais de
Justice. «Il y a un noyau de l'exécutif qui a pris en otage le pouvoir
judiciaire et qui veut se faire blanchir. Il ne faut pas renverser le verdict du
procès. Il faut que le juge aille jusqu'au bout en faisant un procès
transparent», avait réagi une autre source. Des propos qui ont, naturellement,
l'adhésion du bâtonnier Bilé Aka Joachim (avocat de la défense) qui invoquait,
face au tribunal et au parquet, début mai dernier, l'article 436 du code de
procédure pénale qui donne droit au tribunal d'user de la force publique pour
contraindre des témoins à comparaître. «Nous sommes pour l'application du
principe de liberté des inculpés. Nous attendons du parquet qu'il convoque les
personnalités impliquées pour ne pas qu'il y ait un déséquilibre dans le
procès». Un débat procédural sur l'imperium du tribunal, aujourd'hui fortement
attendu par toutes les parties.