REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 17 DECEMBRE 2008

17 déc 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 17 DECEMBRE 2008







Enquête :
Présidentielle – En cas de tueries l'ONU ne bougera pas, voici pourquoi  




Nord Sud : –

Libres, ouvertes transparentes, justes...Si elles doivent respecter tous ces
critères de conformité aux normes attendues, les élections présidentielles de
2009 doivent forcement se dérouler dans un climat pacifique. Certes, le débat
autour des élections est orienté (à dessein ?) vers d'autres sujets notamment le
désarmement. Mais, la question de la sécurité est déjà présente dans bien
d'esprits. Elle a été mise sur la table lors de la mission du Sous-secrétaire
général des Nations Unies, chargé des opérations de maintien de la paix, Edmond
Mulet. L'envoyé de Ban Ki-moon a suggéré à Abidjan de clairement saisir le
Conseil de sécurité s'il estime qu'il ya un problème avec les forces
impartiales. Ce qui reviendrait pour la partie ivoirienne à demander un
renforcement du mandat de ces forces ou une modification de leurs règles
d'engagement. Une décision qui revient en définitive au président Laurent Gbagbo,
candidat à sa propre succession. (...) L'Accord Politique de Ouaga (APO) a mis
l'accent sur la création d'un climat de confiance entre les deux forces
ex-belligérantes. Suite à cet accord et dans un « esprit de cogestion » des
questions liées à la défense et à la sécurité, Fds et Fafn ont créé le centre de
commandement intégré (CCI). C'est cette force mixte qui doit « mettre en œuvre
les mesures de restructuration des Forces de défenses et de sécurité de Côte
d'Ivoire. » (...) Parmi les missions du CCI... figure notamment « la sécurisation
des audiences foraines, des opérations d'identification, ainsi que la sécurité
du processus électoral » (...) La mauvaise humeur de l'Onu ne veut pas dire que
les choses ont fondamentalement changé avec l'Accord Politique de Ouaga (APO).
(...) Des différentes résolutions à l'Apo, seuls les mots ont évolué. La
sécurisation des élections par les forces impartiales n'a fondamentalement pas
changé. Or celle-ci est basée sur des règles d'engagement qui laissent planer
des doutes sur la capacité de ces forces à intervenir efficacement en cas de
troubles. [...] ».




 






Processus de paix : Le face-à-face Forces nouvelles-Fpi, samedi,
s'annonce houleux
 




Fraternité Matin
 – « 
Depuis
Paris, le Premier ministre s'est prononcé sur le désarmement exigé par le
président du Fpi. Quels résultats faut-il attendre de la rencontre du samedi 20
décembre, entre les Forces nouvelles et le Front populaire ivoirien (Fpi),
élargi au Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) ?
Difficile d'y répondre, au regard de la réaction du Premier ministre Guillaume
Kigbafori Soro. En visite privée en France depuis le 10 décembre, le chef du
gouvernement ivoirien a été catégorique sur la question du désarmement. «C'est
un débat dépassé», a-t-il déclaré lors des échanges avec la presse (...) peu après
l'audience qu'il a accordée au sous-secrétaire général des Nations unies, Edmond
Mulet. L'émissaire de Ban Ki-moon venait d'Abidjan et Ouagadougou où il avait
conduit une mission d'évaluation du processus de paix et consulté les acteurs
politiques ivoiriens et le facilitateur Blaise Compaoré, Président du Burkina
Faso. Lesquelles consultations ont porté sur les dispositions à prendre
concernant la présence de la force de l'Onuci dont le mandat arrive à expiration
fin janvier 2009. Le désarmement avant les élections, qui préoccupe sérieusement
le parti de Laurent Gbagbo, avait suscité une montée de fièvre entre le Fpi et
les Fn. Au point que le Chef de l'Etat a dû faire la médiation entre les deux
parties le 9 décembre, au Palais présidentiel. (...) Estimant que le désarmement
et la réunification du pays conditionnent «la sortie effective de crise», le
leader du Fpi considère la restauration de l'autorité de l'Etat comme un concept
englobant le désarmement des ex-combattants, l'unicité des caisses de l'Etat
(programmée pour le 15 janvier), la réunification de l'armée avec la disparition
des commandants de zone qui cohabitent présentement dans les zones centre, nord
et ouest du pays aux côtés de l'administration centrale conduite par les préfets
et l'ouverture des commissariats de police et des tribunaux. Autre sujet sur
lequel les deux délégations risquent de ''s'empoigner'' verbalement, c'est celui
de l'opération d'identification de la population et de recensement électoral. A
ce niveau, ce sont les conditions de déroulement qui sont décriées car le Fpi
dénonce des cas de fraude dans certains centres de collecte et accuse même
certains élus locaux de délivrer de faux extraits de naissance. A l'opposé,
Guillaume Soro et la Commission électorale indépendante saluent le bon
déroulement de l'opération et rassurent sur l'efficacité et la fiabilité de la
technologie mise en place pour contrer les fraudeurs. [...] Dans le débat Fn-Fpi,
l'opposition est du côté de l'ex-rébellion. »




 






Les contrevérités du Premier
ministre Soro à Paris




L'inter  – « Le
chef du gouvernement ivoirien, en voyage à Paris, depuis quelques jours, a
entretenu, avant-hier lundi, les journalistes français sur la situation en Côte
d'Ivoire. Guillaume Soro a fait un tour d'horizon de l'évolution du processus de
paix et a abordé divers sujets dont celui de la réunification du territoire
ivoirien et la restauration de l'autorité de l'Etat. Deux préoccupations
majeures, qui, il y a quelques jours déjà, ont fait l'objet d'une vive polémique
entre le Front populaire ivoirien (FPI) et les Forces nouvelles. Le Premier
ministre Soro, par ailleurs secrétaire général des Forces nouvelles, continue
encore d'alimenter cette polémique par les positions qu'il a affichées dans la
capitale française sur ces questions. Estimant le débat sur le désarmement des
ex-combattants dépassé, Guillaume Soro soutient même que cette opération est
close. Il va plus loin pour faire admettre à son auditoire qu'il n'existe plus
de zone sous contrôle des Forces nouvelles sur le territoire ivoirien. « Ces
zones, a dit le chef du gouvernement ivoirien, ne sont plus contrôlées par un
mouvement ou un autre. Puisque, depuis l'année dernière (2007), nous avons
redéployé le corps préfectoral partout au nord. Tout le corps préfectoral, à
savoir les préfets, les sous-préfets, est sur l'ensemble du territoire.
L'ensemble du territoire, aujourd'hui, est sous une seule administration
gouvernementale que je dirige avec le chef de l'Etat ». Partir de tels arguments
pour dire qu'il n'existe plus de zone forces nouvelles sur le territoire
ivoirien, aujourd'hui, ne saurait convaincre le plus petit observateur de la
situation en Côte d'Ivoire. Peut-on se limiter au seul fait des préfets et
sous-préfets à leurs postes de travail pour clamer que le territoire ivoirien
est totalement réunifié ? Où met-on alors les autres agrégats de la nation ? Que
fait-on des deux armées en présence, qui répondent à deux commandements
différents ? C'est, hélas, la triste réalité que le Premier ministre et
secrétaire général des Forces nouvelles ne doit pas cacher à ceux qui sont
susceptibles d'aider la Côte d'Ivoire à trouver une solution définitive à ses
problèmes. Il est vrai, l'administration préfectorale a repris position dans les
territoires du nord. Mais, Dieu seul sait quel pouvoir ces préfets et
sous-préfets ont vis-à-vis des commandants de zone (Comzones) et commandants de
secteur (Comsecteurs), qui restent et demeurent les vrais maîtres des portions
de territoire placées sous leur autorité. [...] ».




 






Présidentielle : L'Opeci exige les élections avant le 30 juin
2009
 




Fraternité Matin
 – « 
Une
Ong veut mobiliser les Ivoiriens à participer aux élections en vue de sortir du
gouvernement intérimaire. Un groupe d'intellectuels, issus, dit-on, de toutes
les sensibilités politiques, vient de mettre sur pied un Observatoire pour les
élections en Côte d'Ivoire (Opeci). Le Pr. Maurice Kakou Guikahué a animé une
conférence de presse hier, au Sofitel, pour dévoiler les ambitions et les
objectifs de cette Ong. Après avoir dépeint la situation jugée critique dans
laquelle se trouve le pays, le conférencier, qui ne parlait pas en tant que
secrétaire général adjoint du Pdci, mais plutôt en qualité de professeur de
cardiologie membre dudit Observatoire, a insisté sur «la nécessité d'aller aux
élections sans plus tarder pour sortir la Côte d'Ivoire du gouvernement
intérimaire». Et aussi pour redonner espoir aux Ivoiriens. Il a surtout souligné
que l'Opeci a pour objectif de mobiliser de la population ivoirienne pour la
tenue effective d'élections libres, transparentes et crédibles avant le 30 juin
2009. Mais, pour y parvenir l'Opeci compte, a dit Kakou Guikahué, «suivre le
processus d'identification et de recensement électoral, veiller au bon
déroulement de la distribution des cartes nationales d'identité, à l'ouverture
des médias d'Etat à toutes les sensibilités politiques dans le cadre de la
sensibilisation de la population à l'opération d'identification et de
recensement électoral et au bon déroulement des élections». Pour lui, trois
raisons fondamentales militent en faveur de la tenue des élections en Côte
d'Ivoire : « Les élections sont une des causes majeures de la crise actuelle,
une tradition en Côte d'Ivoire et un pilier de la démocratie». Pour le Pr. Kakou
Guikahué, «on ne peut pas aller aux élections quand des personnes se promènent
avec des kalachnikovs dans la rue». Aussi, a-t-il promis que Ouaga 4 se penchera
sur le désarmement. Toutefois, il précise que même si les gens sont désarmés et
que la population n'est pas identifiée, ce serait difficile d'organiser les
élections. Jugeant cette opération importante, le conférencier a indiqué «qu'on
ne doit pas politiser l'identification parce que c'est un problème national». Le
disant, il s'appuie sur un argument : «Nous avons besoin dès maintenant d'un
gouvernement légitime issu des élections crédibles et qui ait des coudées
franches».




 






Fin de l'identification dans le District d'Abidjan - Faut-il un
autre report pour les retardataires?
 




Le Patriote  –
« [...]

L'opération d'identification à Abidjan est close. En attendant
que « le nombre exact de personnes enrôlées soit rendu public cette semaine au
cours d'une conférence de presse » comme l'a souligné la CEI, l'on est en droit
de s'interroger si ce chiffre avancé traduit effectivement la réalité. Car pour
certains observateurs de la scène politique ivoirienne, le chiffre de « plus de
2 millions de personnes enrôlées depuis le lancement officiel de
l'identification le lundi 29 septembre, sur l'ensemble du District d'Abidjan et
qui se sont achevées le dimanche 14 décembre dernier est en deçà des
estimations. Ils avancent deux arguments et non des moindres. Primo, avec la
crise, beaucoup de villes de l'intérieur se sont vidées de leurs habitants :
direction Abidjan, la capitale où chacun a au moins un parent. Par conséquent,
estiment-ils, la population Abidjanaise est bien au-delà des chiffres avancés
par la CEI. Secondo ; et c'est une suite logique du premier développement,
l'identisation concerne un large éventail de personnes notamment les couches les
plus nombreuses. Il s'agit des « 16-18 ans » qu'on appelle les « nouveaux
majeurs ». Et qui constituent à n'en point douter la frange la plus importante
de la population abidjanaise et surtout ivoirienne. Par conséquent, il semble
que, beaucoup de personnes en tout cas, en ce qui concerne le District d'Abidjan
n'ont pas pu se faire identifier. Certes ces retards ne sont pas le fait de la
CEI, ni des structures qui interviennent dans le processus d'identification,
mais il ne faut pas oublier que la cause première de la guerre, demeure celle de
l'identité. En outre, l'Accord de Ouaga est formel qui exige que tous les
Ivoiriens aient leurs papiers. C'est-à-dire surtout leurs pièces nationales
d'identité. C'est pourquoi, tous les partis politiques n'ont pas été avares en
initiatives pour appeler leurs militants et sympathisants à se faire enrôler.
Lors de tous les meetings et autres manifestations qui ont été organisées, les
leaders politiques ivoiriens n'ont pas manqué de rappeler à leurs partisans, la
nécessité de se rendre sur les sites d'enrôlement. Si donc, en dépit de tous ces
appels de pied des responsables politiques ivoiriens sans exclusive, il existe
encore des centaines voire des milliers de personnes qui traînent encore les
pas, c'est qu'il y a péril en la demeure. De deux choses l'une. Soit les
Ivoiriens n'ont pas une idée de ce que représente une pièce dans la vie d'un
citoyen ou d'un individu, soit, ils sont fatigués des hommes politiques. »




 






Identification : Mambé demande leur aide pour juguler la fraude
 




Fraternité Matin
 – «
Les
Organisations de la société civile ont eu, hier, une rencontre avec la Cei qui
les a invitées à soutenir la phase générale de l'opération.(...) Cette fois, le
président de la Cei, Robert Mambé Beugré et ses collaborateurs, qui qualifient
la société civile de vecteur de sensibilisation, de porte-voix des sans voix, de
partenaires privilégiés du processus de sortie de crise, veulent l'impliquer
davantage dans cette voie. (...) Nous voulons vous demander de nous aider à
juguler la fraude, de dire aux Ivoiriens que la fraude est préjudiciable à
l'honorabilité du citoyen et de nous aider à donner la chance à la Côte d'Ivoire
d'avoir des élections exemplaires, par la qualité des listes électorales, par
l'ambiance générale que nous allons créer dans le pays». Mambé a profité de
cette cérémonie pour rappeler aux uns et aux autres que les opérations
d'identification et du recensement électoral sont achevées dans le district
d'Abidjan. Non sans avoir évoqué les difficultés rencontrées pour boucler cette
première phase, qui a été possible grâce, dira-t-il, «au soutien du
gouvernement, de l'Onuci et de tous les Ivoiriens». Insistant sur le soutien de
la société civile à la phase générale desdites opérations, le président de la
Cei a longuement expliqué que «la qualité d'une élection dépend de la qualité de
la liste électorale». [...] ».
 




 






Fraude massive sur l'identité:
L'opération « criquets » en marche à Dabou




L'inter  – «Les
anomalies sur les extraits Qui plus est, le nommé Nomahou est né le 1er janvier
1962 ; l'on s'étonne donc que son extrait soir signé par le deuxième adjoint au
maire, Yaya Coulibaly, dans la mesure où la ville n'a été communalisée qu'en
1980. Les agents troublés par ces irrégularités étaient en train de « cuisiner »
M. Nomahou, quand le préfet qui faisait la ronde pour s'enquérir du déroulement
de l'opération d'identification sur son territoire, tomba sur la scène. Nos
sources indiquent qu'il a fallu faire intervenir le chef d'Etat civil pour qu'il
explique les circonstances qui ont entouré la délivrance de cette pièce
incriminée. Ce dernier a d'ailleurs été entendu sur procès-verbal, avant que
l'opération d'enrôlement de Nomahou ne poursuive son cours, sous réserve des Pv
consignés par l'officier de police. Depuis lors, une rumeur de confection de
pièces frauduleuses s'est emparée de la ville. Approché le samedi dernier, un
cadre du Front populaire ivoirien originaire de Dabou qui a requis l'anonymat,
en entendant que la direction du parti n'indique l'attitude à tenir face à cette
situation, a pointé du doigt la mairie de Dabou. Selon notre interlocuteur,
c'est depuis la mairie que cette opération de fraude est menée au regard du
nombre de copies d'extraits frauduleux qu'il nous a brandis en guise de preuve.
Il présentera à cet effet, l'extrait d'un certain Koné Djakaridja, né en 1978
dont l'acte de naissance est signé par l'administrateur civil du nom de Yao
Koffi Augustin. Notre interlocuteur est formel : « c'est du faux parce qu'à
cette époque, c'est M. Sery Gbaza Samuel, (actuel secrétaire général de
préfecture d'Agnibilékro), qui était le sous-préfet de Dabou ». Un autre acte
établi pour le nommé N'dri Djeke Sylvain a été également présenté, comme portant
une anomalie au niveau du numéro (ici le 400), ne correspondant pas aux autres
numéros de série enregistrés. Le cadre Fpi qui dit que son parti est en train de
s'organiser au plan local pour dénoncer vigoureusement ces faits jugés « graves
», déclare avoir connaissance de près de 800 extraits environ établis dans des
conditions similaires.




La mairie de Dabou
dans le viseur Au dire du plaignant, ce sont des actes confectionnés avec un
logo de fond noir au lieu du jaune, des extraits dactylographiés sans que les
initiales de l'opérateur de saisie, ne correspondent à ceux des agents en
service à cette époque là. [...] ».




 






Prétendue « fraude sur l'identité
à Sinfra »/Col Jacques Houga Bi (Maire de Sinfra) : "A Sinfra, le RDR n'a pas
besoin de tricher pour gagner"




Le Patriote  – « Cités
ces jours-ci dans une prétendue opération de fraude sur l'identité et qui a fait
les choux gras de la presse, le maire de Sinfra, par ailleurs DDC de ADO à
Sinfra s'explique.




Le Patriote :
Vous êtes cités, vous et certains de vos collaborateurs, dans une opération de
fraude sur l'identité qui fait les choux gras de certains journaux. Qu'avez-vous
à dire sur cette affaire ?




Colonel Houga Bi
Gohorey : En effet, j'ai découvert depuis samedi dernier des écrits dans
certains journaux de la place. Ces journaux ont titré qu'il y aurait une fraude
massive sur l'état-civil à Sinfra. En effet, des gendarmes m'ont interrogé sur
la question. Ils m'ont indiqué que trois des registres d'état-civil de la mairie
de Sinfra seraient de faux registres. Nous sommes donc sur cette affaire que
nous suivons attentivement. L'enquête suit son cours et nous souhaitons qu'elle
aboutisse rapidement afin que les responsabilités soient situées. Je n'entre pas
dans les calculs politiciens de ceux qui veulent, partout, voir de la fraude sur
l'identité même lorsqu'il s'agit d'agents qui trichent avec les consignes qui
leur ont été données par leurs supérieurs. Dans tous les cas, ma qualité d'élu
municipal et de responsable ne me permet de tirer des conclusions hâtives alors
que la gendarmerie poursuit ses investigations.




LP : Vous
reconnaissez-vous dans une fraude sur l'identité en faveur de votre parti, comme
l'ont écrit certains journaux ?




Col H.B.G. : C'est
un problème récurrent en Côte d'Ivoire. Certains de nos compatriotes, quand ils
entendent la consonance de certains noms, voient partout du faux et la fraude
sur la nationalité. Je vais vous dire une chose. Plusieurs jeunes ont été
arrêtés. Parmi eux, certains sont militants du RDR, d'autres militent au FPI ou
au PDCI. Croyez-vous, connaissant le climat politique actuel, que des militants
de ces trois partis vont se retrouver ensemble pour frauder sur la nationalité ?
Je n'y crois pas. C'est là le problème en Côte d'Ivoire. Dès qu'on voit un
Berthé Ibrahima présumé faire du faux, surtout sur un problème de papiers,
automatiquement on veut faire porter le chapeau au RDR. Et pourtant, ces jeunes
arrêtés sont au nombre de cinq. M. Samien Bi Kouamé est gouro. M. Galla Bi
Kouassi, est également un gouro. Ces deux éléments sont de la sous-Préfecture.
Ils travaillent au Centre secondaire. Ils ne sont donc pas du RDR. L'agent de
l'état civil, M. Berthé Brahima, qui est cité au centre de cette affaire, n'est
pas un militant du RDR. C'est un militant attitré du PDCI. Mais dès qu'on a vu
son nom, à consonance malinké, on s'est dit qu'il est RDR. Pourtant, il ne
s'agit pas du RDR.




LP : Si ce n'est
un cas de fraude, comment expliquez-vous que des machines officielles, soient
retrouvées chez l'un de vos militants ?




Col H.B.G. : Je ne
me l'explique pas. Mais encore une fois, laissons les enquêteurs entendre les
mis en cause avant de juger. Les gendarmes ont effectivement trouvé une machine
et des papiers présumés faux, au domicile de Kanté Yaya. Il est RDR. Mais il
était en collaboration avec Samien Bi Kouamé et Galla Bi Kouassi, du PDCI et du
FPI. Ce n'est donc pas une affaire de RDR. (...) ».




 






A l'écoute/ Yamoussoukro : Le centre de collecte de Kokrénou
fermé
 




Fraternité Matin
 – « 
Le
centre de collecte du quartier Kokrénou a fermé depuis vendredi dernier, à la
suite d'une plainte des responsables locaux du Front populaire ivoirien de
Yamoussoukro. En l'occurrence, MM. Koko Yao Jérôme, directeur départemental de
campagne de Laurent Gbagbo, et Konan Joachim, secrétaire fédéral dudit parti. En
effet, initialement prévu dans les locaux de l'école Santa Familia, le centre de
collecte de Kokrénou a été délocalisé dans une résidence offerte gracieusement
par M. Ladji Sidibé, secrétaire de section et militant actif du Rassemblement
des républicains (Rdr). Les premiers locaux étant dépourvus d'électricité. C'est
ce geste que n'ont pas apprécié les responsables locaux du FPI qui jugent cette
«générosité» suspecte. Formulant donc une opposition et après recours aux
autorités préfectorales, la CEI locale a purement et simplement fermé ledit
centre. »