REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 12 JANVIER 2011

12 jan 2011

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 12 JANVIER 2011

Violences perpétrées contre l'Onuci, l'Onu met en garde Gbagbo
Le Jour Plus
-« Le Conseil de sécurité des Nations Unies le 10 janvier a appelé sans ambigüité à respecter le choix du peuple ivoirien et le résultat de l'élection certifié par les nations Unies qui fait d'Alassane Ouattara le Président de la Côte d'Ivoire. les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus clairs les violences perpétrées contre l'Onuci. Ils ont condamné els entraves à la liberté de circulation de la force et les tentatives délibérées visant à l'empêcher à accomplir son mandat[...]les membres du Conseil de sécurité ont également condamné l'utilisation des médias en particulier de la radio télévision ivoirienne pour inciter à la haine et à la violence, y compris contre les Nations Unies, et exigé qu'il y soit mis fin.

La Chine soutient l'Onuci
Nord Sud -
« Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei. a affirmé mardi le soutien de la Chine à l'Opération des nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). "Dans les circonstances actuelles, nous soutenons le rôle actif joué par l'ONUCI dans la résolution pacifique de la question ivoirienne" a-t-il ajouté dans une conférence de presse .Le Porte parole n'a pas confirmé l'information selon laquelle, la Chine serait prête à envoyer des forces de maintien de la paix en Côte d'Ivoire. Il a toutefois souligné que dix observateurs militaires chinois étaient déjà en mission dans le cadre de l'ONUCI.

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire à l'ONU favorable à une opération militaire -
Le Patriote
-« L'ambassadeur de Côte d'Ivoire à l'ONU, Youssoufou Bamba, est partisan d'une opération militaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour déloger Laurent Gbagbo et écarte le risque d'une guerre civile. "C'est à l'étude. Il y a plusieurs mesures prévues par la charte des Nations unies, y compris l'usage de la force. Je crois que nous sommes dans cette dynamique là. C'est prévu par les textes. L'usage de la force constitue un ultime recours quand les autres mesures ont été inopérantes", déclare-t-il lors d'une interview à l'AFP. M. Bamba, nommé par Alassane Ouattara, le président élu reconnu par la communauté internationale, est d'avis que les pays de la CEDEAO sont prêts à un recours à la force. "Parce qu'aujourd'hui c'est la Côte d'Ivoire, demain ça peut être un autre pays. C'est une question de solidarité. Le président de la République (Alassane Ouattara) l'a dit: si Gbagbo continue de s'entêter il va subir les conséquences de son entêtement", ajoute-t-il. L'ambassadeur assure ne pas craindre de guerre civile. "Non, il n'y aura pas de guerre civile, parce qu'il s'agit de l'entêtement d'une personne qui refuse de reconnaître le verdict des urnes. Le peuple ivoirien a souverainement choisi son nouveau président en la personne d'Alassane Ouattara et le président sortant doit simplement reconnaître sa défaite et se retirer". "Il ne s'agit de venir combattre l'armée ivoirienne. Il s'agit de faire une opération ciblée par les forces spéciales", explique l'ambassadeur [...]

Les textes qui fondent l'action militaire de la CEDEAO
Le Patriote -« L'actualité en Côte d'Ivoire est depuis quelques jours, marquée par le déploiement ou non de la force légitime de la CEDEAO en Côte d'Ivoire. Une action militaire que mènerait la communauté ouest africaine pour mettre fin au brigandage de Laurent Gbagbo qui refuse de partir malgré sa défaite à l'élection. Depuis, le sujet est inversement interprété selon le camp dans lequel où l'on se trouve. Certains, peu informés certainement, vont jusqu'à parler d'ingérence et de souveraineté. Pourtant, l'action de l'envoi de la force militaire est plus que fondée. Et les textes de la CEDEAO le stipulent assez clairement. L'article 3 du Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la Paix et de la sécurité du 10 décembre 1999 le dit sans ambages. Cette disposition charge également « les Etats membres de la CEDEAO de gérer et résoudre les conflits internes et conflits entre Etats ». Et cela après un certain nombre de procédures. Créée le 28 mai 1975 à Lagos (Nigeria), la CDEAO a vite évolué pour se donner des moyens de préventions et d'instaurations de la Paix et de la Sécurité dans l'ensemble de ses quinze pays membres (dont la Côte d'Ivoire). Du PNA (programme de non agression) en 1978 à l'Ecomog en 1990, en passant par le protocole d'assistance mutuelle en matière militaire en 1981, la CEDEAO a toujours été guidée par le souci de préserver un climat de paix et de sécurité dans son espace[...]L'utilisation de la force légitime en Côte d'Ivoire est belle et bien une prérogative de la CEDEAO et si elle décide de le faire, la CEDEAO n'aura agi que dans le cadre normal de ses missions et attribution »

Raila Odinga pour la deuxième fois à Abidjan - La diplomatie peut-elle encore sauver Gbagbo ? - Tout sur les petits calculs du camp LMP
Le Mandat
Un point d'honneur est toujours mis sur la diplomatie dans le règlement de la crise ivoirienne. A cet effet, les médiateurs passent et se succèdent pour essayer de raisonner Laurent Gbagbo qui se maintient illégalement au pouvoir depuis plus d'un mois. Raila Odinga, Premier ministre kenyan qui a été l'un des premiers hommes d'Etat africain à proposer une action militaire pour déloger Laurent Gbagbo, a été commis par l'UA en qualité de médiateur dans cette crise. Après un passage en Côte d'Ivoire, le 03 janvier dernier où il a accompagné une mission de la Cedeao composée de trois chefs d'Etat, Yayi Boni (Bénin), Pedro Pires (Cap-Vert) et Ernest Koroma (Sierra Leone) sans obtenir un départ pacifique de Gbagbo du pouvoir, Raila Odinga annonce pour une deuxième fois, son arrivée à Abidjan. Que peut donner cette énième médiation, quand Laurent Gbagbo lui-même a réaffirmé sa volonté de ne pas céder le pouvoir au Président élu, Alassane Ouattara sous aucun prétexte ? Cependant, cette démarche du Premier ministre kenyan, qui foulera le sol ivoirien avant la fin de la semaine, peut s'expliquer par le fait qu'il tient à sauver la vie des Ivoiriens et notamment celle de Laurent Gbagbo. Car, l'option militaire reste en vigueur et est en pleine préparation pour déloger Laurent Gbagbo, en cas de refus de céder le pouvoir pacifiquement. Si, pour l'Union Africaine, l'utilisation de la ''force légitime'' demeure le dernier recours pour faire respecter la voix des urnes et permettre au Président élu, Alassane Ouattara, d'assurer pleinement son pouvoir, cette démarche d'Odinga vient confirmer le fait qu'il faut cependant épuiser totalement toutes les cartes de négociation. Raila Odinga, au cours d'une rencontre avec les diplomates la semaine dernière, à Nairobi, a révélé qu'au cours de sa dernière mission en Côte d'Ivoire, il avait supplié Laurent Gbagbo de céder ''le pouvoir pour sauver son pays''. Mais, ce dernier est resté sourd à cet appel [...] Les calculs du camp Gbagbo [...] Dans le camp de LMP, on reste persuadé que cette crise se terminera par le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir. A cet effet, on y met tous les moyens en passant par la manipulation à travers les médias d'Etat et des calculs politiciens pour essayer de gagner du temps. Espérons qu'il saura saisir la seconde médiation de Raila Odinga [...]

La France sur le point d'agréer un nouvel ambassadeur ivoirien
Le Jour Plus
- La nomination d`un nouvel ambassadeur ivoirien en France, nommé par Alassane Ouattara, en l`occurrence son conseiller diplomatique Ali Coulibaly, devrait être approuvée mercredi lors du Conseil des ministres hebdomadaire, a indiqué à l`AFP une source proche du dossier. La procédure d`agrément annoncée il y a quelques semaines par le gouvernement français devrait ainsi connaître son épilogue avant une présentation de ses lettres de créance au président de la République, Nicolas Sarkozy. Ex-journaliste, Ali Coulibaly était jusqu`à ces derniers jours conseiller diplomatique de M. Ouattara. Pour Paris, il remplacera Pierre Kipré, un proche de Laurent Gbagbo. A la veille de Noël, l`Assemblée générale des Nations unies avait entériné la désignation par Alassane Ouattara d`un nouvel ambassadeur ivoirien auprès de l`ONU, Youssouf Bamba. Peu après, la Belgique avait reconnu comme nouveau représentant ivoirien à Bruxelles une chargée d`affaires choisie aussi par M. Ouattara [...)La France a fait savoir à maintes reprises qu'elle ne reconnaissait , à l'instar de l'Union Européenne, que le pouvoir et les décisions de Alassane Ouattara.
Hier à Abidjan - Deux chars devant les bureaux de Charles Blé Goudé -Le leader des jeunes patriotes annule un meeting prévu à Abobo
Soir Info -Des véhicules blindés s'immobilisant près de deux heures devant les bureaux non pas ministériels mais ceux de « leaders' team associated » compagnie de communication de Charles Blé Goudé dans le quartier chic des 2 plateaux- secteur Aghien...La scène se produisait, dans la matinée d'hier. Et elle avait tout pour intriguer employés de la compagnie et riverains. Lorsque nous arrivions sur les lieux à 11heures, les soldats avaient levé leur dispositif. « C'étaient bien des éléments de l'Onuci (Opération des nations unies en Côte d'Ivoire). On ne sait pas ce qu'ils sont venus faire par ici », témoignait Charles- même prénom que le ministre de la jeunesse et de l'emploi, patron de la compagnie. Les casques bleus- apprenait-on- avaient patrouillé dans la zone deux jours plus tôt. Le fait pour des véhicules blindés- autres que ceux de l'armée loyaliste- d'être repérés devant les bureaux de Charles Blé Goudé relevait d'un petit évènement. Le « ministre 100% et leader de jeunesse 100% »- ainsi qu'il s'est lui-même présenté- avait été averti par sa collaboratrice de la présence de chars devant ses bureaux des 2 plateaux. Un groupe de jeunes a souhaité en « découdre » avec des hôtes jugés « encombrants » mais en a été dissuadé [...]

Affrontements meurtriers à Abobo / PK18 - Deux policiers et plusieurs civils tués
L'Intelligent d'Abidjan
- La journée du mardi 11 janvier 2011 restera gravée à jamais dans l'esprit des populations d'Abobo PK 18, ''derrière pont''. Un affrontement opposant les populations aux FDS a tourné au drame. Au total, on dénombre sept morts dont deux policiers et cinq civils. Le quartier PK18 ''derrière pont'' d'Abobo ressemblait, hier mardi, à un champ de bataille entre les Fds et des hommes suspects. Une fusillade a entraîné la fermeture des magasins. Le transport était inexistant, aucune personne n'était visible dans la rue principale dudit quartier. Les populations disent être choquées par cet énième affrontement meurtrier. Des habitants rencontrés sur place, ont révélé que ce sont des éléments de la CRS (compagnie républicaine de sécurité) appuyés par la gendarmerie nationale qui ont attaqué des jeunes opposés au meeting de Blé Goudé prévu hier à Abobo. Ceux-ci avaient érigé des barricades sur la voie principale pour empêcher le trafic routier. Acte tendant à interdire la jeunesse de ce secteur à aller au meeting de Blé Goudé prévu hier. Informées de cette situation, les Fds se seraient déportées sur les lieux. Cette intervention, soulignent des témoins, a dégénéré par la suite. Les commentaires vont bon train. Certaines langues disent tout bas que des policiers, en poste, auraient été enlevés pour une destination inconnue dans la nuit du lundi10 au mardi 11janvier alors qu'ils étaient en service au carrefour ''Agripac''. D'autres sources indiquent par ailleurs que ce sont les FDS, dans une opération commando, qui ont décidé d'investir le quartier, pour y déloger d'éventuels rebelles. Joint au téléphone, le service de communication du ministère de l'Intérieur a annoncé deux morts du côté des Fds dans cet affrontement. 9 éléments des Fds ont été blessés dont 5 policiers et 4 marins. Du côté des civils l'on avance le chiffre d'au moins cinq tués et plusieurs personnes portées disparues. Jusqu'à ce que nous mettions sous presse, nous n'avions pas eu le point exact de la situation [...]

Descente musclée de l'armée à Abobo PK 18 - Plus de quatre personnes tuées et plusieurs blessés
Le Patriote
-Des dizaines de véhicules saccagés, des débris de vitre jonchant l'artère, des portes fracturées, une population au regard hagard nous accueille avec une certaine méfiance quand nous arrivons sur les lieux, à Abobo PK 18, à 15heures. Deux corps sans vie gisent dans une mare de sang. A côté d'eux, un corbillard s'apprête à les enlever. Il s'agit d'un sexagénaire du nom de Ouattara et un jeune, la trentaine révolue, Coulibaly Kassim dit « vieux », tous habitants du quartier. Aux dires des témoins, deux autres corps se trouvent en un lieu auquel nous n'avons pas pu avoir accès. La population encore sous le choc, rumine sa colère. La scène est désolante et dénote de la violence de la descente musclée de l'armée dans ce sous quartier de la commune d'Abobo. Officiellement, il s'agit d'une simple opération de sécurisation. "Faux !", rétorquent les riverains que nous avons interrogés. Ces derniers sont formels : « c'est une expédition punitive dirigée contre notre quartier. Ils disent qu'il y a des rebelles ici ». Et notre interlocuteur, témoin oculaire de l'événement tragique, de poursuivre : « nous avons dénombré une trentaine de cargos bourrés d'éléments en treillis militaires qui ont investi le quartier aux environs de 5h du matin. Ils ont alors commencé à fracturer les portes et réquisitionner les domiciles », installant ainsi la terreur au sein de la population pendant près de 6 heures d'horloge. De longues heures au cours desquelles des tirs à balles réelles ont été entendus, traumatisant ainsi les populations, qui, prises de court ont cependant eu le temps d'organiser la résistance [...]

Tueries des militants du Rhdp par des militaires pro-Gbagbo, hier/La gendarmerie se désolidarise
Le Nouveau Réveil
–- Après le siège du Pdci-Rda à Cocody, il y a quelques jours, les soldats de Gbagbo en quête d'armes cachées à Abidjan, ont mis le cap sur Abobo PK 18 hier à 3 heures du matin. Une opération dénommée "opération bouclage-pénétration" dont le but était de rechercher des armes de guerre disposées par les rebelles en vue de déloger Gbagbo. Les forces sollicitées pour ladite opération, si l'on en croit nos sources, seraient la BAE, la CRS, la garde républicaine et le Cecos, la Gendarmerie nationale et les Fanci. Mais ces deux dernières unités auraient brillé par leur absence. Les raisons de cette défection n'ont pour l'instant pas encore été dévoilées. En tout état de cause, l'opération dirigée par le Colonel Touali se serait soldée par la mort de quatre éléments des FDS dont 3 policiers et un militaire. Depuis hier 13 heures, l'armée s'est remobilisée, des chars ont pris la direction du théâtre des opérations et l'on a de réelles raisons de craindre une nuit agitée et d'autres victimes au sein de la population d'Abobo qui a déjà enregistré 4 décès officiellement.

Après l`ouest, Gbagbo veut militariser Bondoukou
Le Patriote
- L'information est à prendre au sérieux. Dans sa volonté de confisquer le pouvoir, Laurent Gbagbo, après avoir verrouillé Abidjan militairement, veut faire de même pour la capitale du Zanzan, à l'est du pays. De sources bien introduites, Laurent Gbagbo s'apprêterait à nommer un préfet militaire à Bondoukou en remplacement de Goun Germain. Le préfet de police Kouadio Kouakou Benoît sera lui aussi muté. Il leur est reproché d'être trop souple face au RHDP. Selon les mêmes sources, c'est pour contenter Secré Richard, que ces décisions ont été prises.

Man : menaces et représailles en zone sud - Les ressortissants de la CEDEAO demandent la fin des exactions –
Le Patriote
- Les ressortissants de la Communauté économique des états de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) vivant à Man ont donné de la voix ce mardi 11 janvier, à travers une marche pacifique à laquelle ont pris part près de 2000 personnes pour appeler leurs chefs d'états respectifs à faire en sorte que la crise ivoirienne connaisse une fin "le plus tôt possible". Le porte-parole des marcheurs, Issiaka Ouédraogo, qui avait à ses côtés son président El Hadj Moulaye Haïdara, qui a affirmé se garder de leur part de toute "idée d'ingérence dans les affaires" de leur pays d'accueil, a en outre fait savoir que les violences en cours n'épargnent personne et que les ressortissants de la CEDEAO sont parmi les plus touchés. A l'en croire, les récentes violences à Duékoué ont fait de nombreux morts dans leurs rangs et provoqué de nombreux déplacements de populations en leur sein. « A Abidjan, comme dans plusieurs contrées de la zone dite gouvernementale, nombreux sont nos ressortissants qui subissent au quotidien des menaces et des violations des droits de l'homme », a-t-il fait remarquer. Toute chose qui ne les rassure pas. D'où cet appel lancé à l'endroit des chefs de l'état de la CEDEAO à faire en sorte que la crise en Côte d'Ivoire prenne fin le "plus tôt possible". Aussi les invitent ils à prendre des dispositions afin que la sécurité de leurs ressortissants et de leurs biens soient assurés. Par ailleurs, ces populations ont tenu d'exprimer leur soutien "sans faille" à toutes les initiatives prises par la CEDEAO avec à sa tête le président nigérian Goodluck Jonathan. Elles ont pareillement demandé à l'Onuci d'assurer effectivement, conformément à leur mandat, la sécurité des biens et des personnes [...]

Blocus politico-économique - Les entreprises suisses font leurs bagages
Nord-Sud
- La situation en Côte d'Ivoire qui reste embourbée dans un conflit politique post-électoral inquiète les entreprises suisses dont l'économie reste le troisième investisseur direct dans le pays. La Côte d'Ivoire et son économie restent encore enferrées dans un cul-de-sac politique depuis la fin du scrutin présidentiel du 28 novembre. Un processus qui a vu l'élection d'Alassane Ouattara opposé à Laurent Gbagbo, président sortant qui, malgré sa défaite, n'entend pas passer la main au vainqueur. Une situation qui affecte malheureusement l'économie nationale. A telle enseigne que les hommes d'affaires européens, notamment suisses tentent de tirer la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard. «Nous cherchons à rester optimistes mais, il faut avouer que ce n'est pas facile. On ne voit pas de solution alors que le feu est attisé de toutes parts, et surtout depuis l'extérieur» [...] Le président de la toute récente Chambre de commerce suisse en Côte d'Ivoire, Nicolas Houard, se refuse à prendre parti dans la crise politique qui agite le pays. Mais, il rappelle une vérité: l'économie a besoin de confiance et de visibilité pour prospérer [...]

Pétroci – Kassoum débarqué
Nord-Sud
- Un autre bras financier de Laurent Gbagbo vient d'être coupé. Kassoum Fadika, Dg de Petroci (Société nationale d'opérations pétrolières de la Côte d'Ivoire) a été limogé. C'est la décision qu'a prise le Conseil d'administration qui s'est tenue le 15 décembre dernier. «Le conseil a pris la décision de mettre fin aux fonctions de Directeur général exercé par M. Kassoum Fadika. Le conseil a nommé un nouveau Dg en la personne de M. Daniel Gnangnans», a notifié le Pca de Petroci Holding, François Konan Banny, dans une lettre signée et adressée à l'ensemble des directeurs généraux des banques. Dans son courrier, le Pca demande aux responsables des banques «de ne plus autoriser et accepter la signature de Kassoum Fadika sur tous les comptes de Petroci Holding». Il faut noter que le Dg de Petroci dégommé n'est rien d'autre que le beau-frère (marié à la grande sœur de Nady Bamba, seconde épouse de Gbagbo) de l'ancien locataire du palais présidentiel. Il figure sur la liste des 19 personnes premières sanctionnées par les USA et l'Union européenne dans le cadre de la crise post-électorale, dans laquelle, Laurent Gbagbo, président sortant, refuse de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, président élu[...]De sources concordantes, M. Fadika aurait transféré sur les comptes du Trésor public, toute la réserve financière de la société pétrolière. Et, ce serait la somme de 20 milliards de FCFA qu'il aura mise à la disposition du président déchu, Laurent Gbagbo, lui permettant ainsi de tenir sa promesse de régler en cette période de disette, les soldes des fonctionnaires.