REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 12 DECEMBRE 2012

12 déc 2012

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 12 DECEMBRE 2012







CRISE
POST-ELECTORALE. 7 ans requis contre un officier pro-Gbagbo. Le verdict connu ce
mercredi




 





L'Inter, Le Patriote, Nord-Sud, Soir Info 

– Le
Parquet militaire a requis hier mardi 11 décembre 2012, sept (7) ans de
détention militaire pour le capitaine Roland Seahet et 500.000 francs CFA
d'amende, dix (10) ans et 500.000 francs CFA pour le sous-lieutenant Emmanuel
Krapa, le caporal Serge Toubaté et le soldat de première classe Alain Mabré.
Le procès sur la disparition du casque bleu nigérien, Iby Mamoudou, dans la nuit
du 14 au 15 mars 2011, qui s'est ouvert il y a environ deux semaines devrait
prendre fin ce mercredi 12 décembre 2012, avec la proclamation du verdict par
les juges. Au cours de l'audience qui s'est tenue hier, trois témoins se sont
succédés à la barre. Le chef du district de police de Cocody, le commissaire
Zoumana Kamagaté, a infirmé les allégations des prévenus qui ont affirmé
avoir trouvé les portes de son commissariat fermées, cette nuit là, quand ils
y sont allés pour déposer la victime Iby Mamoudou. Même si ceux-ci ont présenté
la même version à la cour. A en croire le témoin Zoumana Kamagaté, les
commissariats n'auraient fermé leurs portes qu'à partir du 30 mars 2012. «Cela
m'entonnerait fort» qu'un véhicule militaire soit venu dans un commissariat sans
qu'il ne soit informé. L'adjudant de gendarmerie Assémian Anzian, un autre
témoin, a soutenu que vu la situation de crise dans laquelle les ex-Forces de
défense et de sécurité étaient, il leur aurait été impossible de fermer les
brigades. «Notre position faisait que nous ne pouvions pas fermer, même un seul
instant», a dit l'adjudant Anzian. «On ne pouvait même pas se permettre de
dormir», a-t-il poursuivi. Le troisième témoin à la barre, le commissaire en
chef du 18ème arrondissement de police situé à la Riviera 3 a renchéri :
«pour des raisons de sécurité, on ne pouvait pas se permettre de s'enfermer».
Après le passage des témoins à la barre, ce fut au tour des avocats et du
Procureur militaire de prendre la parole. L'avocat des familles des victimes qui
s'est constitué partie civile dans cette affaire, Me Sanogo, a demandé la
stricte application de la loi et une sentence exemplaire, demandant 300 millions
de francs CFA de dommages et intérêts. Le parquet militaire, lui, a requis en
plus des peines de prison et des amendes pécuniaires, la destitution des quatre
militaires qui sont accusés de meurtre et de recel de cadavre. Le commandant
Banty et le lieu- tenant Soro, tous deux avocats militaires, assuraient la
défense des prévenus.




 




 




Trafic
illicite : L'Onuci exploite de l'or à Zobéa




 




Notre
Voie 

– Des
éléments de l'Onuci munis de machines et d'engins appropriés exploitent
illégalement, depuis plusieurs jours, de l'or découvert à proximité du village
de Zobéa. Les populations de cette localité située à 10 km de la Sous-préfecture
de Gboguhé (département de Daloa) conduites par M. Gnonka Guié André disent ne
pas comprendre les raisons de l'exploitation illicite de leur richesse par
l'Onuci. Selon G. Marcel et K. Jean-Pierre, originaires de ce village, c'est
vers la fin de novembre dernier que les villageois ont été surpris par des
machines et autres engins conduits par des individus de race blanche qui se sont
immédiatement rendus dans une forêt située à quelques encablures du village.
Sans aucune forme de procès, ils se sont mis à exploiter l'or qui s'y trouve. Et
pourtant, au dire de nos sources, lorsqu'ils ont découvert le trésor, les
casques bleus de l'Onuci avaient approché le chef du village à qui ils avaient
demandé l'autorisation d'exploiter l'or de cette forêt. Celui-ci leur a fait
entendre qu'il n'est pas le propriétaire terrien de cette parcelle et qu'il
importait que l'Onuci ait l'accord du propriétaire avant de procéder à
l'exploitation de l'or. Mais, à la surprise générale, les habitants de Zobéa ont
été réveillés par les bruits des moteurs des machines qui se sont directement
dirigées dans ladite forêt où l'or est actuellement exploité illicitement par
l'Onuci. Toujours selon nos sources sur place, les autorités administratives
saisies par les habitants du village Zobéa se disent incompétentes face à cette
situation.




 




 




CPI
/Procès de Laurent Gbagbo: Février 2013 pour l'audience de confirmation des
charges




 




Le
Mandat, Fraternité Matin  

Me Altit demande encore de l'argent à la Cour. La juge unique, Silvia Fernandéz
de Gurmendi a reconnu le mardi 11 décembre 2012 que la date de l'audience de
confirmation des charges a maintes fois été reportée plusieurs fois compte tenu
des éléments constitutifs de la procédure. Toutefois, elle n'a pas caché sa
volonté d'évacuer le dossier Laurent Gbagbo en 2013. « L'audience de
confirmation des charges n'est pas un procès avant un procès, ni un mini procès.
Cela fait un an que nous avons une procédure qui ne commence pas» a-t-elle
introduit avant de proposer le mois de février 2013 comme période au cours de
laquelle l'audience de confirmation des charges pourrait se tenir. Lors de cette
audience qui s'est tenue en présence de Mes Emmanuel Altit et Agathe Bahi
Baroan, le représentant du Procureur de la CPI a aussi donné son accord pour le
même mois de février, non sans y adjoindre des observations. Il a demandé à la
Cour de lui permettre de faire des ajouts à son document de notification des
charges déjà déposé au mois de mai et août 2012. Cela concernera le réexamen de
la responsabilité pénale individuelle au vu de l'article 25 (3-a) et 25 (3-d)
(15 pages supplémentaires) de M. Gbagbo et enfin lui accorder 1h de plus pour
ses argumentaires lors de l'audience de confirmation des charges. Concernant la
requête en incompétence de la CPI, le procureur va déposer un document le lundi
21 janvier 2013, tenable car les deux parties déposeront tous les documents de
preuves à débattre pendant l'audience, 30 jours avant. «Nous n'avons qu'une
seule enveloppe » Mais pour Me Emmanuel Altit, cette proposition de février 2013
encore moins les modalités pratiques pour son client à prendre part à l'audience
ne peuvent se régler si ces points suivants ne sont pas abordés, examinés et
pris en compte. Il s'agit notamment de la présentation des documents déposés par
le procureur qui seraient illisibles, inexploitables, de la divulgation de
certaines informations expurgées, de la vérification de l'authenticité des
documents (audio, vidéo) qui seraient douteux selon des Experts, de l'obtention
du processus de déclaration de certains témoins. Me Altit a souhaité rentrer
également en contact avec certains témoins. Il a sollicité aussi encore plus de
moyens financiers pour mener une contre enquête adéquate. «Nous n'avons pas les
mêmes moyens dont dispose le bureau du procureur. A trois, nous n'avons qu'une
seule enveloppe et cela ne suffit pas pour faire le travail » a-t-il a plaidé
avant de proposer à la cour que tous ces détails soient discutés à huis clos
avant de décider d'une éventuelle date de confirmation des charges. Revenant sur
les modalités pratiques permettant au Président Gbagbo de suivre son audience,
Me Altit a dit que ces aménagements comme ce fut le cas de son audience des 24
et 25 septembre dernier, suivie par Gbagbo à travers une vidéo conférence depuis
sa cellule de Scheveningen sont insuffisants. «De toutes les façons, M. Gbagbo a
été déclaré apte à prendre part aux audiences futures » a conclu le bureau du
procureur.




 




 





Municipales et régionales du 24 février 2013 : le Cpd réagit : «Nous invitons
l'opposition et le peuple à faire pression sur le pouvoir»




 




 




Le
Nouveau Réveil

– Le Cadre permanent de dialogue (Cpd) qui réunit sept partis politiques a
accusé, hier, le pouvoir du Président Alassane Ouattara de prendre le virage de
la dictature. Ci-dessous, le communiqué lu, hier, par Gervais Coulibaly,
ex-porte-parole de l'ancien président Laurent Gbagbo, leader du Cap-udd.




Depuis
avril 2012, les partis politiques de l'opposition ivoirienne que nous
représentons se sont engagés avec le gouvernement Ouattara dans un processus de
dialogue politique, dont le but était de tirer les leçons de la grave crise
postélectorale vécue par notre pays ; de construire un environnement qui rompt
avec la violence, les injustices, la mauvaise organisation des élections et de
doter le dispositif légal ivoirien d'un statut clair de l'opposition et d'un
système de financement transparent des partis politiques et des élections.
Pendant de longs mois, nous nous sommes investis avec vigueur dans ces
discussions. Nous avons, chaque fois, à la demande du gouvernement qui en
dirigeait tout seul l'agenda, participé aux réunions et formulé des
propositions dont le but était de renforcer la démocratie, de raffermir la
réconciliation et de mettre fin à la belligérance. Alors que le Cadre permanent
de dialogue (Cpd), mis en place par le conclave de Grand-Bassam, continuait ses
travaux à travers ses commissions chargées des différentes questions politiques
identifiées comme importantes dans le processus électoral, judiciaire et
institutionnel et dont les résultats devaient inspirer les élections à venir et
former les fondations de la réconciliation. Nous constatons que le gouvernement
tourne le dos au dialogue et s'engage une nouvelle fois de façon unilatérale
dans le tripatouillage du code électoral et dans la violation des principes
élémentaires de démocratie. C'est cette attitude désinvolte du gouvernement qui
justifie et autorise la mise en garde, la protestation et la condamnation que
nous formulons ici et aujourd'hui. Le gouvernement a fixé, sur proposition de
la commission électorale, les dates des prochaines élections municipales. De
même, c'est cette commission qui a décidé avec le gouvernement du couplage des
élections municipales et régionales. Alors que les dates des élections sont
fixées au 24 février 2013, le gouvernement décide, en décembre 2012, de la
modification du code électoral. Par différents projets de loi introduits à
l'Assemblée nationale la semaine dernière, il modifie les circonscriptions en
limite et en nombre, ainsi que les délais des différentes étapes électorales.
Nous, partis politiques engagés dans le dialogue avec le gouvernement, ne
comprenons pas cette attitude cavalière, nous la refusons et la condamnons avec
fermeté. Nous attirons l'attention de l'opinion publique nationale et
internationale sur les points suivants:




1. Les
comportements du gouvernement violent une fois de plus, comme lors des
préparatifs des élections législatives de décembre 2011, le protocole
additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Communauté
économique des états de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui dispose en son
article 2 qu' «aucune reforme substantielle de la loi électorale ne doit
intervenir dans les six mois précédant les élections, sans le consentement d'une
large majorité des acteurs politiques».




2. La
Commission électorale actuelle, dont les actes et la composition sont décriés
par l'opposition et qui continue de conseiller le gouvernement, est caduque
depuis bientôt un an, car, conformément aux textes qui l'ont instituée, sa
mission devait prendre fin dès la proclamation des résultats des élections
législatives. Faut- il d'ailleurs rappeler que certaines organisations dont les
représentants continuent à siéger au sein de cette commission, n'existent plus
sur l'échiquier politique national.




3. Le
refus du Président de la République d'appliquer la résolution 2062 du 26 juillet
2012 du Conseil de sécurité de l'Organisation des nations Unies, qui dispose que
le gouvernement doit ménager un espace politique à l'opposition et procéder aux
reformes électorales utiles afin d'assurer aux populations et acteurs politiques
des scrutins locaux inclusifs, transparents et sécurisés, indique la
détermination du gouvernement à ne pas s'engager dans la voie de la
réconciliation et son rejet systématique des principes démocratiques.




4. La
décision du gouvernement d'organiser de façon précipitée les élections locales
dénote sa volonté d'exclure tout un pan du corps électoral, notamment les
populations déplacées du fait de la guerre et de l'insécurité qui perdure, ainsi
que tous les jeunes qui ont atteint leur majorité depuis 2009.




Le
gouvernement, en court-circuitant les travaux du Cpd qui devaient conduire à
une nouvelle Commission électorale et au reformatage de la liste électorale,
tourne le dos au dialogue. Condamne la réconciliation et s'inscrit dans une
logique politique inacceptable pour nous et pour le peuple de Côte d'ivoire, qui
n'a que trop payé le prix des manipulations électorales, du non- respect de
l'état de droit et du piétinement de la démocratie.




Nous,
représentants des partis politiques de l'opposition, exigeons du Président
Ouattara qu'il respecte scrupuleusement la Constitution et ses propres
engagements, qu'il rétablisse l'ordre public en procédant avant toute chose au
désarmement des ex-combattants et à la sécurisation des biens et de personnes
et qu'il sursoit à l'organisation des élections locales jusqu'à ce que toutes
les conditions nécessaires à la tenue de scrutins réguliers, inclusifs et
transparents soient remplies ; demandons à la communauté internationale, elle
dont l'implication dans la résolution de la crise ivoirienne a été constante, de
veiller à l'application et au strict respect de toutes les normes qui
garantissent la démocratie et la sécurité en Côte d'Ivoire ; invitons les partis
politiques de l'opposition et le peuple ivoirien à se mobiliser pour faire
pression sur le pouvoir en place afin qu'il restaure chaque ivoirien dans ses
libertés et droits fondamentaux et respecte scrupuleusement les principes
démocratiques.




 




Fait
à Abidjan le 9 décembre 2012




Le
Rpci, le Mnc-Alternative, le Cap Udd,





L'Udpci, Lider, le Rpc, l'Udtci




 




 





Violation de la Constitution ivoirienne : 8 partis politiques dénoncent Ouattara




 




Notre
Voie

– Huit
partis politiques accusent Alassane Dramane Ouattara de violer la Constitution
ivoirienne. Ils l'ont dit, hier, au cours d'une conférence de presse à la
Riviera-Palmeraie (Abidjan). Ces formations, membres du cadre permanent de
dialogue (CPD) ont dénoncé la manière cavalière avec laquelle le pouvoir actuel
prépare les prochaines municipales couplées aux régionales. Gervais Coulibaly,
Appia Kabran, Coulibaly Climanlo Jérôme, Mel Théodore et Karamoko Lancina,
représentant Mamadou Koulibaly, ont fait une mise en garde au gouvernement
Ouattara. Au nom des 8 partis politiques du CPD, ils ont exprimé leur désaccord
avec le gouvernement. Ces partis disent ne pas comprendre les raisons qui ont
conduit le gouvernement à procéder de façon unilatérale à la modification du
code électoral à moins de 6 mois des élections. Le CPD juge inacceptable que le
gouvernement prenne des dispositions qui violent la Constitution relativement
aux prochaines élections. Pour lui, les changements opérés par le gouvernement
excluent un pan important des populations du jeu électoral. Indiquant que l'acte
du régime Ouattara qui a consisté à modifier seul le code électoral déteint sur
la transparence des élections à venir. Ils ont dénoncé la Commission électorale
indépendante (Cei) dans laquelle siègent toujours des structures qui n'existent
plus sur l'échiquier politique national. En clair, Henriette Lagou, Gervais
Coulibaly, Mamadou Koulibaly, Bamba Moriféré, Appia Kabran, Mel Théodore,
Laurent Dona Fologo et Boni Claverie accusent Alassane Ouattara de ruser avec la
transparence des élections. Ils l'ont invité à jouer la carte de la démocratie
et de la concertation pour faire l'économie des crises inutiles. Les huit partis
politiques n'ont pas évoqué, cependant, le boycott des élections à venir. « Nous
prenons seulement l'opinion publique à témoin sur l'attitude du pouvoir »,
précise Gervais Coulibaly.




 




 





Municipales et régionales couplées / Six partis politiques interpellent Ouattara
: ''Nous demandons un report''




 





L'Intelligent d'Abidjan, Fraternité Matin


L'UDCY, le RPCI, le MNC-Alternative, LIDER, le CAPUDD, le RPC et l'UDTCI, au
total six partis de l'opposition ivoirienne, ont fait savoir, le lundi 11
décembre 2012 à l'Hôtel Belle côte de la Riviera Palmeraie à Cocody, leur
volonté de participer aux élections locales jusqu'à nouvel ordre. En effet,
selon leur porte-parole Gervais Coulibaly, les partis de l'opposition en Côte
d'Ivoire regrettent, la manière unilatérale du Président et son Gouvernement de
conduire les actions de réconciliation, de reconstruction et de la paix. «
Pendant de longs mois, nous nous sommes investis avec rigueur dans les
discutions. Nous avons chaque fois, à la demande du Gouvernement qui en
dirigeait tout seul l'agenda participé aux réunions et formulé des propositions
dont le but était de renforcer la démocratie, de raffermir la réconciliation et
de mettre fin à la belligérance » a indiqué Gervais Coulibaly. Poursuivant, il a
fait savoir que vu que le Président de la République est le premier responsable
de la Côte d'Ivoire, « alors le Cadre Permanant de Dialogue (CPD) mis en place
par le conclave de Grand-Bassam continuait ses travaux à travers ses commissions
chargées des différentes questions politiques identifiées comme importantes dans
le processus électorale judiciaire et institutionnelle et dont les résultats
devraient inspirer les élections à venir et former les fondations de la
réconciliation. Nous constatons que le Gouvernement tourne le dos au dialogue et
s'engage une nouvelle fois de façon unilatérale dans le tripatouillage du code
électoral et dans la violation des principes élémentaires de démocratie. Cette
attitude du Gouvernement justifie et autorise la mise en garde, la protestation
et la condamnation que nous formulons ici et aujourd'hui. Le Gouvernement a fixé
sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI) les dates des
prochaines municipales. De même, c'est cette commission qui a proposé le
couplage des élections municipales et régionales. Alors que les dates sont
fixées au 24 février 2013, le Gouvernement décide en décembre 2012, la
modification du code électoral. Par différents projets de loi introduits à
l'Assemblée Nationale la semaine dernière, il modifie les circonscriptions en
limite et en nombre, ainsi que les délais de différentes étapes électorales.
Nous, partis politiques engagés dans le dialogue avec le Gouvernement ne
comprenons pas cette attitude cavalière, nous la refusons et la condamnons avec
fermeté. Nous attirons l'attention de l'opinion publique nationale et
internationale», ont conclu ces six partis politiques de l'opposition.




 




 





Dialogue pouvoir – FPI : Le Grand déballage commence aujourd'hui




 




Le
Temps

– Une forte délégation du Fpi séjourne actuellement à Dakar dans le cadre du
dialogue que le pouvoir veut avoir avec  l'opposition. Il y a eu le mardi 11
décembre 2012 à 12h, une prise de contact avec le Président Macky Sall. « C'est
juste pour saluer notre présence et nous exprimer sa volonté de parvenir à la
réconciliation en Côte d'Ivoire, pays où vit une bonne communauté sénégalaise »,
explique un cadre du Fpi depuis Abidjan. Des séances de travail avec le
Président sénégalais   sont prévues aujourd'hui. (...)




 




 





RECONCILIATION NATIONALE : les Etats-Unis dénoncent la lenteur du processus




 





L'Inter

– Les
Etats-Unis ne sont pas satisfaits du rythme auquel avance le processus de
réconciliation nationale. C'est du moins ce qu'a rapporté le Président de
l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, actuellement en visite aux Etats-Unis.
«Mais, on a le sentiment que votre réconciliation n'avance pas», lui ont dit les
Américains, notamment les sénateurs qu'il a rencontrés depuis qu'il y séjourne.
Pour le Président de l'Assemblée nationale, vu des Etats-Unis, la réconciliation
peut sembler évoluer aux petits trots. Mais, à la vérité, a soutenu le
Président du Parlement, beaucoup a été fait depuis la fin de la crise
postélectorale. D'où cette réponse qu'il dit avoir donnée à ses interlocuteurs
américains : «Vous qui êtes loin, vous pouvez le dire mais moi qui ai vécu 2002,
moi qui ai vécu la crise postélectorale de 2010, moi qui ai entendu les
kalachnikov tonner, les roquettes tonner, je ne peux pas avoir le même regard
que vous». Puis l'ex-Premier ministre d'ajouter: «Maintenant en Côte d'Ivoire,
on peut dormir chez soi. Plus de roquette, plus de kalachnikov, on peut
circuler, les chefs d'Etat viennent, même Hilary Clinton y a dormi, ce n'était
pas possible avant. Les investisseurs font leur retour en force, tout reprend,
l'espoir renaît». Pour Guillaume Soro donc, c'est le processus de réconciliation
qui a permis d'avoir un tel résultat. D'ailleurs, il n'a pas manqué d'exhorter
les Ivoiriens de la diaspora qu'il a reçus, à œuvrer dans le sens de la
restauration de la cohésion sociale. «Arrêtons de nous regarder en chiens de
faïence. On demande aux uns et aux autres de se donner la main pour qu'on
reconstruise notre pays», a dit Guillaume Soro.




 




 




 





Velléités de déstabilisation/Paul Koffi Koffi (ministre délégué à la Défense) à
Bonoua: "Vous hébergez les malfaiteurs et leurs armes"




 




Le
Mandat, Fraternité Matin

– Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s'est rendu à Bonoua pour
rencontrer les populations, suite aux velléités de déstabilisation qui ont eu
cours dans la localité ces derniers jours. A l'approche des fêtes de fin d'année
l'inquiétude est de mise à Bonoua. Ce, du fait des bruits de bottes et autres
velléités de déstabilisation à partir de ladite localité. Mais, le ministre
auprès du Président de la République, Paul Koffi Koffi, qui s'y est rendu le
lundi 10 décembre, afin de mettre en confiance les populations, n'est pas allé
du dos de la cuillère pour asséner ses vérités à ces dernières. Selon lui,
Bonoua étant autrefois une zone hospitalière et paisible est devenue le
sanctuaire des malfrats. « Bonoua est une cité importante, multicolore,
multiforme. De grandes personnalités viennent de Bonoua. Le peuple est
pacifique, hospitalier et travailleur. C'est une région qui attire les gens.
Cependant, a-t-il déploré, les malfaiteurs, quand ils opèrent à Abidjan, se
refugient dans la zone. Vous recevez tous le monde. C'est le premier risque et
le premier problème de Bonoua. Je voudrais vous dire de ne pas être surpris de
cela. Bonoua est un repère, un gîte, un refuge. C'est un repère de cache d'armes
», a dépeint le ministre Paul Koffi Koffi. L'envoyé du Président de la
République, Alassane Ouattara, a déploré une certaine complicité qui existerait
entre les populations et les criminels. « Si vous en savez sur les armes et que
vous ne parlez pas, c'est une complicité passive. Si vous savez que dans les
forêts des gens sont en train de s'entrainer, que vos enfants possèdent des
armes et les manipules, il faut le dire car un jour ou l'autre, ça peut
exploser. Des grenades ont déjà explosé dans les mains de jeunes », a-t-il
reproché au peule Abouré, avant d'ajouter : « Comment peut-on vivre avec un
voisin qui a des armes ? Comment des gens, dans une belle cité comme Bonoua,
peuvent avoir des RPG ?», s'est longuement interrogé Paul Koffi Koffi. Pour
réduire l'insécurité, a-t-il recommandé, il faudra débusquer les armes. « Si
vous enlevez les armes, vous allez voir que l'insécurité va baisser ».
Toutefois, le ministre a rassuré qu'ils iront chercher les armes dans tous les
recoins de Bonoua. « Là où il y a des armes, on va aller les chercher. Vous
allez toujours voir des policiers, des militaires et des gendarmes car l'arme
est l'élément qui créé l'insécurité », a indiqué Paul Koffi Koffi. Mais, il a
relevé que ce travail de titan ne peut pas se faire sans l'apport de la
population de Bonoua. « On a besoin de votre coopération. Nous devons travailler
ensemble. Je suis venu avec des hommes, c'est pour ceux qui veulent attaquer.
S'ils musclent, nous aussi nous musclons. Mais comme on ne veut pas de guerre,
nous leur disons d'enlever leurs RPG, on veut la réconciliation, on veut la paix
», a souhaité le ministre délégué à la Défense. S'adressant à ceux qui croient
pouvoir tomber le régime à partir de Bonoua, Paul Koffi Koffi se veut
intransigeant. « Chaque jour, je reçois un message sur Bonoua qui dit que
quelque chose ne va pas. Il y a en qui ont encore à l'esprit de déstabiliser le
pays. On ne peut pas tolérer cela. On ne peut pas tolérer que nos forces de
l'ordre qui sont des Ivoiriens comme vous et moi soient des cibles. Donc, l'Etat
doit se défendre », a-t-il mis en garde. Il a annoncé un dispositif sécuritaire
de haute portée dans la localité. Il a demandé aux populations de se transformer
tous en agents de renseignement afin que les forces de l'ordre puissent réussir
leur mission de sécurisation auprès d'elles. « Il y en a qui se cachent derrière
la religion. Renseignez-vous partout, au marché, dans les églises et mosquées »,
a exhorté le ministre délégué à la Défense.




 




 




12ème
Réunion de l'UEMOA-CEDEAO : Le projet du Tarif extérieur commun à l'adoption




 




Le
Mandat

– Le 12ème sommet du comité technique conjoint UEMOA-CEDEAO de gestion du tarif
extérieur commun de la CEDEAO (TEC CEDEAO) s'est ouvert, hier, mardi 11 décembre
2012 à Abidjan. Ces travaux permettront aux membres des commissions de l'Union
économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique
des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) de faire adopter le projet du Tarif
Extérieur Commun (TEC-CEDEAO) fondé sur la version du Système Harmonisé (SH
2012) par des experts des Etats membres de ce comité. Selon Ahmed Hamine,
commissaire chargé des douanes, de l'industrie, de la libre circulation et du
tourisme de la commission de la CEDEAO, c'est un traité révisé par la CEDEAO qui
instruit la mise en place d'un marché commun et que cette phase était composé de
chantiers complémentaires. «La création d'un marché commun constitue en effet
une phase cruciale pour la réalisation de l'intégration économique en Afrique de
l'ouest et celle-ci repose sur deux chantiers complémentaires. Il s'agit d'un
coté de la mise en place d'une zone de libre échange qui consacre la libre
circulation des marchandises sans droits de douane à l'intérieur de la
communauté, et d'autre part de l'effectivité d'une union douanière avec
l'adoption d'un tarif extérieur commun qui constitue l'élément central. C'est
pourquoi, il est impérieux que tous ensemble ici, nous mettions de côté nos
intérêts nationaux pour placer au centre de nos discussions les intérêts de la
région.» a-t-il affirmé. Il faut ajouter que le Tarif Extérieur Commun de la
CEDEAO (TEC CEDEAO) a été adopté le 12 janvier 2006 par la 22ème session de la
conférence des Chefs d'Etat et de gouvernements de l'organisation. Le directeur
de cabinet du ministre de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de
l'Extérieur, Traoré Khalilou a rehaussé cette cérémonie de sa présence. Notons
que cette conférence prend fin le vendredi 14 décembre prochain.




 




 





Économie/Mobilisation de ressources : Le gouvernement interpelle les Pme/Pmi




 




Le
Mandat

– La relance économique, pour l'Etat de Côte d'Ivoire, est l'affaire de tous. En
effet, selon les autorités, chacun doit œuvrer pour une amélioration du climat
des affaires afin que le pays parvienne à une économie soutenue, entretenue et
durable. « Au niveau intérieur, les Petites et moyennes entreprises (Pme) et les
Petites et moyennes industries (Pmi) devront permettre à l'Etat d'avoir des
ressources intérieures importantes », a indiqué ce lundi dernier, le ministre du
Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse. Le gouvernement a toujours
affiché sa volonté de booster l'investissement public et privé en Côte d'Ivoire.
Avec les 4 300 milliards Fcfa recueillis lors de la récente réunion du groupe
consultatif dans le cadre du Plan national de développement (Pnd), l'Eta se
résout à investir dans des secteurs dits porteurs sur les trois ans à venir.
Ainsi, selon le ministre Mabri, la réalisation d'investissements dans les
secteurs que sont l'agriculture et l'énergie, censés apporter un soulagement en
matière d'emploi des jeunes. A en croire le ministre d'Etat, la relance
économique, constituant l'un des défis majeurs à relever par le pays après la
grave crise post électorale, il convient dés lors, de songer à une gestion
efficient des ressources. A ce titre, la mise en place d'instruments et de
mécanismes pour une gestion optimale de la manne financière destinée aux
investissements, est plus que nécessaire pour une Côte d'Ivoire qui se veut
émergente à l'horizon 2020.




 




 




Ghana
/ Contestation des résultats de la présidentielle, Nana Akufo-Addo du NPP
choisit la voie judiciaire




 





L'Intelligent d'Abidjan

– Le
candidat du New Patriotic Party (NPP) déclaré perdant par la commission
électorale de son pays ne démord pas. Nana Akufo-Addo a décidé hier avec son
parti de passer à une étape supérieure dans la contestation des résultats de la
présidentielle du vendredi 7 décembre 2012 qui a vu la victoire du président
sortant John Dramani Mahama avec 50, 7 % des suffrages. Le NPP et son candidat
vont déposer des recours devant la justice en fournissant leurs preuves. Dans le
règlement du contentieux électoral, c'est la Cour suprême qui, dans le système
ghanéen, est compétente pour trancher. Selon des sources, cela peut prendre
plusieurs mois avant que la Cour suprême ne rende son verdict. Ce qui fait dire
à certains observateurs que la messe est déjà dite pour le candidat du NPP. Mais
ce parti n'entend pas lâcher du lest et compte maintenir la pression pour
obtenir gain de cause. ''Nous irons devant la Cour mais nous serons aussi dans
la rue pour protester'', nous a confié un membre du NPP que nous avons eu au
téléphone dans la soirée, quelques heures après la décision au sommet du parti.




 




Déjà le ''no
Nana, no president''




Dans
la journée du mardi 11 décembre 2012, c'est par dizaines que des jeunes
militants du NPP ont envahi leur QG d'Asylum Down dans le centre d'Accra. Ils
ont dansé au rythme de la musique vantant le programme de Nana Akufo-Addo. Entre
deux morceaux, ils reprenaient en chœur un slogan improvisé dans cet intermède
de la contestation: «No Nana, no president» (pas de Nana pas de président).
Surexcités et visiblement sûrs de leur affaire, ces jeunes militants
brandissaient aussi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : ''NDC stole
our mandate.

JM, all die be die'' – ''peace
will prevail in Ghana when justice takes its course.

What a
cheat !''. Traduisez respectivement : ''le NDC nous a volé notre mandat. John
Mahama (JM) toute mort est une mort'' – ''la paix ne prévaudra au Ghana que si
la justice reprend son cours. Quelle tricherie !''. Dans la cour surchauffée de
son QG, des membres du parti faisaient circuler sur des papiers imprimés des
résultats comme début des preuves de tricherie qu'ils dénoncent. On y constate
des différences entre les résultats officiels de la CEI et ceux recueillis par
les commissions régionales. Ces chiffres aux mains des militants concernent
cependant moins de vingt localités. Très marginaux donc pour influencer les
résultats globaux. Notons que la différence de voix est de 325 mille voix
environ entre les deux candidats arrivés en tête.




 




 




La
position du PPP




A
quelques minutes du QG du NPP, se trouve celui du Progressive People's Party
(PPP) dont le candidat Dr Papa Kwesi Nduom a obtenu moins de 1 % des voix (0,64
%). Le directeur de campagne de ce parti Nii Allotey Brew-Hammond que nous avons
pu rencontrer relève qu'il y a de bonnes raisons de contester des chiffres.
''Nous ne contestons pas les résultats globaux mais nous croyons que certains
chiffres ne sont pas corrects et il y a des raisons de les contester'', a confié
M. Nii dont le parti s'apprête à auditer les résultats des 26 mille bureaux de
vote. ''Nous n'allons pas faire du bruit. Nous allons auditer les résultats et
les comparer avec les résultats officiels. S'il y a des erreurs significatives
nous le ferons savoir'', a commenté le directeur de campagne. ''Dans tous les
cas, nous voulons la paix'', a-t-il terminé. Quant aux militants du NDC, les
vainqueurs de l'élection générale (présidentielle et législative), ils
continuent leur fête dans les rues d'Accra avec drapeaux, tee-shirts. A pied, à
moto ou dans des véhicules. Le président élu John Mahama reçoit déjà des
félicitations de ses pairs. Le Président Yayi Boni du Benin était même à Accra
dimanche ou il a rencontre l'opposant Akufo-Addo.