REVUE DE PRESSE DU MARDI 3 MARS 2009

3 mar 2009

REVUE DE PRESSE DU MARDI 3 MARS 2009





Nouvelle page 1








Processus de
paix : la ville de Divo accueille l'ONUCI




Le Jour plus  

« 
Les populations de Divo, ville
située à 203 km au nord-ouest d'Abidjan, ont accueilli samedi 28 février 2009,
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) pour la première fois,
plus de quatre ans après le déploiement de la mission onusienne. Pour marquer
l'événement, deux cérémonies ont été organisées : l'inauguration du nouveau camp
de l'ONUCI et un forum d'échanges avec la société civile et les partis et
mouvements politiques. Ce qu'on pourrait appeler « la journée de l'ONUCI a Divo
» a commencé au nouveau siège de la mission par la coupure du ruban symbolique
par le Représentant spécial adjoint principal de l'ONU pour la Côte d'Ivoire,
Abou Moussa, entouré pour la circonstance du ministre d'Etat Moïse Lida Kouassi,
du préfet de la région, Ouéhi Gueu, du maire de Divo, Camille Assé Badja et de
la chefferie locale. La manifestation s'est ensuite poursuivie à la mairie pour
le traditionnel forum de l'ONUCI ou plus de 500 personnes ont pris part à cet
espace d'échanges qui a eu pour thème « les populations de Divo et l'ONUCI, main
dans la main pour une sortie de crise définitive en Côte d'Ivoire » Une occasion
pour le maire de la ville dans son mot de bienvenue, d'exprimer sa gratitude à
l'ONUCI qui, a-t-il souligné, a le soutien de tout le peuple Dida. Une
communauté qui, aux dires de M. Assé Badja a « renvoyé aux calendes grecques la
crise qu'a connue la Côte d'Ivoire et qui prend désormais la main que lui tend
l'ONUCI.  » Le Représentant spécial adjoint principal de l'ONUCI lui, a tout
d'abord salué l'esprit de tolérance et l'hospitalité du peuple Dida avant de
féliciter tous ceux qui se sont investis pour la tenue de ce forum, au premier
rang desquels le préfet....Après la cérémonie, une délégation comprenant les
autorités administratives et des responsables de l'ONUCI,  a pris la direction
de Grobiassoume, à une quinzaine de km à  l'ouest de Divo pour l'inauguration de
la cantine scolaire du village financée à hauteur de 11 millions de francs CFA
par l'ONUCI. La première réalisation parmi les trois projets approuvés dans le
Sud-Bandama par l'ONUCI dans le cadre des projets à impact rapide (QIPS). Les
habitants du village avec à leur tête leur chef Mme Marie Bahon, ont réservé un
accueil populaire à l'ONUCI. »




 






Sortie de crise : Soro à Bouaké pour l'unicité des caisses et la
passation des charges




Fraternité Matin
 – « 
La
passation des charges entre les commandants des Forces armées des Forces
nouvelles et le corps préfectoral se déroulera du 4 au 7 mars, comme l'a annoncé
la Primature. Au total, 21 localités de la zone centre, nord et ouest sont
concernées. A l'image des réunions préparatoires qui se tiennent à Abidjan pour
définir le contenu des cahiers des charges qui précisera le rôle respectif des
com'zones et du corps préfectoral, les Fafn se sont également concertées samedi,
à Korhogo. [...] Le conseiller spécial du Premier ministre chargé de la
communication et des médias, Alain Lobognon, joint par téléphone, hier soir, a
dévoilé ce que sera la manifestation. Non seulement, il a confirmé le maintien
du programme, mais aussi la présence du chef du gouvernement, le 4 mars à
Bouaké. Concernant le programme, il présidera, a-t-il dit, la cérémonie sur
l'unicité des caisses de l'Etat et la passation des charges. Le deuxième
événement sera marqué par «la signature d'un protocole de passation des
charges», suivi d'«un procès verbal de passation des charges» entre le préfet et
le commandant des zones, a-t-il dit. Alain Lobognon a ajouté que le chef du
gouvernement regagnera par la suite Abidjan où il prendra part, jeudi, au
Conseil des ministres. Pour les autres localités, la mission sera poursuivie par
le ministère de l'Intérieur. Vendredi soir, sur les antennes de la télévision
nationale, le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, avait affirmé qu'il
prendrait part, aux côtés du Premier ministre, à la cérémonie officielle de
passation des charges prévue à Bouaké. Les Ivoiriens attendent que cet
événement, programmé initialement pour le 15 janvier et reporté ensuite au 2
février, puisse enfin se réaliser. »




 




Notre Voie  –

annonce
« 
Application
de Ouaga IV : les préfets ne s'installent pas 
».
Ce journal affirme : «Il faudra attendre encore pourvoir les préfets affectés en
zone CNO regagner leurs postes d'affectation. La cérémonie prévue demain n'aura
pas lieu. Selon une source proche du dossier, ce report est dû aux déclarations
faites le week-end dernier par des proches du Premier ministre, Guillaume Soro.
En effet, Méïté Sindou, porte-parole de Guillaume Soro et Soumaïla Bakayoko,
Chef d'Etat-major de l'ex rébellion ont indiqué à la presse que les com'zones ne
perdront pas leur privilèges et leurs pouvoirs. Par ailleurs, ces deux hommes
forts de Soro ont précisé que la passation des charges se fera de façon
progressive, histoire de ménager la susceptibilité des hommes du premier
ministre. [...] ».




 




Présidentielle :
Voici la date que cache Mambé : Le chronogramme possible




Nord Sud : –

« Avant le CPC à Yamoussoukro, enfin un peu de fuite dans les dossiers
soigneusement gardés par Mambé Beugré. La CEI a un chronogramme que nous
dévoilons en exclusivité. [...] Sauf changement de dernière minute, le premier
tour de l'élection présidentielle aura lieu le dernier dimanche d'octobre 2009,
soit  le 25 octobre de ce mois. Et ce, conformément à la vielle tradition en
vigueur. Pourquoi Mambé choisi-t-il la loi de l'omerta ? Qu'est-ce qui fonde ses
craintes et ses méfiances ? Au fonds deux problèmes majeurs subsistent :
difficultés dans la reconstitution des registres de l'état-civil et les couacs
dans l'enrôlement...Avec tous les problèmes liés à l'enrôlement, Mambé envisage
l'affichage du listing provisoire le 15 juin, avec deux semaines pour le
contentieux. Dans la loi électorale, la liste définitive doit être affichée au
moins trois mois avant le premier tour. Pour la CEI, tout doit être bouclé le 1er
juillet. Ce sont là des défis à relever pour que l'élection se tienne à la date
indiquée. »




 






An deux de l'Accord politique de Ouagadougou - Comment l'APO est
en passe de sauver la Côte d'Ivoire
 




Le Patriote  – « L'Accord
politique de Ouagadougou est-il en passe de sauver la Côte d'Ivoire ? Tout porte
à le croire. Depuis la signature de cet accord le 4 mars 2007 dernier, la Côte
d'Ivoire est sorti de l'état de belligérance pour emprunter résolument le chemin
de la paix. Fruit d'un « dialogue direct » entre l'ex-rébellion et le pouvoir en
place, l'accord politique de Ouagadougou a permis dans un premier temps la
suppression de la zone tampon dite « zone de confiance » qui séparait les deux
parties en conflit et le retrait des armes lourdes puis des combattants des deux
bords de la ligne de front. Une situation qui a permis la libre circulation des
populations et des biens dans les deux sens sans entraves majeures. Aujourd'hui,
de nuit comme de jour, l'on peut s'aventurer dans les deux zones sans être la
cible des hommes en arme des deux camps. Fini la malheureuse époque où voyager
de part et d'autre de la ligne de démarcation s'avérait une aventure périlleuse,
voire un suicide. Aujourd'hui, grâce à l'APO les Ivoiriens peuvent circuler
librement comme ils le faisaient avant le 19 septembre 2002. Une situation qui a
permis au président du Front populaire ivoirien, parti au pouvoir, de sillonner
pendant 45 jours, la partie septentrionale de notre pays, sans être inquiété. Il
a été suivi par la Première dame, Mme Simone Gbagbo. Pendant les deux semaines
qu'elle a passées en « zone rebelle », elle a lancé des piques et des
philippiques à ses hôtes.




A cette liberté de
circuler, il faut ajouter le redéploiement de l'Administration. Les
fonctionnaires qui pour la plupart avaient abandonné leur poste sont revenus
dans la zone Centre, Nord et Ouest. Sous l'impulsion du Comité national de
pilotage du redéploiement de l'Administration, le retour des enseignants,
médecins, infirmiers, agents d'administration et autres a connu un boom avec
l'avènement de l'APO. Avec l'accalmie qu'a apportée l'accord de paix signé à
Ouagadougou à travers tout le pays, les derniers réticents ont pu regagner leur
poste pour servir les populations. A la suite des agents du secteur public et
l'Administration ont suivi les officiers publics que sont les maires en juillet
2007. Les représentants de l'Etat que sont les sous-préfets et les préfets leur
ont emboîté quelques mois plus tard le pas. Le 29 juin 2007 devrait suivre les
magistrats. Mais l'attentat du Premier ministre le même jour à Bouaké, a failli
compromettre leur retour dans la zone CNO. Aujourd'hui, force est de constater
que la présence des hommes de loi est une réalité dans l'ancienne partie rebelle
de notre pays. Les officiers d'état civil et les magistrats de retour, rien ne
pouvait empêcher le démarrage des audiences foraines. C'est ce qui a été fait le
25 septembre 2007. Maintes fois entamées sans être bouclées sous le Premier
ministre Charles Konan Banny, les audiences foraines ont pu se tenir, malgré
certains obstacles, sur toute l'étendue du territoire ivoirien. Avec des séances
de rattrapage à la clé pour les retardataires. Actuellement, dans sa phase
d'application, l'accord politique de Ouagadougou est à l'identification et
l'enrôlement des populations débutés depuis le 15 septembre 2008.




Dernière étape du
processus de l'identification, porte d'entrée des élections. Parallèlement à
cette opération, la reconstitution des registres d'état civil a été lancée pour
non seulement remplacer les registres disparus ou détruits, mais aussi pour
donner une chance à ceux qui sont concernés de se faire enrôler. Aujourd'hui, il
est plus que question d'une date pour les élections. La Commission électorale
indépendante dans un communiqué daté du 22 février 2009 annonce pour bientôt un
chronogramme électoral. Sans doute que la prochaine réunion du Cadre permanent
de concertation (CPC) clarifiera les choses à ce niveau. Les élections pour
cette année grâce à l'APO ? Assurément. Mais il faut, pour y arriver, un minimum
de volonté politique. »




 




4 mars 2007-04 mars 20092
ans après, les grandes avancées de l'APO




 L'inter  –« 
Deux ans après sa signature le 04 mars 2007 dans la capitale burkinabé, l'accord
politique de Ouagadougou continue sa marche pour une sortie de crise pacifique
en Côte d'Ivoire. Cet accord, notons-le, a opéré une rupture dans le processus
de recherche de la paix en Côte d'Ivoire, en mettant face à face, dans le cadre
de discussions directes, les deux protagonistes de la crise ivoirienne
(l'ex-rébellion et le pouvoir). Une avancée qui a été saluée par l'ensemble de
la classe politique et la communauté internationale, et qui présentait l'Accord
Politique de Ouagadougou comme le meilleur accord signé dans le cadre de la
recherche de la paix en Côte d'Ivoire. Le compromis issu du dialogue direct
s'est en effet soldé par une dynamique de paix traduite par des actes concrets
sur le terrain. Le premier, c'est le rapprochement véritable des deux ennemis
d'hier, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Le chef de la rébellion devenait par
la magie de l'accord, le Premier ministre à côté du chef de l'Etat. Le deuxième
acte fort de ce nouveau tandem a été la suppression de la zone de confiance à la
mi-avril 2007. Le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, et son Premier ministre,
Guillaume Sor, mettaient ainsi fin à la partition du pays en consacrant, par cet
acte, la réunification des deux morceaux de la Côte d'Ivoire sur lesquels chacun
d'eux régnait en maître absolu. La troisième grande avancée a été la flamme de
la paix du 30 juillet 2007, qui a permis au président Gbagbo et à de nombreuses
personnalités du parti au pouvoir de mettre les pieds dans le fief de
l'ex-rébellion, après 5 ans de guerre. Cette cérémonie a été marquée par le
bûcher des armes, un autre signal fort indiquant que la guerre est terminée.
Plusieurs autres avancées vers la paix ont été consacrées par l'APO. Ce sont
entre autres les tournées du président Gbagbo au nord, le meeting du Premier
ministre Soro à Gagnoa, les tournées politiques du patron du Front Populaire
Ivoirien (FPI), Pascal Affi N'guessan, du président du Pdci, Henri Konan Bédié,
de la Première Dame, Simone Ehivet Gbagbo, dans le fief de l'ex-rebellion, qui
ont été possibles grâce au compromis de Ouagadougou. Pour tout dire, deux ans
après sa signature, l'accord politique de Ouagadougou a donné un réel espoir de
retrouver la paix en Côte d'Ivoire. Son application, comme tout accord passé
entre les protagonistes d'une crise, reste cependant tributaire de certaines
difficultés et autres ratés. »




 






Enrôlement et identification des populations - Que peut-on
attendre des 15 jours de prolongation?
 




Le Patriote  – « L'opération
d'identification des populations a pris fin officiellement depuis le 28 février
dernier. Mais, une prolongation d'une quinzaine de jours a été accordée aux
retardataires. Un communiqué conjoint signé du Premier ministre Guillaume Soro
et du président de la CEI, Beugré Mambé a été publié à cet effet : «(...) A titre
exceptionnel et au regard des exigences de la sortie de crise et des futures
élections, des mesures spécifiques de prorogation ont été arrêtées comme suit :
dans les villes et communes : deux équipes d'enrôlement sélectionnées par les
CEI locales et les représentants des autres structures techniques, avec le
concours des autorités locales, seront maintenues en activité pendant quinze
jours ; dans les centres de collecte non encore visités par les équipes
d'enrôlement : un délai de 15 jours est accordé pour la réalisation des
opérations dans les localités concernées, sur toute l'étendue du territoire
national ; dans les villages où les opérations ont débuté, mais sont restées
inachevées : un délai supplémentaire de 7 jours est accordé aux équipes
d'enrôlement.» mentionne le texte. Belle opportunité pour augmenter le nombre
d'Ivoiriens à enrôler dans la mesure ou selon le même communiqué, qui rappelle
en outre qu'à la date du 28 Février 2009, plus de 5.200.000 personnes ont été
enrôlées. Preuve que les choses avancent. Mais il y a encore beaucoup à faire.
Le délai parait insuffisant pour enrôler les 2 millions 800 mille personnes
restantes si l'on veut atteindre les quelques 8 millions d'Ivoiriens à
identifier selon les estimations de la CEI. Un petit calcul permet de dire que
si l'on doit le faire, il faudra faire enrôler au moins par jour, près de 190
mille personnes. Tout cela est-il possible? Ou la CEI et la Primature vont-ils
proposer un autre report ou une autre prolongation s'ils se rendent compte que
beaucoup de pétitionnaires n'ont pas pu se faire identifier ? C'est en tout cas,
ce que pensent certaines personnes, convaincues que l'enrôlement des 8 millions
d'Ivoiriens ira bien au delà du délai fixé par la CEI et la Primature. »




 




Identification : La
responsable locale du Centre Carter dénonce l'injustice faite aux populations
rurales 




Gagnoa, 02 mars  –
La
directrice du bureau du Centre Carter d'Abidjan, Mme Sabina Vigani, a dénoncé
samedi dans un entretien avec le correspondant de l'AIP à Gagnoa, des injustices
faites aux populations rurales qui sont obligées de contribuer financièrement
pour le déroulement de l'identification et du recensement électoral dans leurs
villages et campements. Selon Mme Vigani, un constat fait à travers le pays par
sa structure, et confirmé à Gagnoa, montre que l'enrôlement dans les villages et
campements de Côte d'Ivoire ne se fait pas dans l'équité et cela, au préjudice
des populations rurales, obligées, selon elle, de cotiser pour payer le
carburant des groupes électrogènes des équipes d'enrôlement, alors que «
l'opération est gratuite et l'a été entièrement pour les populations dans les
grandes villes ». Pour la responsable du Centre Carter, cela est une injustice
faite à cette frange, la plus pauvre des populations ivoiriennes. Elle a émis le
vœu que le gouvernement réagisse pour éviter que cette situation perdure. Des
autres difficultés constatées sur le terrain, elle relève le récurrent problème
de logistiques lié, entre autres, à l'absence ou l'insuffisance de véhicule de
liaison. Mme Vigani a également déploré un manque de coordinations entre les
centres au point de causer du retard à certains centres de collecte.